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EAN : 9782344017029
144 pages
Glénat (24/04/2019)
3.62/5   43 notes
Résumé :
Le colosse au cœur d’or

Merlin, journaliste, rencontre Lino Ventura dans le cadre d’un article. Fidèle à sa légendaire pudeur, celui qui s’est toujours considéré acteur par « accident » ne se livre pas facilement. Mais au fil de leurs entretiens, le colosse des Tontons flingueurs se dévoile, revenant sur sa carrière, ses débuts dans le catch, ses blessures, ses amitiés, ses brouilles, son rapport à la caméra – cet « œil de verre » comme il aimait à l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Lino Ventura est une vache sacrée. Pas question de rater une énième diffusion des Tontons flingueurs, d'Un taxi pour Tobrouk ou de L'armée des Ombres. Pas question non plus de lui dessiner une paire de moustaches sur une couverture de magazine.
Ventura c'est la sobriété, la virilité à l'ancienne, le père plein de pudeur qui fonde l'association Perce-Neige. Bref, on ne touche pas au grisbi, et on ne touche pas non plus à Lino Ventura.
La biographie de Stéphane Oiry (Dessin et couleurs) et d'Arnaud le Gouëfflec (Scénario) vous donne la sensation d'être dans une salle de cinéma, des plans séquence défilent et vous restituent la quintessence de l'homme: le catcheur devenu acteur par hasard, l'interprète instinctif, l'enfant italien victime du racisme quotidien qui a grandi sans père, l'ami loyal…
Les deux auteurs parviennent à nous offrir une biographie réussie et fidèle tout en gardant intact le mystère Lino Ventura. le fil conducteur du roman graphique est la série d'entrevues accordées par l'acteur à un journaliste, Merlin, qui tente tant bien que mal de percer la légendaire carapace de Tonton Fernand. Car l'acteur ne donnait à voir que ce qu'il voulait bien. La pudeur, la discrétion avaient un sens pour lui. Les anecdotes sur les tournages, sur les acteurs (Gabin, Bardot…), sur les réalisateurs (Melville, Robert Enrico…), sur les films refusés (Les aventures de Rabbi Jacob, le vieux fusil…) valent bien mille anecdotes intimes et personnelles. le choix des auteurs de placer au centre du récit la caméra, cet « oeil de verre », est plus que judicieux. J'ai eu la sensation d'être allée voir un film captivant avec pour tête d'affiche, un des plus grands acteurs français.
Je remercie les Editions Glénat pour cet ouvrage reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
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Sûrement pas facile de s'attaquer à un tel acteur au travers d'une fiction dessinant le portrait d'un homme entier, au caractère bien trempé, homme de conviction, fidèle en amour comme en amitié. Et pourtant le miracle opère, grâce à une scénarisation qui fonctionne parfaitement montrant les deux côtés du bonhomme. Et avec une furieuse envie de revoir Lino Ventura dans de nombreux rôles ou il bouffait littéralement l'écran. Arnaud le Gouëfflec et Stéphane Ory rendent un hommage respectueux au monstre sacré que fut Lino Ventura. Merci bien sûr aux Éditions Glénat et à Babelio pour cette masse critique de belle qualité.
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Voilà une BD / biographie graphique originale. Les auteurs ont choisi de présenter l'homme Lino Ventura, ses origines italiennes, son arrivée dans le cinéma un peu par hasard, autant que sa filmographie.
Ils utilisent comme vecteur de présentation des conversations entre l'acteur et un journaliste, accroché et un peu lourd : Merlin. Merlin ne lui lâchant pas les basques, Ventura va se laisser aller à quelques confidences. Limitées, car il faut pas le chercher, non plus.

La bonne idée est de ne pas suivre bêtement la chronologie, mais d'entrecouper les sujets, et de faire jouer à Ventura gamin des scénettes dignes de Quick et Flupke.
Rien à redire donc sur le scénario de Arnaud le Gouëfflec, habile synthèse des biographies existantes.
Comme il le souligne, l'acteur Ventura avait une présence, un magnétisme, un regard… une gueule, quoi…

Et c'est là que la BD déçoit un peu. Stéphane Oiry choisit une illustration simple, sans chichi. Pourquoi pas ? Mais les personnages perdent de leur épaisseur et Ventura lui-même, dont la figure est dans l'esprit de tous ceux qui ont vu ses films, est parfois représenté avec des traits bien éloignés de la réalité. Sans réclamer trop de réalisme, ou au contraire aller vers la caricature, un peu plus de proximité entre l'acteur et son double graphique aurait été bienvenu.

