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3,92

sur 7149 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
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Pour la lectrice que je suis, que j'étais surtout, peu de lectures m'ont arrêtée…sauf : Ravage, de Barjavel.
Une de mes premières immersions dans la Science-fiction, un désenchantement.
Conséquence, j'ai cru que la SF n'était pas pour moi.
Heureusement, George Orwell et Robert Merle m'ont chuchoté à l'oreille, Margaret Atwood et plus récemment Emily St John Mandel ou Estelle Faye m'ont prise dans leurs filets.
Malentendu dissipé, il fallait que je retourne à la source du quiproquo.

Paris – 2052 – Paris est une ville à la pointe de la technologie : son architecture moderne permet de loger grand nombre d'habitants dans ses structures dites « Villes hautes » ; ses modes de transports, métro, automobiles, et bus fonctionnent tous à l'électricité, jusqu'aux avions. Cette société moderne a également découvert le « plastec », une matière d'une solidité incroyable, mais aussi transparente et ultra résistante, qui finit par supplanter tout autre matériau. Bref, « Les temps nouveaux » offrent des conditions de vie quasi parfaites pour qui saurait s'en satisfaire...
Aussi, lorsque l'électricité disparaît subitement, le monde entier s'arrête. Dépassée la phase de sidération devant l'incroyable, la panique laisse place au chaos. Plus encore, l'homme « civilisé » redevient « sauvage ». Quelles perspectives restent-ils aux survivants de la catastrophe pour échapper aux violences, mais aussi aux maladies et épidémies qui guettent ? Partir à la recherche d'un paradis perdu, où une nouvelle vie est possible, plus près de la nature et plus simple.

Rien à faire. Cette lecture me laisse un goût amer.
Aucune empathie pour les personnages, aussi antipathiques les uns que les autres.
Un début laborieux et une fin calamiteuse. Je n'ai détecté à aucun moment une réelle qualité visionnaire à l'auteur sur cette ville futuriste et ses habitants, et encore moins adhéré à cette fin pour moi presque traumatisante.
Je reconnais cependant que certains passages traduisent très bien l'effondrement de cette société, tant d'un point de vue matériel qu'humain. Les bandes armées qui s'organisent, le mode survie qui s'inscrit dans l'esprit de chaque survivant, Barjavel développe dès son premier roman une belle capacité d'évocation.
Mais je ne peux faire fi de la misogynie qui y transpire page après page, de cet idéal de société patriarcale et nauséabonde. Et j'ai encore aujourd'hui un peu de mal à comprendre comment on a pu me mettre entre les mains un tel roman sans un minimum d'explications ou de mise en contexte.
Bref. Je confirme. Encore une fois. Je n'ai pas aimé Ravage.
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Après avoir lu "La nuit des temps" l'année dernière, que j'avais beaucoup aimé, il était temps que je découvre "Ravage", ce Classique de la SF de la littérature française.
À vrai dire j'ignorais complètement de quoi ça allait parler, mais on me l'avait pas mal vendu et j'avoue que je me suis un peu emballée, chose que je n'aurais peut-être pas dû faire...
Effectivement, oui. J'ai été déçue.

Autant j'avais énormément apprécié ma lecture de "La nuit des temps", autant "Ravage" m'a laissé pas mal indifférente. Je n'ai malheureusement pas réussi à vraiment rentrer dans le récit et à aimer cette lecture...
En soi le sujet était intéressant et aurait pu m'intéresser, mais il y a un truc qui m'a bloqué, sans que je ne sache l'expliquer...

J'avoue être un peu déçue du coup. Je m'attendais clairement à davantage aimer ce livre, et je VOULAIS l'aimer ! Mais le but d'une critique Babelio est d'être sincère, peu importe la popularité de l'oeuvre... et hélas, "Ravage" n'aura pas été une lecture marquante pour ma part.

