Il aura fallu quatre années : trois années entre la décision populaire de quitter l'union et l'accord, puis une année de négociation de la relation à venir.
Durant ces quatre années, les semaines se suivent : l'équipe de la Commission, sous la direction de Barnier, lui-même ayant mandat des Présidents de la Commission et du Conseil européen, soumet aux interlocuteurs du Brexit les options qu'offrent les traités ; et ces derniers brassent de l'air en évoquant l'extrême tension qui règne à Londres sans rien anticiper. Theresa May semble se distinguer par sa capacité à s'engager – ce qui n'est le cas d'aucun autre interlocuteur. Les brexiters refusent, contestent, dénoncent, accusent, et tentent autant que possible de faire porter la responsabilité de toute décision sur l'équipe européenne – pour rester libre de faire ce qu'ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, quand le temps sera venu d'y penser. Les accords sont signés chaque fois quelques jours avant les échéances.
Personnellement, j'ai connu ce type de personnes en entreprise : ce refus, cette contestation permanente de celui qui « fait le débordé », qui est « dépassé par les enjeux », qui expose en permanence l'urgence de la situation, le maelström où il se débat et qui demande qu'on l'aide, qui culpabilise par l'évocation de situations axiologiquement et moralement intolérables (on vous prend à témoin !) – qui, malheureusement, le dépassent – ce pour quoi il a besoin qu'on propose des solutions, qu'il puisse y réfléchir, se « pencher sur le sujet », « voir ce qui est possible ». Ces gens sont des escrocs. Ils vivent au crochet des autres, dans l'opportunisme et les perspectives de maximisation de leurs profits. Leur stratégie consiste à obtenir un maximum d'informations sur les positions des autres dans le but de prétendre, à la fin, « tirer leur épingle du jeu », c'est-à-dire monter tout seul leur petit business, en « lousdé », « par derrière », en prétendant s'être joué de tout le monde. le Royaume-Uni agit comme le fait une entreprise privée dans le cadre d'un marché, comme les États-Unis – sauf qu'il n'y a pas de marché commun, vu que c'est aux États, comme eux, de l'organiser.
La population du Royaume-Uni s'est fait avoir et manipuler par ses politiciens, c'est certain. On lit dans « Plastiqueurs » et dans ce livre la mention de ce milliardaire anglais qui a oeuvré pour le Brexit et s'est expatrié pour raison fiscale ensuite : comme en Catalogne, les indépendantismes sont des manipulations politique organisées par les très riches capitalistes pour ruiner toute idée de collectif, de politique commune, d'établissement de règles partagées, qui ruinent leur modèle économique fondé sur la réalisation de profits sur la création d'inégalités.
La quantité de mensonges et de manipulation (fake news) est mentionnée ici aussi. Les universitaires au Royaume-Uni l'ont mis en évidence chez eux même. L'effet de campagnes politiques faussées est de provoquer l'indécision : les deux tiers des jeunes populations se sont abstenues de voter. C'est leur abstention qui a provoqué, de peu, le Brexit.
Barnier cite une déclaration de de Gaulle, sur cette manière si particulière de faire marcher l'économie au Royaume-Uni. En effet, comme aux États-Unis, les néolibéraux parviennent à maintenir une privatisation de l'électorat. En revanche, il est un peu filou en faisant si souvent de Churchill un grand européen : son Europe est celle du continent – que le grand-frère britannique est prêt à accompagner dans sa réalisation naturellement. On comprend que la manoeuvre est de culpabiliser les Britanniques, mais ce n'est pas très juste historiquement, je crois. Un autre indicateur est plus parlant : les Britanniques émettent par habitant exactement la moyenne d'émission de Gaz à effet de serre de l'Union européenne (environ 7 tonnes par an et par habitant). L'union européenne se distingue sur ce point du reste des pays développés : 18 tonnes par habitant et par an aux États-Unis, en Australie et au Canada. Sur ce point, le Royaume-Uni est bien engagé dans la réalisation d'une « union plus étroite ».
