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EAN : 9791034811861
536 pages
Evidence Editions (10/07/2019)
4.18/5   17 notes
Résumé :
Gabriel a quitté la SR de Paris. À 35 ans seulement, ce jeune capitaine de gendarmerie vient s’enterrer à Laval, une petite commune du Tarn. Homicides de volailles, bagarres de pochtrons, ça lui convient ! Mais c’est sans compter sur un meurtre d’une rare violence qui vient briser la sérénité de la commune si paisible d’ordinaire. Un homme est retrouvé dans les bois, le crâne pulvérisé. Plongé dans une affaire criminelle complexe, Gabriel voit dans le même temps son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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A partir d'une histoire relativement classique d'un capitaine de police fraîchement débarqué de Paris dans une improbable destination, le genre de bled qui est normalement dévolu aux futurs retraités ou alors à ceux qui ont quelque chose à se reprocher, ce meurtre d'une brutalité inouïe qui survient presque à son arrivée, des personnages bien sous tout rapport, Les Mutilés est un thriller d'une redoutable efficacité, retors à souhait, plus qu'une énième histoire se fondant sur les codes attendus (crime, investigation, suspects potentiels, indices, fausses pistes, les incontournables nantis ou encore les clichés du flic tourmenté et ses acolytes cachant aussi des cadavres dans leur placard), l'intrigue prend le temps de distiller son venin, il ne s'agit pas autant de dérouler une enquête déjà tortueuse par ses ramifications que de dresser le portrait du mal sous différentes facettes !

Délaissant le genre fantastique, l'auteure toulousaine ose bousculer toutes les conventions en mettant un bon coup de pied dans la fourmilière du thriller, quitte à désarçonner parfois mais surtout à prendre à rebrousse-poil les aficionados rompus à l'exercice, c'est un voyage au coeur de la noirceur des âmes, celles qui aspiraient à trouver la paix, ce poids du passé qui resurgit au moment inattendu, les nombreuses surprises parsemant la narration ne sont que l'ersatz de ce qui attend le lecteur, une méthode indolore pour endormir la méfiance et quand l'impensable se produit, c'est toute la quintessence du roman qui fait chavirer l'esprit, l'extase produit devient alors encore plus percutante, comment se relever après ce coup de massue, quand on peut deviner qu'on est encore loin d'avoir été au bout de ses peines ?

Je suis un monstre ...

Tout paraîtrait dans l'évidence trompeuse des certitudes, dans cette atmosphère alternant volontiers la lumière du décor bucolique et ces zones d'ombre qui grandissent au gré des pages, entre huis-clos irrespirable et secrets de famille, le machiavélisme des uns contrastent avec la perdition de personnages en rupture avec la réalité, cette frontière n'a jamais paru aussi mince à l'idée de se frotter aux fantômes de ses sombres souvenirs, rien n'est délivré comme un cadeau bien emballé, Gwenn Ael déteste les grosses ficelles narratives, ce qui était déjà le cas dans ses romans teintés de paranormal ou d'irrationalité, explorer la psychologie des personnages en les poussant au plus près de leur désarroi ou autres affects, j'ai fusionné avec eux, fondu dans cette masse pour tenter d'extirper ce qu'il y a de pire dans l'humanité des sentiments écorchés, appuyer un peu plus sur les blessures afin de savoir, de se rapprocher peut-être de la vérité ...

Tu es un monstre ...

Sonder le coeur des âmes sensibles et en proie aux turpitudes des pires mensonges, des rejets qui torpillent tous les espoirs permis, les faux-semblants démontrent encore leur fourberie et magistral entêtement à rendre l'ambiance poisseuse, le protagoniste Gabriel Lestasse court après des chimères et l'envie de croire, malgré tout, à la rédemption, l'enfer n'est jamais loin, le purgatoire pourrait-il exister sans heurt ni soumission au point de devoir vendre son âme au diable ?

La plume se révèle addictive en ce sens que le rythme oscille entre accélération foudroyante des rebondissements multiples et plongée édifiante dans la psyché de bon nombre de personnages, le poids des décisions varient dans la tenue des comportements imprévisibles, par définition l'être humain est une entité complexe à en définir tous les pourtours, la violence à l'oeuvre se voudra hybride à travers chaque page, délétère comme ce nuage qui voyage dans le gris du ciel, menaçant comme la déferlante qui peut s'abattre à tout instant, le parti-pris de l'auteure d'égarer le lecteur dans ces chutes émotionnelles, de ces déchaînements intraitables devant l'aliénation mentale et c'est tout le roman qui évolue dangereusement vers des abysses de folie habitée, se protéger contre vent et marées, à tout prix.

