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Album de famille tome 1 sur 3
EAN : 9791095454168
655 pages
Louison Editions (21/09/2017)
3.79/5   7 notes
Résumé :
Aristonomia est le premier volet de la trilogie Album de famille, sorte de récit du XXe siècle russe au travers du prisme du destin d’une famille. Le premier volume est consacré aux années 1910, à la révolution et la guerre civile. Le second, aux années 1920 et le dernier aux années 1930.
Mais Boris Akounine revendique également avec Aristonomia une entreprise littéraire expérimentale visant la synergie des deux vocations de l’écrivain : le dramaturge et l’ér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une découverte très intéressante dans l'ensemble ! Merci à Babelio et à l'opération Masse Critique.

Tout d'abord l'édition est magnifique, que ce soit la couverture, ou les différentes séquences ( à défaut de parler de chapitre) qui sont toutes commencées par une photographie « d'époque » correspondant à un cliché qu'aurait fait le protagoniste principal.

L'histoire en elle-même est à la hauteur des promesses du résumé. On suit avec plaisir le personnage d'Anton dans la Russie des années 1920. Pour ma part, j'avais choisi ce roman surtout pour le plaisir de découvrir ce contexte historique qui est dans cet ouvrage très bien documenté. L'auteur nous dépeint la Russie à l'aube du régime totalitaire : révolutions russes, montée du bolchevisme et guerre civile entre les Rouge et les Blanc. On se trouve immergé dans le décor de l'Europe des années 20, avec toutes les privations, tout le chaos, tout le quotidien difficile que l'on peut attendre d'un Etat en guerre permanente.
Les personnages en tant que tel, dès qu'on se familiarise avec les nominations russes ( se rappeler que tel groupe de noms correspond à tel patronyme), sont prenants. On a plaisir à voir le personnage d'Anton évoluer dans ses réflexions dans ce monde chaotique avec ses prises de décisions qui donnent lieu à des regrets, ses résolutions, ses aspirations confrontés à la réalité, …

L'auteur, par son personnage, nous plonge dans une réflexion philosophique : l'humanité qui cherche à se sublimer dans un contexte de conflits. N'ayant pas de vocable existant, il a lui-même forgé le concept d'aristonomie qu'il explique entre chaque séquence.

J'avoue qu'on arrive là aux « défauts » de l'ouvrage, mais des défauts qui ne sont pas en soi cruciaux. le premier est la division du livre en « séquence ». Point de chapitre. Or, j'ai une préférence pour les chapitres qui permettent de diviser la lecture sans être au coeur d'un moment palpitant. Dans Aristonomia, il s'agit surtout d'une centaine de page, racontant l'intrigue à un moment donné. Puis l'autre séquence se passe des mois après. Entre chaque séquence, l'auteur nous propose ses réflexions philosophiques, ce qui est l'autre défaut pour moi. Si il est intéressant de savoir le cheminement de l'auteur autour de ce concept, comment il l'a forgé, qu'est-ce qu'il signifie, j'ai fini par me lasser de lire toutes ces « pauses philosophiques ». le côté positif reste que ces passages ne troublent en rien la compréhension de l'histoire si ils ne sont pas lus.

