AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782918471479
300 pages
Éditions Passiflore (01/04/2016)
4.5/5   10 notes
Résumé :
Lauréat du Festival du Premier Roman 2017 de Chambéry
Prix Lire en Tursan 2016
Prix "Premières réalisations" 2017, décerné par l'ARDUA

Au crépuscule de sa vie, Aurélien se voit rattrapé par les souvenirs du Pays d’en haut, contrée improbable découverte à l’âge de vingt-et-un ans ; en elle se forgea à tout jamais l’homme qu’il est devenu. Il a connu jadis, là-bas, très loin, par-delà les mers, un miracle de verdure perdu aux confins d’un ... >Voir plus
Que lire après Morandouna, le Pays d'en HautVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pour son premier roman, Fabrice Sluys nous emmène dans un voyage sur une île quasi onirique, dont les hauteurs flottent au-dessus d'un désert de sable, soeur lointaine d'un Massada qui aurait réussi à résister aux siècles, dans un parfum de pureté préservé, Eden du bonheur simple qui se fait tout petit pour rester ignoré. Tout le long du récit, Fabrice Sluys dresse des tableaux passés au vernis d'éclat d'amour ou d'humour, tableaux parfois ciselés comme des Dürer, parfois évocateurs comme des Delacroix et qui laissent souvent s'évaporer de subtiles fragrances. On sent que la survie de cette communauté est fragile, et qu'un vent mauvais peut peut-être l'emporter. Des épisodes, des incises nous ramènent à la vie plate de tous les jours, à ce quotidien qui colle à la peau et dont il est si difficile de se débarrasser…
Puis brusquement, et le lecteur s'y prépare, tout bascule. On se réveille brusquement de ce doux rêve par une reprise en main de la réalité, par l'absurdité de notre civilisation qui écrase toute tentative d'être heureux autrement.
Un beau roman, des personnages intenses... A déguster rapidement !
Commenter  J’apprécie          281
ALERTE COUP DE COeUR ! Un roman d'une magnifique facture dans un style littéraire, poétique que je n'aurais pas été étonnée de découvrir écrit à la plume d'oie, au rythme berçant, de mélancolie au début, de roulis pendant le voyage, puis d'émerveillement, d'éblouissement avant que les événements viennent en rompre le charme. Un conte philosophique opposant les deux faces de notre humanité : intelligence du coeur et cupidité, où comme dans la réalité bien souvent la bêtise triomphe car aujourd'hui combien de petits paradis, de « belle verte » existent encore sur notre belle bleue ? Les Éditions Passiflore semblent avoir le don de révéler « le beau », déjà touchée jusqu'à l'âme par « Inventer le jour » de Fabienne Thomas, je termine cette lecture que je classe dans « gastronomie littéraire » emplie d'un sentiment de plénitude, rassasiée de beau et très touchée par le respect pour le lecteur qui transpire de ce livre. Un roman qui se déguste, des parfums qui enivrent, des sons, des couleurs, de l'Amour. La bêtise a peut-être triomphé sur le plan physique mais c'est l'intelligence du coeur que nourrit l'auteur à travers ce récit et dont nous recevons le cadeau précieux et qui sait, à terme n'est-ce pas elle qui gagne ?
Respect et merci Monsieur Fabrice Sluys
Commenter  J’apprécie          164
L'histoire, Aurélien arrive à la fin de sa vie et est partagé par les regrets. Il se rappelle alors son passage au Pays d'en haut, lieu de mille merveilles où il a appris à aimer la vie.
………………. Spoiler Alert ....................
Ce roman (Morandouna, le Pays d'en Haut) de Fabrice Sluys nous plonge dans la tête d'un narrateur aux désirs troubles, à la fois jeune de son temps, non maitre de ses pulsions et aventurier. C'est dans une écriture très poétique que nous sommes plongés dans ses déboires puis dans son bonheur.
Pour s'éloigner de l'acte plus que honteux commis, le jeune Aurélien part donc à l'aventure. Il trouve une carte où des chemins s'arrêtent sur du vide. Intrigué il s'y rend. Il traverse un désert et escalade la falaise non dessinée afin de découvrir un paradis sur terre.
J'ai été totalement imprégné par ce récit de voyage imaginaire. le lieu est totalement imagé mais je me plais à le penser en Afrique saharienne ou sub-saharienne. D'une part pour le climat, mais d'autre part pour le rapport au chef de village et à son accueil, attitude que je retrouve lorsque je me présente dans les villages d'Afrique de l'Ouest.
Les personnages intervenant dans le récit ont les paroles et les gestes très doux, permettant à la poésie d'avoir ses heures de noblesses dans un paradis terrestre. Et comme souvent dans un livre poétique, il y a recherche sur soi et sur l'inconnu. Et Aurélien trouve l'amour, à la fois inaccessible, charmante, espiègle et malheureuse.
……..
Et oui, car le bonheur sur terre que les gens vivent depuis des siècles à Morandouna s'arrêtera durant le passage d'Aurélien. Second volet de ce livre, après la poésie, voici la joie du monde capitaliste. Monde où les puissants n'hésitent pas à tuer l'innocent, à s'approprier son terrain, à faire d'un paradis : un enfer. Bref un bon parallèle avec le monde actuel et ce soi-disant colonialisme terminé. Mais non il est encore présent, l'attrait des minéraux rares aussi, et Morandouna va donc en pâtir.
……….
Pour terminer, j'aimerais parler de la couverture que je trouve tellement proche de cet environnement. A la fois l'on y retrouve le soleil et le désert, mais aussi la discussion, le temps d'apprendre à l'ombre d'un baobab. Elle est magique et c'est la première chose qui m'a influencé dans ma quête de lecture de ce livre.
