AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Marie-Anne Jost (Éditeur scientifique)
EAN : 9782290347584
90 pages
Librio (13/05/2005)
3.62/5   30 notes
Résumé :
Qu'il soit platonique ou sensuel, déçu ou sublime, éphémère ou éternel, l'amour constitue une source d'inspiration poétique inépuisable.Ce recueil se propose de faire découvrir, à côté des vers amoureux de nos plus grands poètes - Ronsard, Hugo, Baudelaire... -, d'autres oeuvres peut-être moins connues, mais tout aussi remarquables. Ainsi réunis, ces poèmes d'amour nous montrent la variété de l'expression de ce sentiment si mystérieux, et pourtant si universellement... >Voir plus
Que lire après Les plus beaux poèmes d'amourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Les plus beaux poèmes d'amour.

Les amours enfantines, bucoliques, clandestines, contrariées, fatales ou éternelles sont l'une des sources d'inspiration les plus fécondes des artistes - musiciens, écrivains, peintres ... ou poètes.

Ce choix de poèmes parmi les plus beaux de la langue française vous invite à cheminer sur la carte du Tendre, au fil des siècles.

Ce recueil se propose de faire découvrir à côté de quelques uns de nos plus grands poètes et d'autres auteurs peut-être moins connus, mais tout aussi remarquables.
Commenter  J’apprécie          201
Y a-t-il une thématique qui a inspiré autant les écrivains, que l'amour ? Pour ma part, j'en doute... L'amour, reste une thématique qui transcende les pays, les genres et les époques, comme quelques autres thématiques majeures de l'art, telles que la mort, ou la condition humaine... Et plus que tout autre, l'amour est chanté, exalté, déplorer, disséquer ; il est là, aussi bien dans les tragédies, que dans les comédies, dans tous les textes, on lui consacre des essais, des romans, des nouvelles... Mais, peut-être, que ce que l'on fit de plus beau, sur l'amour, fut la poésie. Cette anthologie, tend à le prouver, d'ailleurs. Il y a dans ce petit livre, des hymnes au sentiment amoureux, de toute beauté et de toute poésie, qui sont vraiment de magnifiques chants de passion, puissants. Cette anthologie, a aussi le mérite de permettre de découvrir les multiples façons, dont on a chanté l'amour... Et elle a fort intéressante à bien des points de vue, néanmoins, elle souffre, à mon avis, du manque, d'une réelle organisation. C'est dommage, car sinon, je lui eut donné la note maximale, sans difficulté.
Commenter  J’apprécie          120
♥ « Ce baiser est un sceau par qui m'a vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J'ai rencontré ma mort sur un bouton de rose. »

L'extase d'une baiser extrait de Les vers héroïques (1648) - François Tristan L'Hermite

♥ Un peu de poésie et de l'amour, tout ce dont on a besoin tous les jours ! Inspirée par ma précédente lecture des poèmes de Louise Glück, je continue l'exploration de la poésie à travers ce petit recueil qui, chaque fois que je le lis, me fait le plus grand bien ! En explorant les diverses étapes du rapport amoureux, du premier émoi au premier regard, des premières étreintes aux premières paroles, jusqu'au premier rapprochement sensuel et sensoriel, ce recueil renferme les plus belles merveilles et les plus beaux trésors de la langue française ! Pas de critique cette fois-ci, mais plutôt l'occasion de partager avec vous mes coups de coeur !

♥ « Longtemps muets, nous contemplâmes
Le ciel où s'éteignait le jour.
Que se passait il dans nos âmes ?
Amour ! Amour ! »

Mon bras pressait... extrait de Les contemplations (1856), Victor Hugo

♥ « Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. »

Et la mer et l'amour extrait de Recueil de vers (1628), Pierre de Marbeuf

♥ « Perdons-nous! Parcourons cette courbe profonde
Que tes genoux légers ne me délivrent pas.
Que je sois seul au monde
Au moment de tes larmes.

Que la paix de l'amour commence sous nos pas. »

Ton visage est le mot de la nuit étoilée extrait de la maison de cette (19xx), Odilon Jean-Périer

♥ Et vous, quel est votre poème préféré ?
Commenter  J’apprécie          65
Recueil contenant des trésors de la poésie. Mais bien sûr, comme il s'agit d'une anthologie, le lecteur est plus ou moins sensible à certains auteurs et époques. Il n'en reste pas moins que ce recueil est à lire ou à relire.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai adoré ce recueil de poèsie, car les poèmes mon beaucoup toucher et on vois le sensibilité de leur auteur, il y avait aussi mais poètes préférer comme Hugo, Verlaine, Baudelaire...... et d'autre que je ne connaissais pas mais qui on était pour moi une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          21

Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Auburn

Tes yeux, tes cheveux indécis,
L'arc mal précis de tes sourcils,
La fleur pâlotte de ta bouche,
Ton corps vague et pourtant dodu,
Te donnent un air peu farouche
A qui tout mon hommage est dû.

Mon hommage, ah, parbleu ! tu l'as.
Tous les soirs, quels joie et soulas,
Ô ma très sortable châtaine,
Quand vers mon lit tu viens, les seins
Roides, et quelque peu hautaine,
Sûre de mes humbles desseins.

