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EAN : 9782382670880
160 pages
Mnémos (04/10/2023)
4.02/5   21 notes
Résumé :
Rien ne semble relier Anton, chef d’une bande de miliciens à la solde du pouvoir, Roman et Catherina, colocataires ordinaires, le capitaine Sobakov, qui se surnomme le « Baron Meladius » en référence à Moorcock, ou la mystérieuse tagueuse Alina Kouznetzov… Rien, à part un petit singe capucin doté d’une carte SIM remplie de données compromettantes.

Dans la mégapole de Mertvecgorod, en plein chaos politique, sécuritaire et économique, la possession de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mertvecgorod. Est-il encore besoin de présenter cette ville infernale à ceux qui me suivent sur ce blog ? Quelques détails : Mertvecgorod est née dans l'esprit de Christophe Siébert, un écrivain français qui aime se promener dans les bordures de notre société. Dans ce qui est caché, rejeté. Ce qui paraît sale, répugnant, interdit. Et il explore ces facettes sombres de notre humanité. Avec Mertvecgorod, il a trouvé un terrain idéal d'exploration !

Commençons par mon étonnement à la découverte de ce titre chez Mu (label des éditions Mnémos), alors que les précédents titres de cette série sont parus chez Au diable vauvert : Images de la fin du monde, Feminicid et Valentina. Sans oublier une nouvelle dans l'anthologie des Imaginales 2023 (passée cette année, justement, des éditions Mnémos à celles d'Au diable vauvert), le Futur de la cité. Mes interrogations ont rapidement trouvé leur réponse dans la préface très éclairante de Marion Mazauric, fondatrice et dirigeante des éditions Au diable vauvert. Pour résumer, le projet de Christophe Siébert est tellement gigantesque qu'une seule maison d'édition n'y suffit pas. Il faut en associer plusieurs pour apaiser la soif d'écrire de l'auteur. D'ailleurs, il a également fait paraître d'autres récits, hors cycles, ailleurs : Hram chez Gore des Alpes et Vive le feu chez Zone 52. Boulimique… Mais comme j'adore cet univers, je ne vais pas m'en plaindre.

Volna inaugure un nouveau cycle, Black-out, qui racontera les évènements survenus entre 2029 (année du black-out, logique) et 2050. Mertvecgorod vivotait, baignant dans sa pollution et sa corruption endémiques, quand les autorités ont décidé de fermer toutes les frontières du jour au lendemain. Façon mur de Berlin. L'économie de la ville s'en est trouvée bouleversée et les habitants ont dû prendre de nouvelles habitudes. Ici, on se rince la bouche, lors du lavage de dents, à la vodka, car elle coûte moins cher que l'eau. D'ailleurs, on se lave un jour sur deux. Les odeurs corporelles fleurissent, aigres, tenaces. L'ambiance générale est donc à la survie. Les quartiers sont tous verrouillés, les check-points fleurissant à chaque limite. Ici dominent les plus puissants, les plus forts. Chaque personne possédant un minimum de pouvoir l'utilise pour asservir l'autre, obtenir de lui ou d'elle quelque chose, l'humilier. Les pulsions les plus profondes, les tendances animales sont portées à leur paroxysme. Vous devez passer une « frontière » entre deux kvartali, vous savez qu'il vous faut avoir de la chance : si les soldats qui la gardent sont de mauvaise humeur ou tout simplement vicieux à l'excès, vous risquez de perdre du temps. Ou votre liberté. Voire votre vie.

Catherina est une de ces forçats. Elle effectue un travail abrutissant qui consiste à surveiller d'autres travailleurs. Elle-même est surveillée en permanence. La Stasi n'aurait pas fait mieux. Elle tient par habitude et grâce à l'oubli offert par les drogues. Elle va héberger Roman, un ami qui s'est fait virer de chez lui par sa femme parce qu'il avait fréquenté une boite gay. Ce dernier n'a qu'un but, à part se défoncer du matin au soir : voir encore sa fille. Épave qui se traîne du canapé à son travail où il garde son poste par miracle, il vit, lui aussi, par habitude. Leur existence est bouleversée par la découverte d'un capucin, un singe qui traînait sur un parking. Il s'agit d'un animal de compagnie asservi par une technologie nouvelle. On peut l'éteindre à volonté. Et le transformer en espion. Tout ce qu'il enregistre est stocké sur une carte SIM.

