Durant le siècle derniers, Astounding et Galaxy (deux prestigieux magazines de littérature Science-Fiction) présentaient des nouvelles d'auteurs connus et d'autres pas encore. C'était l'occasion de découvrir des talents, de voir les différents styles. Ce recueil reprend une infime partie de ce que ces magazines publiaient sur le thème des mutants.
Il est assez marrant de constater que le mutant vu par ces auteurs étaient majoritairement tous les mêmes – à savoir des êtres humains issus de la radiation et qui ont développés, non pas des difformités physique, mais de supers pouvoirs. Ils s'accordent tous à le décrire comme l'homo evolutus, un être supérieur à l'homo sapiens actuel.
C'est non sans une certaine déception que j'ai refermé ce livre. J''aurai préféré d'avantage d'idées hétérogènes qu'un mutant extralucide. Pourtant, j'ai découvert des auteurs que je ne connaissais pas.
Au programme nous avons :
– Un accouchement pas comme les autres de David Knight (1954 – publié dans Galaxy)
–
Journal d'un monstre de
Richard Matheson (Born of man and woman 1972)
– L'asile de
Daniel F. Galouye (Sanctuary 1954)
– Ils étaient tous frères de Graham Door (Who knows his brother ? – date inconnu)
– le protégé de Riya de
Algis Budrys (Riya's foundling – date inconnu)
– Tranche de nuit de
Poul Anderson (Night Piece 1953 – publié dans The magazine of Fantasy and Science-Fiction)
– On n'embête pas Gus (Nobody bother Gus – date inconnu)
– Délivrez-nous du mal de
Daniel F. Galouye (Soft touch 1952 – Publié dans Galaxy)
– Absalon de Henry Kutner (Absalom – date inconnu) < le titre traduit à changé le n en m.
– Project de Henry Kutner et Catherine Moore (Project – date inconnu) Catherine Moore étant la femme de Henry Kutner.
– le patient de Edna Maine Hull (The patient 1943 – publié par Street and Smith publication). Elle était la femme de
A.E. van Vogt, écrivain et pas du tout connu en France.
– L'amour du Ciel de
Theodore Sturgeon (The love of heaven 1948 – publié par Street and Smith publication)
– Limite naturelle de Theodore R. Gogswell (Limiting factor 1961)
– Un monde de passion de Lester del Rey (Kindness 1944 – publié dans Astounding)
– Un monde de Talent de
Philip K. Dick (A world of Talent 1954 – Publié dans Galaxy)
– le monstre de
A.E. van Vogt (The monster 1948 – publié par Street and Smith publication)
Sur toutes le nouvelles, peu m'ont vraiment laissé un bon
souvenir. Une seule m'a marqué et j'ai adoré, il s'agit de « L'asile » de
Daniel F. Galouye. L'histoire est très intéressante et immersive. Il s'agit d'une femme dotée de pouvoir extraordinaire. Elle arrive à lire dans les pensées. Elle essaye de trouver de l'aide au près d'un médecin, mais est submergé par un flot de pensées dans une ville. Une nouvelle courte (environ 40 pages), mais que j'aurai bien aimé plus longue. La personnage principale est attachante. Un beau travail sur de courtes distances, j'ai envie de dire.
J'ai bien aimé « Le patient » de Edna Maine Hull. Une nouvelle qui se lit très facilement. Dommage que ce soit le seul texte traduit de cette femme.
« Ils étaient tous frères » de Graham Door est assez différente des autres. Là, on flirt avec la fantasy et les légendes. Point de mutation lié à la radiation, mais une histoire de virus. Je l'ai apprécié dans son ensemble, mais également cet fin étonnante.
Celle de
Theodore Sturgeon est une belle histoire comme il sait les raconter. Une rencontre entre un homme et un être différent. Il y a de la tendresse dans ses propos et ses récits laissent rarement de marbre. À un moment, il fait allusion à un peuple issus d'une légende.
« Limite naturelle » de Theodore R. Gogswell est simpliste mais assez amusante sur le fond.
Celle de
Philip K. Dick est à l'image de ce qu'il écrit. C'est assez complexe au premier abord, il suffit de se laisser entraîner. Toutefois un peu brouillon à la compréhension, mais l'histoire tient bien la route. Une belle nouvelle qu'il nous a laissé et l'un de ses personnages dénommé Grand Benêt.
« Le monstre » de
A.E. van Vogt est un petit bijou. Elle raconte des voyageurs dans un futur lointain arrivant sur une planète dévastée. Grâce à leur avancée technologique, ils arrivent à ressusciter un cadavre. Il ne tire aucune information de pourquoi leur civilisation a été anéanti.
Pour toutes les autres, le constat est sensiblement le même : aussitôt lu, aussitôt oublié.
Le recueil propose également deux introductions : une générale propre à la collection des « histoires de... » et une proposé par Gérard Klein sur celle des mutants, mais également une biographie de chaque auteur.
Une biographie m'a posé beaucoup de questions, celle de Graham Door. On y apprend que quelques textes ont été écrit et signé par cette personne dans les magazines entre 1949 et 1952. Était-il un auteur qui n'a jamais percé ou était-il le pseudo d'un auteur plus connu. Une question qui restera sans réponse, un des nombreux mystères de la vie.