Les seins roides sous la chemise,
Fière de la fête promise
A tes sens partout et longtemps,
Heureuse de savoir ma lèvre,
Ma main, mon tout, impénitents
De ces péchés qu'un fol s'en sèvre !

Sûre de baisers savoureux
Dans le coin des yeux, dans le creux
Des bras et sur le bout des mammes,
Sûre de l'agenouillement
Vers ce buisson ardent des femmes
Follement, fanatiquement !

Et hautaine puisque tu sais
Que ma chair adore à l'excès
Ta chair et que tel est ce culte
Qu'après chaque mort, - quelle mort ! -
Elle renaît, dans quel tumulte !
Pour mourir encore et plus fort.

Oui, ma vague, sois orgueilleuse
Car radieuse ou sourcilleuse,
Je suis ton vaincu, tu m'as tien :
Tu me roules comme la vague
Dans un délice bien païen,
Et tu n'es pas déjà si vague ?

(Paul Verlaine)
Commenter  J’apprécie          144
Elégie

J'étais à toi peut-être avant de t'avoir vu.
Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
Ton nom m'en avertit par un trouble imprévu :
Ton âme s'y cachait pour éveiller la mienne.
Je l'entendis un jour et je perdis la voix ;
Je l'écoutai longtemps, j'oubliai de répondre ;
Mon être avec le tien venait de se confondre :

Je crus qu'on m'appelait pour la première fois.
Savais-tu ce prodige ? Eh bien ! sans te connaître,
J'ai deviné par lui mon amant et mon maître,
Et je le reconnus dans tes premiers accents,
Quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants.
Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent.
Dans un regard muet nos âmes s'embrassèrent ;
Au fond de ce regard ton nom se révéla,
Et sans le demander j'avais dit : "Le voilà !"
Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée ;
Elle y devint soumise, elle y fut enchaînée.
J'exprimais par lui seul mes plus doux sentiments ;
Je l'unissais au mien pour signer mes serments.
Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes,
Et je versais des larmes.
D'un éloge enchanteur toujours environné,
A mes yeux éblouis il s'offrait couronné.
Je l'écrivais ... bientôt je n'osai plus l'écrire,
Et mon timide amour le changeait en sourire.
Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil,
Il résonnait encore autour de mon réveil :
Il errait dans mon souffle, et , lorsque je soupire,
C'est lui qui me caresse et que mon coeur respire.
Nom chéri ! nom charmant! oracle de mon sort !
Hélas ! que tu me plais, que ta grâce me touche !
Tu m'annonças la vie, et, mêlé dans la mort,
Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche.

(Idylles et Elégies - Marceline Desbordes-Valmore)
Commenter  J’apprécie          90
Première soirée

"- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur une grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains,
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds, si fins, si fins.

- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein - mouche au rosier !

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal ....

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : "Veux-tu finir !".
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

-Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !..."

" Monsieur, j'ai deux mots à te dire ..."
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien ....

- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

(Les Cahiers de Douai, 1870 - Arthur Rimbaud)
Commenter  J’apprécie          111
Ton souvenir est comme un livre bien-aimé

Ton Souvenir est comme un livre bien-aimé,
Qu'on lit sans cesse, et que jamais n'est refermé,
Un livre où l'on vit mieux sa vie, et qui vous hante
D'un rêve nostalgique, où l'âme se tourmente.
Je voudrais, convoitant l'impossible en mes voeux,
Enfermer dans un vers l'odeur de tes cheveux :
Ciseler avec l'art patient des orfèvres
Une phrase infléchie au contour de tes lèvres ;
Emprisonner ce trouble et ces ondes d'émoi
Qu'en tombant de ton âme, un mot propage en moi ;
Dire quelle mer chante en vagues d'élégie
Au golfe de tes seins où je me réfugie ;
Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tièdes parfois
Comme une après-midi d'automne dans les bois ;
De l'heure la plus chère enchâsser la relique,
Et, sur le piano, tel soir mélancolique,
Ressusciter l'écho presque religieux
D'un ancien baiser attardé sur tes yeux.

(Au jardin de l'infante, 1893 - Albert Samain)
Commenter  J’apprécie          120
Coerulei Oculi

(........)

Mon âme, avec la violence
D'un irrésistible désir,
Au milieu du gouffre s'élance
Vers l'ombre impossible à saisir.

Montrant son sein, cachant sa queue,
La sirène amoureusement
Fait ondoyer sa blancheur bleue
Sous l'émail vert d'un flot dormant.

L'eau s'enfle comme une poitrine
Aux soupirs de la passion ;
Le vent, de sa conque marine,
Murmure une incantation.

"Oh ! viens dans ma couche de nacre,
Mes bras d'onde t'enlaceront ;
Les flots, perdant leur saveur âcre,
Sur ta bouche, en miel couleront.

"Laissant bruire sur nos têtes
La mer qui ne peut s'apaiser,
Nous boirons l'oubli des tempêtes
Dans la coupe de mon baiser."

Ainsi parle la voie humide
De ce regard céruléen,
Et mon coeur, sous l'onde perfide,
Se noie et consomme l'hymen.

(Emaux et camées, 1852 - Théophile Gautier)
Commenter  J’apprécie          120

autres livres classés : anthologiesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (79) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}