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Loïc Richard (II) (Narrateur)
EAN : 9782253166894
192 pages
Le Livre de Poche (06/02/2013)
3.88/5   20 notes
Résumé :
En 1933, à l'âge de soixante-sept ans, Tristan Bernard publie un roman criminel qu'il intitule, le plus simplement du monde, Aux abois. Ceux qui le lisent alors en sont déconcertés : c'est un livre tragique, sombre et même provocant. Mais les lecteurs d'aujourd'hui seront sans doute amenés à faire une autre constatation : si le roman rappelle un peu Crime et châtiment de Dostoïevski, il annonce aussi, et curieusement, l'Etranger de Camus.
Il n'y a pas lieu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Masse critique : livre audio.

Je remercie les Éditions VOolume de Bordeaux pour leur envoi. J'ai adoré cette lecture audio et je tiens à le dire toute de suite.

* Sur l'envoi de l'éditeur :

C'est fort dommage que le site ne signale pas l'existence de la version audio (cela viendra peut-être) car cet éditeur mérite largement d'être connu. Je suis d'ailleurs allée faire un tour sur leur site tout comme je suis allée sur le site de Loïc Richard, le jeune comédien dont la voix est très agréable et aux modulations très pertinentes par rapport au texte.
J'ai donc reçu un CD pressé spécialement pour l'occasion. Il s'agit de 77 chapitres au format mp3 pour une durée totale de 4 h 9 min. Cela peut paraître long, mais je l'ai écouté en deux fois sans interruption, tant le livre est intéressant. J'ai beaucoup apprécié le courrier d'accompagnement qui fait allusion à la série « Crème de crime » (cela donne envie de la découvrir en intégralité !) et qui présente fort bien le livre, en signalant également l'adaptation cinématographique de Philipe Colin (2005).

* Sur le texte :

Il y aurait beaucoup à en dire. J'ignorais tout de l'auteur, mais une chose est sûre, le livre vaut bien la peine d'être sorti de l'oubli. Comme l'écrit l'éditeur VOolume c'est un écrivain « plus connu au début du XXe siècle pour ses bons mots ». En effet, beaucoup de passages ont un ton et une allure aphoristiques.
Je trouve le titre très judicieux : « être aux abois » se dit d'un être dans une situation désespérée, mais peut s'appliquer aussi à toute personne ayant de grosses difficultés financières, or le mobile du crime est bien l'argent. le sous-titre est « Journal d'un meurtrier ». Il s'agit en effet de la confession, par le truchement de son journal, du narrateur principal. le récit débute au moment où Paul Duméry est un meurtrier en cavale depuis une semaine, en mai d'une année non précisée (le 16 mai 9 jours se sont écoulées depuis le meurtre). Ancien assureur ruiné, orphelin âgé de 34 ans, Paul Duméry vient d'assassiner à Paris, de sang-froid et à coups de marteau, un prêteur-usurier véreux, M. Achile Sarrebry pour lui dérober une importante somme d'argent. Rappelons que le roman est écrit en 1933 et qu'à l'époque la peine de mort n'est pas abolie en France. Je ne dévoilerai pas la suite, mais l'issue est en effet tragique. le narrateur considère son histoire avec beaucoup de détachement, même s'il y a beaucoup d'introspection, et dans un style où les descriptions étonnent par leur précision « quasi clinique ».
Je termine par une remarque concernant le thème du sommeil que je trouve très bien développé. Il est le répit, le repos, le refuge d'un être qui se sent « aux abois » et qui n'a de cesse de s'interroger au fond sur le « sommeil éternel ».

Encore merci et bravo aux Éditions VOolume !
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Audio livre édité par VOolume – Lu par Loïc Richard – Durée d'écoute : 4 heures

J'ai choisi ce titre pour la voix de Loïc Richard qui m'avait enchantée avec Les Mystères de Paris et ne m'a pas déçue ici !

Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu ce livre de Tristan Bernard et ce fut une découverte totale : Il est sombre, cynique, provocateur et lucide, non dénué d'humour ! Il m'a rappelé L'Etranger de Camus mais ici le meurtrier a une compréhension plus juste de la situation.

Loïc Richard a donné une consistance à ce récit qui m'a accroché et je ne pense pas que le texte papier aurait eu le même effet ! Il a su jouer des intonations pour captiver l'intérêt, le garder, goûter l'humour et même se mettre dans la peau du meurtrier indifférent !

