Les assidus de 'Nulle Part Ailleurs', lorsque
Philippe Gildas en était maître de cérémonie, connaissent évidemment
Antoine de Caunes,
José Garcia, et
Albert Algoud... Et si on regardait aussi Canal en clair le WE, on appréciait également
Karl Zéro, son frère, leurs épouses un brin potiches (l'une a mal tourné... grisée par le succès ?)... et
Albert Algoud, encore.
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Avant de rejoindre dans les 80's cette grande maison où fric, paillettes, champagne et poudre se déversaient à flot,
Albert Algoud a eu une vie "normale" : il était prof de français. Un enseignant qui "gérait", sympa mais pas du genre à se laisser piétiner, dont les méthodes et l'ouverture d'esprit heurtaient souvent le principal du collège et les parents.
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Florence Cestac met en images cette vie d'avant.
J'aime cette auteure et ses gros 'tarbouifs' ; j'apprécie ici qu'elle se mette à portée d'un lectorat vieillissant, et qu'il n'y ait pas besoin de loupe pour lire.
Du passé de prof d'Algoud, je connaissais quelques anecdotes, comme les livres en fond de classe, et l'histoire du taxi avec un acteur célèbre.
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Le titre de l'album est '
Le prof qui a sauvé sa vie'.
Je ne sais pas s'il s'est "sauvé" en quittant l'éducation nationale de cette façon. Certes il s'y sentait à l'étroit et commençait à partir en vrille, mais je suis plus à l'aise avec les vies de fonctionnaires étriquées. le show-biz tourbillonnant et délétère m'effraie ; la démesure délirante de Choron, Cavanna, Wolinski, etc. me réjouit, mais en tant que lectrice, de l'extérieur.
C'est assez pathétique, aussi, que ces people ne s'arrêtent jamais et soient encore présents dans le PAF à plus de 70 ans, quel que soit leur état. P. Lescure, notamment, me semble "fatigué", mais il s'accroche...
Drucker, je n'en parle même pas, j'ai la chance de ne jamais le voir dans mon zapping VU.
Je suis déçue que certains soient à ce point 'girouettes', et bouffent à tous les râteliers :
Albert Algoud a été une des plumes de
Laurent Gerra - y compris depuis qu'il est *** ?
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Amusant : en cherchant sur Wiki les parcours de quelques figures de Canal +, je découvre que
Philippe Gildas envisageait de devenir prof, également. « En 1960, alors qu'il est veilleur de nuit dans un hôtel à Paris près des studios des Buttes-Chaumont, il rencontre Jean Gouyé (le futur
Jean Yanne) à qui il raconte qu'il est en train de rater ses études de professeur de Lettres. Yanne lui conseille alors de s'inscrire, comme lui, au Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, d'où il sort diplômé. »
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Selon l'album, le premier texte célèbre d'
Albert Algoud pour 'Nulle Part ailleurs' était un portrait de Gainsbourg, lu par un des personnages de
De Caunes. Je suis déçue de ne pas avoir retrouvé cette séquence sur YT.
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Pour en revenir à l'album : il est très agréable à lire, d'une traite.
Mais avec le recul, il me laisse un léger sentiment d'agacement, pour toutes ces raisons.
A emprunter, plutôt qu'à acheter. ;-)