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EAN : 9791030705775
272 pages
Au Diable Vauvert (12/01/2023)
3.47/5   29 notes
Résumé :
Cinq ados d'un quartier pauvre de la mégapole fictive de Mertvecgorod, au tournant de l'an 2000. Victimes socialement prédestinées à la misère, l'échec, la mort prématurée, ils noient leur lucidité dans toutes les drogues possibles et une bande-son punk romantique et rebelle. Quand leur voisine Valentina, vieux travesti à la vie mystérieuse, est découverte assassinée, la petite bande décide d'organiser ses funérailles. Mais sa mort révèle une ombre bien plus dangere... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le réel comme dans la fiction, l'histoire n'a jamais un seul visage.
Elle fluctue, change, mute, s'adapte.
Classiquement, on distingue la grande Histoire, celle avec un « H » majuscule où les évènements importants et les grands hommes font basculer le futur dans une direction ou une autre.
De l'autre surgit la petite histoire, celle qui semble n'avoir aucune conséquence, insignifiante alors que le monde se rue vers l'avant. Valentina, le nouveau roman du français Christophe Siébert, incarne à merveille cet autre visage de son univers, racontant une histoire à hauteur humaine loin des grands évènements de sa cité imaginaire de Mertvecgorod comme avait pu le faire Images de la fin du monde et Feminicid. En moins de 250 pages, Valentina est le premier récit d'un nouveau genre, celui de ceux que l'on écrase sans s'en apercevoir.
Bienvenue dans Un demi-siècle de merde !

Prenez une vue d'ensemble de Mertvecgorod, cette sinistre mégalopole imaginaire de 7 millions d'habitants coincée quelque part entre l'Ukraine et la Russie.
Changez d'échelle et rapprochez-vous.
Voici la Zona, une immense zone entre dépotoir et bidonville qui coupe littéralement la ville en deux. C'est ici qu'habitent les plus pauvres des habitants de Mertvecgorod. Les rebuts, les déchets, les oubliés.
Poursuivez encore un peu et nous voici dans Mertvec-Bereg, un quartier-frontière où vit Klara, une jeune fille de 15 ans, et sa bande indisciplinée : Laska, Sbrod, General et Kreditka. Punks jusqu'au bout des ongles, les adolescents vivent de combines et d'arnaques diverses, se bourrent la gueule et se droguent au lieu de travailler à la Chkola pour un avenir meilleur.
Mais, de toute façon, quel avenir au juste ?
C'est là tout le coeur de cette histoire qui, dans un premier temps, s'attarde sur le quotidien de cette troupe turbulente et braillarde.
Orphelins d'un pays qui sort de la guerre civile, rongé par la corruption et la violence, en manque chronique de tendresse et d'espoir.
Des enfants perdus, pour toujours.
On pourrait croire que le récit de Christophe Siébert va nous plomber le moral façon chevrotine en pleine face mais c'est en réalité bien plus compliqué que ça. Valentina nous raconte la misère et la perte d'innocence, elle nous raconte le manque de tout et la destruction des générations à venir, elle nous dit la saleté et l'ordure.
Et puis, en filigrane, le roman nous raconte autre chose.
Il nous dit la solidarité et l'amitié qui existe entre ces moins-que-rien, il nous dit la bonté spontanée pour une vieille dame malade qui sent la pisse dans un camp insalubre parmi d'autres, la tristesse de gamins qui n'ont plus rien mais qui se soutiennent. Ce genre de geste complètement insignifiant et qui révèle plus d'humanité dans le néant que nul part ailleurs.
Cette façon d'être dans la merde mais d'essayer d'aider l'autre même quand on n'a rien pour soi.
Pour rythmer son récit et lui donner un caractère propre, Siébert parsème son texte de morceau de musique bien réelles, de Bad Balance à Yat-Kha en passant par Televizor. Dès lors, Valentina se fait plus punk, indus et soviétique que jamais, consacrant la transgression morale et sociale jusque dans sa bande-son rugueuse (que l'on retrouve en fin d'ouvrage pour les plus curieux).
Au son du ghetto-blaster, nos jeunes zoneurs traversent une existence morose et désenchantée… jusqu'au jour où un meurtre brutal vient changer la routine de Klara.

