L'affaire de la môme moineau

une enquête pleine d,action et de suspense.qui en plus propose une plongée dans le milieu de l,après guerre,
dominé par les anciens de la Gestapo.une intrigue
solide et bien ficelé ou on
retrouve Émilie buisson l,
ennemi public de l,après guerre qui nous entraîne
ici dans une trépidante
chasse au trésor.

Juste par curiosité, j'ai voulu voir à quoi ressemblait un roman de Roger Borniche. Renseignements pris, cet auteur est un ancien du Quai de Orfèvres et connait parfaitement le milieu du grand banditisme de l'après deuxième guerre mondiale. A cet égard, il a été un des instigateurs de la chute de grands noms tels Mandelle, Mansion, Danos, Emile Buisson, René la Canne et plus tard il apparaitra dans l'affaire Gaston Dominici.
Bien construite, l'intrigue mêle habilement indics, prostituées, anciens collaborateurs, flics et guerre des services. Manifestement, Borniche maîtrise son sujet, d'autant qu'il relate des faits réels. La môme Moineau, concurrente d'Edith Piaf, a réellement existé. Mariée à un riche homme d'affaires, elle vit dans le luxe et fréquente parfois des gens pas trop fréquentables… D'où l'affaire de la môme Moineau, dépossédée de ses bijoux dans sa chambre d'hôtel telle une Kim Kardashian antique avec le bagout en plus et les réseaux sociaux en moins !
Borniche va démêler l'affaire, et quelques autres au passage, dans ce document romancé un peu trop long.
Pour être bon inspecteur de police, on n'est pas pour autant bon écrivain. La trame est connue et parfaitement balisée, puisque l'enquête est réelle. Malgré tout, on ne ressent nul souffle, nul désir d'entraîner le lecteur dans un univers pourtant naturellement truculent !
Les personnages manquent de densité et sont généralement caricaturés à l'extrême, les faits sont déroulés inexorablement, avec certains raccourcis parfois surprenants et toujours sans talent.
Reste le plaisir de voir revivre des personnages bien réels d'une époque complètement révolue mais bien mal restituée.
Les oeuvres de Borniche ont eu une certaine notoriété. Mais cette notoriété de circonstance s'est vite épuisée pour retomber dans une forme d'anonymat. Ce n'est que justice pourrait-on dire !

Michelangelo 25/02/2019

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