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Sophie Lebot (Illustrateur)
EAN : 9782732476933
32 pages
La Martinière Jeunesse (04/05/2017)
4.15/5   26 notes
Résumé :
Un conte intense, illuminé par une princesse prénommée Lucia...

Elyséa était le pays le plus heureux d'entre tous. Dans le ciel scintillait un doux soleil. Un jour, la terre se mit à gronder. Le sol se fendit et le royaume fut précipité dans les entrailles ténébreuses. Le peuple s'éveilla dans un amoncellement de décombres. Il fallait bien survivre: tant bien que mal, ce nouveau monde s'organisa, troué de tunnels sans joie, on l'appela le monde d'en b... >Voir plus
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Quel énorme format!

Nous en prenons plein les yeux de cette superbe 1ère de couverture, nous décortiquons ces détails offerts en préambule.

Notre plaisir est déja parlant, c'est une première lueur, pourvu que cela dure, souhaitons-nous, curieux que nous sommes.

Ainsi, nous tournons les pages.

Que le soleil se lève!

Sera t-il d'un récit chaud, d'une émotion radieuse et pénétrante?

Dans les histoires de princesses, il y a une histoire d'amour?

Elle sera vibrante, tissée de dentelles et légère comme le fil d'une araignée, nous vous le promettons.

Nous voici partis en chasse et très en attente de l'émerveillement.



Bienvenue à Elyséa, le pays du bonheur.

Des imprimés variés et élégants drapent déja le décor d'un charme très décoratif.

Dans les Contes, il y a une situation critique initiale.

Le bonheur sera de courte durée, perdu sous les décombres du royaume, avalé par un tremblement du sol.

Les éléments se sont déchaînés et sous terre à présent, le peuple filtre les restes de bonheur comme il filtre l'eau du sol, il le recherche à tâtons, pour rassasier le ventre, le trouvant dans d'autres éléments qu'ils ne voyaient pas de cette façon.



"Lorsqu'il est heureux, un peuple chérit et honore ses souverains. Mais lorsqu'il a froid et faim, il se met à haïr ceux qui le gouvernent."



Une nouvelle lumière naquit sous la terre du royaume, un bébé, la reine venait d'accoucher.

Des bouts de ciel bleu étaient déja logés dans ses yeux, son nom était symbole de douceur et de renouveau: "Lucia" (Lumière).



Les vêtements sombres étaient les plus dignes à porter et les plus décents mais Lucia les refusait et se parait d'atours aussi clair que sa peau d'albâtre.

Le merveilleux persiste et signe, perce la grisaille, se joue de la fatalité.

On est comme on est et un jeune tisserand récompensa l'humeur solaire de Lucia en lui créant des robes délicates faites de toiles d'araignées. Une nouvelle boutique à disposition.

Les imprimés colorés choisis par les auteures protègent les coeurs du peuple, du froid et de l'obscurité des tunnels.



La phase de résolution du Conte ne viendra pas traditionnellement en lutant contre des créatures de l'ombre.

Les éléments magiques traditionnels seront aussi inattendus qu'ils viendront du peuple lui-même, logés là, à gauche, la haut, derrière les yeux voilés de tristesse.



Ce nouveau conte est presque "idéal", Lucia est rapidement en âge de se marier mais le roi et la reine lui accorderont de trouver seule la condition qui départagera les prétendants.

Maligne et déja amoureuse, Lucia trouva la solution pour troquer le choix officiel par un choix du coeur .

Nous pouvons dire que le désoeuvrement à rapproché les souverains de leur essentiel, le Bonheur de Lucia contre un Bonheur d'Elyséa perdu.



Lucia est-elle l'élue, celle qui ramènera le royaume vers les temps cléments et le ciel d'azur?



Les yeux de Lucia pourront t-ils accueillir la vraie lumière, nous demandons-nous en lisant?



Une magie du Conte merveilleux qui fonctionne parce qu'il est accordé un Happy End.



Le changement viendra-il alors de Lucia?

Pas vraiment. Les choses arrivent, c'est ainsi.

Néanmoins, Lucia est le précieux, "l'anneau" magique qui aura conservé vivace l'envie chez le peuple par le souvenir, elle est l'étoile pleine de promesses, jusqu'à ce qu'arrive vraiment l'aube, elle est le miroir d'innocence, de fraîcheur et de sagesse conservé pour patrimoine, pour ne pas oublier.



L'avenir du royaume d'Elyséa sera entre de bonnes mains pour l'avenir, nous satisfaisons-nous en refermant le Conte.



Une bonne idée que ce Conte inédit, de quoi prolonger la mission.

Peut-être que de nouveaux Perrault, Grimm et Andersen collecteurs un jour retrouveront cette histoire symbolique d'espoir pour la raconter et entretenir le feu.
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Elyséa est un monde idéal, dirigé par un roi et une reine aimés de tous. Soudainement tout s'écroule et le royaume se trouve projeté dans un univers sombre et confiné où chacun tente de survivre.

Alors que la reine abandonne toute joie, elle donne vie à une enfant, lucia, à la peau blanche et aux yeux couleurs du ciel. Elle devient aussitôt le symbole de l'espoir d'une renaissance...

Un album très grand format qui est illuminé par de belles illustrations qui font bien ressentir le clivage entre l'avant et l'après. J'ai particulièrement apprécié les petits détails et les lustres et cages vides qui semblent emprisonner les hommes.

Les jeux de lumière, présents à chaque page, appuient et éclairent le texte pour le rendre vivant.

L'histoire en forme de conte amène le lecteur à réfléchir aux raisons de ce désenchantement. Que s'est il passé pour que du jour au lendemain, tout se fissure ?

