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EAN : 9782919186013
128 pages
Wombat (06/01/2011)
2.79/5   12 notes
Résumé :
Du bébé vagissant à l'adolescent taciturne, Robert Benchley va tenter de percer, au fil de ces quinze textes humoristiques, le mystère de ces étranges créatures : les enfants. Il se propose ainsi de répondre, à sa manière inimitable, à certaines questions essentielles, comme « Comment porter un bébé ? » ou « Quel chien choisir pour votre garçon ? (et inversement) ». Il livrera par ailleurs aux parents anxieux et dépassés quelques conseils frappés au coin du nonsense... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un nouveau livre, c'est comme un paquet surprise. On en attend beaucoup parfois. Il nous arrive d'être déçu, mais quand on aime autant la lecture que moi, on fonce, on court ce risque sans trop s'en soucier. Après tout, on ne vit qu'une seule fois et là, même si ce n'est pas bon, il n'y aura pas mort d'homme !

Avec ce titre, "les enfants pour quoi faire ?", on peut dire que je me suis lancée dans l'inconnu.
Je ne connais pas l'auteur, Robert Benchley.
J'ai choisi ce livre sur une impression globale. Je me suis laissée tenter par plusieurs petits détails : une couverture avec une illustration humoristique qui colle bien avec mon tempérament de "mère indigne", qui n'est absolument pas politiquement correct, mais après tout, pour qu'il y ait des enfants heureux, ils faut aussi des parents qui le soient !
Le titre est provocateur, surtout à notre époque où l'on semble nous faire croire que la maternité ou la paternité, c'est le summum du bonheur. Rassurez-vous, je suis folle de mes deux pestouilles de 8 et presque 6 ans. Cependant, je veux aussi penser à ma vie de femme et ne pas être qu'une maman.

Cet ouvrage est une sorte de compilation de petits textes indépendants les uns des autres, mais ayant donc pour thème central : les enfants.
Le ton est vite donné par le premier. Tout est à prendre au second, voir au troisième degré. Cela se lit vite et bien. C'est encore très actuel, à peine si cela à pris quelques ridules. Certaines situations restent intemporelles.

J'ai souris assez largement dès la première chronique. Je me suis revue en tant que jeune maman, en train de lire une autre bible pour élever ma fille ainée parce que pour moi, les bébés, c'était tout nouveau, tout beau aussi, mais surtout un peu panique à bord !!! Genre : le bébé ? Ben comment ça marche ????
Riez donc, mais c'était comme ça. Au final rien ne vaut juste le bon sens ! Et une bonne dose de patience et d'humour parce plus d'une fois, ce sera / ce fut : Au secours !!! Et là, je fais quoi ?

Le second texte, sur l'art de porter bébé par un représentant du sexe masculin, m'a tout de suite fait penser à mon père. Il n'a toujours pris mes filles que de manière rarissime dans ses bras. Il avait une peur viscérale de les faire tomber.
Les exemples donnés dans le texte sont drôles, mais à ne jamais mettre en pratique même si bébé est plus solide qu'on ne le croit !

Vient ensuite, l'épineux problème de l'éducation.
J'ai déjà donné du coté de l'enfant précoce, voir très précoce.
Je donne encore, mais ça va mieux.
Ma seconde pestouille me donnera tout autant de soucis. Mêmes effets, mais causes variables.
Éduquer ses enfants n'est pas une mince affaire et même si cela peut être tentant parfois parce qu'on en peut plus, pas question de se décharger sur l'Etat. On irait alors à en croire l'auteur au-devant de nouveaux problèmes.
Évidemment tout est tiré par les cheveux. Il y a moult exemples où l'on sent une touche de vécu ou de subi (c'est selon), mais toutes les situations sont impensables. C'est le propre des caricatures de grossir le trait (pas forcément le plus flatteur d'ailleurs sinon c'est beaucoup moins drôle).

"les enfants pour quoi faire" ne se lit pas d'une traite. Enfin, si on peut le faire, mais alors je pense que c'est nettement moins ludique. Picorer les textes est plaisant. Chaque boutade est plus cinglante. le piquant des répliques, la fraicheur des conclusions est ainsi préservé.
Car oui, certaines chroniques sont de véritables joyaux.
J'ai beaucoup aimé celle intitulée : le voyage en wagon d'enfants. Tout est dit ou presque. le récit toujours humoristique de l'auteur est hélas par trop véridique. Les trajets avec des enfants, surtout ceux des autres sont des moments de torture que la convention de Genève devrait faire cesser immédiatement ( car oui j'ai peu voyagé pour le moment en train avec mes filles et encore, c'était toujours avec mon ainée qui a été une crème à chaque fois. J'avais même des compliments de la part des autres voyageurs de notre wagon, ce qui est rare). Soyons honnête, qui n'a pas eu envie d'étrangler, de jeter par la fenêtre ou de bâillonner un ou plusieurs casses pieds, oreilles et j'en passe âgés de moins de 10 ans ?!
Et je ne parle même pas des géniteurs qui sont à baffer tellement on les trouve mous du genou. Bref, une petite perle ce texte.