Barnier rappelle que Farage lui a clairement signifié sa volonté de détruire l'Union européenne (after the Brexit, the union will no more exist, en substance). L'exécutif étatsunien s'est exprimé dans le même sens ces dernières années. Et l'on note que la négociation finale aura porté sur les ressources halieutiques : L'Ue accepte finalement de réduire ses prélèvements dans les eaux britanniques non pas de 12% comme prévu initialement, mais de 25%. L'enjeu climatique est bien en jeu en même temps que le capitalisme violent : récupérer un accès exclusif aux ressources mondiales pour organiser les inégalités et la compétition – ce qui passe par la destruction de la politique communautaire (de l'Union). Aux États-Unis également, le climatoscepticisme est, chez les Républicains, plus qu'à droite.
D'ailleurs, doit-on dire « britannique » ou « royaumunien » ? Il est tant question de l'Irlande du Nord dans ces négociations qu'on ne peut s'empêcher de s'étonner qu'il ne soit jamais question que des négociations « britanniques » - la Grande-Bretagne n'intégrant pas l'Irlande du Nord… Les « Britanniques », qui montent au créneau en permanence pour cette question (intolérable !) de rétablissement de contrôles douaniers entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne revendiquent-ils, pour défendre leur territoire, l'appellation de « Royaumuniens » ? Non, peu leur importe, à ces copropriétaires de ce territoire, ce à quoi ils pensent, c'est à un cheval de Troie pour entrer dans le marché unique, la question territoriale est secondaire – et c'est l'Union qui prend en charge les questions de politique intérieure – de ce pays tiers, qui n'a pas de nom : le Groupement Commercial des Territoires de la Mer du Nord. Les populations se font avoir même sur la manière dont elles forment elles-mêmes un collectif.
Depuis le 11 septembre, Londres, s'est fortement rapprochée de la politique égocentrique des États-Unis (espionnage, climato-scepticisme, guerre en Irak). le brexit accroit la formation de ce bloc « je-fais-ce-qui-me-plaît-quand-ça-me-chante-pour-passer-devant-les-autres-à-n'importe-quel-motif-y-compris-la-guerre-si-nécessaire-et-en-me-jouant-de-ceux-qui-prétendent-établir-des-règles-communes ». le drame, c'est qu'en effet, le monde fonctionne ainsi et que les velléités européennes peinent à s'y diffuser. Si les Britanniques (disons ainsi), manquent de planification, ils ont au moins de l'énergie, de l'envie et du dynamisme (quelles que soient leur motivation). En face, en Europe, on a peut-être des traités, des règles nombreuses et des capacités inégalées à négocier des accords internationaux et à créer des marchés – mais aucune capacité à les animer ; pas d'envie ; pas plus, in fine, de projet que les Britanniques ; et, refermés sur nos problèmes intérieurs et ces questions d'organisation des marchés, moins de perspectives. On ne crée que la forme. Charge à d'autres de les habiter. D'où l'on déduit qu'une politique en faveur du climat est forcément, comparativement au climatoscepticisme du « grand capital », et à l'échelle mondiale, à gauche. Ce que d'ailleurs, le Giec, dans ses recommandations explicite clairement (Groupe III).
L'indolence d'un socle qui entend organiser le monde ne peut trouver de légitimité que s'il s'organise lui-même de l'intérieur et donne un projet au monde. Sans quoi ça flanche, comme une structure vide – ou qui se vide. le marché unique est sans doute une formidable réussite d'organisation juridique, mais il n'a aucun axe, aucune visée, aucune motion propre. Il encadre l'énergie des autres, ceux qui y entrent, qui y font étalage, qui y construisent leur vitrine, avides d'en maximiser les modalités de fonctionnement. le marché est devenu la raison d'être d'une Union qui n'y voyait à l'origine qu'un moyen de stabilisation – pour autre chose.
