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EAN : 9781025300528
Editions Daphnis et Chloé (18/02/2016)
3.96/5   12 notes
Résumé :
Comment devient-on pianiste concertiste multimillionnaire à vingt ans ?

L’histoire d’Hector stupéfie. On suit le jeune prodige depuis son plus jeune âge : père chef d’orchestre et mère pianiste, professeurs rocambolesques, concours internationaux les plus exigeants… Hector se surpasse à chaque fois et surprend son entourage. Son don et sa force de travail de démiurge le mèneront jusqu’aux plus hauts sommets. Mais que faire lorsqu’à vingt ans on a déjà... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans son petit village en bord de Loire, Hector, fils unique d'une pianiste et d'un chef d'orchestre, entretient depuis sa naissance un rapport fusionnel avec la musique et se révèle très vite être un enfant prodige. Formé par les meilleurs maîtres, travailleur acharné, il remporte à 16 ans le prestigieux Concours Tchaikovsky et se lance dans une carrière internationale flamboyante où ce génie du piano, de la musique et de l'improvisation offre au public enthousiaste des interprétations exceptionnelles des plus grandes pages du répertoire…

Ayant tout juste refermé ce roman – et évidemment lu la fin, que je ne dévoilerai pas – ma première réaction est de me dire : « Tout ça pour ça ? ». Etant moi-même musicienne, j'ai certes beaucoup aimé cette célébration de la musique, j'ai apprécié l'analyse musicologique des oeuvres et la réflexion qui nous est proposée sur le travail d'interprétation. Mais l'écriture est peu travaillée, la construction – parfaitement linéaire – est sans surprise, et les personnages ont peu d'épaisseur : Hector lui-même, qui ne se définit que par la musique et n'existe pas vraiment en dehors de cet univers, est au final assez peu attachant. Enfin, le propos du roman – la trajectoire exceptionnelle d'un artiste d'exception – n'est pas d'une grande originalité (d'autres auteurs, notamment Franck Conroy dans « Corps et âme » l'ont déjà écrit avec, à mon avis, davantage de réussite), et la fin est décevante.

Un roman qui devrait séduire – et m'a séduite – par l'intérêt de sa proposition musicologique les lecteurs musiciens et mélomanes, mais qui risque de peiner à convaincre les autres, faute d'une réelle épaisseur littéraire.
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Lu en deux jours malgré l'épaisseur du " bouquin": 528 pages.
Nous sommes plongés au coeur de la musique et quelle musique: musique classique,et j'ai " réécouté" Beethoven, Bach,Brahms, Chopin,Chostakovitch, Litz,Schumann,Schubert et tant d'autres!!!.

L'histoire de ce génie de la musique : Hector.
Né à Turquant dans le Saumurois ,sa mère pianiste reconnue et son père :chef d'orchestre ,dirigeant les plus grands orchestres dans les plus grandes salles.
Comment voulez-vous qu'il n'ait pas les gènes?
Dès son plus jeune âge les parents s'inquiètent,Hector retient tous les airs entendus au piano et les rejoue à la perfection.Il possède une mémoire phénoménale pour tout .C'est un génie. Il vit dans sa musique , pour sa musique ,et nous allons le suivre à St Pétersbourg où il aura comme grand professeur et maître, le réputé: Boris Sarovitzky.Il se prépare pour le fabuleux concours Tchaïkovsky .Il finira 1er et de mémoire d'homme ,jamais ils n'ont vu cela à Moscou ,le jury et les candidats après sa prestation , l'ovationneront.
Sa carrière est lancée.
A 22 ans ,c'est le plus grand ,nous le suivons en Chine ,Corée, Russie ,Sibérie occidentale ,États Unis où il acquiert un appartement à New-York,Angleterre etc.etc.....
Hélas, cela ne dure qu'un temps....La suite à vous de la découvrir.
J'ai adoré ce fabuleux voyage aux côtés du non moins célébrissime virtuose :Hector.
Si comme moi vous appréciez la musique classique,vous serez entraînés dans une valse étourdissante. ⭐⭐⭐⭐
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Verlaine nous l'a déjà dit .... de la musique avant toute chose !
Point n'est besoin d'être soi-même musicien pour entrer dans cet ouvrage. Il suffit d'aimer la musique et vous serez emporté dans un flux sonore qui vous entraînera sans répit dans le sillage de Hector, l'enfant prodige qui n'existe que par et pour la musique.
Ce livre est un chant d'amour à la musique classique qui vous met à portée d'oreille les grandes oeuvres du répertoire. Envoûté par l'abondance de notes, la cascade de sons, le lecteur baigne dans le deuxième concerto de Rachmaninov, le premier concerto de Tchaïkovski, les oeuvres de Beethoven, Mozart et tant d'autres ... ce n'est plus un livre, c'est une symphonie !
La musique coule comme une fraîche eau de source, comme un torrent violent, comme un fleuve paisible... elle coule également comme, à Saint-Petersbourg, la vodka de Boris Sarovitzky, le professeur de Hector, celui-là même qui lui permettra de monter au pinacle.

