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EAN : 9782889491957
108 pages
5 sens éditions (30/06/2020)
4.06/5   8 notes
Résumé :
C’était au printemps 2020, nous ne savions pas ce que cela signifiait exactement, puis l’ordre est tombé, brutal…télétravail ! Confinement obligatoire !
Il y a eu comme un voile, un bourdonnement, ce n’était que le silence qui s’installait dans nos rues, nos villages, et pour certains, dans leurs vies !
Contraint à l’isolement, avec plus ou moins de facilité selon que l’on habite à la campagne en appartement ou dans une villa avec jardin, il a fallu s’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le confinement, lié au Covid-19, a inspiré beaucoup de sentiments, de réflexions, de frustrations, de peurs, d'angoisses, de deuils, de conjectures et d'espoirs. À ce jour, la pandémie n'est pas encore enrayée, même si en France la situation s'est nettement améliorée.
Gilles la Carbona a partagé son journal du confinement, d'abord avec ses amis (des mots à offrir pour les soutenir) puis avec les lecteurs. Écrivant le matin à l'aube, la nature lui a souvent insufflé de belles images poétiques, aidant à supporter le temps suspendu. D'autres jours, ce sont des coups de sang qui l'ont animé, selon les nouvelles reléguées par les médias. Chaque jour il partageait également des citations d'auteurs fort bien choisies au fil de ses humeurs et de ses souvenirs.
Un recueil qui fait écho à tout un chacun et une réflexion personnelle sur cette crise et ses répercussions.
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Lorsque Gilles m'a proposé de lire son dernier livre, je ne m'attendais pas du tout à cela, moi qui ai fui comme la peste tous les "journaux" et tous les billets concernant le (la) Covid. Pourtant, j'ai lu de bout en bout les pensées, les réflexions de ce recueil car il y a un style, une belle écriture, une simplicité attachante. Il ne s'agit pas, au final, d'un simple journal. C'est ici le fruit d'un amoureux de la littérature et des mots. Les références culturelles ne manquent pas, n'est-ce pas là un signe ?
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Cet ouvrage est le journal du confinement lié au covid-19, de l'auteur.
Gilles La Carbona nous dévoile du 15 mars au 11 mai 2020, chaque jour, ses ressentis pensées et observations liés à cette période particulière.
Chaque jour est tinté d'une humeur. Il y a des jours remplis de peurs, d'angoisses ou bien de colère, d'autres d'une infinie poésie et certains amènent à la réflexion et à la méditation.
J'ai apprécié la lecture de cet ouvrage très humain, très sensible qui nous ramène à notre propre vécu.
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Si Gilles la Carbona m'a habituée à ses changements de registre. Je dois admettre qu'à chaque fois je suis surprise par la qualité de son travail.
Avec « L'instant ou les jours s'effacèrent », en dehors de son style dont je suis une inconditionnelle. Gilles nous offre un bouquet de pensées et de réflexions parsemées de poésies et de citations particulièrement bien choisies. C'est presque un one man show, son texte du neuf avril m'a bien fait rire mais il y a aussi de l'humour, de la tendresse, de belles méditations dans son jardin à contempler le ciel, les étoiles. Il partage aussi avec nous son inquiétude, ses coups de gueule, son regard sur notre monde, ses incertitudes face à l'avenir.
Avec une jolie couverture symbolique, crée par sa fille, Pauline, qui nous montre à quel point comme les fleurs au printemps tout est éphémère comme ces jours qui s'effacèrent. Un texte à lire et à relire.
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Lorsque j'ai ouvert ce petit carnet de notes de Gilles La Carbona, je ne m'attendais pas à avoir le regard embué quasiment dès les premières lignes. Un auteur qui prend des notes et exprime son ressenti, ses pensées, ses questionnements au fil des jours de confinement (à savoir du 15 mars au 11 mai 2020), sans aucun doute, il y allait en avoir des dizaines ! On pouvait s'attendre à une explosion de textes, de photos, de vidéos, d'enregistrements divers et variés, avec une proportion attendue de drôleries, de niaiseries, de prétentions, d'intellectualismes nouveaux, de conseils et de constats. Ici, 107 pages publiées par l'édition des 5 sens.

Pourtant, très vite, et sans comprendre pourquoi, des larmes sont venues mouiller ma lecture. Pourquoi ? Il me fallut quelque temps, plusieurs relectures aussi, pour comprendre : confinée par le COVID 19 mais de façon plus ancienne et drastique par une immobilisation forcée dans mon quotidien, j'avais depuis des mois perdu tout contact avec le beau ! Bien sûr, j'ai lu, beaucoup, j'ai visité des musées et des lieux superbes, virtuellement. Bien sûr, j'ai écouté de la musique.

