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EAN : 9782917094105
Le Vampire actif (15/11/2013)
4.46/5   13 notes
Résumé :

"Un soir de Noël, dans les années cinquante : Maît'Louis, un vieux rebouteux usé par les maux de tous ceux qu'il a guéris, guette au crépuscule, au seuil de sa vieille demeure, d'importants visiteurs. Grâce à son éolienne, savamment installée par Jean Dieu, le boulanger, il enguirlande de lumière le grand marronnier, seul repère visible par les passagers de l'Ariane partis, bravant la tempête de neige, en quête d'un médecin pour soigner leur nourrisson et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Lionel-Edouard Martin aux initiales prédestinées .
J'ai découvert un écrivain à l'écriture lumineuse ce qui , pour un conte de fin d'année , peut s'avérer franchement pratique .

Récit de terroir par excellence , ce court roman se dévore comme un repas de réveillon et vous file une gueule de bois pas possible la dernière page avalée . Si je devais qualifier ce roman , je l'opposerais sans hésiter à celui du King , La Ligne Verte pour son personnage de John Coffey , croisé avec le sombre univers contemplatif d'un Comès qu'était jamais le dernier pour la déconnade...

Cinq personnages , cinq destins dissemblables amenés à se croiser , se percuter pour finalement vous terrasser .
Cinq atomes d'un même univers , celui de la souffrance brute .

Mait' Louis est un vieux rebouteux fatigué . Connu et reconnu pour la qualité de ses interventions , ces dernières l'on fait vieillir précocement au point de vouloir lâcher le métier au grand dam de sa clientèle .
Mauvaise nouvelle pour Jean Dieu , le boulanger du village , perclus de douleurs qui l'empêchent désormais d'effectuer ses tournées hebdomadaires .
Puis l'on découvre La Vache , vieille femme pachydermique vivant en ermite avec un jeune couple à la parenté toute relative bien plus connus sous les hasardeux sobriquets de Mon Filleul et Ma Filleule . Un trio détonnant tirant régulièrement le diable par la queue , le pauvre . Et comme si ça ne suffisait pas , la soudaine fragilité du nourrisson combinée au pernicieux déclin physique de la matriarche ne sont pas fait pour les rassurer , ne jamais titiller le malin...

Un récit choral magistral . Martin happe son lectorat dès les premiers mots et distille une petite musique entêtante que l'on pressent très rapidement funeste .
Des phrases et des chapitres courts , percutants . Un monde tourmenté empreint d'une très grande poésie . Lionel-Edouard Martin est un conteur fantastique et un jongleur hors pair . Son matériau , vos émotions . de l'éclatante beauté d'un monde rural sur le déclin aux destins tourmentés de ses protagonistes , l'éventail des sentiments est large et déplié dans son intégralité .
Martin se fend d'un conte macabre maîtrisé de la première à l'ultime tirade , sous vos applaudissements .

Tim Burton a trouvé son alter égo littéraire , chapeau bas !
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Fils de vieux, enfant malingre, Louis Désiré Dieudonné Maître est pourtant né avec le don, le don de soigner de ses mains, du bout de ses doigts. Devenu Maît'Louis, le rebouteux, il a passé sa vie à prendre sur lui les maux des autres et à la cinquantaine son corps ne répond plus. Vieilli avant l'âge, noué par la douleur, Maît'Louis vit retiré dans sa bergerie, près du hameau de Villemort. Mais il est encore sollicité par ses contemporains qui acceptent mal sa retraite. Jean Dieu, par exemple, le boulanger contraint d'arrêter de faire le pain, cloué au lit par une sciatique. Maît'Louis ne peut pas laisser la région s'affamer faute de pain alors il soigne celui qu'on appelle simplement Boulanger. Et toutes les douleurs du boulanger s'envolent pour venir se nicher dans les genoux et le dos du rebouteux qui ne marche plus qu'avec peine. Pour se faire pardonner, pour rendre un peu, Jean Dieu aide le vieillard à enluminer le marronnier de la cour. Une lubie du rebouteux qui veut éclairer le chemin de ceux qui viendront lui rendre visite. Qui, il ne sait pas. Mais ils viendront, c'est certain. Un phare dans la nuit, une étoile du berger pour alléger la route de ceux qui vont braver le froid et la neige à quelques jours de la Noël dans cette campagne désolée, désertifiée. Et trouant la nuit de ses gros phares, se frayant un chemin dans la neige qui tombe dru, avance une Ariane gris étoile. A son bord, la Vache, le Mon filleul, la Ma filleule et leur bout de zan brûlant de fièvre, une famille atypique nouée par la peur de perdre le petit.