Il est facile d'imaginer que cette carte renferme des secrets inavouables. D'autant que la dépravation est monnaie courante à Mertvecgorod. Certains passages des autres récits de cette ville montrent des actes d'une cruauté inimaginable où ce qui compte pour certains, c'est le pouvoir qu'ils ont sur les autres (ici, ils sont juste effleurés, mais n'en restent pas moins marquants). Et tout est permis, de la torture la plus violente à la pédophilie la plus abominable. Les interdits habituels de nos sociétés modernes volent en éclats dans cette cité où la force, l'argent et la corruption règnent en maitre.

Catherina et Roman vont donc devenir des cibles qu'il faut traquer et éliminer. Afin de récupérer la carte. Et les forces intéressées par cet objet et ce qu'il contient sont nombreuses. Et armées. Et violentes. Et sans scrupule. Je pense au groupe composé d'Anton, Sasha et Adam. Chacun a sa spécialité. Chacun son vice. L'un n'aime rien tant que donner des claques, mécaniquement, sans émotion apparente. Un autre ne s'éclate que dans la destruction de tous les objets qui composent le quotidien de ses victimes : quand il entre dans leur appartement, il ne peut en sortir avant d'avoir tout brisé, tout réduit en miettes. Histoire de montrer qu'il ne leur reste plus rien, qu'ils n'ont rien pour se réfugier. Et ce trio n'est donc pas le seul groupe à la poursuite de la carte. Les collisions vont être violentes, brutales, meurtrières.

Ce nouveau cycle propose, pour débuter, une oeuvre plus linéaire que les précédentes, mais au découpage plus mordant, plus rythmé. On ne trouve pas la variété de textes du Cycle des chroniques de Mertvecgorod (extraits de journaux, analyses de collectes de données, chronologies) qui en faisait leur originalité. Mais l'action se déroule, rapide et froide, devant nos yeux. Et c'est bon : Volna se lit rapidement, comme un coup acide dans le visage. Je suis décidément toujours addict. Encore, encore, ENCORE !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Volna appartient au cycle des Chroniques de Mertvecgorod, initié en 2020, et à l'ambition de Christophe Siebert de créer un monde terrifiant qu'il explore dans chaque volume sur une chronologie qui varie entre 1970 et 2050.
Il déclare sur le site :"J'ai toujours désiré créer un monde qui serve de terrain de jeu à mes fictions, un bac à sable où m'enfermer jusqu'à la fin de mes jours en emportant tout ce qui me passionne ou me fascine et dont je veux parler en littérature : le crime, la corruption, la violence, l'horreur organique, le fantastique, les rapports de domination, la névrose, la paranoïa, les complots, les monstres, la religion, l'occulte, les fantasmes, l'amour, le cul, les délires technologiques et sécuritaires, la chute."

L'action de Volna débute en 2033 et nous plonge directement dans la traversée nocturne d'un" kvartali" dans un pick-up aux vitres teintées. A bord, Anton, Sasha et Adam, trois individus tatoués au profil de tueurs mercenaires. Leur routine est aussi leur satisfaction : ils menacent, frappent, torturent et assassinent.
A Mertvecgorod, megapole pourrie jusqu'à l'os, les oligarques corrompus dirigent des armées de soldats qui font respecter leurs lois alors qu'une partie de la population travaille et vit dans une misère noire.
C'est le cas de Catherina qui doit surveiller, 10h par jour dans une sombre guérite des ouvrières sur des chaînes de tri, tout en étant elle-même surveillée par une caméra et un "milicioner" devant lequel elle est obligée d'uriner, n'ayant pas le droit de quitter son poste.
"Elles ne commettent jamais rien de répréhensible parce que la peur de mourir surclasse leur désir d'améliorer leur existence, et que tout ici fonctionne selon ce principe."
La population est maintenue en esclavage dans un régime de haute-surveillance, affamée en raison d'une pénurie de ressources et privée d'eau, même lorsqu'elle est hautement contaminée.

