Ce livre me laisse un sentiment mitigé en le refermant.
Une ville, Paris, la technologie domine tout, et brutalement le courant est coupé, tout s'effondre.
Plus de nourriture, d'eau, des incendies ravagent tout et les hommes redeviennent des brutes sanguinaires.
Le pourquoi de cet effondrement n'est pas expliqué (est-ce ce "dictateur" d'un pays étranger qui proférait des menaces, une catastrophe, nous ne saurons rien)
Le monde est-il entièrement touché ? nous ne le saurons pas non plus.
Notre groupe de survivant s'organise, mené par le héros François, un terrien venant d'un petit village du sud qui refuse l'industrialisation poussée à l'extrême et dont les parents continuent à produire des aliments à l'ancienne.
Pour assurer la survie du groupe, tout est permis, François pille des groupes ennemis pour leur voler leurs vivres, les tue, et pousse ses compagnons au meurtre.
Ils partent sur les routes pour rejoindre le village de François et commence une lutte acharnée pour la survie dans un paysage de cendres qui rappelle beaucoup
La Route de
Cormac McCarthy (tout brûle, il n'y a plus que des cendres et les survivants deviennent cannibales)
Les compagnons meurent les uns après les autres dans cette longue marche pour la survie, éprouvante et cauchemardesque.
Les survivants ne pleurent pas leurs amis, ne se retournent pas, il faut continuer coûte que coûte, sans aucune pité.
Enfin l'eldorado est atteint. La vie peut continuer.
Une vie dominée par François qui organisera la reconstruction d'un monde, de son monde, tel qu'il le conçoit.
Les femmes présentes dans ce livre ne sont que de pauvres choses sans cervelle qu'il faut protéger contre elle-même et leur stupidité.
Les hommes doivent être analphabètes, les livres sont brûlés et la technologie, le progrès sont interdits, car conduisant forcément au chaos.
Évidemment le repeuplement de la terre doit passer, quelle surprise, par la polygamie, à dominante masculine bien entendu.
Et en refermant le livre, on se dit à quoi bon survivre à ce prix, en perdant toute humanité et toute compassion.