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Avant même d'ouvrir ce livre, je savais déjà que je lui attribuerai la note de 5/5 ; ma très modeste et ô combien infime contribution à l'hommage rendu à Samuel Paty.
Et, si j'ai lu avec beaucoup d'intérêt toutes ces lettres, celles qui m'ont le plus touchée ont été celles d'Irène Frain, Romain Slocombe, Franck Thilliez, Henri Loevenbruck et Philippe Torreton.

Toute ma scolarité s'est déroulée, de 1959 à 1969, à Issy les Moulineaux dans les Hauts de Seine. C'était une époque où nous étions quarante élèves par classe, rien que des filles (la mixité n'existait pas), le professeur était juché sur une estrade et écrivait, chaque matin, à la craie sur le grand tableau noir, la morale du jour, souvent extraite d'une fable De La Fontaine. Époque bénie où les parents n'avaient pas encore investi l'école ; le boulanger faisait le pain, le garagiste réparait les voitures, le maçon construisait les maisons, l'enseignant enseignait, et aucun d'entre eux n'avait la prétention d'apprendre à l'autre comment faire son métier.

Malgré toute la considération que je leur porte, ayant moi-même oeuvré durant toute ma scolarité à me faire oublier d'eux, j'ai beau chercher, je serais bien incapable de témoigner d'une relation particulière que j'aurais pu entretenir avec un professeur.
Il faut dire que ça avait très mal commencé, ainsi qu'en atteste ce mot de ma maîtresse, en date du 3 octobre 1959, alors que je n'avais pas encore 6 ans et que mon entrée en CP à la "grande école" remontait à tout juste un mois :
"Monsieur, Madame,
Je vous communique à nouveau le cahier de votre fille pour que vous preniez connaissance de son travail. Rien qu'en regardant l'écriture (si on peut appeler cela écrire) vous vous rendrez compte qu'elle se moque totalement des conseils et des punitions, puisque tous les jours ce sont les mêmes griffonnages. Si cela persiste je serai obligée de ne plus m'occuper de son cahier où je ne vois jamais aucune application mais seulement les signes de l'indifférence, de la paresse et de la mauvaise volonté la plus évidente.
L'institutrice."
Comme vous pourrez le constater, mes parents ont dû, très tôt, revoir à la baisse leurs illusions quant à mon brillant avenir.
Quoique, cette institutrice dont la pédagogie reste très discutable, s'était au moins foulée d'une lettre. Celles qui ont suivi étaient nettement moins inspirées et me résumaient en un mot : fumiste ! Un peu décevantes, ces braves dames ; elles auraient pu développer. Ma constance méritait mieux que ce jugement laconique.

À dire vrai, je ne dois ma passion de la lecture qu'à mon père qui, dès mon plus jeune âge, m'a fait découvrir les contes des Milles et une nuits, ceux d'Andersen, le merveilleux Livre de la Jungle de Rudyard Kipling et son extraordinaire poème "If".
En conséquence de cela, les seules matières qui, à l'école, ont suscité mon intérêt se limitaient au Français, à L Histoire et au Dessin. Ce qui m'a valu, durant toute ma scolarité, une certaine connivence avec mes professeurs de Français vu que ce n'était qu'à leurs seuls cours que ma participation était active.
Et je leur suis infiniment reconnaissante de m'avoir donné toutes les clefs, astuces et moyens mnémotechniques pour, au sortir du Primaire, maîtriser très honorablement la lecture et l'écriture.

Me revient une petite anecdote avec ce professeur de Français que j'aimais beaucoup, madame Celtan, d'origine Martiniquaise, dont l'accent prononcé occasionnait une prononciation des "R" différente de la nôtre :
- Dictée : "De ma fenêtre, je voyais des vagues de toits..."
En mode "traduction automatique", toute la classe écrit : "De ma fenêtre, je voyais des vagues de trois..."
Madame Celtan de s'énerver : "Mais enfin ! Je ne vous ai pas dit des vagues de t'ois, je vous ai dit des vagues de t'oits !"
Chuchotements dans la classe : "Qu'est-ce qu'elle a dit ? Trois ou toits ?"
Il a fallu qu'elle l'écrive au tableau pour mettre un terme à la confusion générale.