Monstre un jour ...

L'auteure n'est ni la première ni la dernière à se revendiquer de l'oeuvre de Graham Masterton, cet auteur britannique est l'un des plus grands romanciers connus notamment pour ses romans d'horreur et fantastique, s'il a souvent eu recours au surnaturel ou autres créatures mythologiques, Masterton avoue lui-même trouver son inspiration dans l'oeuvre de H.P. Lovecraft, le point convergeant reste le constat devant l'indicible, la thématique de la différence d'être, du noyau familial qui reste le moteur d'évolution de tout un chacun, comment réagir et cristalliser ses peurs et ses angoisses face à son miroir, celui que l'on regardera en grandissant tous les matins (et tous les soirs), l'émancipation peut-elle tracer sa route au fil des épreuves, aussi insoutenables et impossibles soient-elles ?

Monstre toujours ...

Fort d'une construction machiavélique à varier le tempo d'un style en alerte permanente, une lecture intensément prenante qui n'a finalement que faire de ses presque 540 pages, je me suis pris un envol en frôlant souvent la syncope, voir défiler les chapitres comme un film en accéléré rappelle combien il est un exercice difficile de maintenir le suspense, de se permettre de plonger dans l'inconnu, de laisser cette ombre vous happer, au risque de vous manger tout cru ...
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« Les mutilés » est un roman de Gwen-Aël acquis via une grossop de Bragelonne au vu des critiques élogieuses.
Le capitaine Gabriel Lestasse quitte Paris pour se ressourcer, traumatisé par un passé que l'auteur garde mystérieux jusqu'à la fin. Il intègre pour cela la tranquillité d'une brigade dans une petite commune du Tarn. Solitaire, il ne vit que pour son travail. Deux autres gendarmes collaborent avec lui : Louanne, réunionnaise autoritaire et impulsive et Mario, originaire de la région, papa de jumelles. Jusqu'au jour où un homme est retrouvé le crâne défoncé et les organes génitaux arrachés.
La plume est agréable, la succession des scènes est rapide, proposant rebondissement après rebondissement. La tension est forte, on tourne les pages anxieusement à l'idée de connaître le dénouement. La lecture chemine entre des huis-clos asphyxiants et des secrets de famille, c'est vraiment tordu ...Tout va crescendo jusqu'à la fin où l'auteur nous donne un final invraisemblable, mélange de surnaturel et d'irréalité, que je n'attendais pas et qui m'a déçue….
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Le résumé était déjà alléchant et laissait présager d'une histoire sombre à souhait, mais vous n'avez pas idée d'à quel point elle l'est vraiment. Ce roman est juste ce qu'il me fallait pour frissonner et plonger dans une enquête aux nombreuses révélations, toutes plus folles les unes que les autres. Alors que je m'étais forgée une hypothèse très solide, j'ai moi-même été totalement surprise par les révélations finales qui vont bien au-delà de tout ce que nous pouvions imaginer.

A peine débarqué dans une petite commune tranquille, Gabriel se retrouve face à un crime horrible qui n'est pas sans rappeler d'autres événements qui se sont déroulés dans ce même endroit. Commence alors pour lui une plongée dans les nombreux secrets de ses habitants, des secrets qui vont lui faire lever le voile sur des faits tout bonnement hallucinants et glaçants. Etes-vous prêts à vous lancer avec lui dans l'enquête? Si oui, accrochez-vous bien!

J'ai adoré le style de l'autrice qui arrive à nos plonger à pieds joints dans son récit mouvementé et rythmé. le lecteur n'arrive plus à s'arrêter et ne demande qu'une chose: connaître le fin mot de cette histoire, tout en craignant le pire... La toile est incroyablement bien ficelée et nous découvrons de nombreuses ramifications auxquelles nous n'avions pas pensé! La fin est donc à la hauteur de tout le reste de ce roman où l'ennui est totalement absent.

En ce qui concerne les personnages, je les ai trouvés très bien développés et passionnants à découvrir. Ils cachent tous de nombreux secrets et nous nous prenons à jouer les détectives avec Gabriel afin d'arriver à déceler qui ment ou pas et pourquoi. Nous ne voyons pas la fin arriver tellement le récit déroule son fil rouge sans que nous ne nous rendions compte que nous sommes pris dans sa toile.