La France profonde des années 50, celle des campagnes, des petits villages où tout le monde se connait et aime à cancaner, celle où l'on croit en la terre, en Dieu et en Maît'Louis, le rebouteux. Voilà tout ce qu'évoque Louis-Edouard MARTIN dans une langue poétique, gourmande, proche de l'oralité où se mêlent les odeurs du bon pain, les saveurs du boudin, les bruits de la neige qui craque. Roman du terroir mâtiné de conte de Noël, sa Nativité cinquante et quelques parle, avec simplicité mais profondeur aussi, d'un temps révolu, d'une époque rude, d'une campagne rugueuse mais aussi d'êtres attachants, tenaces, humains, qui ne se résignent jamais. Une écriture lumineuse, ciselée pour une histoire où humour et macabre se marient pour donner le meilleur. A découvrir absolument !
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Il est né le divin enfant, Jouez hautbois, résonnez musettes ! Il est né le divin enfant, Chantons tous son avènement !
La nativité que nous propose Lionel-Édouard Martin est tout à fait singulière.
Dans le rôle du p'tit Jésus, nous avons un nourrisson brûlant de fièvre. Dans celui de Marie et Joseph: Mon Filleul et Ma Filleule, deux babaches qui ne savent pas s'occuper du nouveau-né. le rôle du boeuf est occupé par la tante, une grosse femme surnommée la Vache et l'âne n'est autre que le pauv' Maît' Louis. La triste troupe est guidée par Jean Dieu, le boulanger, qui tel l'étoile de Bethléem éclaire le chemin vers la crèche.
Cette distribution d'enfer qui fait grincer hautbois et musette , ravira tous ceux que Noël fait gerber.
O holy night the stars are brightly shining....
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Nous sommes dans les années cinquante dans une campagne française à Villemort, aux confins de la Vienne pas loin de la Creuse, en plein hiver, un hiver avec son lot de neige. Après tout, n'est-ce pas normal puisque nous sommes bientôt à noël ?

Il y a Jean Dieu, le boulanger. Etre boulanger et s'appeler Jean Dieu, n'est-pas biblique ? Dans le village, tout le monde l'appelle le Boulanger « On l'appelait Boulanger, et le tutoyait comme du bon pain ». Faire du pain est sa passion. La rue sentait le pain. Les hommes, mécréants devant Dieu, leurs épouses le savent très bien, elle qui vont à la messe tous les dimanches que Dieu fait –attention à ne pas se mélanger, il y a une très grande différence entre Dieu et Dieu !-, faisaient à chaque fois la même blague en demandant une hostie pas trop cuite et à la réponse négative de la jeune vendeuse continuait dans le même registre « ben, dans ce cas, mets-moi donc un corps du Christ ». Vous imaginez la tête des bigotes attendant d'être servies. Mais, bon c'était bon enfant (de choeur).

Nous faisons la connaissance de Maît'Louis. C'est ainsi que l'on appelait Louis, Désiré, Dieudonné Maître ; un enfant de vieux, chétif qui, un soir d'orage, reçut le don de guérir. Oui, cet enfant malingre, voué au bleu, à la Vierge Marie, Maît'Louis est rebouteux. Il prend le mal des autres, les guérit « … Guérisseur, un bien curieux, non pas métier, mais sacerdoce. Ça ne rapporte rien –sauf le peu qu'on vous donne- et ça demande une qualité rare. Il faut être bon et Maît'Louis est un homme bon ». Il est perclus des entorses, rhumatismes, déformations… qu'il a soignés. Mais, il ne le peut plus, ne le veut plus

Dans nos campagnes, les gens ont souvent un surnom. Ici, La Vache. Une femme grosse, très grosse même, voire énorme qui habite un appartement sous les toits avec un jeune couple « Elle n'y vivait pas seule. Elle avait son monde à domicile : ses vachers comme les appelait la mauvaiseté publique » Pour les différencier, il y a le Mon Filleul et la Ma Filleule ainsi que le Zan, leur enfant en bas âge. Zan a de la fièvre, beaucoup de fièvre. J'allais oublier Ariane qui s'avèrera très utile pour sortir de leur labyrinthe.

Par un beau mauvais jour le Boulanger ne peut plus sortir de son lit. Cloué sous son gros édredon qu'il est, tout ça à cause d'une sciatique qui l'empêche de se lever. Cinq jours sans pain ; à la fin les journées commencent à être longues et tristes…. comme des jours sans pain. Maît'Louis va à son secours, malgré ses « plus jamais ». Il lui prend son mal et voici Jean Dieu requinqué comme un jeune homme. Louis, Désiré, Dieudonné Maître repart « Chaque marche est un calvaire. Un serpent qui mue c'est une extrême fatigue, on dit, pour la bête. Maît'Louis est un serpent qui mue, le reptile travaillé par sa peau. »

Et toujours, au long des pages, cette antienne : ils vont venir, je les attends, je sais qu'ils vont arriver. « Cette certitude qu'ils vont venir. Pas qu'ils viendront : qu'ils vont venir. Ce soir même et pas un autre soir. Ce sont des choses qui s'éprouvent, personne ne pourrait les expliquer. » Mais QUI ? Pourquoi Maît'Louis fait-il installer ces guirlandes dans l'arbre dénudé, pourquoi attend-il sur le perron sous la neige, lui qui est si faible ? QUI oserait braver la tempête de neige ? Maît'Louis lui, sait. On ne lui a rien dit, mais il SAIT. Il sait qu'il aura des invités ce soir en cette période de noël.