Le tour de force de l'auteur, c'est de nous transporter dans la salle de concert où Hector, en véritable démiurge, joue son âme face à son piano, en électrisant la salle et le lecteur qui, à la fin du morceau, a lui aussi envie d'applaudir à tout rompre !

Il y a bien ici ou là quelques maladresses ou bizarreries stylistiques ... dont on se fiche éperdument car l'essentiel n'est pas là, ah, mais pas du tout ... il est dans la capacité de l'auteur à nous faire palper la communion magique qui s'installe entre soliste et orchestre, à nous transmettre les émotions et les angoisses du pianiste, à nous insuffler les vibrations de la salle de concert.
Qu'importe que les personnages, hors le maître Sarovitzky, manquent singulièrement de substance ; car seuls comptent Hector et son rapport amoureux, enfiévré, exclusif à la musique .... et de cela qu'adviendra-t-il ?
Et que faire lorsque l'on a le sentiment de ne plus rien avoir à découvrir ? lorsque l'on est allé au bout de son possible ? que l'on sait avoir atteint une indépassable perfection ?
En outre, musique et marketing peuvent-ils faire bon ménage ? et que dire des impératifs médiatiques liés à une conception très commerciale du show-biz, prônée par l'entourage de Hector ?

Autant de questions auxquelles vous trouverez peut-être réponse en suivant la brillante trajectoire de Hector, héros du conte musical qui nous est servi par Romel, cet auteur inspiré, que je remercie Babelio, par le biais de la Masse Critique, de m'avoir fait découvrir.
Et ma reconnaissance aux éditions Daphnis et Chloé qui m'ont procuré une intense jubilation avec cette oeuvre.
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Je viens de refermer Soif de musique. Merci infiniment à la Masse Critique de Babelio de m'avoir fait un aussi beau cadeau. J'avais coché ce titre un peu au hasard, car j'aime la musique, je pianote un peu, et comme je ne connaissais pas Romel , l'auteur, et que j'ai toujours soif de nouveauté...
Eh bien quelle intuition!
Ce livre est magnifique,et pas seulement l'objet livre; au passage je remercie également les éditions Daphnis et Chloé pour leur diligence et le petit mot gentil qui accompagnait l'envoi.
Ce livre est magnifique, donc, car il renferme non seulement une histoire extraordinaire, mais aussi tous les chefs-d'oeuvre musicaux connus et reconnus (ou presque).
J'ai pris un plaisir intense à lire l'histoire d' Hector, tout en accompagnant cette lecture de l'écoute de chacun des morceaux évoqués. Quel bonheur!
Je pense que même si on n'est pas féru de musique, classique, baroque, plus moderne mais toujours académique, on peut adorer ce roman.

Romel, que je découvre, me séduit de part son écriture claire, précise, renseignée et truffée de réflexions psychologiquement vérifiables... C'est son premier roman, le deuxième vient de sortir chez le même éditeur, et même si le thème est très différent, je crois bien que je vais me le procurer.

Mais revenons à Hector, pianiste prodige et torturé, génialement doué.
Au début du roman, on découvre un enfant muet et exclusivement centré sur la musique, le piano plus exactement. Très vite je me suis demandé : ce garçon est-il Asperger? Ses parents , même si cela n'est pas explicite, se posent la question du génie, de la différence, et surtout de la souffrance qui l'accompagne. Sa maman Pauline, elle-même pianiste concertiste, vit très mal le génie de son fils, il ne partage rien avec elle, elle en souffre beaucoup, heureusement qu'elle peut se confier à son amie Clara. le père, Arnold, est un chef d'orchestre reconnu, et il va accompagner son fils tout au long de sa courte carrière, il le dirigera aussi.
Très vite, Hector se confronte et dépasse les meilleurs interprètes, il gagne le fabuleux concours Tchaïkovski en Russie et devient le plus prisé, le plus doué de sa génération. Un petit Mozart en somme.