Il faudra attendre les dernières pages pour mieux comprendre toute la portée de l'histoire. Après un récit en deux temps : l'apogée et la crise, c'est le rétablissement puis l'explication qui décentre le regard vers la relation de l'homme et de la nature.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Un jour, les ténèbres s'abattent sur le beau royaume d'Élyséa et les habitants sont plongés dans un monde souterrain où le ciel ne filtre plus.

Le roi Alcménon et la reine Radamenta sont saufs et d'autres gens aussi. Ils tentent de survivre, s'organiser. La reine, malgré sa tristesse, tombe enceinte et donne vie à une fillette dont les yeux sont très clairs. Lucie (Lumière) fait le bonheur de tous et elle porte les espoirs de retrouver le mode d 'en haut. Pour la parer de beaux atours, un jeune tisserand se sert de la soie fabriquée par les araignées.

Le jour où le roi décrète qu'il est temps de marier Lucie, un concours est organisé : fabriquer la plus belle robe de mariée. le jeune tisserand gagne haut la main. le mariage est couvert par les chants des habitants et un miracle se produit. le plafond s'ouvre et tous retrouvent le royaume d'en haut. Lucie découvre ce monde, mais garde une nostalgie du monde d'en bas. Elle fera planter des tunnels végétaux pour retrouver de l'ombre et le souvenir des labyrinthes.

À la question de Lucie, pourquoi ai-je été privée de ce monde, Radamenta répond avec un argument écologique.

Les illustrations sont sublimes et mettent bien en valeur ce conte moderne.






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Quel album magnifique ! le format (géant), les illustrations (somptueuses) et l'histoire (poétique) font de ce conte un moment magique et un peu hors du temps.
Le contraste visuel entre les deux premières pages marque nettement le passage du paradis (avec ses teintes à la fois pastel et lumineuses) aux décombres (où un feu pâle constitue la seule faible source de lumière). Tout au long des pages suivantes, où s'organise la survie "dans ce monde hostile", la clarté n'apparaît que par touches, halos de lucioles au coeur de l'obscurité, îlots de lanternes ponctuant le deuil de tout un peuple. le texte, aux mots minutieusement choisis, contribue autant que les images à forger cette ambiance toute particulière en opposition clair-obscur qui m'a évoqué celle de Tant que nous sommes vivants d'Anne-Laure Bondoux.

D'ailleurs, tout comme dans celui-ci, une réflexion philosophique va pointer en filigrane. Avec la naissance de Lucia, "la lumière", les ombres ne tardent pas à être repoussées, toujours plus loin au fur et à mesure que la fillette grandit. Cependant Lucia ne fait rien de particulier pour mériter ce titre de "symbole d'espoir" attribué par son peuple, il lui suffit d'exister. En revanche j'ai beaucoup aimé le personnage du petit tisserand, Organd, qui crée de la beauté à partir du malheur : c'est avec les fils de soie des araignées des tunnels qu'il réalise les magnifiques tenues destinées à Lucia (et qui contribuent à son rayonnement). Organd est un garçon "bon et courageux", sans aucun orgueil malgré son talent.

C'est certainement la beauté de leur amour et la sincérité de leurs sentiments qui est à l'origine du miracle. La double page montrant le retour au "monde d'en haut" mêle la splendeur de la nature aux couleurs vives, qui renaît sur les ruines, aux visages anxieux des personnages, conscients de sa fragilité : et si le drame recommençait ? "J'ai beaucoup songé à cela dans le noir et le froid du monde d'en bas", avoue la reine, toujours de noir vêtue comme si elle n'osait croire au bonheur revenu. A la différence de sa fille, qui n'avait jamais rien connu d'autre que la noirceur et ne peut être qu'éblouie par tant de merveilles, Radamenta a en effet compris "que nous vivions dans ce paradis sans le voir", habitués à en exploiter les douceurs sans se soucier de les préserver...

Ainsi le message est double : non seulement nous, adultes, devons prendre conscience des richesses de notre planète et les protéger, mais nous avons aussi pour mission de transmettre ces valeurs aux générations suivantes pour qu'elles perdurent... Et quoi de plus efficace pour apprécier son bien-être que de s'en priver, ne serait-ce que quelques heures (telle la princesse s'engouffrant dans le labyrinthe de ténèbres) ? Ne sommes-nous pas tellement habitués à notre petit confort que nous n'envisageons pas de le perdre un jour ? Or la réalité pourrait bien rattraper très vite la fiction...
Un album à savourer et à méditer, et qu'on lit et relit avec plaisir.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Un jour, sans raison particulière, le monde lumineux et coloré d'Elyséa sombre au fond de la terre, et est englouti sous les ténèbres. Les quelques survivants doivent s'y accomoder même si la reine et le roi sont terriblement triste de cet évènement.
Alors leur vie change, ils apprivoisent l'obscurité et bientôt, sous terre, naîtra une petite princesse nommée Lucia. Blonde et aux yeux bleus aussi clairs que le ciel qu'ils observaient autrefois, tous ont espoir en elle afin de revenir à leur contrée d'origine.

C'est un très beau conte et tout est clairement expliqué à la fin. Une fin très poétique. Des interrogations sur les petits plaisirs simples de la vie, sur la nature, elle qui peut tout nous donner et tout nous reprendre à n'importe quel moment. J'ai beaucoup aimé les dessins, on a l'impression de flotter perpétuellement dans une sorte de rêve enchanteur, c'est très doux et très bien travaillé.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Je pense que nous vivions dans ce paradis sans le voir. Nous dévorions les fruits et les légumes, mais sans les goûter. Nous buvions l’eau pure de la source, mais sans la préserver. Nous profitions de la lumière et de la chaleur du soleil, mais sans comprendre au plus profond de notre cœur la chance que nous avions. Nous étions aveugles, sourds, stupides… »
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