Janine Boissard/5
20 notes
Pour la petite Janine Boissard qui se sent différente des autres et souffre de solitude, le théâtre de marionnettes, proche de chez elle, va devenir le lieu magique où tous les rêves, tous les espoirs sont permis.
Un jour, elle se le promet, elle sera la princesse des contes de fées, celle que Guignol sauve de la méchante sorcière. En attendant, la Seconde Guerre mondiale lui apprend que monstres et ogres existent bien, en lui enlevant un... >Voir plus
Résumé :
Pour la petite Janine Boissard qui se sent différente des autres et souffre de solitude, le théâtre de marionnettes, proche de chez elle, va devenir le lieu magique où tous les rêves, tous les espoirs sont permis.
Un jour, elle se le promet, elle sera la princesse des contes de fées, celle que Guignol sauve de la méchante sorcière. En attendant, la Seconde Guerre mondiale lui apprend que monstres et ogres existent bien, en lui enlevant un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8)
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L'auteur évoque, dans un style très simple, sa vie d'enfant privilégiée dans une grande famille de la bourgeoisie parisienne.
Tour à tour drôle ou touchante, elle nous parle de ses relations avec sa fratrie et ses parents et grands-parents, son désamour pour l'école et les diverses entreprises de ses parents pour y remédier (en vain), sa façon d'être différente.
La famille traverse la guerre avec courage : le père est déporté, la mère se débrouille avec ses cinq enfants, des jeunes cousins meurent en héros.
Puis ce sont les premières amours et la passion pour l'écriture qui guident Janine.
Après bien des déconvenues, elle sera publiée à 22 ans et connaîtra plus tard le succès avec sa saga « L'esprit de famille », adaptée à la télévision et largement inspirée de sa propre expérience.
Une lecture agréable, sans prétention.
Tour à tour drôle ou touchante, elle nous parle de ses relations avec sa fratrie et ses parents et grands-parents, son désamour pour l'école et les diverses entreprises de ses parents pour y remédier (en vain), sa façon d'être différente.
La famille traverse la guerre avec courage : le père est déporté, la mère se débrouille avec ses cinq enfants, des jeunes cousins meurent en héros.
Puis ce sont les premières amours et la passion pour l'écriture qui guident Janine.
Après bien des déconvenues, elle sera publiée à 22 ans et connaîtra plus tard le succès avec sa saga « L'esprit de famille », adaptée à la télévision et largement inspirée de sa propre expérience.
Une lecture agréable, sans prétention.
Élevée dans une famille nombreuse et aisée, la petite Janine se sent différente des autres. Timide, seule, elle s'évade dans l'imaginaire avec Guignol, là où elle peut tout faire et réussir. Tout en grandissant, elle reste fragile, seule et ballottée d'école en pension, elle n'oublie pas son rêve : elle deviendra un écrivain connu.
En même temps qu'on la voit grandir, on découvre aussi sa grande famille, ainsi qu'un certain aspect de la société d'avant et d'après la guerre.
Livre très bien écrit, sans longueur, avec vivacité mettant en évidence les sentiments comme l'amour et la tendresse.
En même temps qu'on la voit grandir, on découvre aussi sa grande famille, ainsi qu'un certain aspect de la société d'avant et d'après la guerre.
Livre très bien écrit, sans longueur, avec vivacité mettant en évidence les sentiments comme l'amour et la tendresse.
Une écriture tendre, douce et nostalgique pour raconter son enfance. Un très joli livre..
J'avais déjà lu quelques romans de Jeannine Boissard qui m'avaient permis de passer un bon moment sans plus. Ce livre raconte son enfance et je me suis laisser prendre par cette petite fille et ai redécouvert la vie à travers son regard d'enfant. Une belle surprise.
Janine Boissard nous invite à feuilleter avec elle les pages de son enfance, c'est doux, tendre, on découvre et on s'attache à la petite fille, on retrouve aussi beaucoup de traits de caractère de certains personnages de ses romans dans l'entourage de la petite Janine.
Un pur bonheur !
Un pur bonheur !
Citations et extraits (5)
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- Cette fois, ne me la perdez pas, a recommandé maman à la Suissesse.
L'autre jour, elle m'a perdue. Elle a dit que c'était moi qui m'étais échappée. Quand je me suis retrouvée toute seule, j'ai cru que j'allais mourir. J'ai hurlé dans la forêt de jambes jusqu'à ce qu'elle me retrouve.
«Si tu continues à crier comme ça, tu finiras par te casser la voix.»