Beaucoup moins joyeux comme souvenir a été celui de madame Brigand, professeur de mathématiques, tailleur bleu marine, chignon mémère et gros mollets, qui, en fin de 6ème, a convoqué ma mère afin de lui "conseiller" de m'orienter vers un collège d'enseignement commercial (voix de garage de l'époque). Si mon prof principal avait été celui de Français, le bilan aurait été tout autre.
J'avoue que j'en ai beaucoup voulu à cette dame qui, parmi la centaine d'élèves dont elle avait la charge, devait ignorer totalement qui était cette gamine au fond de la classe qui rêvassait en dessinant sur un coin de cahier pendant ses cours. Ce qui ne l'a pourtant pas empêchée de se sentir légitime à décider de manière péremptoire et arbitraire de ce que devait être mon avenir.
Après trois ans d'études commerciales où j'ai continué à ne m'intéresser qu'au Français et n'ai absolument rien retenu des cours de sténo, de compta ou de Droit, je me suis retrouvée dans la vie active à 16 ans ; bien contente d'être enfin libérée des contraintes scolaires.

Il en ressort néanmoins que toutes les bases solides de ce que je sais aujourd'hui, et que j'ai eu la curiosité d'approfondir par la suite, m'ont été inculquées par l'École. Cette École de la République à qui je voue, à tout jamais, une profonde reconnaissance et un non moins profond respect.

