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2,69

sur 332 notes
Je ne suis pas vite choqué, mais j'ai trouvé le livre d'Angot détestable.
Non seulement, il est vil et malsain mais il est mal écrit. Qu'on arrête de dire que le style Angot est original et brut. Il n'est pas.

Je suis très surpris de lire certaines critiques émanant de pseudo spécialistes ( habitués pourtant à plus de finesse stylistique et de recherche grammaticale) qui font l'éloge de ce texte même pas digne d'un ado prépubère.
Fuyez-le !
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J'ai lu quand il est sorti "une semaine de vacances" d'Angot, et je n'en avais pas fait le compte-rendu.
Je devais être un peu "sonnée".
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J'ajoute ce titre pour exprimer mes premières impressions après avoir vu le documentaire sorti en salle aujourd'hui 20 mars 24, intitulé "une famille".
Ma démarche est un peu bizarre, mais je n'ai pas trouvé d'autre moyen d'exprimer mon ressenti sur ce film important.
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Je salue l'honnêteté de Christine Angot et la qualité de son travail, tant littéraire que cinématographique. Sa réflexion va loin, très loin.
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Elle ne fait pas l'unanimité : comment la faire quand on met le doigt précisément sur un fonctionnement social qui préserve la structure du groupe au détriment de la construction d'un enfant, alors que les deux sont intimement liés et que les enfants d'aujourd'hui formeront la société de demain ? En matière de gestion, c'est ce qu'on appelle de la "cavalerie".
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Il y a incontestablement une sphère de l'intime. Elle doit être préservée quand tout va bien, ou que rien ne va trop mal.
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Mais dans le cas de la maltraitance envers les enfants, la cécité des témoins (feinte ou réelle) affectera inéluctablement le tissu social de demain.
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Si on n'a pas de compassion pour ceux qui "sont agis" sans pouvoir se défendre, qu'on ait au moins la clairvoyance de sauvegarder le groupe social. Ce que nous ne faisons pas en ne voyant pas et en nous taisant.
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La sauvegarde que nous croyons effectuer en nous taisant n'en est pas une : le poison enfoui continuera son oeuvre malsaine, il produira ses effets dans le temps, empoisonnera nos racines. Si rien n'est "reconnu", tout ressortira d'une façon opaque, déformée, toxique (encore plus toxique, car on ne peut pas affronter un adversaire invisible). Et les générations suivantes continueront à subir des effets délétères d'une expérience vécue par ceux qui les ont précédés et que la mort a réduit au silence.
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Voilà pourquoi j'admire le travail d'Angot, et je signale en passant la qualité de ses interventions à France Culture (et autres) sur le travail littéraire.
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Angot est une sculptrice de mots : rien d'étonnant à ce que sa fille Léonore soit une plasticienne sculptrice.
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Quel choc ! Quelle force ! de celles qui renversent, mettent à terre. À ce point, c'est rare. J'en ai lu le livre comme il est écrit, d'une traite. Et on ne sort pas indemne du bouquin. Et avant tout très mal à l'aise. Pas tant par les descriptions très crues des scènes de sexe qui nous sautent au visage dès les premières lignes du livre, bien qu'évidemment elles  y contribuent très fortement, mais par le côté malsain du personnage principal, par la perversité des situations, le narcissisme de l'homme, la manipulation d'une pauvre gamine (la sienne ?) qui en est encore à lire la bibliothèque verte, le chantage affectif, la flatterie, les injonctions paradoxales par un homme puissant dans tous les sens du terme : sexuellement bien sûr, intellectuellement, affectivement, socialement. le dégoût de cet homme est permanent. le détail du récit des scènes sexuelles – n'ayant aucun caractère érotique d'aucune sorte – agresse le lecteur comme il doit agresser la jeune fille. Il n'y a ainsi aucun voyeurisme dans la lecture de ces passages car on les redoute, comme l'héroïne. Il fallait donc la crudité de ces descriptions pour éprouver un tel niveau de dégoût. Et on est d'autant plus écoeuré que tout le mécanisme de soumission à sa volonté mis en oeuvre par le personnage principal marche à merveille : aucune révolte de la jeune fille, une admiration sans borne, une volonté de rester avec lui. Notre statut d'observateur devient vite insupportable, car on aimerait tellement intervenir pour sortir cette jeune fille de ce piège infernal.
C'est vraiment bouleversant ! Bravo à Christine Angot !
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Les critiques littéraires ont encensés cet ouvrage à sa sortie, il n y avait pas de quoi en faire un foin. C est froid, sans émotion.Vide de sens. Quel interet d'écrire ce roman ? sauf si l'on imagine ANGOT se raconter dans la peau de l'homme agé, baiser ANGOT pré-adolescente. c'est écrit à la sauvette, comme si l'auteur"e" voulait se livrer en une phrase chuchoté, pour que l'on entende sans entendre.
Je m y suis ennuyé.
J'ai eu l'impression que l'auteure se délectait à nous raconter cette histoire. J'ai trouvé çà malsain. Nous ne sommes pas les psychiatres de Christine Angot !!!
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Que penser de ce livre? Impossible d'aimer l'histoire que Christine Angot raconte. Mais quel témoignage salutaire! Salutaire car il permet de comprendre ce qu'est réellement l'inceste pour la victime, non seulement une atteinte physique mais aussi et surtout une atteinte psychologique : banalisation de l'acte sexuel, humiliation et négation de la personne de la victime... Contrairement à beaucoup, je n'ai pas retenu l'aspect "descriptif" qui vaut au livre d'être catalogué "pornographique". S'il n'y avait eu que cet aspect, j'aurais abandonné la lecture dès les premières pages. Mais ce qui m'a frappé tout au long de ma lecture, c'est le matraquage verbal qu'exerce le bourreau sur sa victime : flatterie; chantage affectif... Simultanément, j'ai eu l'impression que tout le bavardage du père lui permettait, d'une certaine façon, de se justifier, de se convaincre qu'il n'agit que dans l'intérêt de sa fille qu'il éduque au sexe comme il l'éduque à la culture. Bouleversant.
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Pour dire la blessure Christine Angot choisit de mettre en scène les gestes de l'inceste qu'elle a subi .
L'écriture est d'une précision chirurgicale pour décrire les parties du corps impliquées, comme des objets lointains qui lui restent étrangers. le lecteur comprend vite que derrière cet hyper réalisme, si l'autrice est bien présente physiquement, rien de sa personne, de son moi, de tout ce qui touche à sa singularité humaine, dans sa sensibilité et ses émotions, rien de ce qui est profondément et réellement « elle » ne l'est. Cette écriture qui dit le corps comme un automate désarticulé, un ensemble de pièces détachées d'elle même, réussit à traduire le désarroi et les interrogations qui la traversent. Avec des mots arides, recroquevillés sur chaque détail corporel, elle fait éclater le corps, son corps, elle le fait mourir. Pour dire cette omniprésence du corps, elle façonne un langage qui réussit à la désincarner totalement. Elle met ainsi en lumière, sa position de pantin désarticulé qui ne s'appartient plus, elle montre les ressorts pervers de l'emprise, elle évoque la manière dont l'acte incestueux la maintient dans une négation absolue d'elle même.
La lecture de ces pages est un chemin douloureux pour le lecteur, qui partage ainsi à travers l'écriture de Christine Angot la réalité profonde de son vécu.
La découverte de cette écriture magistrale fait de la lecture de ce livre, un moment exceptionnel.
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Parler d'inceste, je suis pour, la littérature érotique / pornographique, j'apprécie, mais dans les 2 cas, il faut bien le faire, ce qui n'est à mon avis pas le cas de Mme Angot : j'ai lu plus choc en terme d'inceste, j'ai lu plus excitant, plus sale, plus pervers en terme de pornographie.
Si le but était que le lecteur soit heurté par l'inceste, si le but était qu'il se sente gêné d'être excité par une scène (des scènes) d'inceste, c'est raté, une fellation de la fille sur le père avec comme accessoire une tranche de jambon, le tout effectué au dessus de reste d'urine dans la cuvette des toilettes, ça n'est pas franchement très excitant. le reste, d'une banalité à faire peur, rien de nouveau du côté de la fellation, encore moins du côté de la sodomie, l'inceste, il est presque secondaire, ses effets dévastateurs également.
Une déception.

