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EAN : 9782709670173
300 pages
J.-C. Lattès (12/04/2023)
4.37/5   41 notes
Résumé :
“ J’ai fait un rêve. J’étais guéri et on roulait de nuit sous la pluie en voiture. Ma femme était au volant et nos filles étaient derrière. J’ai demandé à Wahiba de s’arrêter et je suis descendu. Je me suis roulé pendant deux minutes dans l’herbe trempée du bas-côté. Quand je suis remonté, tout le monde me regardait comme un fou et Jasmine m’a demandé pourquoi j’avais fait ça. Je me suis retourné et j'ai dit. "Parce que je peux." »

Guilhem Galla... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Babelio pour cette masse critique privilégiée, reçue le 14.05.2023 et aux Éditions JC. Lattès.
Le RAP, une culture un peu éloignée de la mienne, même s'il m'arrive d'en écouter Bercée, par le hip-hop et l'émission de Sydney, c'est un retour en arrière que j'ai effectué avec cette lecture fait de moments de liberté musical. L'auteur nous livre une biographie nécessaire qui nous plonge dans l'univers et le début du RAP, qui va nous faire voyager de Toulouse à Marseille, en passant par Cannes et New- York. Atteint de la maladie de Charcot, l'auteur appréhende avec beaucoup de pudeur cette partie de son livre.
Dans ce roman, on va suivre l'histoire de l'auteur de sa jeunesse à Toulouse et Marseille jusqu'à maintenant. Il en ressort beaucoup de sincérité de ce livre et des moments très drôles.
Un livre qui m'a plongée dans un univers musical, qu'en fait que je connaissais peu, mais qui m'a vraiment intéressé. J'ai également apprécié cette histoire pleines d'émotions.
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Grâce à Babelio et aux éditions J.-C. Lattès j'ai eu le plaisir de recevoir, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, : Un peu plus loin de Guilhem Gallart dit Pone.
Cet ouvrage est une autobiographie, celle d'un homme que je ne connaissais pas du tout et pourtant, j'ai été captivée. Ce n'était pas gagné d'avance car en général je lis peu ce genre, surtout quand je ne connais pas l'auteur. Mais ici, allez savoir pourquoi.. j'ai été captivée !
Guilhem Gallart dit Pone a mis plus de deux ans avant d'écrire ces lignes. Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir été encouragé.
Cet homme a fait carrière au sein du groupe mythique Fonky Family. Depuis 2015 il souffre de la maladie de Charcot. Il est d'ailleurs paralysé.
Plus que sa vie, il nous raconte sa reconstruction avec des mots forts. Une telle maladie, qui entraine une paralysie, doit être analysée, digérée, avant que la vie de cet homme soit dévoilée au grand public.
Il s'est livré à nous, et franchement chapeau pour ce très joli texte jamais larmoyant, positif. Cela force l'admiration !
Il n'aime pas parler de lui et pourtant, il l'a fait avec brio.
Ce qui est fou, dans un sens, c'est qu'il aime cette nouvelle vie difficile, passionnante et pleine de défis. Il ne la souhaite à personne, mais elle vaut la peine d'être vécue.
J'ai adoré ma lecture, j'a souvent été émue aux larmes et je vous recommande Un peu plus loin sans aucune hésitation.
Ma note : un énorme cinq étoiles bien mérité.
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P***N !!! Quelle claque !!!! Jamais je n'aurais été, de moi-même, acheter ce livre. Jamais je n'ai autant voulu remercier Babelio et les Editions Lattès pour cet envoi. C'est un roman qui peut toucher « une large audience », plus grande que celle qu'espérait Pone à priori !

Pone nous enjoint, à un moment de son autobiographie (écrite au moyen de ses pupilles qui font office de souris dans un logiciel spécifique), de ne pas « jouer aux cons » et d'exhorter nos proches à acheter son livre. Il explique cette volonté par le fait qu'il n'a quasiment jamais connu l'échec (à part une fois) et que ce n'est pas le moment de commencer ! Je vais expliquer différemment pourquoi je l'écouterai, pourquoi, dès lundi, je parlerai de cette pépite à mes élèves de troisième (pour lesquels le genre autobiographique est au programme ; j'aimerais d'ailleurs que « Un peu plus loin » cartonne et sorte en poche afin de suggérer cette lecture édifiante au plus vite à nos ados qui se plaignent souvent un peu trop facilement et baissent si facilement les bras face à la difficulté!!!)