Un espoir apparaît lorsque Catherina recueille par hasard un petit singe, sorte d'animal androïde, qui transporte une carte SIM et dont la vente au marché noir pourrait rapporter gros. Avec son ami Roman, elle espère pouvoir trouver un revendeur mais il faut pour cela passer les check-point alors qu'ils n'ont pas de laisser-passer. Et pire encore le "kapitan" Sobakov et ses sbires recherchent activement le singe qui contient des informations compromettantes et Vassili Leonidov, ancien héros de guerre, veut rendre les informations publiques pour venger un ami.

Au coeur de ce scénario de course-poursuite, il faut également compter sur Alina, une héroïne ambivalente qui cumule le rôle de dealeuse pour les puissants et les paumés et celui de tagueuse rebelle qui sème ses pochoirs Volna dans toute la ville.
L'auteur a perçu qu'il fallait bien une dose de résistance, même symbolique, pour que Mertvecgorod puisse continuer à mener son existence chaotique.

Cet opus des chroniques reprend parfaitement les codes qui fonctionnent.
L'usage de ces mots inventés, écrits en italique dans un lexique à consonance russe, participe pleinement à cette atmosphère toute particulière et donne une cohérence linguistique à cet espace géographique proche de la Russie.
On retrouve également la description de scènes ultra-violentes et pornographiques, le système pyramidal de la corruption et les signaux d'une ville engloutie par la pollution.
Si le récit est ici plus linéaire, il est aussi dépourvu de cette audace narrative découverte dans le volume Feminicid qui mêlait différents types de textes et que j'avais personnellement appréciée.
La lecture est ici bien plus fluide d'autant que la mise en contexte politique n'est plus nécessaire et que l'auteur s'affranchit de considérations idéologiques parfois complexes pour se concentrer sur le récit d'aventure.
La conception de cet univers, entreprise par Christophe Siebert, nous laisse présager d'autres découvertes percutantes à la mesure de cette déclaration dans " Fabrication d'un écrivain".
" Ecrire consiste en partie à cesser de vivre et devenir témoin. S'exclure du monde, jouir d'une position efficace pour observer comment ça se passe et en rendre compte avec fidélité. Porter le regard sur des zones de la société ou du psychisme que les lecteurs méconnaissent. La littérature qui me plaît est celle qui provoque l'impact le plus mastoc possible dans les boyaux de la tête et du ventre."
Je remercie vivement les éditions Mu de m'avoir offert cette lecture en avant-première.

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🐒Chronique🐒

« Vassili n'éprouve pas de nostalgie. »

Ça tombe bien, moi non plus. En plus, ça veut dire quoi la nostalgie quand t'es lancée dans un futur hypothétique, apocalyptique, !après un black-out!? Elle n'a pas sa place, la nostalgie, ici à Mertvecgorod. Il y a, c'est plus que certain, le plaisir de retourner dans cette mégalopole sensationnelle, histoire de se lancer à la poursuite d'un singe capucin, mais la nostalgie suppose un état que je trouve mielleux, engluant, qui ne peut clairement pas se retrouver dans la plume punk et barrée de Christophe Siebert. J'aime l'énergie, le punk, l'imaginaire débordant qu'il y met. Il y a de l'avant-garde dans ce cycle de Mertvecgorod, et Volna ne fait que confirmer le talent de cet auteur. L'intrigue est plus resserrée, toujours aussi vivante, et efficace. Ce nouvel opus est une petite bombe en couleurs que je vous conseille évidemment!