La voisine de Klara, une certaine Valentina, est retrouvée sauvagement assassinée chez elle. Tout le monde s'en fout, bien sûr. En réalité, Valentina n'est rien, juste un vieux travelo qui ramenait des mecs dans son appart plein de godes et de nichons en caoutchouc pour une partie de sexe sans tabou. Tout le monde s'en fout, sauf Klara.
Klara se souvient de la personne humaine derrière le fait divers, de cette vieille dame qui lui offrait des bonbons quand elle était plus jeune et qui lui souriait quand le monde l'avait abandonné. Alors la voilà lancée sur les traces de l'assassin, bien motivée de surcroît par un flic pédophile qu'elle ne pensait pas revoir de sitôt et qu'il ne lui donne pas le choix.
Christophe Siébert fascine de cette façon, en trouvant de la beauté dans l'horreur, de la tendresse dans un monde pourri.
C'est assez incroyable et, pour tout dire, tout à fait remarquable.
Il suffit de passer une nuit dans l'appartement glauque au possible de Valentina pour voir à travers les yeux de Klara l'humanité de cette femme que d'aucuns considéraient comme un objet sexuel jetable. On retrouve à nouveau cette sympathie pour le freak, le monstre, le paria. Une sympathie qui montre aussi que ceux-ci sont loin d'être les coupables parfaits que la société veut en faire, que le véritable meurtrier se terre derrière un aspect banal, protégé par des plus grands qui s'en foutent, englué dans une spirale autodestructrice qui transforme le réel en cauchemar.
Valentina devient donc une sorte de roman-noir où la recherche d'un meurtrier permet surtout de saisir la beauté d'un monde underground que l'on connaît peu, que l'on juge beaucoup et qui, finalement, sauve la face de ce que l'on appelle l'humanité.
C'est toujours éminemment sexuel et dégueulasse, et donc réservé à un public averti, mais Christophe Siébert n'a rien perdu de sa verve et de sa nuance. Forcément, on en redemande !

Valentina, c'est la rébellion d'une jeunesse perdue dans un monde de merde fait de violence, de pauvreté et de sexe. Roman noir qui va droit au but, le nouveau Siébert offre une nouvelle perspective plus intimiste sur son univers perturbé et perturbant que vous n'êtes pas prêt d'oublier.
Lien : https://justaword.fr/valenti..
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Voilà un roman apocalypto-punk-trash qui sentait la bonne pioche, promettant une « trame impeccable de roman noir » et « l'une des oeuvres littéraires les plus marquantes de ces dernières années ». Manque de bol, je suis passé totalement à côté de ce Valentina de Christophe Siébert.

À Mertvecgorod, cité fictive qui se relève tant bien que mal – et plutôt mal – du soviétisme, Klara, Laska, Sbrod, General et Kreditka forment une bande d'ados qui tente, entre apparitions au lycée, drogue, larcins et violences, de passer les journées les unes après les autres.

Le meurtre de Valentina, travelo et figure du quartier, va bousculer le groupe et particulièrement Klara. Sur les traces du passé de Valentina, elle va alors osciller entre hommage et vengeance…

J'aime le trash, à condition qu'il ne masque pas la faiblesse du fond, ce qui est trop souvent le cas ici où l'histoire m'a semblé simple, trop simple, et la rage répétitive, trop répétitive. La « sensation Siébert » n'aura donc pas fonctionné pour moi.