J'y reviens : pourquoi je dirai à tous de lire ce récit de vie ? D'abord parce qu'il nous fait vivre les montagnes russes !!! On rit, on pleure, on se dit « quel gamin ! » puis « ouah ! le mec !!! » …
Une des choses que j'ai le plus appréciée, c'est d'avoir l'impression d'être proche de Pone (que je ne connaissais pas vraiment, si ce n'est pas le biais des « Bad Boys de Marseille » !!) ; il nous parle, fait de petits apartés pour nous expliquer certains mots, pour nous dire que oui, ils ont un peu fraudé à quelque moment, que oui, on sait bien compter et que vu sa liste d'invités au voyage, ça ne pouvait pas rentrer dans la voiture de façon réglementaire… « Voilà voilà » !). J'ai trouvé que Pone avait beaucoup d'humour (l'appel à la prière en Egypte, jugé « spatial » par Armstrong, « et il s'y connaissait en genre spatial !!! »…).

On vit, dans ce récit, toute une époque, toute une ambiance ; certains propos nous expliquent le fonctionnement des quartiers ainsi que du milieu artistique. Des événements restés un peu obscurs nous sont révélés, tels que la brouille avec IAM, le feu dans la ville de Marseille à la veille de la finale de la coupe du monde… On a ainsi le sentiment d'entrer dans la confidence.

Je m'estime inculte en rap, hip-hop ou même tout autre style musical ; j'ai postulé pour cette masse critique parce que j'étais intéressée par l'aspect autobiographique et par la maladie qui touche Pone. Alors, certes, à certains moments, je me sentais un peu perdue : de nombreux noms inconnus pour moi mais jugés légendaires apparaissent, un certain lexique me créait parfois des obstacles (une galette, un EP, un sample…). Mais en même temps, j'ai été embarquée ! Totalement !

J'ai adoré la sincérité avec laquelle Pone écrit. J'imagine déjà certains qui, en lisant ce roman, se diront « Ah mais c'est lui qui m'avait payé avec de faux billets ! », « Ah mais je me souviens de ce petit jeune qui m'a pris pour un lapin de trois semaines !!! », « Ah mais je sentais bien que l'affaire était pliée avant même que je m'assoie ! » … J'imagine les inspecteurs des impôts qui découvriront l'histoire des factures de croquettes… J'en ris sous cape !!! Ah ! cette fameuse prescription !... « On en parle ou pas ? » On comprend bien que Pone est au-delà de cela, après ses dernières « aventures » !!! J'ai apprécié le recul qu'il prend avec les événements (« cela est ma vision, elle n'engage que moi, il faudrait demander la version d'untel », « j'ai dû demander à ma femme d'appeler X pour vérifier si c'était bien ça » …). Cette proximité qu'il instaure avec son lecteur, il l'installe même de façon stupéfiante sur la fin : ceux qui ont déjà fini le roman me comprendront certainement. du coup, on a envie de franchir le pas et en même temps on n'ose pas !

Allez, quelques petits reproches puisque la prise de recul, c'est pas mal (mais celle-ci n'entachera pas mes cinq étoiles !!!) : Pone dit souvent que tel événement a fait basculer sa vie, que telle personne est inspirante… Un peu trop à mon sens. Mais quel détail !!! On s'en fout, en fait ! Une autre chose, qui peut déstabiliser, mais qui en même temps fait le charme de ce récit, qui favorise l'effet « discussion avec un pote » : les transitions ! Même sa femme, à ce que j'ai compris, les lui reproche : on passe d'un événement à un autre, d'une époque à une autre… Néanmoins, de ce fait, c'est un texte vivant !

J'étais partie dans ce roman, intéressée par l'accident de vie que constitue le SLA, pas pour qu'on me retrace l'ascension de l'artiste. Et sur le coup, j'ai été un peu frustrée, parce que les 4/5ème du livre portent sur la carrière de Pone. Et finalement, c'est très bien comme ça ! D'une part, parce que la partie maladie est lourde moralement (oui, heureusement que le soleil a refait son apparition pour que je chausse mes lunettes et que je cache les larmes qui coulaient malgré mes efforts de retenue !). D'autre part, parce que Pone explique le plaisir qu'il a eu à raconter sa vie d'avant, au contraire de la souffrance qu'il ressent à « repasser » par les événements depuis 2015. Et dans la même veine, même si j'ai été scotchée par la ténacité de l'homme et de son épouse dans les épreuves, même si cela m'a intéressée au plus haut point, j'ai finalement pris plus de plaisir dans la légèreté première… Et je lirais avec plaisir les 72 recettes que Pone a concoctées (mais qui ne sont malheureusement pas parues ; cela peut être un prochain projet ! 😉) !!!