Je dédie ce billet à mon fils qui, après une licence de biologie, ne sachant trop quelle orientation prendre, est parti, sac au dos, parcourir le monde et en est revenu, deux ans plus tard, en me disant, résolu : "Maman, je veux être enseignant. Instit ! Car c'est avec les petits que tout commence vraiment. Seule la connaissance sauvera le monde."
Il a donc repris ses études, obtenu tous ses diplômes et concours du premier coup ; la motivation était là et bien là. Cela fait quelques années maintenant qu'il exerce en qualité de directeur d'école et après une mutation durant deux ans au Lycée Français de New York où il a pu élargir ses connaissances pédagogiques, il est de retour à Bordeaux où il a repris la direction d'une école et y enseigne en classe de CP.
Malgré toutes les embûches et les problématiques liées au climat actuel auxquelles s'ajoute l'intrusion abusive et chronophage de certains parents, sa détermination et son investissement restent intacts.
L'homme qu'il est devenu, sa vocation, son état d'esprit, sont pour moi une incommensurable fierté.
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Devoir sur table, au lendemain du décès de Samuel Paty, professeur d'histoire-géo assassiné pour avoir 'blasphémé' :
« Quel(le) prof a changé votre vie ? »
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Quarante célébrités se sont collées à l'exercice, répondant en quelques pages. Appartenant pour la plupart au milieu littéraire, les auteurs de ces lettres citent essentiellement des profs de français, théâtre & lettres classiques, et d'Histoire.
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Au-delà de la matière enseignée, sont vantées les qualités de ces enseignants inoubliables : leur sens de la pédagogie, bien sûr, en tant que 'passeurs' de culture, mais aussi leur talent pour accompagner, éduquer, susciter la curiosité & l'envie d'apprendre, éveiller l'esprit critique, donner confiance (y compris, et surtout, aux plus rétifs).
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Que je connaisse ou non son auteur, que je l'apprécie ou pas, chaque texte m'a captivée, éveillant des souvenirs de ma vie d'élève.
Certains sont particulièrement touchants.
Je retiens les méthodes d'Albert Algoud pour faire aimer lecture & livres aux enfants.
J'ai aimé l'inventaire sincère de Jul (l'auteur, pas le chanteur), qui n'oublie pas les 'mauvais' profs : ceux qui ont perdu la foi en leur métier (si tant est qu'ils l'aient eue un jour), ceux qui blessent. Eux aussi nous ont construits, ont forgé notre caractère (pensée amère & dégoûtée pour le prof de latin de 4e - cruel, vicieux, méprisant, probablement pédo, et doté d'un talent certain pour faire détester sa matière).
Parmi toutes ces lettres, c'est celle de Henri Loevenbruck que j'ai préférée, je vous laisse découvrir pourquoi, tout en remerciant à mon tour tous ceux qui m'ont "élevée".
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A faire circuler très largement. Et à offrir, notamment aux jeunes profs, parfois découragés. 😉😘
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Bon, je vais d'abord donner un aperçu de ce qu'ont écrit les 40 personnalités, puis j'irai, légèrement j'espère, de ma patte personnelle.
Ils sont tous touchants, mais la lecture m'est lente, car, évidemment, le style change, d'un auteur à l'autre. J'ai aimé les « cadeaux », faits par les enseignants ( je n'aime pas le mot « prof » ), la liberté pour plusieurs, l'affirmation par le blasphème pour Nicolas Beuglet, la pensée par soi-même pour la « blacksheep » Sophie Blandinière, les graines plantées, le gai savoir pour Irène Frain, l'empathie, l'écoute, le poids des mots pour Marius Jauffret, un superbe discours sur l'apparence et une belle mémoire pour Jul (n'est-il pas auteur de BD ou à Charlie ? ), que je trouve quand même un peu pompeux, une autre a fait de son enseignante d'Anglais sa marraine ! Je remarque la professeure d'histoire griote de Marc Lévy, l'hommage à ses parents enseignants d'Henri Loevenbruck, la prise de conscience de Tibault de Montaigu, le transport chez Zola de Tatiana de Rosnay, etc... Ce sont majoritairement les enseignants de lettres qui ont « le beau rôle », car beaucoup, parmi ces élèves écrivent maintenant.
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A mon tour !
Pour moi, ce fut en première, Mr Freu, un vrai CAPEPSIEN d'EPS, qui me révéla la discipline que j'allais enseigner. Auparavant j'avais eu des maîtres d'EPS qui m'ont fait pratiquer peu de disciplines différentes. Mr Freu m'a ouvert l'esprit à tout un champ des possibles, que j'ai élargi par la suite.
Je vous passe rapidement les coups de baguette de Monsieur Majid en primaire ;
les trois enseignantes dont je fus amoureux ;
le prof qui m'a mis 09.5 / 20, que j'ai supplié de mettre 10, et je vous dis pas quand mon père l'a appris !
le professeur de 4è Techno qui, après « la paumelle », nous laissa un sujet libre et où je m'éclatai à dessiner les côtes d'une voiture de circuit 24 ;
celui de math de première et terminale qui semblait être injuste avec moi et que j'ai étonné au bac...
… et des enseignants assez connus dans le supérieur comme Christian Pociello qui a fait escale à Nancy pour nous donner un cours magistral de sociologie du rugby avant de s'envoler vers les Vosges, deltaplane sur le toit de sa voiture ;
l'impressionnante brochette Famose-Vigarello-Parlebas qui nous attendaient tous les trois derrière un bureau, Jean-Pierre Famose, l'inventeur de la trace bleue, Pierre Parlebas, en survêtement impeccable mais démodé, et surtout Georges Vigarello, qui me faisait penser au César dessiné par Albert Uderzo, expert en philosophie et en EPS, passionnant !
Je n'oublie pas Jean-Yves Nérin, qui m'a appris à « écrire », Dominique Durand qui m'a fait aimer Edgar Morin, les systémiques et... l'escalade !
Marc Durand, qui m'a permis de différencier la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque ;
Pierre Arnaud ;
… et Jean-Louis Dieu, le bien nommé !
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Je termine l'évocation de ma carrière d'élève par le début, par la honte de ma vie... Oserai-je ?
J'ai fait pipi en classe de huitième, en plus devant une maîtresse super-jolie, parce que nous venions d'arriver dans un pays hispanique, et que je ne savais par dire «  Por favor, puedo ir al bano ? »
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A l'inverse, pour ma carrière d'enseignant, je serai bref  :
En Picardie dans un collège sensible, où les enfants étaient défendus bec et ongles par leurs parents, l'administration ouvrant le parapluie, c'était un peu l'ambiance pourrie de la série « Sam », la pauvre, qui fait tout ce qu'elle peut pour défendre les harcelés, et se retrouve confrontée à la police. J'ai fait le grand écart, « instruisant » les élèves attentifs et essayant « d'éduquer » les élèves irrespectueux.
Par contre, je me suis éclaté à La Réunion, et, passionné, j'ai fait découvrir plein de sports à des élèves ébahis qui n'en avaient pratiquement jamais fait, et ce fut un plaisir, pour eux comme pour moi !
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J'ai savouré ce recueil, je l'ai lu à petites doses… Forcément. Etant moi – même professeur, je ne pouvais qu'être touchée par ces témoignages de personnalités qui se sont plongées, le temps de quelques lignes, dans leur mémoire d'écolier, pour rédiger une lettre au(x) professeur(s) le(s) plus marquant(s) de leur parcours scolaire.