En bref, je me suis régalée de bout en bout et je ne peux que vous conseiller ce thriller passionnant!
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Fraîchement débarqué de la région parisienne pour Laval , le capitaine de gendarmerie Gabriel Lescasse est appelé sur un crime sordide: la victime a eu le visage massacré à coup de pierre, et ses organes génitaux arrachés. Aucune trace ne permet d'aiguiller vers un coupable. L'enquête s'enlise rapidement, les gendarmes n'ayant aucune habitude de ce genre d'homicide. Pendant que Lescasse, en proie aux démons de son passé, subit la pression de son supérieur et du procureur de la république, pressés de voir l'affaire résolue au plus vite, un des hommes du capitaine se souvient soudain d'une affaire assez semblable, survenue quinze ans plus tôt, et jamais élucidée, et mettant en cause des notables de la ville. Pour Lescasse, les deux affaires sont forcément liées. Mais pourquoi ce laps de temps ? Et comment enquêter sans provoquer de vagues ?
Articulé autour d'une enquête policière d'une équipe de gendarmes de province, les Mutilés est un thriller construit de façon très classique. L'auteure sait dérouler à l'évidence son histoire, sans temps mort, avec une aisance d'écriture qui rend l'ensemble plaisant à lire. Quelques facilités de langage auraient pu être évitées (les chevaux qui chevauchent, le Fangio du volant, la blondasse…) mais ne nuisent pas dans le déroulement du récit. Tout au plus ai-je trouvé la description de l'équipe de gendarme un peu caricaturale, en particulier celle de Louanne. Habilement, Gwenn-Aël parvient à déplacer le corps de son récit, d'une enquête banale même si le crime est sordide, à un « cold-case » survenu quinze ans plus tôt, et que tout le monde s'efforce d'étouffer parce qu'il nuirait à la réputation d'une honorable famille. À mon sens, c'est là que le roman prend vraiment son envol. La description d'Emelyne et de sa mère, la veuve Cazeaux, sont les plus réussies, ainsi que toute la partie retraçant leur passé. L'auteure ayant écrit plusieurs romans fantastiques, on sent immédiatement la facilité avec laquelle elle développe la seconde partie pour y ajouter justement cette petite pointe de surnaturel qui change la donne sans l'alourdir. le dénouement final s'en trouve ainsi particulièrement réussi et gomme les petites faiblesses du début.
J'ai pris un réel plaisir à lire les Mutilés, et je me suis presque surpris à plusieurs reprises à vouloir sauter des pages pour arriver encore plus vite au dénouement, dénouement qui m'a rassuré, parce que si je soupçonnais certaines choses, je ne l'avais pas complètement vu venir. C'est là aussi la malignité de l'auteure de distiller des informations de façon régulière pour maintenir son lecteur en haleine, quitte à le dérouter à plusieurs moments en refermant une piste aussitôt ouverte pour mieux rebondir par la suite.
Je remercie les éditions Evidence pour leur confiance, pour m'avoir confié ce roman à la lecture.
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À 35 ans, Gabriel, capitaine à la gendarmerie, a choisi de quitter la SR de Paris pour une petite ville dans le Tarn « où il ne se passe jamais rien ». Sauf que, à peine habitué au train-train quotidien, on découvre le cadavre d'un homme à la tête éclatée...
Début d'un polar au scénario -à priori- dit « classique ».
À cela près que ce thriller a l'ambiance parfois fantastique, mais surtout troublante et sombre, va au-delà d'une « simple » intrigue policière en mettant l'accent sur le personnage de Gabriel, pourchassé par un puissant sentiment de culpabilité, issu d'une affaire remontant de son passé.
Fin psychologue, cet enquêteur avance par hypothèses et suppositions (des phrases en typographie différente expriment alors ses pensées et/ou déductions) plutôt qu'en présentant des preuves plus tangibles. Si cela m'a parfois un peu agacée, je dois avouer que ses raisonnements tiennent la route et qu'il « voit » (presque) toujours juste.
Cela l'amène, assez rapidement, à rencontrer une châtelaine hautaine recluse, une jeune femme mal-aimée en détresse et... la folie.
530 pages a l'écriture aisée (avec -hélas- quelques coquilles textuelles), sans temps mort, avec un rythme qui monte encore crescendo dans le dernier quart du roman, m'ont fait plonger dans ce thriller en faisant abstraction de tout autour de moi. Polar qui fait son effet et qui sait convaincre par l'excellente esquisse de ses personnages.
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