Depuis que je me suis perdue, maman m'a fait apprendre par cœur mon nom et mon adresse. Je m'appelle Janine Boissard et j'habite square de La Tour-Maubourg dans le septième arrondissement.
On m'appelle aussi Janotte, j'aime mieux, c'est rond.
Mais voilà que la cloche sonne près de la maison de bois vert avec des colonnes. C'est Guignol qui appelle les enfants. Nicole et Maxime courent devant. Je voudrais les suivre mais la Suissesse serre plus fort ma main.
- N'aie pas peur, Guignol t'attendra.
Le monsieur a posé sur la table la cloche dorée avec un manche en bois luisant, pour faire payer les grandes personnes. Il y a beaucoup de monde alors on fait longtemps la queue avant d'entrer.
Derrière le rideau rouge fermé du théâtre, on entend de la musique. Devant, il y a les rangées de bancs. Les petits sont serrés sur le premier. Nicole et Maxime, qui ont l'habitude, vont directement s'asseoir au troisième rang.
Toi, tu restes avec moi, ordonne la Suissesse quand je veux les rejoindre.
Je la déteste.
L'autre jour, elle m'a perdue. Elle a dit que c'était moi qui m'étais échappée. Quand je me suis retrouvée toute seule, j'ai cru que j'allais mourir. J'ai hurlé dans la forêt de jambes jusqu'à ce qu'elle me retrouve.
«Si tu continues à crier comme ça, tu finiras par te casser la voix.»
Depuis que je me suis perdue, maman m'a fait apprendre par cœur mon nom et mon adresse. Je m'appelle Janine Boissard et j'habite square de La Tour-Maubourg dans le septième arrondissement.
On m'appelle aussi Janotte, j'aime mieux, c'est rond.
Mais voilà que la cloche sonne près de la maison de bois vert avec des colonnes. C'est Guignol qui appelle les enfants. Nicole et Maxime courent devant. Je voudrais les suivre mais la Suissesse serre plus fort ma main.
- N'aie pas peur, Guignol t'attendra.
Le monsieur a posé sur la table la cloche dorée avec un manche en bois luisant, pour faire payer les grandes personnes. Il y a beaucoup de monde alors on fait longtemps la queue avant d'entrer.
Derrière le rideau rouge fermé du théâtre, on entend de la musique. Devant, il y a les rangées de bancs. Les petits sont serrés sur le premier. Nicole et Maxime, qui ont l'habitude, vont directement s'asseoir au troisième rang.
Toi, tu restes avec moi, ordonne la Suissesse quand je veux les rejoindre.
Je la déteste.
Si, mi ré, mi, fa, sol...Mots-notes, virgules-soupirs, phrases-accords. Égrener sur le papier les « pourquoi » qui explosent et les « parce que » qui se résignent. Sentir sous ma plume vibrer les touches blanches et noires de mon cœur et découvrir peu à peu que c'est avec la pédale douce que le cri s'entend mieux.
"Toi, Janine, quand tu as quelque chose dans la tête..."
On m'accuse souvent d'être têtue. Mais, si je ne l'étais pas, aurais-je réussi à nager toute seule malgré les litres d'eau salée qu'il m'a fallu avaler avant d'y parvenir ? Et aussi à nager dans cette vie où parfois j'étouffe ?
On m'accuse souvent d'être têtue. Mais, si je ne l'étais pas, aurais-je réussi à nager toute seule malgré les litres d'eau salée qu'il m'a fallu avaler avant d'y parvenir ? Et aussi à nager dans cette vie où parfois j'étouffe ?
Maman a disparu. Elle n'était plus à la maison quand nous sommes rentrés de promenade. Bonne-maman est venue, avec sa couronne gris perle, nous annoncer la grande nouvelle : nous allons avoir un petit frère ou une petite soeur. Maman est allée le chercher.
Nous dansons. Surtout Maxime qui estime avoir droit à un frère. On ne nous a jamais parlé de choux, de roses ni de cigognes, nous ne savons pas pour autant comment viennent les bébés.
Nous dansons. Surtout Maxime qui estime avoir droit à un frère. On ne nous a jamais parlé de choux, de roses ni de cigognes, nous ne savons pas pour autant comment viennent les bébés.
- Janine, où prenez-vous toutes vos idées ? me demande parfois Madame Meugé.
Si elles me jouent souvent des mauvais tours, elles font au moins de moi la première en rédaction.
Si elles me jouent souvent des mauvais tours, elles font au moins de moi la première en rédaction.
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