Pas grave, elle l'a fait pour beaucoup d'autres et c'est bien cela qui compte : que chaque livre trouve son public !
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Cinq, ils sont cinq. Cinq ados de Mertvecgorod. Cinq ados qui, pour accepter le monde pourri qui les entoure, fait de violence et de sexe violent lui aussi, de pauvreté et de pollution extrême, se shootent du matin au soir et tournent à la musique punk d'avant 2000. Un cocktail détonnant et morbide, mais pas désespéré. Au contraire…

Pour ceux qui n'ont pas lu les deux précédents textes ayant pour cadre Mertvecgorod, Images de la fin du monde et Feminicid, petit rappel tiré du site https://mertvecgorod.wixsite.com/mertvecgorod : « Mertvecgorod, 7,2 millions d'habitants, est la capitale de la RIM, petite république née à la chute de l'URSS et coincée entre la Russie et l'Ukraine. Surnommée « l'océan de merde » par ses habitants, elle tire son économie de la destruction, du recyclage et parfois du trafic de déchets. de fait, la Zona, vaste no man's land de 12 000 hectares qui coupe la ville en deux, est le plus vaste centre de gestion des ordures de la planète. » Cela met tout de suite dans l'ambiance. Bonne nouvelle, il n'est pas nécessaire d'avoir lu ces deux récits pour attaquer Valentina. C'est un plus, car cela donne une idée de l'endroit où on se situe, des tenants et aboutissants, mais, comme le rappelle l'auteur dans sa préface, Valentina appartient à un autre cycle que celui des Chroniques de Mertvecgorod, composé actuellement des deux romans cités plus haut : le cycle d'Un demi-siècle de merde. Tout un programme ! Autant, dans le premier cycle, Christophe Siébert dressait le portrait d'une ville en déliquescence, autant, dans ce deuxième cycle, il va s'attacher à des histoires particulières, plus intimistes. Pour vivre Mertvecgorod de l'intérieur.

Meksi, Laska, Sbrod, General et Kreditka sont nés entre 1983 et 1986. Ils sont donc bien jeunes pour être livrés à eux-mêmes. Mais, comme dans toute cité en déshérence, les plus fragiles sont en première ligne. On s'attache donc aux pas de ces cinq paumés, qui ont la tête sur les épaules, mais n'ont pas d'autre horizon que la défonce et la musique. Mais attention, pas n'importe quelle musique : du punk et indus russe des années 1980-90. Bande-son dont Christophe Siébert nous précise, dans le corps du texte et en annexe, les références précises, si l'envie nous prend d'y jeter une oreille. Mais de toute façon, ce n'est pas nécessaire tant la musique est omniprésente dans cette histoire. L'auteur cite les titres, les noms de groupes, comme autant de fantômes exotiques sortis d'un chapeau usé. Rien que le support : des cassettes. Plongée dans un passé technologique mort et enterré pour la majorité. Puis il décrit en quelques phrases fortes ce qu'écoutent ses personnages. Chaque morceau, au cours du récit, est ancré dans les scènes : une « voix douce, profonde, rocailleuse » pour un moment émouvant ou « bon rythme bien binaire, années quatre-vingt à fond, synthétique, imparable » pour se réveiller. Et le décor sonore se met en place, à son rythme, un peu bancal.

C'est d'ailleurs ce démarrage que j'ai trouvé un peu long. Cette mise en place des personnages, avec leurs vies en vrac, leurs habitudes de défonce : l'école juste le temps nécessaire pour éviter les ennuis. Et puis ensuite, les promenades, l'alcool, la drogue, la musique. La défonce en permanence ou presque. le sommeil rare et inefficace. Il m'a fallu attendre l'arrivée du cadavre (je sais, ce n'est pas très glorieux) pour vraiment me sentir concerné. Malgré la présence par moments de curieux et mystérieux textes pseudo-poétiques, crus et violents, dont on ne découvrira l'auteur que plus tard et qui trouveront toute leur place dans l'intrigue : « Salopedemère avait raison pas vrai / Connarddepère avait raison pas vrai », « Dégorger le membrehonte dégorger le membresang ». du Siébert dans le texte !

