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Thierry Beauchamp (Autre)
EAN : 9782374981765
128 pages
Wombat (21/05/2021)
4/5   6 notes
Résumé :
Quand l'important n'était pas (toujours) de gagner. Savez-vous que les Jeux olympiques modernes ne furent pas créés par Pierre de Coubertin, mais initiés par un docteur anglais, William Penny Brookes, en 1850 ? Que le bois de Boulogne, lors des JO de 1900 à Paris, fut jonché de cadavres sanglants de volatiles, à cause de l'épreuve de tir aux pigeons vivants ? Connaissez-vous George Eyser, vieillard de trente-trois ans qui décrocha six médailles en gymnastique en 190... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Et bien en voilà des histoires amusantes ou tragi-comiques au pays de Nadine de Rothschild. le sport, comme tout un chacun le sait, ou devrait le savoir, est avant tout histoire de dépassement de soi mais aussi de fair-play, de courtoisie et de loyauté. Les bonnes manières y ont leur place tout comme elles l'ont à une bonne table.

Quel est le point commun entre Cassius Clay, un gymnaste unijambiste ou les différents interprètes de Tarzan? Ils ont tous participé à la renommée et à L Histoire (oui avec un grand H) du sport.
Ce livre regroupe une vingtaine d'anecdotes sur les Jeux Olympiques de l'ère moderne, principalement sur les éditions s'étant déroulées avant la deuxième guerre mondiale. J'en connaissais quelques unes, j'ai lu avec plaisir et intérêt les autres.

Le ton est léger, amusant, un brin caustique ou sarcastique à certains égards, chacune des petites histoires mêlées à la grande se lit le sourire aux lèvres. Ce recueil peut être lu d'une traite mais peut aussi être savouré, comme je l'ai personnellement fait, en lisant une anecdote chaque matin comme un édito ou une brève journalistique.
Certes, si vous cherchez de la profondeur, vous serez déçu, mais tel n'est pas le propos du livre qui est de divertir tout en instruisant - un peu - ses lecteurs. Désormais, vous ne serez plus jamais à court d'histoires à raconter pour meubler les conversations de vos longues soirées mondaines.

Un grand merci à Babelio pour cette masse critique ainsi qu'à la maison d'édition Wombat pour l'envoi de ce livre. Et merci à l'auteur, Thierry Beauchamp, à quelques jours des JO de Tokyo, me voici enfin prête à briller en société. A vos marques?

Lu en juillet 2021

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Ce livre est un recueil d'anecdotes sur les Jeux Olympiques modernes.
Il compare l'étiquette des Jeux à l'étiquette d'une cour royale et nous invite à découvrir son évolution et ses ratés.
La plupart de ces anecdotes datent des premiers Jeux Olympiques (fin XIXe siècle-début XXe siècle) alors que les compétiteurs étaient encore des amateurs.
La grande Histoire est en fond et l'humour est au rendez-vous.
Je regrette que le style ne soit pas plus enlevé. L'auteur est traducteur et travaille pour France Culture ce qui explique sans doute le format, celui d'une chronique radio.
Néanmoins, on apprend tout un tas de petites choses en rapport avec le fair-play, l'esprit de compétition et la désinvolture parfois alliée du succès.
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L'étiquette olympique... ou les petites anecdotes de la grande Histoire des Jeux Olympiques !
Vous avez toujours voulu savoir comment devenir champion ou médaillé, sans même devoir participer ? Loin de l'adage de Pierre de Coubertin (qui soi-dit en passant n'est pas celui que l'on croit), Thierry Beauchamp vous livre les meilleures astuces. Amis champions en herbe ou en rêve, cet ouvrage est pour vous : vous saurez comment établir le record de la lenteur, gagner en exerçant simplement votre métier, faire vos preuves en tant que femme, ménager votre carrière cinématographique et vos exploits sportifs... Vous connaîtrez la vie et la mort de certaines disciplines olympiques, la disparition mystérieuse de sportifs en pleine épreuve... bref, les histoires les plus croustillantes, les moments les plus fous qui, sans cette compilation érudite, seraient tombés dans l'oubli. Par chapitres courts, l'auteur nous montre avec brio les coulisses des grands événements, avec humour et bienveillance. C'est un ouvrage simple de lecture, riche de savoirs : court mais instructif, petit mais costaud !
Merci beaucoup à Babelio pour ce privilège critique, notamment à Nicolas H., qui m'a permis de découvrir d'autres horizons, plus sportifs et réels en l'occurrence, ainsi que les éditions Wombat et leur auteur Thierry Beauchamp pour cette lecture divertissante et enrichissante !
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Avant de devenir un grand cirque médiatique, financier et publicitaire, les Jeux Olympiques sont longtemps restés un paradis de l'amateurisme où l'esprit sportif se détachait de toute arrière-pensée vénale. Entre les premiers jeux olympiques modernes de 1896 à Athènes et la tristement célèbre édition de 1936 à Berlin, les olympiades connurent nombre d'épisodes marquants, plus incroyables les uns que les autres.
Ainsi à Paris en 1900, l'épreuve de tir aux pigeons vivants laissa le bois de Boulogne jonché de cadavres de volatiles et l'atmosphère obscurcie par un nuage de plumes. Toujours à Paris, l'américaine Margaret Ives Abott, pensant participer à un simple tournoi de golf, remporta l'épreuve et s'éclipsa avant que les officiels annoncent les résultats. Elle mourut 55 ans plus tard sans savoir qu'elle avait été une championne olympique.

