Ecriture simple, lecture laborieuse faute de suffisamment d'intérêt concernant le sujet abordé, mais c'est une question de goût, je m'astreins donc et malgré tout à aller jusqu'au bout des 187 pages, la dernière phrase à la Cantona me plaît, c'est déjà ça.
De quoi s'agit il.
Un premier roman autobiographique probablement, avec comme parfois en ce type de situation, une balance auteur lecteur qui penche trop d'un côté .
Soyons plus précis.
Le narrateur, émigré argentin avec des dessins dans ses cartons essaie de percer sans grand succès. Ce qu'il fera par la suite rassurez vous,
Sergio Aquindo livrant régulièrement des croquis au Monde, croquis des plus travaillés et au talent évident de son auteur.
Pour l'heure, il faut gagner de quoi subsister et finalement le narrateur trouve un travail dans le bâtiment côté maçonnerie.
Parenthèse si un jour vous employez un équivalent narrateur, demandez au chef de chantier de bien vérifier son travail approximatif.
Donc,
Bête à gravats est l'histoire d'un type qui travaille dans le bâtiment. Deux galeries de personnages, celle des connaissances amis et celle des collègues muraux. Ajoutons un peu de géographie essentiellement parisienne, Ménilmontant, métro, douches municipales et le calme de salles de bibliothèques.
P 121 . Les douches de la rue Renard sont fermées pour travaux ce week-end là et de fil en aiguille je me retrouve à celles de la piscine Blomet, où les habitués ne sont pas les mêmes, ni les gens, même si je reconnais quelques habitués de Rambuteau.
Donc ayant changé de douches pour cause de fermeture, il ne retrouve pas les mêmes personnes sauf quelques unes, ce qui est évident.
Intéressant n'est ce pas.
Galerie des amis. Un chilien probablement venu du Chili et une polonaise pas plus polonaise que vous et moi mais tout de même tchèque.
Dommage, tout cela n'est pas suffisamment développé et de fait on ne s'attache guère, à qui à quoi, je ne sais pas.
Galerie maçons. Idem, reflet de la vie et des relations humaines, pas toutes car faire le tour des variétés humaines n'est pas possible, mais bon une fois retiré le vernis du placoplâtre, rien de nouveau sous le soleil.
En résumé.
Un bout d'histoire d'un argentin faisant ses débuts en France dans le bâtiment. Personnages et situations un peu trop superficiels pour capter un intérêt qui se délite.
Attendons une éventuelle suite en particulier comment l'auteur a évolué et s'est ouvert les portes du Monde et autres médias d'envergure.
La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Apprendre une langue, c'est comme manger du poisson disait le Chilien : il y a des arêtes jusqu'à la fin.
Ps ; on n'est pas loin des sardines de Cantona pour les amateurs de football.