C'est beau, contemplatif et poétique à l'image des photographies de Jean-Luc Mylayne.
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C'est une ode poétique à tous les volatiles menacés.
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"En France, le nombre d'oiseaux a chuté d'un tiers en quinze ans. Les populations d'espèces communes ont baissé de près de 28 % entre 1989 et 2021, ce qui représente 560 à 620 millions d'oiseaux disparus. En cause, la destruction des espaces naturels comme lieux de développement et d'alimentation, les pollutions liées aux produits phytosanitaires, les nuisances lumineuses et sonores."
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L'écrivain se remémore le nom des oiseaux, pour ne pas les oublier. Leurs chants, leurs plumages, leurs vols sont décrits amoureusement avec ses yeux d'enfants. le merle et le martinet sont les favoris de l'auteur. « Ils portent la même livrée noire, stylée, sévère mais non pas sinistre, funèbre, comme la corneille ou l'étourneau. » On sent son bonheur émouvant de voir les oiseaux, de les identifier, de les admirer. Ils fleurissent le ciel à chaque saison, ils nous font rêver. Les oiseaux parsèment les souvenirs de l'écrivain comme des marqueurs du temps. Alors que les adultes ne s'intéressent pas aux oiseaux, leurs noms ne sont pas connus, l'enfant voit et ressent des nouvelles émotions, des sensations, avec les oiseaux.
Pierre Bergounioux nous offre un texte touchant, celui d'un ornithologue d'un genre nouveau, passionné, solitaire et amoureux des mots, qui craint de ne plus entendre le chant des oiseaux, de ne plus pouvoir admirer leurs danses dans les nuages. La mélodie des mots de l'auteur est savoureuse. C'est un court texte poétique dans une langue précise et magique qui nous alerte sur la fragilité du monde.