Pour une fois, en guise de chronique, j'ai envie de laisser la parole à ces personnalités qui ont si bien su poser des mots en l'honneur des professeurs qui ont jalonné leur vie, mais aussi, et surtout, en hommage à ce collègue éloigné que fut Samuel Paty.

« C'est là le plus grand don des professeurs, transmettre le savoir pour ouvrir les esprits, faire naître des désirs, et une farouche envie de vivre. » (Marc Levy).

« La plus belle chose que vous m'ayez apprise, c'est de mettre des points d'interrogation au bout de mes certitudes. » (Raphaëlle Giordano)

« C'est peut- être pour ça que tu souhaitais nous voir épanouis dans ta salle de classe ? Parce que tu savais toute la valeur d'une enfance nourrie à l'intelligence ? Tu le savais, n'est- ce pas, qu'une des meilleures armes contre la bêtise et la noirceur du monde reste l'humour ? » (Anne - Laure Bondoux)

« Alors voilà, toi que je ne nommerai pas, toi qui a coupé la tête de Samuel Paty au nom de ta foi viciée comme une charogne, c'est mon prof que tu as tué, c'est- à- dire un Père. » (Philippe Torreton)

Bref, un recueil à lire et à faire lire à toutes les générations d'écoliers…
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Trouvé dans une boîte à livres, j'ai décidé que je ne lirais que les lettres dont l'auteur m'intéressait. D'où une première fournée.
Albert Algoud, ancien prof, pour évoquer une coïncidence inattendue.
Jul (je ne sais pas qui c'est précisément), pour la meilleure des lettres que j'aurais lues dans cet ouvrage. Elle n'est pas construite puisque c'est une énumération, mais elle est tellement attachante et nous montre quelqu'un qui s'attache.
Plantu, pour ses planches vivifiantes.
Sylvie Testud : l'exposé sur le chewing-gum et ce prof inventif qui distribue, comme d'autres les remarques, des exposés à faire en 48 heures (c'était signifiant avant Internet).
Bernard Werber : lettre trop courte et trop auto-centrée.
J'en avais fini de mes choix, et me suis dit qu'il fallait faire un second round. D'où :
Charles Berling : gros bof.
Nicolas Beuglet : enfant, il lisait des livres dont vous êtes le héros !
Nicolas Mathieu : lettre pas vraiment passionnante.
Peut-être ferai-je bientôt un 3ème round, pour les auteurs qui suscitent le moins ma curiosité...
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Évidemment que ce bouquin mérite la note de cinq, car qui n'a pas eu dans son histoire un(e) prof ou un(e) instit qui a changé sa vie ou tout au moins vu son destin influencé par l'un d'eux?
C'est un plaisir de lire les plumes de ceux qui nous enchantent avec leur écrits, ou leurs textes mis en musique, et parce qu'il faut conjurer l'horreur de l'assassinat de Samuel Paty ! Achetez et faites lire ce livre.
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J'ai acheté ce livre premièrement parce que les fonds en sont totalement reversés à Bibliothèque sans frontières et deuxièmement parce-que l'exécution, l'assassinat, la décapitation de Samuel Paty m'a foutue à terre pendant quelques jours et que j'y pense encore tout le temps. Et puis j'ai acheté ce livre parce que ma fille unique de 25 ans est prof de lettres modernes dans le 93 depuis deux ans. Voilà pour le cadre. Et puis j'avais lu la critique d'Iboo tellement incroyable d'humanité alors...
Alors une fois acheté, en rentrant chez moi dans le bus je l'ai ouvert ce tout petit bouquin orné d'une belle plume en couverture et .... Je n'ai plus pu m'arrêter au point qu'arrivée chez moi, au lieu de me mettre à télétravailler, j'ai continué.... merde à la fin, dans cette période merdique de chez merdique, une rencontre avec des gens formidables de chez formidable ça ne s'abrège pas, non.
Mais quel bonheur ce bouquin, quel concentré d'intelligence, de culture, d'amour, de partage, de passion, de compétence, de tout ce qui fait que certains profs resteront à jamais gravés dans notre vie. Rien que pour cela, mais merci mille fois d'avoir écrit ce tout petit bouquin rempli d'humanité. Certains témoignages sont si beaux qu'ils m'ont fait monter les larmes aux yeux. J'en ai lu plusieurs à mon époux le soir au fond du canapé, et les sanglots m'empêchaient de continuer.