Un roman que je vous recommande chaudement, pour sa poésie, son lyrisme, son voyage, le bonheur de ce monde imaginaire où l'on aimerait résider. Ah comme j'aurais aimé que le livre continu comme cela. Je pense que le personnage principal est aussi de cet avis…
Commenter  J’apprécie          50
Ce roman est une quète philosophique qui nous ramène avec délicatesse et intelligence aux valeurs qui nous font tant défauts aujourd'hui. Dans ce pays d'en haut, la vie n'a d'autres sens que le respect et le partage de la terre nourricière, du vent et de la pluie. L'auteur nous parle d'amour, de tolérance, mais aussi de la folie des hommes, avec une écriture fluide, musicale, limpide comme l'eau d'un ruisseau de montagne. J'ai tourné la dernière page avec regret et j'attends le prochain livre de Fabrice Sluys.
A lire sans modération.
Commenter  J’apprécie          138
Magnifique invitation au voyage, ce livre, pourtant un peu long a démarrer, finit par nous aspirer.
Malgré quelques passages de description et de précisions un peu trop développés parfois, nous sommes à Morandouna avec Aurélien, on ressent ses doutes, ses interrogations, ses joies, ses découvertes, son amour de ce pays,...
En lisant ce livre, on a vraiment envie qu'un tel endroit existe sur terre (s'il est possible de s'en rendre compte lorsque l'on y vit déjà).
Le choc des cultures est tellement vrai; la soif de connaissance, de découverte et la capacité d'émerveillement sont tellement sincères que tous ces sentiments sont ressentis par le lecteur. On partage toutes les émotions, les attentes, et ses pensées nous traversent avant même que l'auteur ai eu le temps de les formuler (même si ce sera fait un peu plus loin car l'auteur est un bon ;) )
C'est une écriture tellement juste dans les sentiments qui peuvent nous traverser que même si l'histoire peut paraitre "courue d'avance", "déjà vue", "...", elle n'en reste pas moins une véritable histoire humaine.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Noyer de clarté l'opacité de ce cœur qui battait encore en moi, c'était l'enjeu d'une tricherie devenue permanente dans laquelle je me cloîtrais et sur laquelle jamais plus la vie n'ouvrirait ses lourdes portes.
Commenter  J’apprécie          120
Du large, parfois, un vent plus chaud encore s'en vient soulever la frange des cocotiers, arrachant des cris rauques aux oiseaux de mer. Il terrasse au passage les ultimes volontaires, puis repart mourir dans les mâtures des boutres aux voiles affalées.
Commenter  J’apprécie          90
La folie des hommes en avait le crépuscule d'une teinte sanguine et dès lors que se consumer à nouveau de cet embrasement s'avérait impossible, mieux valait, selon elle, que s'éteigne notre soleil. Ce qu'elle laissa faire sans une larme, sans une plainte. Inébranlable, douloureusement amoureuse.
Commenter  J’apprécie          70
L’opulence, en ce lieu, tient dans le regard, comme s’il suffisait que l’on verse un œil au-dehors pour se sentir aussitôt dépositaire d’une paix sans pareille.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Fabrice Sluys (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabrice Sluys
Fabrice Sluys nous lit un extrait de son livre Morandouna, le Pays d'en haut.
Peut-on passer une vie à faire semblant ?
C'est le coeur lourd qu'Aurélien fête ce soir son départ à la retraite. Non que son métier viendra vite à lui manquer, comme se plaisent à le croire ses collègues et son épouse, ni même du fait de sa santé chancelante, mais bien parce que désormais il se doit d'affronter sa vérité.
Voilà quatre décennies qu'il ment, qu'il SE ment, qu'il se détourne de son vrai visage, laissant le silence recouvrir les vestiges d'un voyage lointain par lequel, à vingt-et-un ans, il naquit une seconde fois. Jamais, au grand jamais, il n'a parlé de son aventure. Ni le mariage, ni la réussite, pas même la naissance de ses enfants, n'ont eu raison du secret enfoui dont il est le dépositaire. Étudiant en géographie, il partit naguère à la découverte d'une région non détaillée sur les cartes, sorte de "Terra Incognita" qu'il s'était mis en tête d'explorer. Au terme d'un périple fou, ce qu'il vécut en cette contrée le bouleversa au point de réduire le reste de son existence à une vaste mascarade, à un paravent derrière lequel, tout au long des années, il a jalousement entretenu la beauté des souvenirs. Écrin d'une nature d'autant plus merveilleuse qu'elle tenait du miracle, creuset d'un peuple fier et sans fard, le Pays d'en Haut lui fit toucher du doigt l'essence-même d'une autre vie. Essence au doux nom d'Azaïla, et pour s'être perdu trois ans durant dans l'amour de cette femme, jamais plus Aurélien ne toucha terre. À telle enseigne que de retour à la "civilisation", et bien qu'il donnât le change quotidiennement, il ne sut désormais vivre autrement qu'à l'aune de ses passions profondes.
C'est à nous, et à nous seuls, qu'il conte aujourd'hui son voyage. Jamais les autres ne sauront. Il n'est plus temps pour lui de tricher. le destin frappe à la porte de sa conscience, l'heure sonne. Si sa mémoire, parfois, s'est accommodée d'arrangements, voire d'oublis, son coeur, lui, sait de quoi il a été nourri.
Écoutons-le.
https://www.editions-passiflore.com/litterature/50-morandouna-le-pays-d-en-haut.html
+ Lire la suite
autres livres classés : paradis perduVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
599 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}