Un documentaire très interessant sur "les mauvaises filles" selon les époques et la société dans la quelle elles ont grandi : sorcières, mère célibataires, hystérique, punk... tout y passe avec photo, texte...
Accessible à tous. permet également de voir l'avancée de la place des femmes dans la société et il reste encore du chemin à faire...
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Si les mauvais garçons sont encore aujourd'hui souvent présentés comme sexy, mystérieux et dangereusement attractifs... Les mauvaises filles sont quant à elles simplement et pauvrement perdues... 😑
Qu'elles aient manqué de chance, fait de mauvaises rencontres, de mauvais choix ou juste voulu rêver un peu, la sentence sera sans appel : perdues.
Pour éviter aux filles inconscientes le banc de la société, les maisons de corrections et de redressements proposeront de faire expier aux filles toutes sortes de fautes. 💔
Mais qui sont-elles ? Et qu'est ce que c'est au fond une mauvaise fille ?
Les notions de bon et de mauvais comportement ont énormément bougé aux fils des générations. Venez découvrir les aspirations de ces filles. Essayez de voir le monde à travers leurs yeux, mais aussi, peut-être, de ne pas les juger. Elles qui l'ont déjà tant été. 🖤
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L'Assistance publique de Paris recueille entre trois et quatre mille enfants par an au cours du XIXè siècle. L'abandon, effectué dans 90% des cas par la mère, peut se réaliser soit à bureau ouvert, soit dans un tour, cylindre qui tourne sur lui-même: le nourrisson est déposé à l'extérieur de l'établissement dans la niche du tour, puis celui-ci pivote et l'enfant est récupéré par un employé de l'Assistance. Ce système garantit aux jeunes mères anonymat et secret.(...) Si vers 1815 plus de deux cents tours sont présents sur le territoire, il n'en existe plus qu'une dizaine à la fin du siècle, le bureau ouvert permettant également l'anonymat mais des conditions d'abandon plus humaines.
En ces années de populisme aveugle, conforté par l'hémorragie humaine de la Grande Guerre, toute "propagande" sur la contraception est frappée d'interdiction. (...)
Dans les institutions de rééducation, le tabou sexuel fait loi. Tout signe de féminité, de coquetterie, tout mouvement libre des corps suscite l'opprobre. Ces gestes deviennent alors des formes de résistances implicites: le corps comme enjeu de pouvoir et de subversion.
Exposition Rembrandt au Rijksmuseum