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EAN : 9782070411160
416 pages
Gallimard (15/11/2000)
3.44/5   18 notes
Résumé :
On ne peut pas être et avoir été dit-on et, la cinquantaine venue, la comtesse Hortense estime qu'il est temps pour elle de dire adieu à une vie quelque peu dissolue pour embrasser la religion. Sait-on jamais? Une fin de vie édifiante pourrait bien lui valoir dans l'au-delà quelque indulgence pour des débuts plus tapageurs. Charité et modestie la conduisent à arpenter les couloirs de la Santé comme visiteuse de prison, de celles qui vont apporter un peu de réconfort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quand il commença à s'adonner à la littérature, l'ami Alphonse la titilla même à "un endroit précis que rigoureusement ma mère m'a défendu de nommer ici"*

Comprenez qu'il s'essaya à la littérature érotique, ce qui lui causa quelques soucis avec la justice.

Bien des années plus tard, en 1999, devenu un auteur reconnu, il publia "Chère visiteuse".
Dans ce roman, il nous conte avec son habituelle verve, la relation charnelle passionnée entre une dame du monde et un truand emprisonné.
Nous sommes dans les années 50, et même si ce genre de relations est vieille comme le monde, elle ne plait pas à tous.
Mais la Grande dame, a beaucoup d'argent, les relations qui vont avec, et elle va à sa manière réinsérer le vigoureux et viril amant.

Boudard s'est lâché dans les scènes érotiques, qui frisent même parfois la pornographie.
Mais il ne s'agit pourtant pas d'un roman de ce genre, on y retrouve d'abord et surtout le regard goguenard de l'auteur de "La métamorphose des cloportes" et sa verve réjouissante.

*"citation de Brassens, vous aviez deviné j'espère" !
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Encore une étonnante découverte ces romans crépusculaires de Boudard.
Peut-être le plus érotique avec de bonnes grosses pages bien remplies de détails sur l'érotomane Gilles Dastel.
Les noms sont changés mais notre joie demeure : l'argot est là, les saillies nombreuses et notre voyou sereinement sûr de son coup.

Une histoire folle comme souvent. Un beau taulard entame une relation avec une visiteuse de prison. Pas n'importe qui, une duchesse bien connue en France.
S'en suivent des plaisirs charnels en cellule, à l'extérieur, des ruptures de contrat, des rebondissements dignes d'un grand Boudard.

Foncez, comme souvent.
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L'histoire de la princesse de Monaco et René Girier,alias René la canne le célèbre voyou
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Vidéo de Alphonse Boudard
21 novembre 2009 :
Mot de l'éditeur :
« Je regrette de ne pas lavoir butée pendant quil en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni délaborer le crime parfait. Plus cest gros mieux ça passe.

Elle faisait le ménage monsieur le commissaire. Elle a dû glisser sur le carrelage quelle venait dastiquer. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais une vraie petite fée du logis, une maîtresse-femme. Quest-ce qui sest passé? on ne le saura jamais. Mauvais contrôle du pied dappui, fort justement monsieur le commissaire, le coup du lapin. La faute à pas de chance, encore une fois.

Jaurai dû lui mettre un grand coup derrière sa gueule alors que tout le monde ignorait encore notre différent. Les Boulard ? Un exemple pour tous les couples modernes. Jamais un mot plus haut que lautre, aimables avec les voisins, bonjour et bonsoir. Jaurai utilisé le cendrier en granit de Bénodet. Jaurai pris mon élan, de toutes mes forces et de toute ma rage, pour la frapper à larrière de son crâne vide. Plus tard, bien plus tard, jaurai appelé le SAMU. Oui, ça a dû se passer il ny a pas bien longtemps docteur. Mais jétais en train de bricoler dans le garage, je nai rien entendu parce je perçais des trous dans de la tôle. Cest que je construis un cabanon pour abriter les outils de jardin. Ce nest pas que jai beaucoup de terrain, mais ça me détend de pratiquer lart potager. Et puis, cest pas les légumes quon trouve dans le commerce. Des saveurs et des parfums incomparables. Ah oui, ma femme. Quand jai constaté, il devait déjà être trop tard. Enfin, je ne suis pas médecin. Je ne peux pas juger, mais elle était très pâle. Quest-ce que vous en pensez docteur?

Lélectrocution à la machine à laver, cest pas mal non plus. Combien de femmes disparaissent chaque année alors quelles accomplissaient leurs tâches domestiques? Elle avait grand soif, mais elle avait la manie de stocker les produits pour déboucher les cabinets dans des bouteilles deau minérale. Elle faisait les vitres au troisième étage un jour de grand vent. Elle préférait le bain à la douche, pourtant elle sétait toujours refusée à apprendre à nager. Elle avait la manie de garder près delle une bougie pour la sieste.

Ca fait trois lignes, dans les journaux, à la page des faits divers. Personne ne sen émeut. Sinon les proches, évidemment, car le plus dur cest toujours pour ceux qui restent.
elle est tombée à la renverse, sa tête a porté contre le rond des chiottes. Une belle mort, elle ne sest pas vue partir. Exactement, comme vous dites »

Lorsquil écrit, lorsquil se laisse porter par le jaillissement des mots, Serge le Vaillant ne manque pas de soumettre ses textes à lépreuve du « gueuloir » de Flaubert, de les lire à haute voix pour mieux les fignoler. Ancien capitaine au long cours, grand homme de radio, grand chef dorchestre des nuits de France Inter, cet orpailleur de la langue française, quelle soit verte ou noire, est un magicien. Il na pas seulement le talent de conteur dun Gérard Sire ou dun Jean-Pierre Chabrol. le culte des mots ciselés, des mots torchés, la faconde dune prose féconde, le sens de lorgie verbale.
Ses textes ont le verbe acide et tendre, le verbe au goût de pomme dApi, celui qui baptise et qui tue, qui bénit et qui excommunie, qui conjure et qui absout, qui enfante et qui explose, qui hurle et qui chuchote, qui pleure et qui pavoise. Serge Levaillant appartient à la lignée des Rabelais, des Villon, des Rostand, et plus près de nous des Céline, Léon Bloy, Auguste le Breton , Albert Simonin, Francis Blanche, Alphonse Boudard, Michel Audiard, et autres Frédéric Dard. Il est un magicien, un orpailleur de la langue, quelle soit verte ou noire, ciselée ou torchée : avec lui les mots croustillent. Ils mordent, ils aboient, ils cajolent. Ils sont tour à tour tendres et cruels, nourris de vinaigre et de miel, de gifles et de caresses. Ils décapent. Ils émeuvent. Ils déchaînent des crises de rires et de jubilation. Ils touchent à la fois nos coeurs et nos zygomatiques.
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