Comme le spoutnik soviétique dont parle le Boulanger. Jean Dieu, la Vache, le Mon Filleul, la Ma filleule sont les satellites qui gravitent autour de Maît'Louis jusqu'au dénouement final.

Le r'bouteux est quelqu'un d'estimé, de craint. Lionel-Edouard Martin les connait bien, lui qui a dédié ce roman à deux d'entre eux. Je les connais aussi pour avoir souffert de moult entorses, zonas, brûlures. Vous arrivez plié au carré, vous sortez droit comme « le bâton de la justice ». Oui, ils prennent le mal de ceux qu'ils soignent, c'est également ce que me dit mon copain r'bouteux.

Les villageois ont les pieds sur terre, ici ce serait plutôt dans la neige. Ils n'élucubrent pas, ils se connaissent tous, savent les défauts, les fautes, les vérités, les bons, les bêtes, les méchants. L'entraide est un sport qu'ils connaissent parfaitement.

Vous, de la ville, ne savez pas que tout ceci existe encore ; que nous, qui vivons à la campagne, qui ne faisons pas qu'y habiter, avons la chance d'avoir le bon côté de la modernité (faut quand même pas exagérer, Internet, c'est bien) et le bon côté de la ruralité avec l'entraide, la vie simple…. et le r'bouteux !


Lionel-Edouard Martin a une écriture gourmande (les pages 45,46 font saliver), une prose bienheureuse, simple mais pas simpliste pour un sou, riche, colorée, sensible. Les racines le retiennent à ce pays. Il y a du Giono, du Fallet, du Chabrol dans cet homme. J'ai lu ce conte en dégustant chaque page, chaque mot jusqu'à une fin que je ne vous dévoilerai pas.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Au fin fond de la France rurale des années cinquante, entre Vienne et Creuse, écoutons la voix de ces gens simples à l'accent du terroir. Ils ne sont pas si nombreux, on peut prendre le temps. Il y a Jean Dieu, boulanger jusqu'au bout des doigts, le cou cassé vers le pétrin, vers la pâte qu'il pétrit amoureusement chaque jour, le pain de Dieu, le pain quotidien de la supplique du Notre-Père. Son nom ouvre la porte à toutes les taquineries, jusqu'aux plus sacrilèges du type : pas de pain aujourd'hui, petite ? Pas grave, donne de l'hostie, encore mieux, le corps du Christ ! Et les grenouilles de bénitier de s'offusquer...
Mais à force, même avec un nom si béni, le corps finit par s'user, la sciatique s'installe comme une bête malfaisante qui grimpe le long de la jambe, s'empare des reins et remonte aux épaules, bref, finie la boulange, le village restera sans pain pendant cinq jours.
Alors, du fond des temps, remonte l'idée de recourir à Maît'Louis, le rebouteux, tout perclus lui aussi à force d'avoir « pris le mal » des autres. Et en un ultime dévouement, il va prendre la douleur de Jean Dieu. On ne laisse pas les hommes sans pain. Lui va y laisser sa santé, définitivement.

Tandis qu'il enflamme son ciel comme pour un quatorze juillet, à coups d'ampoules reliées à une éolienne et fixées au grand marronnier, dans l'hiver, le froid, la neige, un couple et leur bébé de moins d'un mois, accompagné de la vieille tante qu'on surnomme « la vache » tant elle est grosse, erre par les routes départementales et les chemins vicinaux à la recherche d'un docteur. Car le petit a pris froid et grelotte de fièvre dans les bras de sa mère, la tante tousse à se décrocher les bronches. Mais le médecin de garde, cet ivrogne à moitié fou, les renvoie : quoi de plus normal que d'avoir chaud et de tousser ? C'est la marque que l'on est vivant !
Alors, tandis que Maît'Louis enchante de mille lumières sa Bergerie au fond de la campagne, les quatre passagers de cette voiture, l'Ariane, roulent sans fin dans le noir et le vent jusqu'à découvrir le lieu où le rebouteux les attend. Et c'est non plus un conte mais un cauchemar de Noël que nous lisons, dans une affreuse vérité subitement transcendée et sublimée par la plume de l'écrivain.