Dernier point : ce roman m'a chamboulée et m'a amenée à m'interroger. Alors que la question de fin de vie « digne » est remise sur le tapis, alors que je pensais qu'il était inutile de s'acharner, Pone m'a fait changer d'avis. Si, en 2017, sa femme et lui n'avaient pas persévéré dans leur « projet de vie », s'ils n'avaient pas campé sur leurs positions, en opposition avec le corps médical, certains titres musicaux n'auraient pas vu le jour, certains infirmiers ne seraient pas formés grâce à Trakadom, certains malades et aidants ne trouveraient pas le soutien que peut apporter ce merveilleux roman, ne trouveraient pas d'informations sur le site « la SLA pour les nuls » lancé par Pone… Quand je repense au « coût sociétal » évoqué par la docteure des urgences, je me dis que notre société y a gagné, bien au contraire !!! Je ne saurais comment exprimer mon admiration, tant pour Pone que pour sa femme. Ils font partie de la catégorie des héros.
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Guilhem « Pone » GALLART. Un peu plus loin.

Un grand merci à Pierre KRAUSSE, de Babelio et aux Editions Lattès pour l'envoi de cette biographie de « Pone ».

J'ai reçu cet ouvrage lundi 15 mai et ce matin, mercredi 17, les larmes aux yeux, le coeur serré, j'achève ma lecture. Je suis très touchée par la vie de Guilhem. Je le félicite pour sa force de caractère, son moral d'acier, sa persévérance, son amour incommensurable pour son épouse, ses deux filles, sa famille, ses amis.

Dès son plus jeune âge, il a manifesté son désir de s'exprimer dans le domaine des arts. Tagueur à ses débuts, il est ensuite tombé dans la marmite de la musique. Il nous conte, de façon chronologique son aventure musicale, des années 1980 à nos jours, entre Toulouse et Marseille. Il a fait de belles rencontres dans le milieu musical, parcouru le monde avec son groupe de potes. Il nous dévoile les coulisses du métier. C'est un acharné, un battant, un perfectionniste et il nous le prouve dans ce récit intime. Aujourd'hui malheureusement, atteint par la maladie de Charcot, sur son lit médicalisé, il continue le combat. Oui, à nouveau, il compose, écrit, ce livre en est la preuve et il a encore des trésors enfouis dans des tiroirs… Nous devons encore patienter afin de lire ses histoires, pour enfants, ses mémoires, ses rêves couchés sur papier…. Nous serons patients. Écrire avec les yeux, n'est pas une sinécure, il laisser le temps au temps...

Chapeau, RESPECT, COURAGE, et merci pour votre obstination, votre ténacité, votre opiniâtreté. C'est un fort bel exemple pour tous ceux qui, comme vous sont gravement malades. Et votre exemple doit donner matière à réflexion à tout le personnel médical réuni. Vous repoussez les limites de la médecine qui souvent baisse les bras face à une maladie orpheline. Je pense, sincèrement que l'amour témoigné par votre entourage n'est pas étranger à cette lutte. Je les félicite de tout mon coeur . Vous affrontez, sereinement cette dure épreuve, nous décrivez votre quotidien.

« Être le meilleur sans me prendre pour le meilleur », quelle belle devise ! Votre envie de vivre, de repousser les limites de la science, vos désirs de créations, non seulement pour vous mais pour les autres, votre générosité, tous ces traits qui vous caractérisent me laissent pantoise. Je vous souhaite tout le bonheur possible, à vous et à votre famille. Encore une fois je vous félicite : vous êtes une belle personne, humble, généreux, respectueux, modeste. Je vous souhaite d'aller encore « Un peu plus loin ».

Je ne peux que recommander la lecture de cette stupéfiante biographie de « Pone ». Encore un immense merci pour cette confession intime. Je m'adresse en partie aux futurs lecteurs de ce témoignage mais également à l'auteur et à tout son entourage. Bonne journée à vous tous…
(17/05/2023).
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Hype ? Hope !

Je ne suis pas fan de rap, de son décor, de ses mythes et de son folklore.
J'avais à peine entendu parler de la Fonky Family et leur production que j'ai écoutée depuis ne m'a pas convaincu.

