C'est cruel souvent ,mais vrai certainement ! très bien écrit dans une langue classique qu'on ne pratique plus guère .Le monde des ambassades a certes lui aussi évolué mais le facteur humain est le même : ainsi les relations professionnelles ,les amitiés ,les amours .
On peut être un peu déçu que l'époque historique ,avant la seconde guerre mondiale ,ne soit pas plus approfondie .
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Ce roman peux être vue comme une suite aux amitiés particulières bien que les deux roman peuvent se lire séparément. George de Sare est devenu diplomate peu avant la seconde guerre mondial. Une assez bonne lecture
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- L'absurdité du fanatisme religieux ayant été assez démontrée, on aurait pu nous épargner, il est vrai, le fanatisme politique.
- Pourquoi n'y aurait-il pas de fanatisme, puisqu'il y a encore une foi ? C'est elle qu'il faut détruire sous toutes ses formes, religieuses ou politiques. Elles s'engendrent, en effet, mutuellement : tyrannies et mythologies ne cesseront de se succéder, tant que les hommes croiront à quelque chose. Quand le scepticisme régnera sur le monde, alors régneront la liberté et la paix.
- Bravo ! s'écria Georges.
- Ne me félicitez pas. Je dois ces humbles lumières aux réflexions que m'a inspirées l'état de mon pays. L'Allemagne lutte pour sa foi allemande, parce que vous lui tenez tête au nom de votre foi. Nous aurions moins cru en nous, si vous aviez moins cru en vous ; nous serions moins âpres à revendiquer nos droits, si vous n'aviez pas été tellement persuadés de la supériorité des vôtres. O divin scepticisme, qui te ramènera parmi nous ?
- Certainement pas les écrivains qui, dans notre presse conservatrice, s'imaginent lutter contre le nazisme et le communisme en parlant du Fils de l'Homme, du très saint-père et de la Bête.
- Le remède n'est plus dans le scepticisme. Cette panacée n'est plus à la mesure des événements. Il faut ne plus être solidaire d'une pareille civilisation, lui rendre haine pour haine, se réjouir qu'elle s'enlaidisse, qu'elle se détruise un peu plus chaque jour, ne résister que par le mépris à l'étreinte des plèbes, à la ruée des barbares.
- On savait jadis où étaient les barbares. Ils sont partout maintenant.
Il n'y eut pas trop de discussions sur les nuances, mais l'ambassadeur se plut à citer le mot du prince de Bülow : "Les grands chefs sont ceux qui signent des lettres qu'ils n'approuvent pas entièrement."
Du Japon, j'ai été nommé ministre en Lettonie : on m'y donna pour secrétaire un correspondant attitré de Claudel. Un jour que celui-ci était gravement malade à Washington, mon benêt lui télégraphia de Riga : "Souvenez-vous de moi là-haut" et Claudel lui répondit : "Je ferai un noeud à mon linceul." J'aime mieux cette réponse que ses livres.
Tous ces pays ou prétendus tels, fabriqués après la guerre, en Europe centrale ou sur la Baltique, se sont imaginé créer une civilisation en spoliant les anciens aristocrates, en appliquant la loi agraire, en décrétant le tout-à-l'égout et en organisant des exercices folkloriques. Malheureux états fondés sur des patois, comme s'il n'y avait pas, dans chaque grande nation, autant de patois que de provinces !
Quand la télé était complaisante avec les pédophiles | Franceinfo INA