(à relire quelques années plus tard, peut-être !)
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C'est le premier livre de SF que j'ai lu,n'en connaissant que peu dans ce genre littéraire je serai incapable de dire si il est mieux ou moins bien qu'un autre.
A proprement parler l'histoire est vraiment bien,a trop pousser sur la technologie cela finit par se retourner contre l'homme.Plus d'électricité,des incendies en pagaille pour finir sur la destruction quasi-complète de la terre.Je n'ai mis que trois étoiles car le héros devient imbuvable,patriarche à deux balles tyrannique qui se donne le beau rôle pour repeupler la terre,ça a un côté macho qui me déplaît fortement...C'est à se demander si Rael ne s'est pas inspiré de François pour créer sa secte,oups là je m'égare...En tout cas je ne connaissais pas Barjavel,Ravage est un livre visionnaire pour l'époque ou il est sorti.
J'aimerai quand même lire d'autres livres de cet auteur pour faire la comparaison avec celui-ci histoire de ne pas rester sur un seul avis.
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Ce livre a profondément marqué ma jeunesse car c'est un des premiers livres de science-fiction que j'ai lu. Je viens de le relire n'ayant en tête que la grande catastrophe, la destruction du monde moderne et la recherche d'une société meilleure. Et quelle a été ma surprise, j'avais complètement oublié la dernière partie. Et c'est une déception.
Je m'explique.

Nous sommes à Paris en 2052 et François Deschamps, le personnage principal, va participer au naufrage de la société mécanisée, dans laquelle l'électricité disparaît sans que l'on sache pourquoi (problème technique, vengeance divine ?). Les habitants sont anéantis par la soudaineté de la catastrophe et la ville sombre dans le chaos. L'étudiant en chimie agricole va former un petit groupe de personnes et quitter Paris, mégapole de vingt-cinq millions d'habitants, en proie à l'anarchie et aux flammes pour retrouver son village d'enfance en Provence. Il espère survivre et reconstruire une société agricole. le chemin va être long et difficile pour ceux qui n'ont jamais connu autre chose que le confort qu'offrent la technologie et la science.

J'avais donc le souvenir de la catastrophe et de l'idée plutôt avant-gardiste et écologique que je peux résumer de la façon suivante : " vous voyez ce que l'homme à fait de la planète par sa volonté de pouvoir et de domination ". Et bien j'ai trouvé la dernière partie, celle de la construction d'une nouvelle société (puisqu'il ne reste plus rien) tout à fait réactionnaire : c'est un non définitif au progrès, un retour à une société ancestrale où les hommes dominent, où ils sont les seuls à diriger et à apprendre à lire et écrire. Les femmes quant à elles font le plus d'enfants possible, elles n'ont plus que la fonction de mère. Et puis les livres sont brûlés pour que chacun reste à sa place et n'ait pas l'idée saugrenue de vouloir un quelconque progrès. D'ailleurs il faut tuer celui à qui ça arrive (d'avoir une idée).
Non mais brûler les livres, quel horreur ! Ça me fait penser à l'excellent roman "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury qui date des années 50 (que je conseille). Sans oublier le mâle dominant qui se prend pour dieu. Vraiment non, ça ne passe pas aujourd'hui.
Je n'avais sans doute pas lu cette fin à l'époque car je n'aurai pas garder un si bon souvenir de ce roman de science-fiction. J'ai donc baissé ma note en gardant le meilleur de "Ravage", la qualité de la narration et la première partie qui est pour moi la plus réussie.
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Nous sommes en 2052, le fonctionnement de la société repose sur l'hypertechnologie. Les gens circulent en avion, le train vous emmène au bout du monde en quelques heures, la nature est retournée à l'état sauvage, les habitations sont hautes de plus de cent étages.
Certaines trouvailles sont amusantes même si le roman est daté (ce qui est le propre des romans d'anticipation).
Un conflit international entraîne l'arrêt irrémédiable de l'électricité ce qui crée un chaos gigantesque, personne n'étant capable de vivre sans toutes les machines qui avaient pris en charge les existences.
Les morts se comptent par millions. Les survivants devront retrouver le goût de l'effort pour reconstruire l'humanité. Ils trouveront leur salut dans l'agriculture.
Ecrit en 1942, il est dit que ce roman est une métaphore de l'Occupation de la France par l‘Allemagne nazie. La fiche Wikipedia du roman est très bien faite.
En tout cas, il est très pessimiste et n'accorde que peu de valeur au « progrès ».
J'avoue que j'ai été surtout tentée de comparer avec Malevil de Robert Merle même si dans ce roman la seule anticipation était la guerre nucléaire totale ; or dans les années 1970, ce n'était pas qu'une utopie.
Dans les deux cas, le lecteur est convié à la reconstruction d'une civilisation avec une analyse du caractère humain bien plus fouillée dans le second.
Ravage est un peu simplet et sa fin est très moraliste. Je ne le mettrais pas au même niveau que ma trilogie préférée (1984, le meilleur des mondes et Fahrenheit 451). Cependant, il mérite d'être lu, au moins la première partie intitulée « les temps nouveaux », sorte de catalogue des inventions technologiques avec leurs conséquences sur le mode vie.
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Ce livre me laisse un sentiment mitigé en le refermant.
Une ville, Paris, la technologie domine tout, et brutalement le courant est coupé, tout s'effondre.
Plus de nourriture, d'eau, des incendies ravagent tout et les hommes redeviennent des brutes sanguinaires.

