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Journaux (Henry Bauchau) tome 4 sur 9
EAN : 9782742786619
462 pages
Actes Sud (31/08/2009)
4.06/5   8 notes
Résumé :

Comme toujours j'ouvre ce cahier avec une sorte de joie et d'espoir. Il me semble après tous ces mois si durs que l'année doit être meilleure. Tout est bien sombre pour le moment, si la décision est prise enfin de tout vendre et de quitter Gstaad, rien n'est vendu encore et le désastre est toujours à la porte. Physiquement je ne vais guère, L. est déprimée, j'ai été atteint par le refus, à cause ... >Voir plus
Que lire après Les Années difficiles : Journal 1972-1983Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ennuis de santé, dépression de sa compagne, panne d'écriture. Descente et remontée, l'espoir du mieux chevillé au corps, surtout à la tête.


Henri Bauchau est l'auteur qui m'a probablement le plus remué. J'ai lu l'intégralité de son journal. Et pourtant, je n'en ai pas parlé ici. Je me contenterai de cette seule notice, condensé d'une impression qui m'a habité au long de cette lecture étalée sur plusieurs années, celle d'observer le travail incommensurable que représente l'écriture, oeuvre d'une vie, toujours à reprendre, à peaufiner, à douter.
Bauchau a écrit jusqu'à son dernier souffle en 2012, à la veille de son centenaire. Il commence à publier en 1958 seulement, à quarante-cinq ans. Il n'accroche son public que dans les années 1990, avec Antigone. Avant ce sont Les années difficiles, journal 1972-1983 avant le journal d'Antigone, Journal 1989-1997 et puis le Passage de la bonne graine Journal (1997-2001). Il y aura encore le présent d'incertitude, 2002-2005 et le dernier journal, 2006-2012.
De ces mémoires lues il y a longtemps, je me souviens de l'exigence extrême d'un homme venu sur le tard à la psychanalyse, perpétuellement en recherche d'un équilibre dans son existence et de l'exercice apaisé de son art.
Souvent les journaux cohabitent avec l'écriture d'un livre - La déchirure, le régiment noir, Oedipe sur la route et Antigone.
Mon préféré porte sur la période 1997-2000, après la mort de L. sa compagne. La nature offre un habitat paisible à l'endeuillé. Il raconte ses rêves, ses lectures, ses rencontres, sa relecture de textes précédents. Bauchau cite des écrivains, des philosophes, des artistes. Il s'autorise des tournures légères, des clins d'oeil.
Parmi les pages d'un de mes exemplaires, je retrouve des citations notées lors de vacances en Sicile. Je relis ceci :
"L'art exprime l'Idée sous une forme sensible, c'est l'absolu donné à l'intuition : le Beau est la manifestation sensible de l'Idée, mais sans en être une forme achevée" (Hegel).
Et de ma main :
Geste
Intention
Beauté
Lien
Progression.
À l'époque, nous étions quatre à nous réunir régulièrement afin de cerner l'élan qui nous poussait à peindre, modeler la terre, photographier et écrire. J'ai souvent évoqué Bauchau, en écho d'une démarche à la fois pensée et empreinte charnelle.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A la date du 12 janvier 1973, je noterai bien quelques mots d'un poème intitulé "Préhistoire" (première version)
"j'écoute
chanter en moi
ce que je suis
dans les milliards
de cellules
qui me connaissent
et que j'ignore."

Un peu plus loin, Henry Bauchau exhume d'un rêve ces quelques mots :
"Se glisser peu à peu dans les artères (ou les vertèbres) colossales du monde" 19 juillet 1973
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31 juillet 1980

La littérature n'est pas seulement pour moi écoute de l'inconscient, elle est aussi écoute du langage, écoute du monde et, plus avant, réception, don de quelque chose de divin où je ne suis pour rien.
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Repris depuis hier le bêchage du jardin. Cela me fatigue, me fait du bien. Ce qui m'étonne c'est la profonde absorption qui s'opère dans ce travail si simple et la force de présence de la terre ouverte. Indiscutablement nous ne sommes pas étrangers l'un à l'autre.
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Retourné voir Jeremiah Johnson, la seconde partie de lutte avec les Indiens me fait souffrir. Ce génocide des Indiens est une chose terrible, une blessure et une honte que je porte en moi en tant que Blanc et Occidental.
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Je fuis l'inconnu pour le connu. Dans La Joconde et la plupart des grandes œuvres, c'est pourtant la part inconnue qui fascine.
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