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EAN : 9782916589251
100 pages
Cambourakis (01/12/2008)
3.99/5   79 notes
Résumé :
À la manière du Je me souviens de Perec, Zeina Abirached évoque des scènes de son enfance et de son adolescence à Beyrouth, dans un Liban en guerre dans les années 80.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Pour se souvenir il faut un inventaire ...
Se souvenir des petits malheurs et des petits bonheurs qui coupaient Beyrouth en deux ... Beyrouth Est et Beyrouth Ouest,
Se souvenir que l'on ne se souvient pas du dernier jour de la guerre.

Dans les souvenirs, il y a parfois de quoi éclater de rire,
"Je me souviens que l'année où j'ai dû porter un appareil dentaire,
J'ai découvert que j'étais myope
Et j'ai eu la bonne idée de le faire couper les cheveux."
À lire comme ça, ça n'a l'air de rien ... mais .... rajoutez le dessin et vous aussi, rirez au milieu de ces angoisses.

Il y a des planches où sont représentées des individus sur de très hautes falaises séparées par une fosse abyssale ... elles sont les plus poignantes et les plus éprouvantes que j'ai vu, et témoignent d'une solitude absolue.

De tous les livres de Zeina Abirached que j'ai lu jusqu'à présent, "je me souviens" est le plus émouvant, le plus troublant, celui où ces croquis en noir et blanc ou en blanc et noir sont les plus représentatifs de tout ce qu'elle a vécu .... pas vécu ... rêvé de vivre ..
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Zeina Abirached s'est inspirée du fameux livre de Perec pour nous livrer des fragments de souvenirs de sa vie au Liban pendant la guerre.

Le graphisme n'est pas sens rappeler celui de Marjane Satrapi, avec en plus les courbes des cheveux bouclés de la protagoniste qui ajoutent de la douceur enfantine au récit !

La répétition du "Je me souviens" donne au texte des allures de poésie.

En bref, cet album de souvenirs est plein de tendresse, et avec le ton humoristique qu'elle emploie, on en oublierait presque la guerre....
Seulement "presque" ....
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Zeina Abirached poursuit sa quête de la mémoire d'une ville, de la mémoire de son enfance, dans un album poétique à la Pérec.
Une enfance vécue dans la guerre, dans l'instabilité et pourtant pleine de souvenirs joyeux comme incongrus, comme on en a toutes et tous : son premier appareil dentaire (et les bonbons interdits) ; le petit bruit qu'on entend quand on secoue une cassette audio…
Mais aussi les déménagements successifs pour mettre la famille à l'abri… la musique de Wagner que son père écoute très, très fort pour oublier le son des armes…
C'est un album doux-amer, drôle-triste, léger-grave, un album très touchant.
J'aime beaucoup aussi le trait de Zeina Abirached, qu'on peut comparer à celui de Marjane Satrapi pour la beauté du noir et blanc, et pour ce côté faussement enfantin si expressif.
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Toujours aussi fan du travail de Zeina Abirached !

"Le piano oriental" m'avait subjuguée (j'avais craqué pour l'édition collector et j'avais bien fait ! Je ne peux que vous recommander de découvrir cet ouvrage au plus vite !), "Mourir partir revenir le jeu des hirondelles" m'avait happée... "Je me souviens" m'a fait l'effet d'un petit bonbon, merveilleux délicieux, malgré quelques passages amers, qui distille un bonheur savoureux.

A la manière de Georges Perec, Zeina Abirached compte et nous conte les souvenirs de son enfance (mais pas que), gais, lumineux, anecdotiques, parfois déchirants, étonnants, chantants,... universels !!
Bien sûr, la guerre est là, jamais bien loin, dans ce Liban qui se déchire et qui laisse ses habitants dans l'incompréhension.
Mais Zeina, pas ses textes et sa patte si caractéristique, réussit toujours à toucher le lecteur, et même à le surprendre, avec ces quelques croquis en milieu d'ouvrage, dont le style est à l'opposé de ce qu'elle propose habituellement ; croquis qui prouvent, une fois de plus si cela était nécessaire, l'immensité de son talent.

Un ouvrage que l'on dégustera d'une traite ou par petites touches, à réouvrir à l'envi pour s'évader... Un ouvrage qui nous permet de rêver à nos propres souvenirs... Et à un monde meilleur !
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Au début de ma lecture, j'étais assez circonspect. La narration commence invariablement par la phrase "je me souviens", un peu comme la devise du Québec. Cependant, on est plutôt loin de la belle province puisqu'il s'agit d'évoquer les souvenirs d'une vie de famille dans un Beyrouth en guerre. Il faut dire que les libanais ont beaucoup souffert de ce long conflit interminable dans les années 80. Ce beau pays a été complètement détruit sous les bombardements.

Le dessin est en noir et blanc avec des traits assez gras. Ce n'est pas très beau esthétiquement. Cela rappelle un peu le Persepolis de Marjane Satrapi.

Cependant, je n'en tiendrais pas compte dans ma notation car j'ai été emporté le propos qui peut susciter une certaine compassion. C'est clair que de souvenir de ça et de cela peut conférer à un ennui mortel dans la répétitivité. Mais comme dit, c'est presque poétique. Cela reste émouvant quad on sait que la famille de l'auteur est restée au pays et qu'un nouveau conflit a démarré en 2006. Pauvre Liban !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je me souviens de juillet 2006.
Je suis à Paris, ils sont tous là-bas.
Il y a vingt ans déjà, ma plus grande angoisse était de les perdre.
Je me souviens que ma mère m'envoyait plusieurs textos par jour...
...pour me rassurer.
Mais je sais que ce qu'ils ont vécu est dans tous les textos qu'elle ne m'a pas envoyés.
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Beyrouth est notre étoile. Je porte le deuil de ces souvenirs qu'on m'a confisqués. Mais que ceux qui œuvrent à la destruction de notre passé se rassurent : quoi qu'ils fassent, et même si je n'ai plus mes yeux pour voir, Beyrouth m'habite. Elle est hors de l'espace et du temps.
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Je me souviens qu'au bout d'un moment, ma mère en a eu assez de remplacer le pare-brise de sa R12. Pour la conduire, elle portait des lunettes de soleil pour se protéger du vent.
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Je me souviens que c'était l'époque où j'avais pris l'habitude de laisser mon sac à dos près de mon lit la nuit.
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Videos de Zeina Abirached (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Zeina Abirached
Lecture par l'autrice & Tania Saleh, accompagnées de Pierre Millet
Publié en 1923 puis traduit en 40 langues, le Prophète de Khalil Gibran est universel et intemporel. Ce conte philosophique puise dans les enseignements des trois cultes monothéistes, des religions de l'Inde mais aussi aux sources d'oeuvres révolutionnaires, tels que les écrits de William Blake, de Nietzsche et de Jung. Zeina Abirached offre ici la première version entièrement dessinée de ce chef-d'oeuvre. Dans une chorégraphie d'ombres et de lumières, elle nous invite à rejoindre les habitants d'Orphalèse réunis pour questionner le jeune Almustafa sur les grandes orientations de la vie. Enfant du Liban et de l'exil, comme Khalil Gibran avant elle, Zeina Abirached nous propose de découvrir autrement ce texte magistral dont la force et la portée n'ont pas fini de nous surprendre.
« C'est dans la rosée des petites choses que le coeur trouve son matin et se rafraîchit. » Khalil Gibran, le prophète
À lire – Zeina Abirached & Khalil Gibran, le Prophète, trad. par Didier Sénécal, éd. Seghers, 2023.
Son : Alain Garceau Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Marilyn Mugot
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