Mais ce n'est pas si simple pour lui, car s'il travaille jusqu'à 15 heures par jour et qu'il réinterprète les oeuvres des plus grands, il ne trouve ni le bonheur, ni l'équilibre, ni surtout la réponse à sa seule et unique obsessionnelle question :QU'EST CE QUE LA MUSIQUE?

Qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que l'Amour, qu'est-ce que la vieillesse, qu'est-ce que la mort......autant de questions qui tournent dans le roman de Romel. Très belle histoire, qu'on a envie de partager, que je vais conseiller autour de moi, que je vais offrir à mon prof de piano, qui donne envie de musique et de bien plus encore....
Je crois que si Hector est un personnage de roman, nombreux sont les génies musiciens (ou des mathématiques, c'est très lié) qui sont passés par les mêmes affres que lui pour offrir au monde la beauté, la magie, la profondeur de la musique.
Je pense à Mozart (mon préféré) mais aussi à Bach, Beethoven, Berlioz (tiens un Hector!), Brahms, Chopin, Tchaïkovski, Chostakovitch, Haydn, Mahler, Wagner.....et à tous les autres, et aussi à tous les futurs musiciens, adoucisseurs d'âme et pourtant torturés...
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Il est certain qu'un féru de musique classique appréciera beaucoup plus ce livre qu'une novice comme moi... Néanmoins, il se laisse lire et de façon plutôt agréable. On se prend facilement de sympathie pour le personnage d'Hector, génial et fragile, complètement enfermé dans sa musique, fils d'un chef d'orchestre et d'une pianiste, enfant prodige et diablement intelligent. On suit son parcours avec un intérêt bienveillant, malgré l'absence d'un propos avéré. On se laisse emporter dans le tourbillon d'Hector parcourant le monde et provoquant l'extase des mélomanes les plus aguerris... Mais une fois atteinte la perfection, que souhaiter de plus ? On quitte Hector sur cette interrogation, pas trop inquiet pour son avenir...
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critiques presse (1)
LeFigaro
30 mars 2016
Ce roman mélodieux sur le parcours d'un pianiste prodige a quelque chose du Parfum de Süskind.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
VARIATION 7
Allégé con brio--Animato

Figés, les étudiants écoutent la voix enfievrée de Boris Sarovitzky.

--Quels tourments n'a t-elle pas connus ,notre mère Russie?D'un bord à l'autre,quelles tempêtes n'a t-elle pas essuyées ?Drames et triomphes balisent sa vieille histoire. Pourquoi le destin de Dimitri Chostakovitch ressemble -t-il à celui de la Russie?Parce que c'est le même. Ouragans créés par Staline, feux de l'enfer lancés du ciel par Hithler,condamnations scélérates par le Parti communiste,inepties des idéologues bornés, Chosta les a subis.Il risquait les camps de Sibérie. Se défendait avec ses armes ,triomphant de ses ennemis par les chefs-d'oeuvre qu'il composait.Parce que le monde les admirait,il valait à lui seul plus que cent mille propagandistes aguerris. 《 Regardez, voilà ce que notre régime est capable de produire 》 se vantait Staline, fier pour L'U.R.S.S.,furieux contre Chosta qui refusait de composer à sa gloire à lui,le grand chef tout puissant. Puissant ,oui, par la peur,les disparitions,les camps secrets en Sibérie. Staline va lui faire payer sa témérité.
Boris Sarovitzky boit une façade de vodka à sa flasque d'argent. Marche sur le parquet ,les lames craquent, son corps massif tout entier s'agite.Par goût de la provocation, il bombe le torse en face d'un groupe d'élèves, réfléchit à la suite de sa diatribe, reprend:
《 --Un jour, Dimitri est élevé a la dignité de héros du peuple.Le lendemain il est condamné pour une musique que ses censeurs, trop minables ne savent apprécier.Ils l'insultent. Le jugent criminel,le déclarent ennemi du peuple. Chostakovitch ne se reniera pas ,luttera. Refusera les compromis, ira jusqu'à oser critiquer dans un discours public le régime communiste. Dans le même temps ,il déclare sa passion pour le peuple russe.Le refus du compromis, c'est cela la musique de Chostakovitch ! Ecoutez les sons les plus purs,les idées les plus claires,les mélodies qui touchent les coeurs sans jamais les flatter,les harmonies qui structurent et donnent de l'héroïsme à son discours. Sa musique est de l'intelligence sonore.Chosta est le Beethoven du XX ème siècle!(Page 133/134).
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Quels tourments n'a-t-elle pas connus notre mère Russie ? D'un bord à l'autre quelles tempêtes n'a-t-elle pas essuyées ? Drames et triomphes balisent son histoire. Pourquoi le destin de Dmitri Chostakovitch ressemble-t-il à celui de la Russie ? Parce que c'est le même. Ouragans créés par Staline, feux de l'enfer lancés du ciel par Hitler, condamnations scélérates par le Parti Communiste, inepties des idéologues bornés, Chosta les a subis. Il risquait les camps de Sibérie. Se défendait avec ses armes, triomphait de ses ennemis par les chefs-d’œuvre qu'il composait. Parce que le monde les admirait, il valait à lui seul plus que cent mille propagandistes aguerris.
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Il lève la tête, aperçoit des oiseaux,ne comprend pas leur vol.《 Changement de temps?》.

