Sun Ken Rock, tome 9

A partir de ce tome 9, Boichi transforme son manga de baston et d'humour avec un peu de cul en manga de cul et d'humour avec un peu de baston. C'est l'arc de la K-POP, mal aimé des lecteurs y compris des fans de Boichi, et il faudra attendre le tome 12 pour l'histoire retrouve véritablement son cours…

Ken le mafieux est toujours en quête d'un boulot honnête pour sortir avec Yumin qu'ili pense être une flic mais qui en fait est elle aussi une mafieuse. L'occasion faisant le larron, il quitte la place de parrain de son gang pour devenir le road manager de la chanteuse super-star Sun (ce qui finalement aggrave sa relation avec Yumin, et Ken ne comprend pas pourquoi). Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'ili entre par la petite-porte dans le grand monde du show-business dans un boîte qui vient juste d'être rachetée par son gang (donc au final il ne sait pas qu'en fait il travaille pour lui-même). Ken découvre ainsi au quotidien l'envers du décor, avec ses heurs, ses malheurs mais aussi ses bonheurs. Il est fortement mis à contribution quand les fans gay d'un chanteur gay s'en prenne à Sun parce qu'un tabloïd aurait propagé la rumeur quand quoi leur idole gay sortirait avec la bombe hétérosexuelle Sun.
Boichi se complaît à mettre des top models en petites tenues dans des situations scabreuses et des poses explicites : nous sommes dans le manga érotique voire pornographique, et je n'ai pas une expertise suffisante dans ce domaine pour en juger comme il se doit… Alors c'est désamorcé par le fait que Sun qui a subi tous les bizutages et tous les harcèlements sexuels propres à ce milieu pourri qu'est le showbiz (argent + pouvoir = pourriture, mais ça tout le monde le savait déjà), a envie d'effacer tout cela de sa mémoire en couchant avec Ken qu'il est un homme foncièrement bon qu'elle pourrait bien aimer en toute liberté (mais Ken aime Yumin, et est toujours puceau).

Ken prend conscience qu'il a y quelque chose de pourri au royaumes des paillettes, et quand il monte en grade il se promet de protéger les jeunes filles et leurs rêves. Mais ils tombent directement sur deux gros dégueulasses : les compères queutards veulent fonder un nouveau girls band avec pour seul critère leurs belles fesses, et les auditions sont pour eux l'occasion de partouzer H24 grâce au chantage sexuel. Strauss-Kahn,Weinstein, Epstein et autres criminels prédateurs sont pointés du doigt : la haute et bonne société connaît bien sûr leurs méfaits et leurs identités, mais elle préfère utiliser leurs services hautement douteux plutôt que de rendre humainement justice (voir l'Affaire du Prince Andrew, dernière en date au moment où j'écris ces lignes)… le monde est cruel parce que les gens cruel l'ont rendu ainsi, et parce que les élites autoproclamées ne font absolument rien pour le changer (parce qu'elles trouvent bien leur compte dans toutes ces dégueulasseries). Donc pour le bien-être et l'avenir de l'humanité, qu'ils crèvent tous, et le plus tôt possible sera le mieux SVP !

Une très jolie couverture pour ce neuvième tome qui nous plonge en immersion totale au coeur de la grande industrie de la K-pop, ce raz-de-marée venue de la Corée du Sud qui a éclipsé la J-pop et que les Japonais ont méchamment surnommé "la vague des Zombies".

Ken, qui semble toujours autant avoir les idées aussi courtes que ses ambitions, décide de plaquer son statut de chef de gang - et les millions qui vont avec - afin de se reconvertir en manager-toutou d'une jeune chanteuse en vogue de Séoul...
Inutile de dire que l'on commence beaucoup à s'habituer aux invraisemblances farfelues de Boichi.

Une introduction à ce milieu, certes très caricatural sur ses dangers et ses dérives, mais qui reste plaisant à découvrir. L'auteur reste fidèle à l'image de ces figurines humaines que l'on produit à la chaine, les exploitant pour leur beauté et non pour leur talent. Sans sa bande cette fois, Ken devra veiller sur la jolie Sun qui est loin d'être farouche...

Début d'arc autour des pop stars coréennes. Assez moyen niveau intrigue, Ken qui abandonne son rôle de boss ce n'est pas crédible (mais la série l'est-elle?) et pour un français il n'est pas évident de s'intéresser à des histoires de chanteuses asiatiques. Peu de bastons, dessins toujours aussi beaux et sexy. La série mérite d'être lue mais vous pouvez vous dispenser de cet arc 9-12.

Devenu boss d'un puissant gang coréen, Ken n'est pas sans états d'âme pour autant. Fatigué de cacher son statut à Yumin, la femme qu'il aime, de peur qu'elle ne le rejette, Ken décide de démissionner ! C'est alors qu'il rencontre une méga star de la chanson, qui lui propose de devenir son road manager. Enfin un travail de tout repos et bien payé pour Ken… C'est ce qu'il croit. Les dérives du show business ont parfois un parfum mafieux !

Changement brutal d'univers ! En effet, on le soupçonnait pas mais l'amour de Ken pour Yumin passe par un travail honnête dont il n'aurait pas à se cacher, alors, quand le hasard lui donne sa chance, il l'a saisi.


Boichi nous invite dans le milieu des « idols » de Kpop. L'auteur nous dépeint un milieu très brutal, très sexué et ne soyons pas naïf, probablement assez proche de la réalité.

Cependant, Sun-Ken Rock c'est de la godriole aussi et l'auteur s'échine à mettre son héros dans des situations sexuellement non désirées. C'est très exagéré mais je ne me lasse pas de la plastique sculpturale des personnages féminines de Boichi.

Les aventures de Kitano Ken en tant que manager se poursuivront dans le tome suivant et ça va sûrement tourné à l'aigre pour les profiteurs et les abuseurs qui sévissent dans ce milieu.
Lien : http://livrepoche.fr/sun-ken..