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EAN : 9782742776863
212 pages
Actes Sud (15/08/2008)
3.42/5   25 notes
Résumé :
Au début des années 1980, l'auteur arrive comme instituteur dans un village du Haut-Languedoc.
Le pays se désertifie. Les terres sont à l'abandon. Les jeunes sont partis habiter en ville ou rêvent d'un pavillon de banlieue. La petite communauté, fermée sur elle-même, se préserve du monde moderne, du chaos incompréhensible que lui renvoient les écrans de télé. Ici, on vit encore au rythme des saisons et des dates d'ouverture de la chasse. Durant sept ans, il v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est toujours frustrant de refermer un livre, d'y voir plein de belles choses et qui pourtant vous laisse un gout d'inachevé.
Antoine Piazza raconte donc le septennat d'un jeune instituteur débarquant dans un petit village du Languedoc, dans les années quatre vingt. Avec nostalgie et mélancolie, Piazza raconte un monde qui disparait peu à peu avec l'exode des jeunes vers les villes. Il y a du Raymond Depardon ou du Marie-Hélène Lafon dans ce regard sensible. Malgré cela, je suis resté constamment en dehors du bouquin, avec le regret de ne ressentir aucune émotion, ce qui pour moi est un facteur de frustration majeur, c'est joliment écrit, avec une précision chirurgicale
dans les descriptions, rien à redire là-dessus, mais pourquoi ce distancement volontaire ? Une belle photographie sépia ( à l'image de la couverture du livre) mais au final un texte qui manque de vie. Dommage.
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Antoine arrive dans ce village des hauts-cantons, comme instituteur au début des années 1980. Et ce qu'il me raconte ressemble plus à une vie du début du XX° siècle. Pas de disco, de jeans pattes d'eph, d'émancipation, de liberté. Non, rien de rien. Ici les gestes sont essentiels, pour le travail, se chauffer ou la chasse.

Le maire se débrouille pour avoir tous les pouvoirs et ne pas être contrarié dans ses projets. Il crée de l'emploi pour tous les gars qui ne pourront se placer ailleurs faute d'instruction ou d'intelligence, ils seront sapeurs-forestiers. Dehors toute la journée, été comme hiver, à guetter le moindre départ de feu. Les femmes restent à la maison ou quand elles ont la chance de pouvoir travailler à l'extérieur c'est pour aider les personnes âgées.

Il y a ceux qui partent fiers avec leur concours de la fonction publique en poche, faire carrière à la ville. Ils reviendront à la retraite, avec une bonne petite réserve d'argent qu'ils n'ont pas eu l'occasion de dépenser. Retapant la maison familiale pour y vivre leurs vieux jours, non, pas dans la sérénité, mais pour en mettre pleins les yeux aux villageois.

Les terres, les maisons sont des trésors pour ces gens. La seule chose valable qui fait se lever le matin.

Les premiers hippies sont installés plus haut sur le plateau, dans de vieilles maisons abandonnées. Les gamins iront à l'école si les parents arrivent à réparer une voiture.

Et puis il y a les commérages, les critiques, les mauvaises paroles, tout ce que l'on ne peut pas dire ou faire à la ville. Ici tout est permis, même maltraiter les animaux, surtout les chiens de chasse. Antoine nous donne la méthode de chasse des sangliers qui consiste à leur donner à manger hors période chasse pour les transformer en animaux domestiques qui resteront sur place et se feront tuer plus facilement.

Antoine, l'instituteur, se fera également critiquer. Au lieu de faire travailler les petits dans des livres, il les emmène découvrir la mer, la montagne, tout ce qu'il y a autour d'eux et pourtant un monde inaccessible.

Les gens partent de plus en plus, les vieux meurent et le maire pour garder son école ouverte fait venir des familles défavorisées avec des enfants.

J'habite un village des hauts-cantons depuis 2016 et je peux vous dire que pas grand chose a changé. Internet a amené la modernité, certes, mais le fond est le même, les valeurs les mêmes et il m'arrive de rencontrer des gens qui me font penser à ce récit.

J'ai adoré ce livre mais les ronces griffent et blessent.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Toujours dans l'autobiographie distanciée, après sa famille dans le chiffre des soeurs, son séjour en Afrique dans La route de Tassiga, (quoique Roman fleuve flirtait avec la SF), l'auteur évoque maintenant ses sept années comme instituteur dans un village isolé du Haut-Languedoc, dans les années 80, époque charnière de la vie du village, puisque l'école fermera, et il partira à Sète.
Piazza se livre un peu plus, dans ses façons pas toujours acceptées de faire la classe, ses balades à pied dans la région, sa vie de famille, la poésie gardée par son père dans son portefeuille, et ses premiers pas d'écrivain aux manuscrits refusés.
Mais l'essentiel du livre vaut pour la description de figures du village au fil du temps, le maire, les familles de ses élèves, les gens du cru, les rapportés (comme on dit par chez moi), les exilés de retour au pays natal. C'est croqué sans méchanceté, avec précision, un brin de nostalgie, un grand sens de l'observation, et toujours une écriture ample non dénuée de souffle.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Dès le premier chapitre, l'écriture est ciselée, cela sent bon le roman du terroir, l'on s'imagine vivre avec bonheur les années d'enseignement de ce jeune instituteur, dans un petit village où tout le monde se connaît, s'épie... L'on pense passer un bon moment de lecture.
Mais hélas, qu'elle déception, j'ai le sentiment d'avoir lu des nouvelles, chaque chapitre, l'auteur détaille la vie d'un des personnages mais sans plaisir, sans donner envie de s'attacher, même à cet instituteur. C'est une suite de personnages, détaillée, bien écrit mais d'un ennui !
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Les aventures d'un instituteur de province; ça sent bon l'air frais, et les mots qu'on n'utilise pas tous les jours... Merci !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les odeurs de forêt, de terre, d'arbres, de bêtes rendues en charogne, étaient des odeurs fragiles et fugitives qui revenaient avec les saisons et se promenaient avec les vents quand l'odeur des hommes restaient accrochée aux maisons comme le papier des tapisseries, les portraits d'ancêtres, les batteries de casseroles.
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Anselme espérait vivre assez vieux pour que sa nièce eût atteint l'âge canonique au-delà duquel tous les appétits en elle fussent morts et que sa fortune eût trouvé ainsi non pas une héritière mais une tombe.
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J’étais tenu de saluer, de remercier, pas d’accrocher le néant des vies cantonales sur les murs de mon nouveau domaine.
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Leur vie avait été celle des autres. Ici, une vie à côté de la vie.
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Les villes sont faites pour l'indifférence, pas pour la haine.
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