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EAN : 9782358711487
120 pages
L'Atelier du Poisson Soluble (21/02/2020)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Nouvelles salves d'histoires de princesses !

Si Pétra, Andréa, Claudia Elisabeth Maria, ou Anastasia, peuvent être parfois à cheval... ce n'est certainement pas sur les clichés.

Après le très remarqué "Les méchantes reines étaient-elles de gentilles princesses ?" Grégoire Kocjan revient, avec son humour féroce devenu sa marque de fabrique.

Utilisant le matériau des contes traditionnels pour passer au crible de la satire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bel ouvrage de réécriture des contes traditionnels ; ici, les princesses ne sont pas de faibles jeunes filles et n'ont pas forcément besoin d'être protégées. Avec un humour féroce et résolument de son temps, Grégoire Kocjan aborde l'amour, l'égalité des sexes, la liberté de choisir son genre, le féminisme, la mort, l'amour. Entre les contes, des pages amusantes , telles des articles de presse people très drôles (" le chat botté aurait des ampoules", ", " le prince est formel : à son réveil, la princesse ne sentait pas très bon de la bouche..", " notre princesse aurait trouvé pourquoi elle avait des insomnies...le petit pois n'était pas bio"..) Au-delà de cet humour potache et irrévérencieux, se révèle une écriture ciselée et poétique. Belle découverte atypique.
Merci à Babelio et aux éditions L'atelier du poisson soluble de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. Avec l'envoi de ce livre, cette maison d'édition au nom rigolo m'a adressé son catalogue qui semble regorger d'excellentes pépites.
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J'ai dévoré ce livre de Grégoire Kocjan et il me laisse une impression profonde. J'espère que les futurs lecteurs ne s'en tiendront pas aux odeurs, au pipi et au caca : non seulement l'écriture est belle, mais cette courte sélection de contes aborde avec le talent habituel de l'auteur toutes sortes de thèmes sérieux.
Je vais tenter d'en parler sans être trop explicite : je ne voudrais pas trop dévoiler la matière de ces récits originaux pour que les autres lecteurs se régalent autant que moi.
J'aime quand l'écriture se « débride », et qu'elle aborde des thèmes dont nous avons un vrai besoin de parler : tu mélanges allègrement la grosse rigolade et l'accostage de ces rivages plus difficiles d'accès.

Les références littéraires ne manquent pas, au gré des pages, et sans doute n'ai-je pas capté tous les clins d'oeil. J'ignore si Baridbaran est le héros d'autres légendes en Inde, la cruauté de celle-ci rappelle certains contes d'Orient. Dersou Ouzala, LE Dersou Ouzala de Vladimir Arséniev, traverse tes pages. J'ai reconnu aussi au passage « little miss Sunshine ».
Mais tous sont servis à ta sauce, par exemple quand tu retournes les rôles :
« C'était une grande honte, dans ce royaume, de mettre au monde un mâle en premières couches » « Il faut dire que l'on n'aimait guère les hommes dans ce royaume. La tradition les désignait comme “impurs” et bien inférieurs aux femmes. »
De plus, tu ne te prives pas de mettre sens dessus dessous les ressorts habituels du conte : voilà que les gentils en prennent plein la tronche et sans récompense à la fin !
Alors je ne vais pas chercher la morale là-dedans :
« Elles sont toujours horribles tes histoires papé (…).
- Que veux-tu, la vie est ainsi faite. Tout ne peut pas toujours aller pour le mieux (…). »
D'ailleurs, « le grand malheur, c'est la bêtise » dis-tu, une bonne raison pour que tu évites la gimauve, les clichés et les « happy ends ».

Dans son autobiographie, « j'ai pas fini mon rêve », Henri Gougaud évoque les travaux de Marie-Louise von Franz sur l'interprétation des contes de fées.
« Les vieux récits déraisonnables qui tiennent tête à tous les temps sont les enfants, à ce qu'elle dit, des rêves qui, la nuit, viennent nous rendre visite », précise cet autre conteur. Alors, cher Grégoire, si par un bienheureux hasard, je pouvais un jour te poser la question, voici ce que je te demanderais : d'où te vient cette foultitude d'idées, rigolotes mais pas que, et tellement originales ? Je connais d'autres titres que tu as écrits et c'est pour cela que je suis impressionné !