L'Union ne demande aucunement la participation de ses populations à quoi que ce soit, sinon d'être de bons consommateurs, ouverts sur le monde, et de se déclarer satisfaits. Leur projet de vie consiste, pour accompagner ce grand marché, à en absorber les mobilités par des actes d'achats aussi nombreux que possible de produits et de solution sans sens, sans cohérence, sans esthétique. le marché unique ressemble davantage à un marché aux puces qu'aux allées reluisantes d'un Grand Magasin. On y achète certes de la technologie et, comme à la Samaritaine autrefois, on y trouve de tout, mais vendus dans des rues qui n'en ont pas le luxe, sales et sans cohésion sociale. le marché unique est organisé par des règles complexes et intransigeantes, mais au profit de l'état d'esprit marchand, profiteur et ratiocineur qui est celui des brexiters : il ne poursuit pas sa quête d'ordre et de rationalisation vers un projet qui soit à la mesure de ses conditions d'existence : l'intérêt général. Il faudrait que les populations le demandent, cet intérêt général, c'est sûr. Et elle sont un peu, sur le continent aussi, écrasées par les chaînes publicitaires (d'information), qui les fait douter elles aussi et organisent l'abstention.
De fait, dans le monde, aujourd'hui, entre l'esprit capitalistique, les normes comptables, la contestation d'une politique planétaire par la contestation des rapports du GIEC (ICPP), le climato-scepticisme, et le bordel abrité dans les murs du marché unique, c'est plutôt l'esprit brexiter qui domine : pragmatisme, argent, intérêt à court terme, entourloupe – et bien-pensance. Car c'est au nom de grands idéaux que tout cela se conçoit : celui de la « souveraineté » pour justifier le « laissez-faire » d'un côté, celui de « la paix dans le monde » pour légitimer l'attentisme et l'indolence de l'autre. Ni outre-manche et outre atlantique, ni sur la péninsule euro-asiatique, l'argent et les idéaux ne coopèrent, ne coïncident. Solution à tout d'un côté, méprisé et négligé de l'autre - à moins que...
En effet, il est vraiment beaucoup question de l'Irlande dans ce journal : combien de fois la volonté de ne pas reproduire les quatorze décès du Bloody Sunday est-elle réaffirmée ? C'était il y a cinquante ans. Cela justifierait, est-il écrit, l'intransigeance de l'Union sur le « backstop » (les contrôles douaniers en Irlande du nord). Combien de fois, sur cette question des frontières l'opinion des autorités politiques irlandaise est-elle mentionnée ? Jamais. C'est l'Union qui porte toute la responsabilité de refuser à tout prix le rétablissement de cette frontière sur une île où personne n'en parle que, au mieux, pour, justement, la rétablir (parti nord-irlandais et brexiters). Mais combien de fois est-il craint que ne se reproduise les quelques centaines de morts en Espagne, en Belgique, en Allemagne, pour exiger des Britanniques la poursuite de coopération en termes de sécurité ? jamais. Au Bataclan, il y en a eu 130 des morts, et à Nice, 80. Rapporté au nombre d'habitant, ce n'est pas moins. Et c'est plus récent. Combien de fois les négociateurs ont-ils relayé les exigences des présidents européens et des chefs de l'exécutif des États-membres de maintien de la coopération sécuritaire avec Londres ? Jamais. Combien de fois les inquiétudes sur son rapprochement d'avec Washington ? Jamais non plus. On ne saisit pas pourquoi il faudrait tant penser à la paix dans le monde et si peu à la sécurité domestique. Ce qui est triste, dans ce brexit, c'est qu'il n'a pas mené, concomitamment, à une redéfinition du projet européen, à la défense des intérêts des populations sur les sujets que mettent en évidence les déstabilisations liées au départ des Royaumuniens. L'Union, digne et magistrale, tient à maintenir le droit existant et à respecter les souverainetés – des quitteurs. Mais il faut dire que les populations ne réclament rien non plus. Rivés sur leurs écrans comme un élève au tableau, elles pensent que la solution est dans leur dos, et que la démocratie va bien se faire sans elles.
