Étant donné que le sous-titre de ce livre est "Un souvenir d'avant le sida", je m'attendais à une histoire en rapport avec cette maladie. Eh bien pas du tout et je dois dire que j'ai horreur de ça ! C'est se moquer du lecteur que de lui soumettre un sous-titre qui porte à confusion. D'autant plus que le titre seul est suffisamment parlant et correspond à l'histoire, lui. Aux histoires même, puisqu'il correspond vraiment aux différents éléments du récit.
Je passerais sur la préface totalement inutile et présomptueuse que je vous déconseille fortement de lire, si vous ne voulais pas passer à côté d'un roman qui se révèle bien plus agréable que ces mauvais débuts ne le laissait supposer.
La scène de départ est très dure, aussi bien pour le personnage principal que pour le lecteur. Imaginer qu'une personne puisse s'égorger soi-même est très difficile car c'est un acte douloureux qui doit témoigner d'un profond dégoût de soi ou désir de vengeance. J'attendais donc beaucoup du dénouement.
Je dois avouer qu'au vu du cheminement, je pensais être déçue, les raisons de ce geste apparaissant plutôt légères, mais l'auteur a su me convaincre au tout dernier moment. Dommage qu'il se soit un peu perdu dans les méandres de son récit par manque d'empathie avec les personnages.
Ce roman contient tout de même beaucoup de blabla pour pas grand chose. Les allers et retours chez le médecin, les soirées avec Caro... sont autant de scènes pas franchement utiles, ou du moins pas suffisamment travaillées. Et ne parlons pas des scènes avec les zentaï qui ne servent à rien, si ce n'est à mettre en avant les connaissances de l'auteur sur une pratique sexuelle originale. Je n'ai rien contre bien sûr, mais elles apportaient finalement peu de chose au récit.
Inutile aussi le découpage excessif du roman. 40, c'est beaucoup trop. D'autant que la plupart aurait tout à fait pu être regroupé.
Un roman qui a beaucoup de défauts, mais aussi beaucoup de qualités. Malgré quelques erreurs qui auraient pu être évitée,
Pierre Béhel nous propose un bon synopsis, un dénouement prenant et surtout un style très agréable à lire.
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