Pour moi la voix compte plus que le texte en fait puisqu'il a réussi à m'intéresser et me prendre au jeu de cette lecture que je n'aurais pas choisi de moi-même !

#auxabois #netgalleyfrance

Challenge RIQUIQUI 2021
Lecture THEMATIQUE juin 2021 : Moins de 100 lecteurs Babelio
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J'ai eu le très grand plaisir d'écouter ce livre lu par Loïc Richard avec brio, il nous transporte sans problème dans la tête du héros et nous transmet ses émotions grâce à sa voix chaude et agréable. Je ne dirai jamais assez comme j'aime cette nouvelle manière de découvrir des textes, ces livres audio me plaisent infiniment.

Paul raconte son histoire : Il tue un usurier, de manière un peu expérimentale, le vole et s'enfuit. Après quelques jours il quitte Paris, va au Havre, puis à Lyon et Monte Carlo avant de revenir à Paris. La justice finit par le rattraper. Il écrit son journal qui raconte tous ces faits.

Vu sous cet angle, ce roman peut sembler être un simple polar, mais il n'en est rien, on connaît très rapidement l'identité du meurtrier, de sa victime et le mobile, quand à son arrestation, elle est plus le fruit du hasard que du travail des policiers. L'essentiel est donc ailleurs : dans le ressenti et le vécu du narrateur. Il pense ne pas être capable de tuer et va rencontrer sa victime avec qui il a rendez-vous avec l'arme du crime dans la poche. Il le tue finalement pour tester s'il en est capable, sans vraie passion et surtout sans regret. Durant sa cavale, il prend conscience de s'être isolé de l'humanité, il pensait être soulagé d'avoir résolu ses problèmes d'argent, mais il comprend vite que ça ne va pas durer. Il commence par être raisonnable en mettant sa fortune mal acquise à la banque et paie sa pension en retard à son ex-femme, mais rapidement, il finit par aller jouer au casino. Son journal décrit surtout comment le crime, qu'il ne regrette pas agit sur son évolution psychologique, le condamnant rapidement à une terrible solitude et l'isolant des autres. Dès le début il se conduit de manière fataliste et ne se donne pas vraiment les moyens de s'échapper. Il ne part pas pour l'Amérique par flemme et finit même par revenir à Paris par ennui, il a décidé que s'il se faisait prendre, il avouerait, ce qu'il fait sans difficulté le moment venu. Il ne se cherche pas d'excuse et convient que son crime n'a aucune circonstance atténuante.

Ce roman que j'ai trouvé très moderne dans sa forme et son contenu date de 1933. C'est un vibrant plaidoyer contre la peine de mort, que bien peu de gens remettaient en cause à l'époque. Il accuse la société de tuer, au nom de quarante millions de complices, ces meurtres légaux ne valant pas mieux que les crimes crapuleux selon le narrateur. Ce livre parle aussi de la violence gratuite, puisque finalement le vol n'est pas le vrai mobile du crime, Paul veut tenter l'expérience pour voir s'il en est capable, ce qui rappelle le personnages de Lafcadio dans Les caves du Vatican de Gide. C'est de ce livre aujourd'hui malheureusement oublié que Camus s'est inspiré pour L'étranger, paru neuf ans plus tard. D'ailleurs je vais le relire à la lumière de ce roman de Tristan Bernard. A part sa vision des femmes, qui sont à peine plus que des objets de plaisir, je trouve ce roman très moderne et bien dans l'air du temps de l'époque où les crimes gratuits ne vont pas manquer. En 1933, on est en pleine montée des fascismes en Europe et ce livre pourrait être lu comme une sorte de fable prémonitoire, la vie humaine n'a plus de valeur.

On trouve aussi une réflexion intéressante sur la justice et son rôle, sur le poids de la société, puisque selon l'auteur, le président ne peut gracier ce condamné même s'il est contre la peine de mort, car l'opinion publique ne comprendrait pas. le rôle des politique n'est donc que de suivre la volonté populaire, même si ses choix sont immoraux, on a bien vu où le populisme des années 1930 a mené…. et on ferait bien d'en prendre de la graine à notre époque.

C'est une très bonne nouvelle que les Editions Voolume ressortent ce roman de l'oubli et j'espère que de nombreux auditeurs auront la chance de le découvrir. Un grand merci à eux et à Netgalley pour ces très bons moments passés avec cet assassin atypique et finalement vraiment sympathique.