Le pourquoi de cet effondrement n'est pas expliqué (est-ce ce "dictateur" d'un pays étranger qui proférait des menaces, une catastrophe, nous ne saurons rien)
Le monde est-il entièrement touché ? nous ne le saurons pas non plus.

Notre groupe de survivant s'organise, mené par le héros François, un terrien venant d'un petit village du sud qui refuse l'industrialisation poussée à l'extrême et dont les parents continuent à produire des aliments à l'ancienne.

Pour assurer la survie du groupe, tout est permis, François pille des groupes ennemis pour leur voler leurs vivres, les tue, et pousse ses compagnons au meurtre.
Ils partent sur les routes pour rejoindre le village de François et commence une lutte acharnée pour la survie dans un paysage de cendres qui rappelle beaucoup La Route de Cormac McCarthy (tout brûle, il n'y a plus que des cendres et les survivants deviennent cannibales)
Les compagnons meurent les uns après les autres dans cette longue marche pour la survie, éprouvante et cauchemardesque.
Les survivants ne pleurent pas leurs amis, ne se retournent pas, il faut continuer coûte que coûte, sans aucune pité.
Enfin l'eldorado est atteint. La vie peut continuer.

Une vie dominée par François qui organisera la reconstruction d'un monde, de son monde, tel qu'il le conçoit.
Les femmes présentes dans ce livre ne sont que de pauvres choses sans cervelle qu'il faut protéger contre elle-même et leur stupidité.
Les hommes doivent être analphabètes, les livres sont brûlés et la technologie, le progrès sont interdits, car conduisant forcément au chaos.
Évidemment le repeuplement de la terre doit passer, quelle surprise, par la polygamie, à dominante masculine bien entendu.

Et en refermant le livre, on se dit à quoi bon survivre à ce prix, en perdant toute humanité et toute compassion.
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[Critique n°1]

Apocalyptique, flamboyant de scènes marquantes et d'images fulgurantes - le Christ et la Mort, la maison illuminée - l'effondrement de la civilisation dépeint par Barjavel prend le lecteur aux tripes. le désarroi, l'effarement, la perte brutale de repères, la nécessité de puiser dans ses ressources intérieures pour survivre bouleverse et fascine. On ne peut pas s'identifier aux personnages, ils ne sont pas sympathiques. François est un affreux paternaliste coincé, sa copine n'a pas de cervelle. Mais le plaisir de lecture n'a pas besoin de cela, il est au contraire stimulé par la contemplation d'un monde dans lequel on ne voudrait en aucun cas se retrouver.

J'ai aimé la scène du couple de vieux hors du temps : “Qué catastrophe ?”

Par contre, comme cela a été exprimé par nombre de babéliotes, on peut s'abstenir de lire la fin. Elle gâche tout. Curieuse conclusion - qui semble comme surajoutée au roman, tant le ton est différent - qui prône le repliement intégriste autour d'une communauté fermée et orthodoxe au lieu d'une démarche menant à l'éducation et à la culture. Ces hommes et ces femmes sombrent dans une pensée utilitaire qui est celle-là même qui a causé la perte de l'humanité, le progrès technique en moins. Est-ce suffisant pour faire grandir des êtres humains ?

[Critique n°2]

[ Livre audio lu par Bertrand Suarez-Pazos]

J'ai été très agréablement surprise. J'ai lu ce livre en version papier il n'y a pas très longtemps. Je me suis poussée pour l'écouter, par curiosité (et dévouement de juré). J'ai trouvé le livre audio bien mieux que la version papier. le texte est bonifié, tonifié, prend un nouvel intérêt, les détails ressortent.