Deux heures après avoir posté la critique ci-dessus, 4 après avoir lu l'ouvrage, je modifie ma note et ma critique. je ne sais pas vraiment ce que je pense finalement, je suis obnubilée par le livre depuis 2heures... L'ouvrage fait donc réfléchir, c'est un bon point. Je repense à la domination perverse du personnage principal sur la jeune fille, SA fille, sur ce qu'il lui fait, ce qu'elle le laisse faire, sur ce qu'il lui demande de crier... Ca me taraude. Un bon point donc pour Angot
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Madame Angot est irrespectueuse: elle a menacé d'annuler sa venue sur le plateau d'On est pas couché diffusée samedi 29 aout sous prétexte que la présence de M. Houellebecq lui était intolérable. Elle a donc quitté le plateau pendant toute son intervention sans que d'ailleurs Mr Ruquier ne relève ce comportement inadmissible. Pire encore, cette dame fait censurer les critiques qui lui sont défavorables. C'est ainsi qu'avant sa venue dans l'emission On est pas couché de samedi dernier, on pouvait trouver sur les comptes officiels de l'emission ,youtube et Dailymotion, les interviews de madame Angot faites par Messieurs Naulleau et Zemmour. Surprise!, ces videos ont été bloquées depuis une semaine, et seul ne subsiste qu'une critique de Mme Polony, et une interview sans critique de 2006. La grande classe. La tolérance, les bons sentiments ca ne marche visiblement que dans un sens.
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J'ai pris ce livre sur le présentoir des nouveautés et j'ai bien failli l'arrêter dès les premières pages tant la scène dans les toilettes est pénible dans sa crudité, la précision des actes, l'énumération des gestes, comme une séance de gymnastique, n'était le dégoût que m'inspirait la situation. J'ai compris que je le finirais cependant, avant même la page 43 - celle où sont finalement révélés les liens entre les deux personnes - tellement le désir de bien faire de l'une a fini par m'alerter et par me faire penser à l'inceste déjà évoqué ailleurs.
Dès lors ma lecture n'a plus été la même. Certes les scènes pornographiques continuent et je n'aime pas leurs successions mécaniques et obsessionnelles mais je reconnais que le sujet est là, dans la violence extrême imposée par le père à sa fille, dans la solitude et l'absence de sentiments qu'il lui renvoie. A lui tous les droits, même celui de lui confesser ses pires péchés. A elle, le silence et l'obéissance puis le rejet et l'abandon. Là est l'horreur : elle n'est qu'un objet sexuel. Il reste son père à qui elle voudrait pouvoir parler.
A la fin, lassé de cette naïveté dans la demande sentimentale de sa fille, il écourte la semaine de vacances et la dépose, solitaire, sur un quai de gare.
"Elle a faim, elle n'a pas d'argent. Heureusement qu'à ses pieds elle a son sac de voyage, qui est la seule chose familière de toute la gare. Elle le regarde et elle lui parle."
Fin du récit.
Dur. Très dur. Style froid, clinique. Juste les gestes, les faits qui s'enchaînent. Pas de commentaires ni de réflexions morales. Inutile. La dénonciation est totale. L'indignité de l'homme est absolue. C'est un criminel et il est en liberté!
(Au secours!)
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Je ne voulais pas lire Une semaine de vacances. Vraiment pas. J'en avais suffisamment entendu parler par des personnes dignes de confiance pour ne pas avoir envie de lire ce genre de pages. Ça arrive parfois, ce besoin de de protéger de quelque chose de too much. Mais malheureusement ce roman (roman?) fait partie de la sélection du prix du roman France Télévision, du jury duquel je fais partie, et il a donc fallu que je me force. Oh, j'aurais probablement pu ne pas l'ouvrir, mais je crois qu'intellectuellement ç'aurait été malhonnête. Comment m'opposer lors des délibérations alors que je n'avais pas lu le texte?