C'est pour dire si la vie de Guilhem "Pone" Gallart, jeune tagueur devenu prince du sample et légende des producteurs made in Marseille (pas un mince exploit après tout en venant de Toulouse) n'était pas destinée à m'intéresser.

Et comme les premières pages ne m'avaient pas vraiment convaincu, je n'étais pas parti pour rester. Je me demandais même si les éditions Lattès n'avaient pas eu le culot de rédiger une fausse préface de Kate Bush, tant le rapport entre cette baboushka magnifique et la petite troupe en survet', m'échappait.

Et pourtant, petit à petit, tout en restant étranger à ce monde du hip-hop (je continue par habitude, culture générationnelle, manque d'ouverture peut-être, à préférer ceux qui comme le dit Cabrel, font jouer leurs mains sur des morceaux de bois, aux personnes qui séquencent la musique des autres) voire assez mal-à-l'aise face à ces histoires de bagarres, trafics, rapports ambigus avec la pègre, je me suis laissé prendre par ce récit.

Pone m'est apparu de plus en plus sympathique -et drôle, au fur et à mesure où justement, il prenait du recul sur ce monde. et j'en suis arrivé à tourner les pages avec impatience... avant de me fracasser sur la page 288.

C'est étrange quand j'y pense. Tout en ayant conscience que le drame annoncé dès l'entame du livre allait survenir, j'avais fini par ne plus l'envisager.

Il m'arrive assez souvent d'avoir la larme à l'oeil devant un film ou en écoutant "Il pleut sur Nantes", mais cela m'arrive rarement devant un livre. Pourtant là, pour des raisons que je ne m'explique pas, le sentiment d'injustice ou d'absurdité m'a cueilli.
Les dernières pages sont admirables, de sensibilité (la lettre de son épouse Wahiba par exemple), de sobriété et de dignité.

Pas de prêches, pas de conseils, pas de vantardise, mais un récit simple et poignant.
Ce livre ne bouleversera pas la littérature, mais il peut provoquer de l'émotion, ce qui n'est pas si courant.

Merci aux éditions Lattès et à l'opération Masse Critique.
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Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
J'ai toujours retenu une phrase de l'emblématique capitaine de l'équipe de France de rugby des années 80, Jean-Pierre Rives : "Le ballon, c'était juste un prétexte pour se retrouver entre copains". J'adhère totalement à cette philosophie. J'ai toujours préféré les relations humaines à ce qu'on faisait, même si la musique me passionnait. Que reste-t-il au final ? Quelques heures de musique, dont je suis très fier, mais ce n'est rien à côté des amitiés fortes que j'ai vécues. Le fait qu'on ait accompli un truc hors norme n'a fait qu'accentuer ces relations. Ces millions de disques vendus, tous ces concerts, ces voyages n'auraient eu aucune saveur si j'avais été seul.
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Je ne sais pas comment terminer, alors je vais m'auto-citer (je suis plus à ça près), dans une lettre adressée à ma fille alors qu'elle avait trois ans : "Depuis que tu sais parler, je te répète : C'est quoi le plus important, ma fille ? Et tu n'as de cesse de me répondre : C'est l'amour papa.
Qui ne fondrait pas en entendant ces mots avec ta petite voix ? C'est cela que je veux transmettre à ta sœur et toi. Tant qu'on aime, on est heureux, tant que ton cœur bat fort, tu vis."
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Je paraîtrai insensé à certains, mais je vois toujours le verre à moitié plein, même s'il ne reste qu'une goutte au fond. Les épreuves sont là pour faire de nous des êtres meilleurs, et je ne raterais cette occasion pour rien au monde. La maladie est une nouvelle aventure. Même si je ne la souhaite à personne, elle vaut le coup d'être vécue.
pages 326-327.
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Ils étaient contre l'assimilation culturelle et prônaient entre autres la parabole de la pâte à modeler. Si l'on prend plusieurs barres de couleurs différentes, censées représenter les cultures et qu'on les mélange, on obtient une belle boule multicolore. Mais si l'on continue de la malaxer, on se retrouve avec une boule grise et moche. Les cultures peuvent cohabiter, mais si elles s'assimilent, le résultat ne ressemble plus à rien.
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Depuis que je me suis penché sur le sujet, j'ai la conviction que les personnes handicapées ont énormément à apporter à l'humanité, en particulier les déficients mentaux ou les neuroatypiques (autistes). Le monde a besoin de gens dépourvus d'intérêts, de stratégie, de vice. Côtoyer ces personnes rend meilleur, c'est une certitude.
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