Évidemment, tous les récits sont datés parce que Robert Benchley est décédé en 1945, mais je vous assure que globalement, on ne sent pas trop le poids des années écoulées. Il faut donc croire ou en déduire que les enfants n'ont que peu changé au fond.
Bon, il faut quand même dire que c'est sans doute aussi parce que j'ai plus de 20 ans que je dis cela. Je suis certaine que mes filles se demanderaient encore si je n'ai pas vécu au moyen-âge !!!

Une autre chronique intitulée cette fois : les pieds au musée, me laisse à penser que si moi je viens du fond des âges, mes filles (particulièrement, l'aînée) viennent quant à elles de Venus !!! Les visites de musée sont pour elles des moments privilégiés de découvertes et de partages. Elles sont toujours bien sages, curieuses et attentives. Ok, il faut parfois sauter quelques pièces qui ne les passionnent pas, mais d'autres suscitent un engouement tel que l'on est noyé sous les commentaires et les questions. A chaque âge ses passions !
Reste que ce texte est très amusant également. Une petite recréation pour tout lecteur.

En conclusion, voilà un petit livre à lire fort sympathique, mais que je vous conseille d'emprunter en bibliothèque plutôt que de l'acheter (prix public de 14€).
C'est distrayant, mais il plaira plus à vos grands-parents encore.
Tiens en voilà une bonne idée pour un anniversaire ou pour les cadeaux de fin d'année.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Les bons conseils du Dr Benchley, pédopsychiatre


Les Nouvelles Éditions Wombat consacrent une grande part de leurs parutions à l'humour. Ce dernier est volontiers noir, absurde, "bête et méchant", ou japonais. On trouve au catalogue Jackie Berroyer, le Professeur Choron, Delfeil de Ton, Gébé, Spike Milligan, W. C. Fields, Hideo Okuda, etc. le Wombat, "mammifère problématique", s'intéresse aussi à l'indispensable et précieux Roland Topor dont il réédite de nombreux textes, une bonne manière de mesurer tout ce qui nous sépare des décriées années 80, où l'on confiait pourtant à ce dangereux individu une émission de télé destinée aux enfants.

Frédéric Brument, le tôlier, propose également de redécouvrir des auteurs qu'on a l'habitude de ranger sous la bannière du nonsense américain, Cuppy, Perelman, Leacock et Benchley dont il avait déjà publié quelques textes aux Éditions le Dilettante et Rivages. Les Enfants, pour quoi faire ? regroupe une quinzaine de textes publiés par Benchley à partir de 1922. Il y déploie avec bonheur toute l'absurdité dont il sait faire preuve. Mais comme souvent, derrière l'absurde, se cache ce que l'on ne veut ou ne peut pas entendre, à savoir quelques évidences refoulées.

Chez Benchley, l'enfant est un être incompréhensible, tyrannique et odieux qui sème le chaos partout où il passe. Dans les quelques conseils qu'il donne pour faire suite à l'ouvrage de l'éminent pédiatre, le Dr Emmett Holt, Comment prendre soin de son enfant et le nourrir, il préconise le recours à l'étau pour maintenir l'enfant au moment de l'habillage. Mais il admet aussi que "Si, à l'âge de deux ans, l'enfant n'a pas encore fait mine de parler", c'est probablement "Qu'il n'a encore croisé personne qui mériterait qu'on lui parle." Les pages où il présente les principes d'une éducation dans laquelle il est primordial pour l'apprentissage de l'enfant de le laisser faire ses propres expériences sont savoureuses. Et nous ne sommes qu'au début des années 20 !

"Doris avait lu l'histoire d'un petit garçon qui avait été puni par son père pour avoir mis du savon sur les marches de la cave et, depuis ce jour, tout le restant de sa vie, chaque fois qu'il voyait du savon, il allait se coucher illico et rêvait qu'il se trouvait aux commandes d'un train fou habillé en Pierrot, ce qui signifiait, de toute évidence, qu'il nourrissait le désir refoulé de tuer son père."