Sauf. Sauf si l'on considère que le moyen d'action premier de l'Union, c'est la diplomatie. Alors, dans ce cas, on pourrait considérer que le backstop est en parfaite cohérence avec les exigences de coopération de l'Union - sans considération pour les difficultés posées à l'État concerné, qui, c'est vrai, est responsable des décisions qu'il prend : de sa souveraineté prétendument unilatérale... Si le backstop clive l'État-tiers, il s'agit de sa responsabilité. Les populations sont mises devant leur responsabilité et les abstentionnistes devant la leur. Logique ?
Et que dire des questions nucléaires, puisque, depuis le Brexit, il n'y a plus qu'un seul pays qui puisse, au nom de l'union, faire jouer, pour tous les autres, la dissuasion nucléaire ? Aucune protestation semble-t-il à ce sujet non plus. Depuis, on a appris que les Anglais ne savent pas faire décoller une fusée (deux échecs). L'armée britannique paraît inopérationnelle… Alors ? Vraiment ? on se débrouille tout seul ? On oublie la politique communautaire ?
L'Union aurait-elle pu envisager bénéficier de l'aide irlandaise sur le dossier du brexit ? Cette île dont les habitants, à quatre millions, les plus riches de l'Union, bénéficient des revenus fiscaux des compagnies étrangères qui déclarent leurs ventes réalisées dans un marché unique de quatre cent cinquante millions de personnes ? Non, apparemment. Même s'il faut reconnaître la parfaite cohésion de l'Union dans ces négocitations : il semble que les diplomaties aient parfaitement perçu la différence politique entre l'Union communautaire qui lutte contre le climat et le reste du monde, en particulier anglophone, qui le défie. L'une, à gauche, les autres, à droite ?
Si l'Union veut planifier et donner ses règles de fonctionnement au monde, il faudrait que ses États membres donnent la possibilité à leur population d'accompagner et de suivre ce mouvement. Il y a vingt ans, le salaire moyen d'un jeune diplômé bac+5, était de 30 à 35k€. Aujourd'hui, avec 1,5% d'inflation ou de croissance depuis vingt ans, il devrait être de 40 à 50k€. Je ne dis pas que le taux de croissance est le meilleur indicateur qui soit, mais c'est celui, venu du monde anglophone, qui est utilisé dans le monde. En 2023, le salaire moyen d'un jeune diplômé Bac+5 est celui qu'il était il y a vingt ans. Aucune évolution. Et l'on dira que la voie capitaliste et libérale des anglophone est la seule possible, la seule intéressante, la seule qui vale ? La seule, sans doute, qui s'accorde avec les enjeux climatiques ? Évidemment, non. Mais si l'on reste sur ces indicateurs, et que l'on regarde les chiffres du PIB du Royaume-Uni depuis le brexit, la catastrophe annoncée n'a pas eu lieu : chaque année, le Royaume-Uni, moins populeux que la France, se classe devant elle au classement des plus fortes économies dans le monde. Avant le brexit, c'était l'inverse. Mais veut-on l'indépendance et le PIB (quitte à ne plus savoir faire décoller une fusée et à tromper les populations ?) ou bien la sérénité d'une économie pérenne et la politique coopérative ?
C'est le mouvement, le dynamisme, les normes IFRS, le PIB, le réalisme politique, l'arbitraire et l'intérêt individuel qui font tourner le monde, aujourd'hui encore, pas (encore - ou plus ?) la planification et la régulation - de l'Union. le modèle n'est pourtant pas contestable : renoncer à l'Union, c'est entrer dans un jeu compétitif où la guerre n'est pas une limite (Irak, Libye, Ukraine, etc.) ; où le cadre des échanges est inexistant ; où, comme les « royaumuniens » et les étatsuniens, on prétend imposer sa présence au monde pour le soumettre. Si l'organisation et la régulation sont à promouvoir, alors où est la cohérence interne de l'Union ? Où sont les relais de la structure réglementaires dans la vie civile ? Peut-elle vraiment ne tabler, comme au Royaume-Uni et aux États-Unis, que sur l'ambition personnelle, l'initiative individuelle ? Il y a là de toute évidence une contradiction majeure qui explique sans doute la perte de compétitivité du modèle « régulateur » de l' « État de droit » de l'Union dans le monde.