« Elle répète:
-Je ne peux plus te supporter physiquement.
Il pense: il y a peut-être un espoir.
Il pense: il y a toujours un espoir. »

De l'espoir, il n'en reste pas tant que cela. A voir nos jours, mais les leurs, aussi, c'est compliqué de le trouver, l'espoir. Entre la drogue, la corruption, les lianes noires, la vieillesse, les assassins, l'anxiété, la pauvreté, le black-out, vivre après 2029, se révèle fort difficile…Roman et Catherina ont mis la main sur un mystérieux trésor qui débloquera sans doute leurs situations de paumés de la société, mais qui dit trésor, dit aussi, convoitise…Et certains sont prêts à tout, pour récupérer leurs biens. Au mépris de la loi, des moeurs ou de la bienséance. Rien n'est trop extrême dans un contexte politique et social, déjà chaotique, alors aux grands mots, compromettants, les grands moyens, virulents…Je vous laisse donc imaginer le pire et le sale, de ce que peut faire l'humanité, et vous aurez une idée de ce qui vous attends dans ces pages…Et pourtant.

« Pourtant une partie d'elle veut vivre, retomber amoureuse, recommencer une existence. Amis dans ce pays? Dans ce contexte? Impossible. »

J'ai lu et adoré Volna! Bien que je ne puisse supporter physiquement, littéralement, viscéralement cette violence omniprésente écoeurante qui existe dans ce monde, il n'en reste pas moins, que l'auteur est toujours du côté du bien. Il aime ses personnages: les marginaux, les laissés-pour-compte, les inadaptés. Il leur donne l'occasion de briller, même dans la crasse. C'est une constante chez lui et dans cette saga, qui me touche profondément. Il dénonce toujours les travers de la domination, les horreurs du système oppressif, et les agissements sous-jacents des politiques despotiques. Encore une fois, je suis conquise par l'univers, je me dis que c'est encore possible de croire en l'espoir, en l'oeuvre, en la liberté. Vive Volna!
Lien : https://fairystelphique.word..
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C'est (étonnament?) toujours un bonheur de se plonger dans l'univers de Mertvecgorod.
Petite infidélité temporaire Au Diable Vauvert pour ce texte publié chez Mnémos (nouveau cycle?).
Nous sommes toujours à Mertvecgorod, cette ville si glauque, poisseuse, violente, repoussante. Mais cette ville où je reviens toujours pourtant : l'attraction/répulsion dans toute sa splendeur.
Alors il ne fait pas bon être un homme, une femme, un singe, un quelconque être vivant à Mertvecgorod. Lecteur, ne vous attachez à personne. de toute façon, l'auteur ne vous en laissera pas l'occasion. Sur un rythme quasi frénétique, d'action, d'écriture, de lecture, on lit les chapitres, on les enchaîne, en se demandant quel drame, quelle horreur nous attend.
Cependant ici, oh miracle, une petite touche de lumière. Ne vous emballez pas, rien qui risque de vous éblouir ou de vous faire sortir les lunettes de soleil. Mais une petite touche. Et une touche, même toute petite, dans ce noir, et bien ça se ressent.
Un tome qui peut se lire indépendamment des autres livres de l'univers de Mertvecgorod, même si j'aime l'expérience globale de la lecture de l'ensemble. Et en plus, je n'ai pas encore tout lu ! Encore des heures sombres de plaisir coupable en perspective !

Merci aux éditions Mnémos pour l'envoi.
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Christophe Siébert poursuit son exaltante bien que sombre saga polymorphe avec Volna, 6e roman du cycle dédié depuis 2020 à la mégalopole fictive Mertvecgorod, toutes maisons d'édition confondues – le premier chez Mu puisque situé entièrement dans un futur proche « après le black-out », trois Au diable vauvert, un chez Gore des Alpes, un chez Zone 52, tous lisibles indépendamment.
Volna, roman assez court et violent, se déroule donc toujours dans ce Pandémonium post-soviétique dont le ciel plombé déteint sur une population pour partie condamnée à l'ennui, qui survit dans sa routine à coups de drogues diverses au quotidien (l'équivalent de « nos » antidépresseurs tolérés en somme), mais cette fois en 2033. Ces vies en sursis convergeront néanmoins dans un sursaut vers une quête soudaine. Et c'est à flux tendu que le lecteur suivra cette course-poursuite éperdue, à travers un récit ultra rythmé aussi cru que poétique, porté par une écriture fluide et percutante.