Le roman, très court et vite lu, nous bouleverse, nous révolte (obscurantisme utile contre médecin - charlatan), nous émerveille.
De multiples observations sur le monde rural, si simple mais si riche, sur les cultures et le remembrement, sur ce dont on peut jouir gratuitement tous les jours, comme les étoiles qui ne bougent pas, contrairement à ce Spoutnik idiot qui brille et tourne en même temps !
Je crois entendre les voix tues désormais des vieux rencontrés autrefois, dans un village du Morvan, berceau de ma famille paternelle, les expressions, les intonations devinées, et c'est une vraie émotion, probablement partagée par bon nombre de citadins.
Et curieusement, quand notre angoisse monte avec celle des parents du petit, les numéros des pages s'absentent, les phrases courtes occupent une ligne et le texte devient hachures.
Un livre superbe!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
On vit de peu. Quelques légumes, le cochon qu’on tue, qu’on sale, qu’on stérilise – et ils viennent à plusieurs pour le tuage, ceux du bourg qui savent y faire, Viveur le charcutier, d’autres encore qui perpétuent les anciens gestes ; même Jean Dieu joue son rôle dans le mystère : il faut, pour accompagner le boudin tiède à peine tiré de la marmite, de la moutarde et du pain frais, aussi pour l’occasion cuit-il une fournée de ficelles ; et Maît’ Louis débouche le bourgueil qu’un des tueurs va chercher à la cave, descendant l’escalier raide sur les indications du maître.
Le dernier cochon remonte à quelques jours.
Quelques jours d’avant la neige.
En général, c’est plus tard que l’on tue, vers janvier, février, quand le froid mat roidit mieux la viande. Mais là, l’hiver est arrivé plus tôt, figeant, sec, une grosse semaine avant la Noël. Mais le temps ne l’eût-il pas permis qu’il aurait, Maît’ Louis, tué quand même, pressentant leur venue – car ils allaient venir et pourrait-on décemment, chrétiennement, les laisser dehors avec la faim dans le ventre ? Il faudrait bien les nourrir s’ils devaient rester – sachant qu’ils resteraient bien sûr. D’ailleurs le porc était mûr dans la soue de planches ; un long goret pesant son bon quintal. Il avait fallu deux hommes pour le coucher au sol. Deux hommes au corps habile qui peuvent encore, eux autres, adosser un cochon contre terre et l’y maintenir tandis qu’il agonise et grogne, de l’écume à la gueule – et sa chair vibre de mouvements spasmodiques.
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On s’éveille un matin vers l’approche de la Noël, c’est comme si on avait joué toute la nuit du clairon tant on éprouve en bouche un fort goût de cuivre.
Clairon : c’est ce qui vient à l’esprit quand on a soufflé ne serait-ce qu’une fois dans une de ces trompes – mais on pourrait aussi bien penser aux électrodes des piles quand on y goûte d’un coup de langue point trop déterminé pour en tester la charge.
Et c’est qu’on a mangé quelque chose au dîner – l’omelette à l’oseille, par exemple, qui laisse sur les lèvres une verdeur métallique : et d’autres nourritures ont sur le sommeil des effets semblables, les herbes acides, la ciboulette ou la salade, certains vins rouges, le vinaigre. Mais la cause, peu importe : il y a ce goût, et c’est un goût, cette verdeur métallique, qui donne des envies, qui donne des idées : et Maît’ Louis l’avait ce matin-là dans la bouche, ce fort goût de cuivre cordant de langue à cervelle un écheveau de chimères, et des envies, et des idées, lui tordaient les méninges.
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Maît’ Louis tortille ses fils électriques. La guirlande peu flexible fait des mètres et des mètres. Elle emplit le petit salon. Sur les planches anatomiques aussi le système nerveux de l’être humain. Ça qu’on a dans le corps : des guirlandes. On offre ses nerfs en offrant des guirlandes.
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Ça ne marchait pas à tous coups –la rebouterie, il faut y croire, et ça ne soigne que certaines choses. Les esprits forts repartaient avec leur lumbago, les bossus restaient bossus. Mais par exemple ceux qui souffraient d’arthrose ils allaient mieux ; ses paumes au Louis Maître buvaient aussi les entorses, les rhumatismes, les chauds refroidis, jusqu'aux déformations des petits drôles quand leurs os n’étaient pas encore trop durs.
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Les meubles ont bien deux siècles ; les éviers ressuent d’antiques eaux grasses. Et c’est bien comme ça. Pourquoi vouloir changer ? Le monde moderne pénètre les campagnes : mais posément –la coulée de miel. Il faut le temps de briser les inventions- comme on brise, le faisant à son pied, le soulier neuf et ça demande pas de graisse et d’enjambées.
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