Benchley met aussi en garde les tenants d'une éducation étatique des enfants : l'État n'est tout bonnement pas de taille pour une telle entreprise ! Il relate une visite au muséum ou un voyage en train qu'il compare à voyager en 3ème classe en Bulgarie. Il passe aussi en revue la relation qu'entretient un enfant avec son chien, les jeux éducatifs et les lectures.

Pour conclure ce panorama édifiant, Benchley émet l'hypothèse selon laquelle les jeunes gens sont en fait en train d'ourdir un mystérieux complot : "J'espère seulement qu'ils déclencheront quelque chose - n'importe quoi - avant que je sois trop vieux pour prendre mes jambes à mon cou." À moins de rester pour voir ça...

(Je ne note pas les livres car ce ne sont pas de bons ou de mauvais élèves.)
Lien : https://lesheuresbreves.com/
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Un recueil de textes datant d'un bon siècle, traitant avec humour des difficultés de la parentalité. Certains touchent très juste, et présentent des préoccupations très proches de celles d'aujourd'hui. D'autres textes sont un peu démodés, et témoignent un monde assez différent d'aujourd'hui (camps de vacance...). Au final, ce livre est d'une lecture plutôt agréable et fraîche malgré son âge.

Livre reçu en guise de cadeau de naissance.
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Attirée par le titre, la couverture et les premières pages, j'ai été très déçue du contenu du livre.
L'histoire du comportement des enfants décrite de façon humoristique s'avère en réalité ennuyeuse et décousue au possible.
Je ne recommande pas du tout
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il existe plusieurs niveaux de difficulté dans l'épreuve qui consiste à "prendre le tchou-tchou", mais il n'est pas aisé de déterminer lequel est le plus pénible. Ceux qui ont pris le train en compagnie d'un nouveau-né prétendent que cette expérience soutient la comparaison, en termes de plaisir, avec la dévitalisation d'un nerf dentaire. Pour leur part, ceux dont les petits compagnons ont atteint l'âge de gambader se contentent de rire des plaintes du premier groupe. Vous pouvez aussi tomber sur un homme qui voyage à la fois avec un bébé et un petit enfant remuant. On devrait saluer un citoyen de cette trempe d'une salve d'honneur de vingt et un coups de fusil chaque fois qu'il entre en ville (...)
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Si cependant l'enfant est à un âge où l'on nie l'existence du sommeil pour parcourir en tous sens le wagon au lieu de rester asssis (au moins le bébé, lui, ne peut pas quitter sa place sauf s'il tombe, auquel cas il ne risque pas d'aller bien loin), alors chaque minute du voyage promet d'être pleine d'agrément. Tout compte fait, après avoir voyagé avec des enfants de tous les âges possibles, je serais enclin à décerner une coupe à celui qui se tirerait honorablement d'un voyage avec un enfant de, disons, trois ans.
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Aux États-Unis, il existe deux classes pour voyager en train : la première classe, et celle avec des enfants. Voyager avec des enfants équivaut grosso modo à voyager en troisième classe en Bulgarie.
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Lequel des parents doit se lever pour aller préparer le premier biberon du matin ?
- Le moins doué pour faire semblant de dormir.
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Comment doit-on tenir un enfant pendant qu'on l'habille ou le déshabille ?
N'importe quel charpentier sera disposé à vous vendre un étau que vous pourrez fixer au bord de la table. Placez l'enfant dans l'étau et tournez la vis jusqu'à ce que la pression fasse apparaître une légère rougeur. Prenez garde à ne pas trop serrer, sinon l'enfant risque de ne pas apprécier ; mais, d'un autre côté, il faut bien s'assurer de ne pas lui laisser trop de jeu, sinon l'enfant tombera sans cesse par terre, et dans ces conditions vous n'arriverez jamais à l'habiller.
p.9
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Videos de Robert Benchley (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Benchley
On December 10th, Phaidon and RxART hosted a Virtual Open Studio with The Haas Brothers in conversation with Sharon Coplan Hurowitz and Amanda Benchley, authors of the new book Open Studio: Do-It-Yourself Art Projects By Contemporary Artists.
Watch that talk here, and see Simon and Nikolai talk about how their practice has evolved over the years, learning from each other and from the women they collaborate with in Cape Town, South Africa and Lost Hills, CA. You can also buy the book here https://www.phaidon.com/openstudio
#SharonCoplanHurowitz #TheOpenStudioBook #AmandaBenchley
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