En résumé, une expérience intéressante et un livre qui appelle une suite. A voir, à voir ...
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Tout d'abord, j'étais très très heureuse de recevoir cet ouvrage. le tirage au sort de la Tour Babelio avait fait le bon choix pour moi. Depuis plus de 18 mois, j'essaye peut-être en vain de comprendre la Russie, l'Urss. Je lis des tas de livres. Peut-être n'y arriverais-je jamais à connaître les mystères de cette Révolution et de l'âme russe ! Mais qu'importe ! J'y gagne en humanité.
Ce live a ensuite été comme un cadeau pour moi, reçu un mercredi. Une très belle couverture. Une très belle reliure. Comme un vieux livre de bibliothèque, mais un exemplaire comme unique. Un cadeau magnifique rien que par l'objet, aucun d'ailleurs j'ai prêté la plus grande attention, même si je l'ai emmené partout. Mais d'habitude, je n'ai aucun scrupule à lire en cuisinant ou en mangeant ou en trainant. Là, je prenais d'infinies précautions. Cet ouvrage était tel un trésor.
Trésor à découvrir. Trésor qui ne m'a pas déçu dès les premières lignes. J'ai adhéré tout de suite même si j'ai eu parfois du mal avec les personnages, leurs noms, leurs qualités, leurs professions, leur lien de parenté ou d'amitié. Une fois rentrée dans le roman, le texte est fluide pour le lecteur.
Le récit alterne entre une réflexion philosophique sur « L'Aristonomia » et l'histoire d'Anton de 1897 à 1920. Bref, les débuts de cette Révolution Russe.
« L'Aristonomia » est la qualité de chacun à être un être unique, doué d'un don, une personne « lumineuse » qui se révélerait à lui-même, aux autres, au monde. de cette qualité dépend le sens de l'humanité.
« Un individu respectueux des droits des autres, fort d'une haute estime de soi, ne cherchera jamais à sauver sa peau aux dépends des autres : il périra dans les eaux glacés de l'Atlantique….
Pour cette qualité, plusieurs définitions : par rapport à soi et par rapport à son entourage. de soi, on attend le meilleur, une estime, être responsable de ses actes, rester maître de soi, résister à l'adversité, être altruiste (atteindre son Epanouissement sans nuire à son entourage). Des autres, respecter son entourage, avoir une personnalité unique, être irremplaçable et conscient de son envergure bien qu'elle ne se targue ni de sa grandeur ni de son originalité.
« Un individu peut être qualifié d'aristonome s'il aspire au développement et qu'il fait preuve d'estime de soi, de responsabilité, de tempérance et de courage tout en manifestant à autrui du respect et de l'empathie. »
Cependant, il faut réunir toutes les conditions pour qu'un homme puisse s'épanouir.
« Un Pays peut être considéré comme une aristopole s'il est en mesure de garantir à ses citoyens une digne existence et un plein développement, s'il évolue en stricte conformité avec les normes morales et qu'il se montre capable de protéger ces principes, s'il se révèle historiquement mesuré, s'il repose de la solidarité et la solidité de la société, s'il traite les autres pays avec respect et empathie tout en restant capable de se défendre d'une agression. »
De là, découlent toutes les questions quand on découvre l'histoire d'Anton, ce jeune orphelin.
Anton adolescent, a connu le suicide de ses parents, des personnes engagés politiquement, contre le tsar, son père était en fait tuberculeux et emmener son amour dans la mort. Ce sont des brides de la Révolution. On parle Lénine, Raspoutine, que le tsar s'enfonce.
Il connait la prison, l'exil où il apprend la médecine (l'anesthésie), le retour pour combattre avec les Blancs. Il voit plusieurs fois sa dernière heure arriver, connait des amours malheureuses, et finit par combattre auprès des rouges contre les Blancs en Pologne (Ukraine).
Voilà Anton est-il aristonome ? LA Russie est-elle Aristopole ? Elle massacre, emprisonne, déporte, prive les gens de tout et par cela de la liberté. Mais la Révolution arrivera-t-elle à atteindre cet objectif ? Anton en doute très fort lorsqu'il assiste à la fin du roman aux Pogroms.
Personnellement, ce premier tome est très réussi. Je crois que Boris Akounine a réussi à décrire parfaitement l'ambiance de ce début de Révolution. Qu'adviendra-t-i d'Anton ? Je lirais sans doute les autres tomes en espérant être avertie de leur sortie.
Encore merci à Babelio, à Louison Editions et à la librairie du globe pour la découverte de cet ouvrage. Merci aussi pour le somptueux marque page avec cette inscription « Il ne faut écrire que des choses interdites….ou n'écrivez pas ! ».
A lire absolument !