En 2033, sous cette chape de suie, les lendemains sont tellement peu désirables et similaires qu'ils existent à peine. Chacun n'écoute donc que ses pulsions. N'obéit qu'au rythme de ses obligations contractuelles. S'abrutit dans ses perversions, ses addictions, sa rage, son travail répétitif. Dans l'attente d'un micro-évènement qui, au pire, viendrait rendre moins pire la douleur physique, morale. Au mieux, donnerait un sens à son existence minuscule. Beaucoup sont poursuivis par des fantômes (Alina, croisée dans un des plus beaux chapitres d'Images de la fin du monde, ici figure radicale d'un romantisme noir absolu, face à son deuil ; Roman et sa vision striée de lianes noires – trouvaille formidable pour métaphoriser un quotidien lacéré par des excès, par la vacuité, par une sortie de route). Estiment avoir des choses à réparer, à venger (Alina qui se voit en « vague scélérate s'abattant au ralenti sur l'humanité entière »).

Tous sont embourbés ou presque. Ensevelis vivants en apparence, à l'image de certains saints qui partageaient avec eux la solitude et le statut de « bêtes sauvages ». À l'image du capucin (le singe, pas le religieux cette fois) inerte sans sa carte SIM (toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence – les résonances sont souvent assourdissantes). Comme si toute limite ou tout repère avait disparu dans cette ville-forteresse noire maudite…
Niveau sauvagerie, égoïsme ou lâcheté, les personnages masculins s'illustrent d'ailleurs en particulier (sauf un, loyal envers un ami décédé). Puisqu'il s'agit soit d'hommes sans scrupule, obsédés par la violence physique (Anton et ses sbires), sexuelle (Méliadus, vampire drogué au pouvoir, à la chair et au sang), pervers (amateurs ventripotents de jeunes filles), soit de « chiffes molles » (Roman). Habités par de petites vengeances égotiques virilistes minables (ou, exception, par la honte) ou des velléités de soumission et d'oppression.

Là où au contraire les femmes sont portées par des braises intérieures qui ne demandent qu'à être ravivées par des desseins de plus grande envergure : Catherina qui d'une vie sans relief devient héroïne, meneuse ; Alina, même si obsédée par la vengeance, qui considère l'éventualité de recommencer à vivre, puis de faire exploser la vérité ; Lily la hackeuse…
Qu'elles cherchent à sauver leur peau ou celles des autres, passer un message, ces femmes combattent à leur façon. Qu'elles soient socialement invisibles ou peu déterminées au départ, Siébert fait surgir leur majesté, même si d'autres restent prisonnières de leur condition systémique d'objet (Feminicid paru en 2021, moins romanesque dans sa forme, plus ardu dans sa structure, néanmoins très fort et d'une noirceur qui vous colle aux doigts des mois durant, se pose là comme enquête ouverte sur l'abomination qui lui donne son titre).
Mais Siébert ne pontifie pas : il dissémine, suggère, interroge et nuance toujours avec sa langue aussi précise que subtile, et parvient à parsemer de rares éclats lumineux cette fange nihiliste où les soubresauts d'humanité et d'espoir pointent avec d'autant plus de puissance voire de beauté.
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critiques presse (1)
Actualitte
20 octobre 2023
Entre société et politique, entre réalité et fiction, "Volna" est un voyage chaotique au cœur d’un univers fascinant, odieux, dont on a hâte de découvrir la suite…
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand le dernier cri d'Igor Chmelev retentit dans l'immeuble, le silence qui lui succède s'étire pendant de longues secondes avant que quiconque n'ose respirer à nouveau.
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Seul avantage du manque : il est si puissant que les visions deviennent sans importance. Seul compte son corps tordu de douleur.
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Vidéo de Christophe Siébert
VLEEL 226 Rencontre littéraire avec Christophe Siébert, Valentina, Au diable vauvert
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