L'histoire explique bien comment ce taiseux qui choisissait ses scénarios avec soin, jamais avec la moindre scène de sexe, savait exister à l'écran par sa seule présence. le Ventura dessiné par Oiry cause bien, cite du Audiard parfois, explique pourquoi il était si proche d'un Giovanni et pourquoi la façon de tourner de Melville l'énervait. Mais ce Ventura manque de punch. On ne retrouve le regard de Lino que dans quelques gros plans manifestement basés sur des images connues de l'acteur.

Ventura voulait bien faire, être à l'aise dans ses rôles, et être discret dans sa vie privée. Aider l'association Perce-Neige, qui s'occupe des handicapés lui a demandé de prendre sur lui dans l'intérêt de cette oeuvre.
Un grand acteur, un grand homme.
Merci à l'éditeur pour cet envoi dans le cadre de Masse critique graphique. Avis aux cinéphiles : apparemment un Patrick Dewaere et un Jayne Mansfield devraient suivre..
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Voilà une très belle idée que cette nouvelle collection des éditions Glénat, titrée " 9 ½ " – dont le nom évoque à la fois l'un des plus grands films traitant du cinéma (8 ½ de Federico Fellini) et le 9e Art.

Cette collection de romans graphiques a pour ambition de raconter l'histoire du 7e art à travers les grands réalisateurs ou les grands acteurs.

Pour commencer cette série de grands noms un réalisateur Sergio Leone , scénarisé par Noël Simsolo, qui co-dirige la collection :,et un comédien qui incarne tout un pan de cinéma français : Lino Ventura.

Ce tome consacré au grand Lino Ventura , avec au scénario Arnaud le Gouefflec et au dessin, Stephane Ory pour tenter de sonder ce qu'il y avait derrière ce colosse au coeur d'or sous la forme d'une biographie avec quelques éléments de fiction.
Sous la forme d'une rencontre inventée entre un journaliste un peu empoté et maladroit , Merlin, et un Lino Ventura plutôt à la fin de sa vie , on voit défiler tout un pan de la carrière du comédien des Tonton Flingueurs ou de Garde à vue .
On apprend ainsi comment cet ancien catcheur a pu arriver un peu par hasard dans le milieu du cinéma et comment il est très vite compris les producteurs et le grand public en incarnant une sorte de virilité un peu lasse.
ventura2
Le scénariste Arnaud le Gouefflec s'est visiblement inspiré de plusieurs biographies de la star, dont celle écrite par sa fille Cléa
On y découvre un Lino Ventura terriblement humain et même épicurien, un type fidèle à ses convictions assez loin de l'image de type un beu bourru et froid qu'il donnait dans les films.

Un homme pudique, simple, droit dans ses bottes qui n'hésite pas à se fâcher avec des cinéastes ou des comédiens pour des questions d'honneur ( ou des scènes trop dénudées pour lui).

Le dessin est précis , avec une tonalité plutôt vintage qui sied bien au propos. Un excellent premier tome, on a hâte de découvrir celui consacré à Sergio Léone!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Qui dit Lino Ventura pense bien évidement à des films vus où il jouait. Pour moi c'est : Un taxi pour Tobrouk ― L'arme à gauche ― Ne nous fâchons pas ― Les misérables. Dans les misérables il est Jean Valjean sorti du bagne avec une pièce de monnaie, qu'il croit qu'un gamin lui a volé c'est à dire même pas la possibilité de s'acheter de quoi manger. le malheur qui s'ajoute au malheur mais ce malheur engendrera une grande générosité.

Le scénario de la bande dessinée est intéressant au départ. Nous le devons à Arnaud le Gouefflec. Un certain Merlin, journaliste, tient Lino Ventura aux semelles parce qu'il veut savoir un maximum sur Lino et consigner ce qu'il a apprit sur une bande magnétique ou un carnet de note.

Lino n'a jamais revu son père qu'il était censé voir à Paris après son émigration d'Italie.

