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EAN : 9782842681241
239 pages
Editions Kailash (22/06/2005)
4/5   5 notes
Résumé :
Recueil de sept nouvelles qui se déroulent en Indochine à la fin du XIXe siècle, Fumeurs d'Opium est un authentique chef-d'oeuvre et certainement l'une des meilleures illustrations littéraires des terribles génies de la «pâte noire», tour à tour fantastique, effroyable, halluciné ou alors totalement apaisé. Dans la tradition d'un de Quincey ou d'un Baudelaire, Jules Boissière décrit les effets de l'opium sur celui qui s'y adonne. Mais là où ces deux auteurs se limit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une ode à l'opium

Un recueil de sept nouvelles, paru en 1895, qui traitent toutes de personnes opiomanes.

Nous rencontrons souvent le même personnage, en général un soldat français, dont la seule obsession est de fumer de l'opium.
Ces protagonistes, sortes de double de l'auteur, renoncent à tous leurs principes, sont prêts à tout, même mourir à condition de pouvoir fumer encore une fois. le seul but, une seule attente toute leur journée, qu'arrive enfin le soir - parfois certains ne peuvent attendre et fument même le midi, se trouver un bas flanc pour s'abandonner au saint opium.
Leurs histoires finissent généralement assez mal, une véritable déchéance, ces derniers ayant trahi leur famille, leur amis, leur patrie et renoncé à toute dignité.

Tout au long de ces portraits, nous retrouvons souvent un lettré indochinois et un européen plutôt éduqué, ce qui fait que l'auteur assimile le fait de fumer de l'opium à une supériorité intellectuelle, ce qui était courant en Europe à l'époque et qu'il traite avec mépris ceux qui choisissent une existence pour lui trop convenue.
Les médiocres boivent, s'enivrent, les lettrés se droguent.

Parfois, l'auteur nous gratifie de quelques beaux passages sur les paysages indochinois mais à part pour une certaine classe de population, nous ne découvrons pas vraiment le mode de vie, les moeurs et coutumes des habitants de cette Indochine française.

Il ressort de ces écrits que l'auteur ne s'est pas vraiment intéressé au pays, n'est pas tombé amoureux de ces contrées, ni de ses habitants, mais uniquement de l'opium.
Mais peut être que cette vision des choses était-elle normale en 1900 et qu'il ne faut pas la juger avec notre regard actuel ….


Je ne sais pas quel poids de poudre d'opium on peut avoir pour quatorze euros, c'est ce que j'ai dû régler pour les frais de douane à la réception de ce livre dans le cadre de la Masse critique. Je ne remercie pas vraiment les éditions Olizane.
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Même si ce n'est pas la guerre du Vietnam en toile de fond, il y a parfois une ambiance à la Apocalypse Now dans le livre de Jules Boissière: moiteur de l'Indochine volutes de fumées des pipes à opium... C'est une fiction mais au vu de la biographie du jeune romancier on sent que sa propre vie et ses propres expériences ne sont jamais loin. Si on retrouve une forme d'adoration de l'opium, dont la consommation éveille, libère la conscience, ouvre à la vérité, on ne peut pas non plus parler d' apologie de car la mort rôde roujours autour des fumeurs. Ramené au contexte sanitaire de notre époque où les opiacés font des ravages aux US et à moindre échelle sur notre old continent également, un avertissement sanitaire sur les dangers des opiacés eut été justifié.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je fumais, je fumais encore, et le saint opium, quand mes mucles étaient morts et mes nerfs apaisés me restituait la joie pleine et sûre ; et les heures coulaient lentement, heures douces, heures bénies, rythmées par le pouls d'une horloge de Hong-Kong, dont le balancier me comptait des siècles de solennelle béatitude
Mon rêve flottait dans le bleu, dans l'éther infini où le temps et l'espace ne sont plus.
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Oui, si l'opium nous fait clairvoyants et nous révèle les mystères, en récompense il arrive un moment où la sainte drogue, en qui tout le bonheur est contenu, sait nous rendre indifférents à tout ce qui peut nous faire du mal, que ce mal vienne de la terre ou de l'enfer.
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J'ai fumé plus de vingt pipes ; maintenant je reste étendu, immobile, sans parler ; pour un mot, pour un geste, il me faudrait à cette heure une incroyable tension des muscles, un surhumain effort de volonté. Je ne dors pas cependant ; mais ma pensée, longtemps vigilante, s'assoupit ; ou plutôt, on dirait qu'elle s'évapore en fumée, laissant mon crâne vide, léger, intérieurement illuminé d'incertaines visions heureuses. (p. 137)
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C'est un triste poste que Deo-Lang ; mais, moi, je ne suis pas triste: j'ai l'opium.
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