Cependant, le rythme prend, peu à peu, de l'ampleur. Et l'on devient accroc à ces enfants adultes, à leur énergie, à leurs rêves, qu'ils n'hésitent pas à tenter de mettre en pratique, malgré les difficultés, malgré le monde autour d'eux. Unis, solidaires dans la crasse, dans la merde, dans la mort, ils se soutiennent et vivent avec force. Et nous entraînent dans leur trip au point qu'on se trouve convaincu qu'ils sont bien, finalement. Qu'ils vivent pleinement, eux.

Christophe Siébert vit Mertvecgorod, sa cité en ruines, et pourtant toujours debout. Il lui a donné un souffle, putride certes, mais bien réel. Il lui avait offert une histoire et un cadre dans ses deux précédents romans. Avec Valentina, il la peuple. D'êtres pleins de passions, de sentiments, de besoins, de pulsions. D'êtres en sursis dans une ville condamnée. D'anges à la tête farcie de musique et de violence, au corps gorgé d'alcool et de drogue. Suivez-les dans leur parcours erratique, terrible mais teinté d'optimisme. Il en faut, pour vivre à Mertvecgorod.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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« Personne n'a envie d'y penser, à tout ça. »

Il est des histoires de rythmes. de rythmiques, de rites et de mimiques blasées. de rythme cassé, froissé, déjanté, déstructuré, complètement claqué. Ça sonne, ça résonne, ça révolte, ça révolutionne, ça dépote, ça cingle. C'est vivant, désespérément vivant. Cruellement vivant. À un cheveu, trop long, de glisser vers la mort. Ça fait BBAM BBAM BBAM BBAM!

Il est des histoires de zones. Zone grise, zone critique, Zone interdite. Tout ce.ux qui ne rentrent pas dans les cases, dans les clous, dans les rôles sont mis au rebut. Quelle est la marge d'espoir, pour ces oubliés de la société? Et qu'est-ce qu'ils peuvent faire, quand même un crime commis dans la Zona, ne suscite qu'indifférence?

Il est des histoires de jeunesse. de jeunesses perdues, efflanquées, miséreuses, rebelles, ingénieuses, lucides. le plus touchant dans ce groupe d'adolescents, c'est cette solidarité qui les unis. Comme si la pauvreté était le ciment, qui leur permettait de rester humbles et humains. Parce qu'ils n'ont rien, rien et même moins que ça, ils partagent le peu. Au milieu de la corruption, de la violence, de la délinquance, de l'enfer, de la drogue, cette petite étincelle de générosité est peut-être la beauté la plus flagrante.

J'ai lu et adoré cette nouvelle aventure dans la mégalopole imaginaire et sombre, Mertvecgorod, créée par Christophe Siébert. J'aime sa manière de dénoncer, sous couvert de fantastique, des faits de société. Valentina, c'est de la tendresse au milieu du désenchantement. C'est une once de poésie au coeur même de la pourriture. Il se pourrait que le vomi vous rattrape dans ces pages, et pourtant, même au plus fort de vos haut-le-coeur, votre corps réclame le changement ET cette lecture électrisante!

