Henri Coulonges a écrit un roman magnifique avec
L'Adieu A La Femme Sauvage. Cette lecture m'a bouleversé et m'a poussé à lire ses autres ouvrages, difficilement trouvables aujourd'hui.
Dans
Six Oies Cendrées, on retrouve certains des thèmes majeurs de cet écrivain : sa fascination pour la guerre, les bombardements et ceux qui arrivent à y survivre; les histoires d'amour qui s'entrouvent pour se refermer aussitôt, l'amitié et notamment les amitiés improbables, plus fortes que les frontières et les cultures...
Mais disons-le, je persiste à voir Coulonges comme l'auteur d'un livre,
Six Oies Cendrées n'étant pas à la hauteur de son chef d'oeuvre. Ce n'est pas un mauvais livre, loin de là, et le lecteur est entrainé dans un monde à part fait de bruits et de larmes, d'ombres et de soleil. Mais il y a peut être un peu trop de destins entremêlées pour que l'on s'attache vraiment à l'un d'eux, Les personnages se révèlent dans leurs dialogues, mais les premiers rôles manquent un peu d'intériorité. Il y a en revanche beaucoup de beaux seconds rôles. le livre a également le mérite de nous replonger dans une page intéressante de l'histoire militaire, qui n'est glorieuse pour personne.
Pour conclure, j'aurais sans doute recommandé la lecture de ce livre lors de sa parution en 2001. Je ne le ferai plus aujourd'hui, sans pour autant le déconseiller. Si vous voulez lire Coulonges, lisez surtout
L'Adieu A La Femme Sauvage!