Sa mère travaillait comme femme de ménage dans un hôtel et c'est sans doute à cause de cela qu'il a toujours respecté le labeur d'autrui, quel qu'il soit.

Avant d'être acteur, il a été lutteur, catcheur. le cinéma, il n'avait pas l'idée de cette orientation Un producteur voulait l'engager et pour éviter l'offre, il avançait des prétentions bien supérieures à celles des mieux payés. Sa stratégie aura échoué. En guise de défit, il se lancera dans le métier d'acteur. Il dit que son jeu est intuitif. Il n'est pas question qu'un producteur lui dise lisez le synopsis et demain sur le plateau. Il n'accepte que des rôles qu'il apprécie et qui correspondent à ce qu'il est lui-même.

C'est le film : « Touchez pas au grisbi » avec Jean Gabin qui le lança véritablement comme acteur.

En fait, Merlin s'est bien documenté sur la vie de Lino. Souvent c'est lui qui dit ce qu'il en est, et reste alors à Lino d'être affirmatif sur ce qu'avance Merlin.

Le troisième enfant de Lino est une petite fille handicapée. Lino fonde avec son épouse Odette : Les perce-neiges, belle association dont la structure a essaimé en France et en Belgique.

Lino adore bien manger et même cuisiné et pour lui manger en partage fait son plus grand bonheur. Ainsi Lino est en voiture avec le journaliste. Il parle d'un gite où il a accès et se réjoui de préparer et partager un plat italien avec Merlin.

Lino Ventura est d'allure brute au coeur d'or

Je n'aime pas trop ces fonds d'images en couleur unie. Les transitions entre séquences ne sont pas claires et la chronologie de sa vie n'est pas respectée. Pour ces raisons, il est difficile de se représenter l'ensemble de son vécu. Voila des raisons de dire que l'ouvrage n'est pas, selon moi, une réussite et que je l'aime modérément.

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critiques presse (3)
BoDoi
02 mai 2019
L’atout majeur de la BD est de faire émerger toute la complexité et la sensibilité du personnage, cela traduit chez les auteurs un beau travail pour s’immerger et digérer l’immensité de l’oeuvre et de la vie de Lino Ventura. Un modèle de biographie dessinée.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
29 avril 2019
L’histoire, signée Arnaud Le Gouëfflec, est à l’image du protagoniste : tranquille. De fait, il y a assez peu d’action dans cet album [...] Le dessin de Stéphane Oiry se montre également sage. Les cases se suivent et se ressemblent.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
25 avril 2019
Lino Ventura et l’œil de verre est une agréable plongée en flash-back et en 130 planches dans ces grands moments qui ont fait l'étoffe et le mystère de l'acteur.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Tu mets Gabin dos à la caméra, parlant à des prostituées: tu as l'impression qu'il vient relever les compteurs.
Tu mets Lino dans la même situation, il a l'air d'évangéliser les filles.
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LINO VENTURA
Je sais bien qu’un acteur doit pouvoir jouer n’importe qui, mais moi je ne peux pas m’assoir à côté de moi-même, encore moi devenir le contraire de ce que je suis. Je ne peux pas marquer contre mon camp, Merlin. C’est peut-être une limite professionnelle, mais je ne peux jouer qu’un personnage pour qui j’ai de l’empathie.
MERLIN
Un personnage qui vous ressemble ?
LINO VENTURA
Si vous voulez.
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LINO VENTURA
Figurez-vous qu’il y a ici tous ce qu’il faut pour se préparer des bucatinis à l’amatriciana !
Passez-moi le vin blanc, mon vieux.
Tenez, vous m’en direz des nouvelles !
MERLIN
Vous faites du bruit en mangeant.
LINO VENTURA
C’est un problème mécanique, suite au catch, la mâchoire qui craque.
Une fois, j’ai mangé avec Valery et Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Je ne vous raconte pas la tête qu’elle tirait.
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- Pourquoi est-ce que vous m'émouvez Merlin ?
- On a toujours pitié des types avec des lunettes.
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- Vous faites du bruit en mangeant.
- C'est un problème mécanique. Suite au catch. La mâchoire qui craque... Une fois, j'ai mangé avec Valérie et Anne-Aymone Giscard d'Estaing. Je vous raconte pas la tête qu'elle tirait...
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Vidéo de Arnaud Le Gouëfflec
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