Il est temps d'arrêter d'essayer
L'heure est venue, qui est à blâmer?
Lien : https://fairystelphique.word..
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Toujours dans l'univers de Mertvecgorod, Christophe Siébert nous offre ici un zoom sur la vie dans la RIM.
Mertvecgorod est violente, glauque, sombre, sale, perverse. Tout lecteur de Feminicid ou Images de la fin du monde le sait. Mais ces deux titres prenaient de la hauteur, offraient une vision globale qui m'avait permis de prendre un tout petit peu de distance avec toute cette noirceur, de ne pas me prendre toute la crasse dans la gueule. Mais ici, on zoome, on entre dans l'intimité d'habitants, dans le concret de leur vie quotidienne. On plonge à leur côté dans l'immonde, la perversion du monde qu'ils habitent. Ici point de distance pour la lectrice que je suis. du malaise, quasi tout le temps. de la fascination, du rejet, de l'attachement aussi. le coeur au bord des lèvres, mais aussi quelques étincelles de lumière, peu, c'est vrai, mais j'en ai vu.
Ces étincelles sont ces jeunes. Ils sont drogués, voleurs, évoluent dans la violence, l'immonde mais ils ont malgré tout un fond plus lumineux qui m'a semblé enfoui, caché, encore là, présent, affleurant parfois. Tout espoir n'est pas éteint. Pourtant tout est fait pour, mais la vie cherche son chemin, toujours.
A l'inverse des ados, la palme du malaise revient aux passages "poétiques". Ils m'ont fait froid dans le dos, me faisaient culpabiliser de lire des choses pareilles. Heureusement, ils sont rapides. Et la répétition (qui participe au malaise) me faisait moins culpabiliser quand je les survolais un peu, incapable de les ingérer en totalité.
Clairement, je préfère la vision plus globale offerte dans Feminicid, l'univers plus fouillé, l'écriture plus originale (à mon sens) présents dans ce titre. Mais il n'y a pas à dire, Christophe Siébert sait remuer mes émotions, me captiver dans le sombre et la crasse de Mertvecgorod.
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critiques presse (2)
Syfantasy
22 mai 2023
Fresque obscure sur le déterminisme social, plongée angoissante dans les travers d'une jeunesse sans repères, Valentina est un récit aux multiples visages qui fleure bon le sexe, la drogue et la techno.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
LaTribuneDeGeneve
14 avril 2023
Avec «Valentina», Christophe Siébert livre un nouveau chapitre à son cycle de Mertvecgorod, une ville imaginaire de l’ère post-soviétique, crasse, déglinguée et jouissive.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ils ont grandi en contemplant leurs parents perdre leur travail, leurs revenus, leurs appartements tandis que les oligarques roulaient en Rolls, recrutaient des armées privées, ils ont grandi en apprenant à faire la queue pendant une matinée entière pour du pain, de la viande contenant plus de graisse que de muscle, ont appris à payer ça avec un sac de billets qui peut-être ne vaudrait pas plus le lendemain que s'ils les avaient coloriés eux-mêmes. Ils ont appris à se débrouiller avec les moyens du bord, dans un monde où l'école, les flics, les hôpitaux les ont laissés tomber, ils sont les enfants des ruines, ne grandiront jamais.
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Elle lutte contre l’envie de se faire des promesses qu’elle sait déjà ne pas pouvoir tenir.
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Avant de pénétrer dans la chambre, Klara fouille une nouvelle fois dans son sac. La cassette qu’elle chope au hasard colle parfaitement, Tundra’s Ghost, des sibériens Yat-Kha, qui mélangent transes chamaniques, chant diphonique venu des tréfonds de la gorge (le fameux khöömi de la musique mongole), rythmiques techno-indus ou punk, guitare, basse, instruments traditionnels trafiqués à coups de pédales d’effet, machines en tous genres, boucles tripées, montées sauvages, dès le premier morceau Klara se sent embarquée dans une tout autre ambiance, comme si d’un coup le fantôme de Valentina, tous les autres fantômes attachés à ce lieu depuis des siècles, des millénaires, lui souhaitaient la bienvenue.
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Elle voudrait une chambre d'enfants, des parents normaux, des draps propres, une ambiance calme. Mais elle n'a jamais eu çà, elle a eu tout le contraire, des parents mabouls, des draps dégueullasses, une ambiance de guerre permanente dans la rue, à l'école, à la maison, partout, comment faire autrement quand tu vis où ils vivent ? (p251)
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L'enveloppe physique c'est à ça que s'est attaqué le meurtrier, c'est par ce biais qu'il a voulu l'atteindre, la détruire, mais cet imbécile n'a rien compris, rien compris du tout, pour détruire Valentina c'est pas son ventre ni sa gorge qu'il fallait ouvrir à coups de couteau, mais les robes, les strings, les faux nichons, les godes, c'est pas le sang qu'il fallait répandre, mais le faux sperme, le lubrifiant, les huiles parfumées destinées aux massages érotiques, l'assassin est un con qui n'a rien, rien pigé, Valentina vit toujours, en autant d'exemplaires, en autant de versions d'elle même qu'elle le veut.
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