Je n'ai aucun souci pour lire des livres érotiques ou pornographiques. Je compte d'ailleurs bientôt vous parler des mémoires de Fanny Hill, mais j'avance très lentement dans ma lecture parce que ça entraîne automatiquement un autre genre d'activité. Bref.

Dès les premières pages, effectivement, une semaine de vacances se révèle être un « livre qui se lit d'une seule main ». Mais c'est parce que la deuxième tient le sac à vomi. le texte n'est pas cru, il est hautement désagréable et malsain. Je me suis sentie sale à sa lecture et elle m'a obsédée pendant encore plusieurs heures, le coeur au bord des lèvres et l'esprit chagrin.

Si je peux parfaitement comprendre pourquoi on peut écrire ce genre de texte, je ne saisis pas pourquoi Flammarion l'a publié. Comme pour le Rowling, je pense qu'on est ici dans la publication sur le seul nom de l'auteur. Dommage, pour moi être éditeur c'était aussi choisir et là on est dans l'automatique. Angot, depuis des années, baisse. Elle rabâche. Elle tourne en rond. Elle lasse même ses lecteurs les plus fidèles. Qui va le lui dire? On se contente du nouveau buzz fait par le scandale provoqué au moment de la sortie, oh là là mon Dieu elle parle d'inceste, sans chercher à se pencher plus avant sur un texte qui n'a franchement pas de qualités littéraires et qui pourrait être un texte pornographique lambda publié dans un magazine sous cellophane.

Je ne comprends pas l'intérêt de ce texte, je ne comprends pas l'intérêt provoqué par ce texte, il me dégoûte profondément. Pas révolte, pas agace. Dégoûte.
Lien : http://www.readingintherain...
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