--《Mais avant tout ,Ashley,le silence.Le silence d'abord .Une cure de silence .Le silence n'est pas le vide.De la même manière qu'en peinture le noir n'est pas une couleur ,en musique le silence n'est pas le vide.J'ai eu soif de musique et aujourd'hui j'ai soif de silence》.

Ils arrivent en haut de la côte, sur le plateau d'où la vue est somptueuse.À environ cent mètres ,ils distinguent le père Legrand dans sa vigne.Il se penche sur les pieds de ces ceps, prêt à couper,à tailler.

Arrivés à sa hauteur,Hector lance:

--《Bonjour père Legrand ! Alors ,toujours au travail dans votre vigne?》

Le vieil homme soulève son béret. Il a reconnu Hector,salue Ashley. Il a un bon sourire.Son geste de caresser la vigne est émouvant.Il répond à Hector:
--《 Je l'aide à grandir ,elle m'aide à vieillir.》( Page 528).
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Assis très droit sur son tabouret,Hector se prépare.
De son attitude,de la beauté de son visage,ressort une sérénité communicative. Combien sont-ils à s'imaginer dans sa peau ,à posséder son talent?Les premières notes du deuxième mouvement sortent du silence dans lequel des millions de personnes en Russie se recueillaient à l'unisson de leur passion.
Le chant de l' ANDANTINO SEMPLICE sonne comme jamais il n'a été entendu .Hector a imaginé un phrasé qui se révèle juste et vrai.C'est une nouvelle mélodie. La surprise lancée dans le premier mouvement ne faiblit pas.Sans même la regarder,Hector perçoit l'émotion de la femme en noir.
Natalia saisit la main de Fedor. Une larme coule sur son visage .La vie peut être si belle!( Page 264).
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Des membres du jury se disent qu'ils vont faire payer cher au petit français sa témérité, son arrogance. Après une dizaine de mesures, ils écoutent. Leurs pensées légères, hâtives, se dissolvent. Scriabine aurait aimé cette interprétation audacieuse, profonde. La virtuosité n'y est pas un but, mais une part intégrante de la musique.
Hector construit ce qu'il appelle avec humour "une ligne à haute tension". Les auditeurs sont captifs, Hector concentre sur lui les regards du public. La salle réagit. Il la sent de manière si intense qu'il découvre son pouvoir sur elle. La faire se tendre ou se détendre, comme une gigantesque vague d'océan qu'il soumettrait à sa volonté. A la fin de la stupéfiante bourrasque, alors que les vents se sont calmés, il joue les dernières notes. Elles montent très haut, deviennent de la brume, puis une buée qui s'efface. Le public respecte un long silence. Comme s'il y avait eu un signal, il se lève, applaudit à tout rompre malgré les consignes données sous forme d'une annonce solennelle à l'ouverture de la compétition.
Pages 208 - 209
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