Qu'est-ce qu'on peut être couillon quand on est amoureux

Remercie de ma part aussi bien Babélio pour ses masses critiques que ton éditeur, « l'atelier du poisson soluble » pour ses choix éditoriaux sympathiques.

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Les gentilles princesses seront-elles de méchantes reines ? de Grégoire Kocjan et Léo Méar (illustrations) est un deuxième recueil de contes dont le volume 1 s'intitule Les méchantes reines étaient-elles de gentilles princesses ? Dans ce volume 2, qui peut se lire indépendamment, il y a sept contes - dont un (Andréa) divisé en trois parties au fil du recueil - qui inversent et se jouent des stéréotypes.
Chaque conte porte le prénom de son héroïne ou de son héros (pour Baridbaran) et suit le schéma narratif du genre - happy end ou non. L'amour est au centre mais soulève des problématiques contemporaines : égalité des sexes, dysphorie de genre avec Andréa, quête d'une impossible perfection (Claudia Elisabeth Maria) ou encore vieillesse féminine. le niveau de langue est parfois familier (princesse Petra qui pète), voire vulgaire, mais a le mérite de jouer avec les références connues, de réactualiser les contes en relativisant la perfection des personnages (Claudia Elisabeth Maria deviendrait la méchante reine de Blanche-Neige par exemple). Les illustrations naïves, rondes et colorées vont également dans ce sens. Certaines sont assez crues.
Ce recueil de contes s'adresse plutôt aux adolescents et aux adultes qui auront assez de recul pour apprécier ces nouvelles histoires.

Lien : https://roxane-feuilledeblog..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il faut dire que l'on n'aimait guère les hommes dans ce royaume. La tradition les désignait comme "impurs" et bien inférieurs aux femmes. On ne les laissait pas pénétrer dans les temples de peur qu'ils ne les souillent. Il leur était interdit de se rendre à l'école, effort inutile pour des cerveaux si amoindris. Évidemment, ils pouvaient sortir dans la rue pour aller faire leur marché mais uniquement avec un seau retourné sur la tête, par respect, politesse et soumission, et toujours avec leur femme ou leur sœur pour les protéger.
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Les légendes, les contes et le registre de l'état-civil nous racontent toujours des mariages malheureux avec des princesses forcées d'épouser de vilains princes abrutis ou de vieux rois veufs et décatis. Mais ce n'est pas rendre justice à cet acte de foi, ô combien sacré, qu'est le mariage. Car parfois, même lorsqu'il est arrangé par les familles, pour des raisons obscures et politiques, la mayonnaise prend, l'amour se répand et les deux tourtereaux s'aiment d'un amour éperdu. C'en est beau à pleurer. S'ils avaient des ailes on les verrait s'envoler.
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- Ô mon roi, je souhaite solliciter une audience privée auprès de vous pour obtenir conseil afin que votre sagesse puisse éclairer la pénombre des méandres de mon questionnement.
- Pff...! ben dis donc, elle est longue ta phrase mon gars, répondit le roi.
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C'était un royaume où tout allait pour le mieux. Il y régnait l'ordre, on y pratiquait la méditation et on y vénérait la beauté (...) les populations les plus riches et nobles n'avaient aucune chance de tomber sur un de ces mange-merde de pauvres, répugnants et illettrés. De plus, cette société avait tant de considération pour les âmes et les corps que l'on ne mangeait pas les vaches et que l'on évitait d'écraser les fourmis, craignant que ce soit la réincarnation d'une vague cousine du côté de la belle-sœur du tonton de la grand-mère.
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Le prince, nommé Arnbjörndjøføhdjaarik en hommage à son arrière-grand-père viking et dyslexique- mais qu'on appelait Fred pour simplifier, n'était pas mal non plus (...) C'était LE prince PAR-FAIT.
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