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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux Louison éditions pour ce livre lu dans le cadre de la masse critique. Intéressant, de lecture aisé, mêlant érudition philosophique et roman d'aventures de manière tout de même assez décousue, ce livre nous livre un pan de l'histoire russe (la guerre entre les blancs et les rouges) à travers la vie d'un jeune homme devenu par la nécessité de l'exil médecin anesthésiste en Suisse mais qui choisit de retourner en Russie servir sa patrie du côté des blancs avant de se retrouver ensuite chez les bolcheviques.
L'aristonomia serait une certaine conception de la dignité humaine, que personnellement je comparerai à la vision de "l'honnête homme" de Montaigne, Akounine s'appuyant sur la philosophie grecque et romaine pour étayer sa vision.
Intéressant, ce livre l'est à travers ses diverses facettes. Mais je l'ai trouvé mal construit dans sa forme, sautant des transitions au niveau de l'histoire qui rendent le récit un peu décousu, et en même temps trop long, insistant sur des détails inutiles.
L'alternance entre les chapitres philosophiques et le récit d'aventure ne nuirait pas au récit si la vision de l'auteur rejoignait davantage celle du jeune héros humaniste.
Mais là, on s'y perd un peu, et c'est dommage, parce que les personnages sont bien campés et intéressants.
Ceci dit j'ai bien aimé ce livre et je lirai sans doute les deux autres tomes qui vont suivre.
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« Aristonomia » de Boris Akounine chez Louison Editions est une curieuse et intense expérience de lecture: le roman alterne ‘extraits de l'album de famille' et ‘extraits du cahier à petit carreaux', mêlant ainsi une histoire pleine de rebondissements sur fond de Révolution russe, avec des considérations philosophiques visant à définir ce qu'est ‘l'aristonomie'.
A la mort de ses parents, Anton Kloboukov est pris sous sa protection par Berdychev, un vieil ami de son père, qui tente de s'opposer à la vague ‘rouge' déferlant sur la Russie. Il sera sténographe, vigile de nuit, prisonnier, anesthésiste, au cours d'un long périple, de Saint Pétersbourg à la Pologne, en passant par Zürich et Sébastopol. Il croise à plusieurs reprises Bliakhine, sorte d'alter ego engagé dans le camp bolchevique. Emporté dans la tourmente des événements, lui faudra-t-il trahir ceux qui lui ont sauvé la vie ?
Le format du livre peut sembler un peu intimidant, mais j'ai été très rapidement plongée dans cette histoire haletante, racontée dans un style toutefois très classique. Les débuts des chapitres ‘album de famille' sont illustrés par une photographie, dont on retrouve le contexte dans le récit, Aboukine prend plaisir à titiller la curiosité du lecteur! Les chapitres ‘cahier à petits carreaux' sont généralement courts, un peu plus ardus mais présentés de façon originale et accessible. « Aristonomia » se lit (presque) d'une traite: questions existentielles, intrigues et suspense m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière page ! Afin de poursuivre la déambulation, suivez le lien !
Lien : http://bit.ly/2ytR3Hy
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Passionnante saga sur fond de révolution, coup d'état bolchévique et barbarie(s) de la guerre civile.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un pays peut être considéré comme une aristopole s'il est en mesure de garantir à ses citoyens une digne existence et un plein développement, s'il évolue en stricte conformité avec les normes morales et qu'il se montre capable de protéger ces principes, s'il se révèle historiquement responsable et politiquement mesuré, s'il repose sur la solidarité et la solidité de la société, s'il traite les autres pays avec respect et empathie tout en restant capable de se défendre d'une agression.
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La plupart des actions humaines, y compris les plus rebutantes, s’expliquent par la conviction tenace que la vie est d’une valeur inestimable et que la mort – ta mort – est un événement d’une énorme importance. Gravissime erreur. La nature et le monde environnant nous prouvent chaque jour que la vie et la mort sont de la rigolade et qu’elles ne valent guère plus qu’une poignée de kopecks.
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Un individu peut être qualifié d'aristonome s'il aspire au développement et qu'il fait preuve d'estime de soi, de responsabilité, de tempérance et de courage tout en manifestant à autrui du respect et de l'empathie.
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En temps de guerre, par principe, on ne saurait se passer de la peine de mort. Moins par esprit de représailles qu’à titre de prévention. La peur du poteau dissuade les soldats du maraudage, et les complices cachés des rouges se gardent de passer ouvertement à l’action.
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Le sort de chacun se décidait quelque part, on ne savait où, ni par qui, ni sur quels critères, et cela conférait une dimension mystique à l’horreur.
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