Quatre ans plus tard à St Louis le vainqueur du marathon, dopé à la strychnine et au cognac, franchit la ligne d'arrivée dans un état délirant, pensant avoir remporté l'élection présidentielle américaine. Au cours de cette même édition le trentenaire George Eyser décrocha six médailles en gymnastique malgré sa jambe de bois.

L'édition de Londres en 1908 célébra une victoire anglaise en boxe où, après un match nul en finale, le vainqueur fut désigné par le président de la fédération, qui n'était autre que son père. Cette même année le suédois Oscar Swahn, soixante ans, remporta le concours de tir au cerf (rassurez-vous, l'épreuve consistait à tirer sur des cibles mouvantes représentant des cerfs et non sur de véritables animaux, la leçon des pigeons de Paris avait été retenue).

Et que dire de l'édition de Stockholm en 1912, où la finale du tournoi de lutte dura neuf heures et où se tinrent des épreuves d'architecture, de littérature, de musique, de peinture et de sculpture qui rassemblèrent trente-cinq artistes. La baron Pierre de Coubertin s'y vit décerner la médaille d'or de littérature pour un poème en prose vantant les mérites du sport.

Ce recueil regroupe vingt-cinq savoureuses anecdotes olympiques représentatives d'une époque depuis longtemps révolue, où l'important n'était pas de gagner. Drôles, instructives et pleines de fraîcheur, ces chroniques signées Thierry Beauchamp démontrent qu'il y a toujours eu bien des façons différentes d'entrer dans la légende du sport.
Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Un délicieux manuel de savoir-vivre à l'usage des futurs champions. Pour le même prix, on a un recueil d'histoires incroyables mais vraies de la plus fameuse des manifestations sportives et une critique pleine d'humour des valeurs de l'olympisme. On en ressort avec l'impression que le sport est beaucoup plus intéressant quand on l'observe du point de vue des perdants et des accidentés. "Amis champions en herbe ou en rêve, si la performance sportive vous apparaît comme un but impossible à atteindre, rien n'est tout à fait perdu..." Tout est dit!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Une fois que le principe du fair-play fut admis de tous, y compris des plus forts, les règles de bonne conduite se multiplièrent comme les étincelles d'un incendie. Bien sûr, tout cela n'alla pas sans quelques concessions, voire quelques écarts, tant il paraissait illusoire de vouloir lutter contre la fécondité naturelle des jeux. Ce fut précisément du frottement de la règle et de l'usage que naquit l'étiquette olympique. Ainsi l'habitude du nageur d'ôter son chapeau au passage d'un adversaire tomba-t-elle en désuétude avec l'invention du bonnet de bain.
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La valeur n'attend pas le nombre des années, nous dit le dicton, mais la chronique olympique nous rappelle qu'ils furent quelques-uns à décrocher des médailles à l'âge où la plupart des gens se contentent de cultiver des bégonias. Aux Jeux de Londres, en 1908, Oscar Swahn avait soixante ans lorsqu'il gagna le concours de tir au cerf avec l'équipe de Suède. Il s'agissait de viser une cible mouvante représentant l'un de ces gracieux herbivores, rien de plus. Pas d'effusion de sang. La leçon des pigeons de Paris avait été retenue.
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Nurmi avait épuisé ses forces et il arriva vingt mètres derrière le vainqueur. Ce jour-là, il saisit dans toute sa pureté le principe élémentaire de la défaite : tout perdant tend vers une perfection qu'il n'est pas près d'atteindre. Quant au nouveau champion, il venait de prouver par l'exemple que l'important n'est pas de tricher, mais d'ignorer qu'on n'a pas triché. Un aspect de l'étiquette olympique généralement mal compris.
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En fait, il faut savoir raison garder et ne pas se tromper d’étiquettes, car ces règles précises et complexes ne possèdent pas de principe magique intrinsèque. Ce fut là une erreur récurrente chez bon nombre de nos compatriotes. Ainsi, lors des jeux olympiques de 19o0 à Paris, la mystérieuse Mme Froment-Meurice disputa le tournoi de golf en talons hauts, ce qui lui coûta probablement une gloire éternelle puisqu’elle s’enfonça dans le green et ne parvint pas à accéder à la troisième marche du podium. Quant au discobole Jules Noël, le colosse de Norrent- Fontes, sans doute crut-il prêcher l’exemple en sirotant du champagne entre deux lancers aux jeux de Los-Angeles, alors que la prohibition minait encore le moral de la grande nation américaine. Probablement indignés, les juges préférèrent regarder le saut à la perche plutôt que son jet final, qui aurait pourtant dû lui valoir la médaille d’argent
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