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EAN : 9782266268455
168 pages
Pocket (02/02/2017)
3.7/5   146 notes
Résumé :
Elles sont amies d’enfance. L’une est inquiète, rêveuse, introvertie ; l’autre est souriante, joyeuse, lumineuse. Ensemble, elles grandissent, découvrent la vie, l’amour. Jusqu’à ce qu’un drame bouleverse le monde qu’elles se sont bâti... Un roman poignant sur l’amitié, le deuil, et sur ce point de bascule irréversible qui sonne la fin de l’insouciance.
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Elle est une enfant sage, peut-être trop, introvertie, ordonnée, inquiète très souvent. Pas vraiment malheureuse, elle a connu une enfance douce. Son plus grand drame a été, non pas le divorce de ses parents qui s'est très bien passé, mais celui de ne pas être abonnée au Club Barbie. Elle a alors quitté la maison de Tours pour aller vivre tantôt chez papa tantôt chez maman. Elle s'invente souvent des histoires tristes, comme si cela pouvait la rendre plus intéressante, plus vivante. Elle apprend bien à l'école, suit les cours avec application, tente de parfaire l'éducation de sa petite soeur. Elle te rencontre sur les bancs de l'école. Une histoire de trousse qui se transformera en une histoire d'amitié. Toi, tu es rayonnante, joyeuse, toujours bronzée et souriante. Il règne chez toi un bordel vivant. Tu deviens vite son modèle, sa référence. Elle admire ta façon d'être au monde...

Ce sont deux amies d'enfance. Elles grandissent ensemble, partent en vacances chez l'une, se font une bande de copains, connaissent leurs premiers émois amoureux... Deux amies qui se construisent des souvenirs, malgré leurs caractères opposés et leurs façons de voir le monde différemment. Camille Anseaume décrit avec précision et avec une sensibilité certaine les sentiments de chacune, les désarrois, les peines et les joies, les rêves. Elle nous dépeint deux jeunes filles attachantes, leur amitié profonde.
Un roman à la fois fort, sensible et émouvant, porté par une narration et une construction originales. En effet, dans une première partie, l'auteur évoque l'enfance et l'adolescence d'Elle, sa difficulté d'être, sa rencontre avec "tu", leur amitié profonde. Dans une seconde partie, Elle prend la parole et le "je" apparaît, les deux jeunes filles grandissent, s'affirment, s'ouvrent au monde. C'est l'heure de l'indépendance et de la vie à Paris. Mais, ici, tout a changé. Un drame est survenu. Camille Anseaume nous offre un roman vertigineux et d'une grande justesse. Elle s'arrête sur ces petits moments qui rythment les vies de deux jeunes filles, des vies terriblement fragiles. Un roman bouleversant et original porté par une écriture poétique, vive et incisive et par des phrases d'une grande justesse.
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Je viens juste de finir ce livre et quelle claque !
Cela commence gentiment . Camille Anseaume a un talent fou pour décrire les petits riens, la petite vie, l'enfance, la naissance d'une amitié entre une fille solaire et une autre qui est introvertie . Comme pour mettre une distance , elle ne les nomme pas ce qui peut rendre les choses un peu confuses, au début . Mais accrochez-vous, cela vaut le coup !