Avec un peu d'organisation, dans les années 60 et 70, en France, un petit pays qui se donnait des perspectives et des projets, on a développé le TGV, l'indépendance énergétique bas carbone, Ariane, la dissuasion nucléaire, Airbus et – l'Union européenne. L'innovation était à tous les niveaux. Cinquante ans plus tard, ces réalisations sont toujours à la pointe au niveau planétaire. Que ferait une population organisée de 500 millions de personnes ? Aujourd'hui, l'innovation, c'est la nouvelle couleur d'une brosse à dents, un nouvel emballage « pratique », une « fermeture-facile ».
Le principal est que, malgré le brexit, on ait sauvé le marché unique. Unique ? en taille, peut-être, mais en projet ? Où sont les envies des industries des États membres d'aller, comme autrefois, dans les airs, sur la Lune et sur Mars ? où sont les projets d'une puissance politique numérique qui montre au monde comme on fait quand on a des bibliothèques remplies de livres et cinq cent millions de personnes à occuper ? Nulle part, parce qu'il n'y a rien. Non, ce n'est pas tout à fait vrai : il y a bien quelques grands projets, et d'avenir et qui s'inscrivent dans la lutte contre le réchauffement climatique : ITER par exemple. Mais ça coûte. Les Britanniques ne le financent plus. Il y avait Galileo. Il est désormais en place. Mais les Britanniques ne le financent plus. Il y a les programmes de recherche sur l'hydrogène. Mais il se privera des financements britanniques. Il y a la souveraineté numérique, bien mise à mal depuis les révélation de Snowden, recomposée avec le RGPD qui est d'application mondiale – mais désormais contesté par le pays qui garde Julian Assange sous surveillance. Les grands projets bloquent parce que l'argent fuite, sort de l'Union et, depuis le départ des Britanniques, y rentre moins.
Faudrait-il souscrire à l'idée que le principal est le bien-être individuel (traduisons : la consommation) et l' « initiative personnelle » ? qu'il prévalent sur tout, malgré l'évidence de la contradiction de cette promotion avec l'intention régulatrice et organisatrice de l'Union ? Et que rappelle le GIec : la lutte contre le réchauffement climatique impose la coopération et la réduction des inégalités.
C'est tout cela que révèle aussi le brexit : l'affaiblissement des grands projets civilisationnels à cause d'une population jeune qui a oublié d'aller voter parce qu'elle aura eu l'esprit envahi de fake newe. Il faut espérer que nous en soyons à l'abri, nous qui sommes de l'autre côté et dont la politique communautaire en faveur du climat est attaquée de toute part – et dont les populations ont oublié que la démocratie implique qu'elles demandent qu'on organise pour elles ce qu'elles veulent pour l'avenir : depuis 2005 et l'échec du traité constitutionnel, faut-il vraiment croire que les Européens ont définitivement renoncé à réclamer une souveraineté communautaire ? Ou est-ce comme il vaut mieux le croire, que le résultat contingent d'un texte mal écrit qu'il faudrait proposer à nouveau aujourd'hui ?
Regret que la fin du journal ne récapitule pas le contenu des accords, et, par exemple, ne les mettent pas en relation avec ceux de la Suisse : il semble bien que le pays tiers le plus intégré à l'Union, depuis le brexit, soit… le Royaume-Uni. Global Britain, Leave means Leave et brexit means brexit vous avez dit ? Vivement qu'ils ne reviennent pas, en tous les cas : le pragmatisme impose que l'Union s'organise déjà elle-même et sache un peu ce qu'elle est capable de proposer comme projet pour ses populations, pour le monde, en mettant un peu de côté maintenant ce que les contestations des États membres et des États tiers peuvent lui apporter de thèmes de travail. le brexit m
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