#Mathildeetsesmitaines #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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C'est avec beaucoup de retard que je publie mon avis sur le livre audio Aux abois que j'ai reçu lors d'une Masse Critique.
Mille pardons aux Éditions VOolume et à Babelio mais, hélas on ne fait pas toujours ce que l'on veut.

Je ne connaissais pas les Éditions VOolume et j'ai été touchée d'apprendre que le CD que j'ai reçu a été spécialement compressé pour l'opération puisque le site ne propose habituellement que des livres audio numériques.

J'ai beaucoup aimé le texte de Tristan Bernard qui est comparé à juste titre à L'Étranger de Camus. L'histoire est prenante et le dénouement tragique m'a touchée.

J'ai très envie de me procurer le roman dans sa version papier car, même si le travail de comédien de Loïc Richard est remarquable, j'ai parfois décroché pendant l'écoute. Peut-être est-ce dû à mon état de fatigue mais j'ai failli tomber dans les bras de Morphée à plusieurs reprises.

Merci pour cette découverte et encore désolée pour le retard de publication.
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J'avoue que ce faux journal d'un meurtrier est particulièrement bien construit puisque le suspense est permanent alors que nous savons dès le début que le narrateur a tué un homme sans aucun état d'âme pour lui voler son argent.
Je félicite d'ailleurs les éditions VOolume pour cet enregistrement audio de qualité de "Aux abois" de Tristan Bernard (que je découvre) et plus particulièrement Loïc Richard pour le ton et la fluidité de sa lecture.
C'est dans la France des années 30 que Paul Duméry va voyager pour échapper à la police après avoir tué à coup de marteau le dénommé Sarrebry, un usurier qui détenait une grosse somme d'argent. le trentenaire en difficulté financière ne pensait pas être capable d'un meurtre et pourtant cela lui a été facile.
Il quittera donc son appartement parisien, conscient des conséquences de son acte si l'enquête le révélait coupable. Comme c'est la première fois qu'il tue quelqu'un, il décide d'avouer si la police procède à son arrestation. À partir de ce moment-là, il se retrouve en cavale, seul, et va commencer à tenir un journal parce qu'il n'a personne à qui parler.
En attendant, il commence par être raisonnable en mettant l'argent à la banque et en payant la pension de son ex-femme. Très rapidement, il va se retrouver dans les salles de jeux où la tentation est grande.
Mais là où Tristan Bernard est malin c'est qu'il ne laisse pas son personnage s'enfoncer dans une addiction. Il reste sur la psychologie de l'homme qui vit au jour le jour en attendant le moment fatidique.
Je n'aurai qu'un seul reproche à faire, c'est la façon dont le meurtrier considère les femmes. Il en a besoin comme d'un oreiller comme il l'écrit. Pour lui, aimer c'est ne pas être seul.
Ce qui est drôle, c'est que par ailleurs on a de l'empathie pour cet homme qui reste insensible au drame et ne regrettera pas son geste.


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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Suis-je un être abominable ou non ? Ce n’est pas la question. Je constate : je n’ai pas de remords. Si je m’en veux, ce n’est pas d’avoir tué. Ce que j’éprouve, c’est le regret d’avoir empoisonné ma vie avec cette menace d’arrestation.
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… Ce n’est qu’à ce moment-là que le crime a commencé. Il me semble que c’est bien consciemment que j’ai continué à taper avec le marteau. Alors, j’ai été vraiment un assassin. Je pensais qu’il était touché à mort, mais il avait encore des spasmes, des secousses. Il a fallu l’achever, taper, taper sur cette tête pour en chasser la vie.
Les gens diront : « La victime a été achevée avec une férocité abominable. » Mais ce n’est pas de la sauvagerie, c’est la précipitation éperdue d’un affolé qui fait une besogne odieuse avec la hâte frénétique d’en finir.