Il y a "tu , il y a "elle ".
Il y a celle qui a des frères , celle qui a une soeur trisomique, celle qui a des parents cools, celle qui a des parents divorcés, celle qui a une maison de vacances , celle qui va aller en école privée , celle qui va avoir un petit ami .
Et on les suit, de l'enfance à l'âge adulte, le duo s'élargissant avec deux nouvelles amies , puis les frères, puis les "pièces rapportées" , le tout constituant une vraie bande d'amis .
C'est l'époque de l'insouciance . Et l'auteur nous parle des tous petits riens qui construisent une existence avec une acuité, une poésie, une lucidité remarquable .
Les petits riens , c'était pour mieux nous endormir...
Parce que lorsque arrive le drame qui va frapper leur petite bande , le roman prend une autre dimension. Et , à moins d'avoir été extrêmement protégés et bénis des dieux , cela vous rappellera des heures sombres de votre vie...
Et là encore , la plume de Camille Anseaume est tellement belle , (chaque phrase méritant d'être savourée ) que cela crée un philtre entre vous et l'histoire qu'elle vous raconte .
Mais rappelez -vous , je vous ai dit qu'elle avait une acuité , une lucidité infinie, et au détour d'un mot, d'une phrase, PAF, la douleur va vous sauter au visage ! Ce qu'elle décrit, vous l'aurez vécu , cette journée , elle vous la rappellera. Les mouchoirs vous aller sortir ...
Elle sait observer, décrire , léviter au dessus du chagrin, de l'amitié, de la solidarité, de l'amour , pour mieux vous les restituer...
L'air de rien , elle vous lâchera négligemment le prénom d'une des deux amies qu'elle avait mis tant de soin à cacher , comme pour mieux humaniser son histoire , différencier les deux amies .( Déjà auparavant "elle" était devenue "je") . La fin du roman approchant , peut-être que vous n'y ferez pas gaffe, vous vous êtes habitués au duo .

Et puis , il y a les dernières pages, une claque. Magistrale!

Son premier livre était sublime, son deuxième aussi ... Son troisième pourrait prendre un tournant complètement différent , vu ce qu'elle est capable de nous faire ...
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Ta façon d'être au monde, c'est une belle histoire d'amitié entre deux jeunes femmes.
Elles grandissent et évoluent, ensemble, partagent tout, jusqu'à leurs vacances.
Puis, un drame vient ébranler la petite bande d'amis qu'elles ont formées, au fil des années. Un membre leur a été amputé... Brusquement...
Ce livre, c'est la vie, dans toute sa première partie. Tendre, poétique.Camille Anseaume nous fait grandir avec ses personnages en employant des mots simples, mais tellement justes. On vogue tout du long tranquillement, le sourire aux lèvres. Avec un petit pincement au coeur pour chaque tracas, jusqu'aux frissons des premiers émois. de la cour de récré jusqu'à la prise d'indépendance.
La seconde partie, c'est la mort...Brutale ! Bouleversante !
Encaisser, avancer, continuer à vivre malgré l'absence...
Je faisais partie intégrante de leur petite tribu.
Le cheminement est intense en émotion, les larmes aux bords des yeux....
De jolies phrases à la hauteur des sentiments à ressentir. Entre larmes et rires.
Et une conclusion. LA conclusion... Pour laquelle je ne devoilerais rien.
Je recommande ce livre à chacun.
Le genre de petit bouquin que l'on serre très fort contre son coeur, une fois achevé...
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Ta façon d'écrire...
1.
Il ne te connaît pas. A peine es-tu un nom vaguement familier, mais il ne saurait pas dire ce que ça lui évoque. Quelques copains copines de Babelio ont parlé de toi. C'était quoi, déjà ? Un truc sur la maternité, non ? Un tout petit rien...
Toi c'est ton deuxième roman, celui de la confirmation. Tu es attendue... Et tu ne déçois pas... Tu lui offres ici un récit poignant et sensible sur l'amitié, le temps qui passe, le désir ou l'impossibilité de profiter du moment présent.
Il te lit et il tombe sous le charme de ta façon d'écrire. Avec rythme et poésie, tu l'emmènes exactement où tu veux, et il te suit pas à pas, des premiers souvenirs d'enfance aux vacances à la mer en passant par la fugue fantasmée... Lui aussi se souvient...
Tu lui dis l'amitié, tu racontes ces deux filles, la rêveuse et la joyeuse, l'effacée et la solaire...Qui grandissent, mûrissent découvrent la vie, l'amour...

2.
Au fil des chapitres, en contant des détails, des moments, tu me montres ce temps qui passe et qui ne reviendra pas. Tu m'offres un grand bol de nostalgie plein de souvenirs personnels avec des vrais morceaux de sentiments dedans...
Et puis d'un coup, même si je m'y attendais, j'encaisse l'uppercut... le point de bascule qui marque la fin des jours heureux...
Sans pathos, sans violons mielleux, tout en pudeur, tu me dis ce qu'on ne sait pas dire, ce monde qui s'écroule mais qui continue à tourner.
Et je me rappelle et j'imagine... Comment se soucier de ce qu'on va porter le jour des obsèques peut être une façon de ne pas penser à l'après...

