Loup gris, tome 2 : Le jour où loup gris est devenu bleu

Une chèvre, un coq, un âne. Allons, allons, suivez moi les amis. Allons, allons-y, c'est par ici, leur dit le Loup bleu.
Jamais de mémoire de chèvre, de coq et peut-être un peu moins d'âne, la cantonade n'avait rencontré de Loup bleu.
Maiiiiis, mais ce dernier leur indiquait aussi un endroit dans le lointain où l'herbe était plus verte et où l'on mangeait jusqu'à satiété. Un loup bleu n'est pas un loup gris alors d'accord, allons y.
L'estomac dans les talons, le loup affamé, imprudent et peinturluré n'avait pas vu l'orage se lever, ni son gibier se sauver.
Que reste t-il à manger pour un Loup bleu ? Un ours peut-être.
Tentons de saluer, un Loup bleu n'est pas un loup gris, rappelons le.

: "Le jour où le loup gris est devenu bleu" de Gilles Bizouerne est un album amusant.
Tomber dans un pot de peinture est une providence incroyable pour le loup gris qui voit là l'occasion de bluffer quelques compagnons de route à déguster.
L'absurde devrait faire rire à double titre devant  ce loup fier de sa mystification et ces animaux se laissant avoir par la voie de l'estomac. Belle ironie.
Grisé par sa malice, le loup ne prend pas garde à la pluie et au repas qui se carapate dans son dos. Face à l'ours, dernière rencontre (et possibilité de repas peut-être), le loup commence à douter de la puissance de son subterfuge. Il est vrai qu'il en impose l'ours brun.
La chute n'est pas sans rappeler la célèbre histoire de la grenouille à grande bouche et le loup gris écervelé mais toujours affamé se fera tout petit. Mais moins petit qu'une fourmi qui tentera de faire taire son appétit. Ce loup est décidément irrésistible.
L'humour de l'album tient par le texte prêtant au loup roublard un discours au ton sympathiquement décontracté et familier ( "serre m'en cinq, mon pote l'animal!" dans l'idée) et dans l'illustration également bien sûr. Ronan Badel présente des bouilles et expressions cocasses de personnages joyeusement nigauds, dans un style attractif proche de la bande-dessinée.
L'illustrateur joue des perspectives, des points de vue et de l'exploitation occasionnelle des double-pages pour dynamiser son histoire, elle, très linéaire comme un conte randonnée.
D'ailleurs, cette histoire est la libre adaptation de la première partie du conte populaire « Comment le loup utilisa l'indigo ».
C'est agréable à l'oeil, à lire et certainement à raconter. Il suffit d'essayer. A faire découvrir aux jeunes écouteurs d'histoires amateurs de récits de loups ( et aux autres aussi) pour les faire mourir de rire.

Que cet album amuse mes élèves ! Ce loup affamé qui se croit plus malin que les animaux (les proies !) qu'il rencontre et baratine à loisir les fait beaucoup rigoler.
Il faut dire qu'il y a de quoi rire entre les animaux qui se racontent des carabistouilles les uns aux autres, les détails des illustrations (la chèvre, particulièrement !) et les retournements de situation. Les enfants apprécient aussi de voir venir la chute avant Loup gris.

Alors, ce loup qui dissimule sa vraie nature sous de la peinture bleue va-t-il enfin trouver quelque chose à se mettre sous la dent ?
Je vous laisse le découvrir dans cet opus du personnage récurrent du duo Gilles Bizouerne - Ronan Badel !

Nous retrouvons notre héros toujours aussi affamé et en quête de nourriture. Au fil de ses pérégrinations, il finit par entrer dans un village. Attiré par un énorme pot, il saute et tombe à l'intérieur. Lorsqu'il en ressort, le loup gris est recouvert d'une peinture bleue. N'est-ce pas une chance, pour lui, de pouvoir approcher incognito ses futures proies. Il parvient ainsi à entraîner derrière lui une chèvre, un coq et un âne… Mais lorsque soudain, il se met à pleuvoir, le loup retrouve sa couleur grise. C'en est fini de la perspective d'un savoureux et copieux repas… Pauvre loup ! Il n'a plus qu'une fourmi à se mettre sous la dent…

Dès la première page, le ton est donné : les couleurs sont gaies, les animaux ont des mines enjouées et l'écriture est enlevée ; humour et joie vont ainsi nous accompagner tout au long de l'histoire. Car c'est de bon coeur qu'on rit aux mésaventures de notre anti-héros qui n'a pas fini de chercher de quoi manger. Les facétieuses illustrations de Ronan Badel sont en totale adéquation avec le texte rendu vivant, grâce à bon nombre d'onomatopées, d'exclamations, de dialogues, de tournures répétitives et de typographies différentes.

Suspense et rebondissements à la clef amènent à un dénouement où une fois encore le loup doit capituler pour le plus grand plaisir des jeunes lecteurs !

Un bon moment de lecture à partager à voix haute

Suite de ‘La bonne humeur du loup gris' en randonnée dans l'espoir, toujours, de manger. Cette fois il tombe dans un pot de peinture et devient le loup bleu. Donc, les animaux ne le reconnaissent pas, jusqu'au jour où il pleut… Histoire et dessins sympas qui font de cet album une drôlerie.

Le pauvre Loup gris a très faim... Dans sa quête de nourriture à se mettre sous la dent, il finit par arriver dans un village. Attiré par un énorme pot, il saute et tombe à l'intérieur... le voilà couvert de peinture bleue ! Il n'imaginait pas que ce changement de couleur lui permettrait d'approcher "incognito" et de tromper la chèvre, le coq et l'âne, qui se mettent à le suivre... Hélas, ce plan est loin d'être infaillible... Cet album est très sympathique et plutôt drôle, notamment grâce aux expressions du loup. En effet, le pauvre bougre a une tête à mourir de rire ! En plus des illustrations, l'absurde de cette histoire devrait amuser ; de même que le texte rendu "vivant" grâce à de nombreuses onomatopées.
E.C.