(Journal d'un meurtrier)
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Je me sentais incapable d’un meurtre ou d’un vol. Toute ma vie, il m’avait semblé que c’était un pas impossible à franchir. Je n’avais jamais commis le moindre acte délictueux. […]
Cette conscience de mon impuissance à devenir un malfaiteur me laissait tout le calme d’esprit pour imaginer un assassinat, qui se présentait vraiment dans des conditions favorables. […]
Je prends un taxi. Ça n’a aucune importance pour me faire conduire chez moi. Quand j’irai rue Meslay, c’est une autre affaire. Pas de taxi, pas de chauffeur bavard. Je sais bien que ces précautions ne signifient rien, puisque je n’ai aucune intention. Mais le jeu, c’est d’agir comme si j’avais positivement une intention…

(Journal d’un meurtrier)
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La chambre où j’écris est au troisième étage d’un hôtel du Havre. Elle donne sur un des bassins. Mais à quoi bon décrire ce que je vois ? Ce n’est pas pour cela que j’ai pris la plume. J’écris pour moi tout seul. J’écris parce que je n’ai personne à qui parler.
(Incipit)
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Il nous semble difficile, quand nous avons été fortement obsédés par un fait, qu’il puisse passer hors de la vue de la plupart des autres habitants de ce monde. Nous supposons chez le prochain, chez le moins prochain, chez l’être encore plus éloigné, une constante curiosité qui leur fera rencontrer fatalement l’objet de nos préoccupations incessantes.

(11 juillet)
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Vidéo de Tristan Bernard
CHAPITRES : 0:00 - Titre
A : 0:06 - ACTE - Jacques Deval 0:16 - ACTION - Sacha Guitry 0:28 - ADMIRATION - Comtesse Diane 0:38 - ADULTÈRE - Daniel Darc 0:59 - ÂGE - Fabrice Carré 1:08 - AMI - Jean Paulhan 1:18 - AMIS - Madame du Deffand 1:30 - AMOUR - André Birabeau 1:40 - AMOUR - Madeleine de Scudéry 1:51 - AMOUR DES FEMMES - Edmond Jaloux 2:03 - AMOUR ET FEMMES - Paul Géraldy 2:16 - AMUSEMENT - Jean Delacour 2:36 - ANIMAL - André Suarès 2:47 - APPARENCE - Nathalie Clifford-Barney 2:57 - ARGUMENT - Léonce Bourliaguet 3:07 - AVARICE - Abel Bonnard 3:19 - AVENIR - Gustave Flaubert 3:28 - AVIS - Marie d'Arconville
B : 3:37 - BAISER - Tristan Bernard 3:49 - BEAUTÉ - Fontenelle 4:00 - BÊTISE - Valtour 4:13 - BIBLIOTHÈQUE - André de Prémontval 4:24 - BLASÉ - Louise-Victorine Ackermann 4:35 - BONHEUR - Henri Barbusse 4:45 - BUT - Richelieu
C : 4:54 - CAPITAL - Auguste Detoeuf 5:10 - CERVEAU - Charles d'Ollone 5:20 - CHANCE - Pierre Aguétant 5:31 - COMPRENDRE - Charles Ferdinand Ramuz 5:42 - CONSEIL - Maurice Garçot
5:55 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jacques Deval : http://www.lepetitcelinien.com/2013/06/lettre-inedite-louis-ferdinand-celine-jacques-deval.html Sacha Guitry : https://de.wikipedia.org/wiki/Sacha_Guitry#/media/Datei:Sacha_Guitry_1931_(2).jp Comtesse Diane : https://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephine-de-Suin-dite-Comtesse-Diane/303306 Jean Paulhan : https://jeanpaulhan-sljp.fr/ Madame du Deffand : https://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_du_Deffand#/media/Fichier:Mme_du_Deffant_CIPA0635.jpg André Birabeau : https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Birabeau#/media/Fichier:André_Birabeau_1938.jpg Madeleine de Scudéry : https://www.posterazzi.com/madeleine-de-scudery-n-1607-1701-french-poet-and-novelist-wood-engraving-19th-century-after-a-painting-by-elizabeth-cheron-poster-print-by-granger-collection-item-vargrc0078786/ Edmond Jaloux : https://excerpts.numilog.com/books/9791037103666.pdf Paul Géraldy : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Géraldy#/media/Fichier:Paul_Géraldy_by_André_Taponier.jpg André Suarès : https://www.edition-originale.com/fr/litterature/divers-litterature/suares-correspondance-1904-1938-1951-79921 Nathalie Clifford-Barney : https://www.amazon.fr/Eparpillements-Natalie-Clifford-Barney/dp/B081KQLJ87 Léonce Bourliaguet : https://www.babelio.com/auteur/Leonce-Bourliaguet/123718/photos Abel Bonnard : https://twitter.com/wrathofgnon/status/840114996193329153 Gustave Flaubert : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ea/
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