3.
Tu es intelligente Camille... Tout en douceur, en retenue, à petits coups d'images et de seconds plans, tu m'amènes juste où tu voulais.
Et voilà la fin qui approche, inéluctable, impitoyable... J'ai suivi tes petits cailloux mais je voudrais m'être trompé...
Mais tu ne faiblis pas... Pas de quartier. Tu me montres pourquoi « être au monde » ne va pas toujours de soi, pourquoi nous en sommes sommes tous là, flottant entre le désir de profiter de ce qui est, la frustration de savoir que c'est déjà fini, et l'espoir de vivre un encore mieux...
Je referme le livre avec le désir immédiat de l'ouvrir à nouveau pour relire des passages, pour vérifier des indices, pour me replonger dans ce style...
Toi tu es passée à autre chose, tu racontes ta maison d'enfance...
Je te retrouverai bientôt...
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L'écriture de cette histoire m'a fortement perturbée et ne m'a pas quittée. le malaise s'est donc installé très vite à cause de l'emploi du « Je » et ensuite du « tu » qui a noyé le jeu de l'auteur à mon sens.

J'ai donc eu des problèmes de repérage.

Cette lecture est destinée à mon sens, à un public « young adult », mais bon je suis parvenue jusqu'au bout car la quatrième de couverture m'en avait dit trop et je voulais découvrir son énigme. Cela a fonctionné.

J'attendais beaucoup de ce livre car les critiques étaient intéressantes et presque toutes dans la même veine, un bon roman.

Alors, moi je suis restée figée, quelque chose m'échappant de cette histoire surtout l'une des deux amies qui avait un regard fuyant, une attitude anxieuse qui la caractérisait… et évidemment en découle sa façon d'être au monde….
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
A peine le temps de se remettre de l’attente qu’il faut déjà se préparer à l’abandon.
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On se tient quelques secondes debout en silence, et je me dirige vers la cuisine.
J'y trouve ton père devant l'évier, gants de vaisselle aux mains et bras ballants, cherchant sans doute ce qu'il était venu y faire. Il me touche l'épaule, respire un grand coup pour reprendre ses esprits et va te rejoindre de l'autre côté.
Quand je rapporte les tasses, je te trouve blottie contre lui, les genoux ramenés sur la poitrine. Ses mains en caoutchouc sont croisées autour de toi, comme une fausse note dans un tableau de maître.
Ces deux choses jaune fluo qui reposent sur ton dos, c'est ce que j'ai vu de plus beau pour raconter l'amour d'un père inquiet.
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Elle préfère ceux qui ne l’aiment pas ou en aiment une autre. D’abord parce que ne pas l’aimer est une preuve de leur intelligence. Aussi parce qu’elle se sent avec eux une affinité immédiate, comme s’ils étaient soudain du même bord, elle aussi préfèrerait fréquenter une autre peau que la sienne. 
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Je me demande à quelle heure on n'aime plus. Je veux dire, s'il y a un moment précis où l'amour se transforme, que ce soit en amitié, en dégoût, en tendresse ou en indifférence. J'aimerais pouvoir dater l'événement, savoir en quelle année, quel jour ou quelle heure il était quand j'ai arrêté de minauder. Si le temps a fait son travail, ou si c'est un minuscule événement qui a provoqué le changement.
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Après avoir épluché, cigarette et café froid à la main, les dernières annonces en ligne, ils partaient arpenter ce Paris qui s'offrait à eux pour les années à venir, descendant dans ses entrailles par le métro (...) Ils ont grimpé des centaines de marches et vu Paris sous tous les angles. Etouffé des fous rires nerveux devant l'insalubrité de certains lieux, quitté des seuils sur des désillusions (...)

Elle se mettait derrière lui, souvent, et observait sa nuque qui lui paraissait murmurer tout ce qu'il ne disait pas. (...)
C'était un sursaut d'enfance, un flagrant délit d'espoir : il baissait la tête pour garder intacte la surprise, comme un môme retarde le moment d'ouvrir son paquet.
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