On a tous en nous quelque chose de certains profs qui ont laissé leur trace indélébile comme dirait Johnny.

J'ai prévu d'acheter une dizaine de ce merveilleux petit bouquin et de l'ajouter à tous mes cadeaux ce Noël autour de moi, c'est la pépite du mois, foncez, nous avons tous besoin de ça en ce moment, OH OUI !
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Avis Lettre à ce prof qui a changé ma vie
Je vais être égoïste, mais tant pis. J'ai acheté ce livre parce que j'avais l'occasion d'avoir une dédicace d'Henri Loevenbruck – que je remercie, un de ses textes – très bon souvenir -, de faire travailler un libraire pendant le confinement et enfin faire une bonne action.


Je n'ai pas commenté quoi que ce soit, sur les réseaux sociaux, suite à l'assassinat de Samuel Paty. J'ai écouté les informations, ce qui se disait, … avec son lot, bien entendu, de fausses rumeurs. Bref, qu'un prof ne puisse pas faire son métier convenablement. Cela me hérisse fortement. Quand c'est une caricature, expliquée, parmi d'autres éléments, qu'est ce que cela peut bien faire. de toutes façons, les professeurs tentent d'éveiller l'esprit des enfants, des adolescents qu'ils ont en classe. Il suffit que les parents y mettent leur grain de sel et cela part à la dérive.


Ce recueil a été écrit par 40 personnalités. Que de souvenirs pour eux pour un prof, plusieurs profs qui les ont aidés à grandir, à s'émerveiller, à prendre des décisions et surtout réfléchir par eux-même. L'école n'est pas là pour éduquer les enfants, mais pour les instruire, pour transmettre un programme – bravo aux profs qui s'approprient ces programmes différemment – pour voir les potentiels, pour ne pas en laisser certains sur le carreau… Ils enseignent la liberté, le fait d'avoir sa propre opinion. Ils partagent pour s'affranchir des habitudes. Les enfants doivent toujours questionner.


Ce sont beaucoup de professeurs de français, des professeurs d'histoire géo ou encore des maîtres d'école que l'on retrouve dans ce livre. Beaucoup se rappellent de leurs noms. Je serai incapable de me rappeler du nom de mes enseignants, même si certains m'ont marqué, comme certains ont marqué la scolarité de ma fille. J'ai des souvenirs qui sont restés, notamment une prof de français en 4ème mais aussi une prof d'anglais en 6ème. Il y en a bien d'autres aussi.

Bien entendu, quelques nouvelles m'ont plu plus que d'autres.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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J'ai tout d'abord acheté ce livre parce ce que les fonds sont totalement reversés a BSF et peut être aussi parce que l'assassinat de Samuel Paty m'a bouleversée, choquée.

Ce livre es un réel bonheur, un concentré de culture, d'amour, de partage, d'émotions.
Je ne suis pas professeur mais si je l'avais été j'aurais été bouleversée par certains de ses recueils, comme celui de Marc Levy ou celui de JUL ce n'est pas du chanteur que je parle là mais de l'auteur qu'il es.

Ils sont près de 40 à avoir écrit dans ce livre et je pense réellement qu'il faut qu'il soit lus par le plus grand nombre de gens et surtout par nos ados, notre famille mais surtout par les instits, les professeurs qui parfois sont découragés.

Je remercie ma professeur de français au collège qui m'a appris aimer lire et à appréciée la lecture.
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Au travers de cette quarantaine de "lettres", nous nous rendons bien compte (si besoin en était encore d'en faire le constat) que les professeurs, qu'ils soient de l'enseignement primaire, secondaire ou d'université, sont le ciment de notre civilisation.

Un superbe hommage épistolaire à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui ont façonné ces artistes dont on dévore aujourd'hui les livres.
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