Mais.
Mais ce qu'offre ici Gilles La Carbona, c'est un moment de répit, une grâce reposant sur des notations toutes simples et ô combien élégantes. L'évocation d'un paysage, de senteurs et de couleurs savamment restituées, à traits de plume légers et virevoltants comme ces pétales de fleurs de cerisiers qu'il a observés. Un plaisir très léger et pourtant nourri en profondeur de réflexions et citations de penseurs, de philosophes et de poètes. Phrases auxquelles s'ajoutent celles, désenchantées et sceptiques, de l'auteur. Et puis toutes ces pensées profondément humaines qu'il pose sur les événements, pensées pour les mal-logés, pour le collègue atteint par le virus, pensée pour le tout-petit qui ouvre les yeux sur un monde malade. Au-delà de la poésie et de la philosophie, l'expression d'un coeur chaleureux.

L'édition internet permet de surligner en jaune toute phrase qui séduit ou interpelle : les pages se sont couvertes d'or ! A la fin, était-il raisonnable de tout surligner, de vouloir tout recopier et tout garder comme miel ?

« J'ai simplement refermé le livre, et, bercé par le vent
léger, j'ai contemplé l'heure qui s'absentait. »

Un livre, une écriture, une sensibilité, une réflexion, à ne pas manquer.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Calé contre le mur de la maison, le regard perdu vers le jardin, j’ai laissé le soleil caresser mon visage et j’ai écouté le vent... Il passait dans les branches, jouait avec les feuillages. J’ai tendu l’oreille, j’ai reconnu sa voix, tantôt douce et amicale, tantôt forte, chargée de reproches. Son souffle passait partout, soulevant dans sa rumeur « indomptable et sauvage » des nuées de pourquoi. J’avais l’impression qu’il cherchait à travers ces gémissements qu’il jetait à la face de mon ennui, à réveiller ma conscience endormie en me criant : « regarde, écoute le chant du monde ! Écoute simplement... »
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Hier soir la lune devait être rose. j’ai attendu, mais elle
n’était que ce cercle argenté qui illuminait le ciel de sa présence livide, tamisant l’obscurité comme un murmure chuchoté à l’oreille d’un géant. J’ai levé les yeux vers elle, puis
j’ai regardé tout autour. On voyait loin, la nuit ressemblait
à un jour qui s’absente, vibrante sensation, oscillant entre
tendre épouvante, et douce quiétude. Qu’importe que la
lune ne m’ait pas dévoilé sa teinte improbable, elle était
là, telle qu’on peut l’imaginer. Sereine et fidèle, dévorant
les ténèbres d’un clair opalin, détroussant les ombres de
leurs âmes endormies. Même les étoiles ne parvenaient pas
à moucheter d’or la nuit avancée. Elle régnait sans partage, et je n’étais que l’humble observateur de cette lutte
titanesque.
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J'ai laissé le vent parler, je n'ai plus osé l'interrompre, ni même le critiquer. Autour de moi, volaient en une pluie de soie silencieuse, les pétales du cerisier. Elles filaient vers un autre destin, joyeuses d'avoir bercé mon regard durant ces quelques jours. Dans une dernière parade, une danse improvisée avec pour seul partenaire le vent, elles me régalaient de ce balai muet, pour se poser avec toujours autant de délicatesse sur le sol, entrer dans cette terre qui les avaient appelées dès le premier regard.
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Des nuages gris-bleu trainent sur les monts de Vaucluse, tandis que des trainées de brumes s’effilochent sur ses pentes, enveloppent de leur ouate gazeuse les êtres et les choses.
Elle hésite à effacer les dernières empreintes de la nuit.
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J’ai oublié l’instant, le confinement, la lassitude qui
s’immisce, et l’avenir qui ne trouve plus ses crayons pour
se dessiner. Même plus une ébauche, l’esquisse débutante
d’un trait que le peintre jette sur sa toile, telle une étincelle
qui fuserait de braises languissantes.
J’avais envie de fuir cette réalité, changer de peau. Ne
retenir que le spectacle qui s’offrait à moi, muet et grandiose,
d’un monde paisible qui va, ignorant mes espoirs,
riant de mes craintes, un monde accompli peuplé d’hommes
imparfaits, sots et présomptueux.
Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur.
Stendhal.
Ce serait si simple, si nécessaire aussi…
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le lys et la cocarde, bientôt la suite….
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