Cet interprète sort du lot. Il a une voix pleine de nuances, expressive dans la sobriété. Son débit est régulier, continu, les dialogues s'y insèrent sans accros, harmonieusement. On a aucune difficulté à identifier les différents personnages. Sa gestion du souffle est remarquable, travaillée. Il ne perd jamais la fluidité du flot, ne s'emporte pas dans l'action. Comme je connaissais déjà l'histoire, j'ai passé de longues plages à ne suivre que la voix. Les changements de tonalités et la rythmique sont maîtrisées. Bertrand Suarez-Pazos porte une grande attention aux accélération/décélération/pause du débit, de la phrase, des mots. On peut l'écouter comme on écoute les vagues au bord de la mer.

[Écouté dans le cadre du Prix Lire dans le noir 2014]
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Il y a certains auteurs hélas disparus, dont on espace la lecture...pour faire durer. Pour le bonheur de savourer l'attente et surtout ne pas arriver trop tôt au dernier de leur bibliographie. Une sorte d'épicurisme de la lecture...
Pour ma part, je fais durer ainsi entre autres, Emile Zola, Robert Silverberg, Hermann Hesse et René Barjavel.

Là nous sommes sur un roman de science fiction qui est un peu daté.
Ecrit dans les années 40, en plein conflit mondial, on sent poindre dans les descriptions des morts violentes, dans l'exode désordonné, un écho de ce que pouvait ressentir l'auteur de la vie d'alors. On comprend un peu mieux ses envolées patriotiques voire protectionnistes. Les grands de ce monde, ceux qui vivent aux crochets du progrès son tournés en ridicule avec beaucoup de justesse.
J'ai été bluffée par le don de clairvoyance de René Barjavel, qui nous projette dans un monde écrasé par le réchauffement climatique, nourri de viande qui ne provient plus de bêtes tuées et de légumes qui poussent sans terre. Son imagination rejoint notre réalité actuelle de manière assez époustouflante.
En revanche, côté féminisme, c'est la préhistoire. Mesdames, mauvaise nouvelle : on fait vraiment office de potiche, plante verte, objet décoratif qui accessoirement sert quand même à aider les seigneurs masculins, et à engendrer leur nombreuse descendance. Et vlan, si on remettait en route la polygamie, ce serait génial, non ? Non.
Il reste le retour à la simplicité, au naturel, qui sonne déjà un peu comme un discours des années 70, hippie avant l'heure.

Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est le portrait en négatif d'une époque révolue. Un véritable documentaire.
Mais je recommanderais plutôt La Nuit des Temps. Un véritable monument de la science fiction (romantique) française.

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L'histoire se déroule essentiellement à Paris, au XXIème siècle. Barjavel brosse au début du roman une société technologiquement très avancée, avec une population totalement coupée des contingences du monde : la technologie apporte tout à tout le monde. Mais, alors qu'une terrible guerre mondiale menace d'éclater, l'électricité disparaît tout à coup, rendant caduque toute la civilisation moderne.

François, un jeune de la campagne qui se trouve à Paris lors de la catastrophe, va tout faire pour échapper à une ville tentaculaire, en proie à la famine et au chaos. C'est le début d'une longue aventure qui a pour destination le village de son enfance, en Provence, refuge idéalisé et désiré ardemment.

Moi qui ne suis pas du tout Science-Fiction, j'ai vraiment aimé ce livre ou plutôt le style de René Barjavel qui m'étonnera toujours !

A lire pour l'imagination de l'auteur, les personnages touchants, et malgré une première partie plutôt ennuyante, le roman reste très bien rédigé...
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Un bon livre mais avec aussi ses défauts.

Pour commencer on y trouve une justesse technologique alors que le livre est écrit en 1942, et ça c'est une prouesse qui à elle seule vaut que l'ont lise ce livre.

Sinon j'ai trouvé certains passages assez "kitch" mais cela aussi c'est dû à l'ancienneté du livre.
La seconde partie est hyper violente et à ne pas mettre entre toutes les mains.

La vision de Barjavel sur la reconstruction de l'humanité lui est je pense, inspirée de la guerre, de la débrouillardise des gens pour survivre.

Par contre certaines idéologies tél que c'est limite.... et ce n'est pas forcément nécessaire dans le récit, il aurait pu prendre des partis pris différents.
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