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EAN : 9782259017053
Plon (30/11/-1)
3.92/5   6 notes
Résumé :
La vie d'Alphonse Boudard est un roman. Un roman criblé de trous...

Alphonse Boudard se raconte avec une franchise merveilleuse. Il évoque les aléas de son existence avec ce ton tendre, nostalgique, railleur qui n'appartient qu'à lui.

Une série de "séquences" truffées de morceaux choisis inédits qui réjouiront les connaisseurs et que les profanes découvriront avec grand plaisir.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les lectures croisées de ce livre, paru en 1988, et la biographie de Boudard de Dominique Chabrol (2020) démontrent que l'ami Phonphonse a un peu pipoté…!

Notez que loin de moi l'idée de lui jeter la pierre, Boudard était dans son rôle de "repris de justice sauvé par l'écriture", il ne devait pas décevoir…
Il en a donc un peu rajouté sur le côté "gars proche du milieu", un peu seulement d'ailleurs, disons, enjolivé le récit de sa vie voyoute.

C'est le jeu, on ne peut pas lui en vouloir, vous n'avez jamais embelli un CV, pratiqué l'art de l'ellipse pour expliquer un trou dans votre carrière ?
Non ? Vous avez bien de la chance (ou vous êtes encore au lycée !)

Quoi qu'il en soit, lire Boudard tel qu'il se raconte à Daniel Costelle reste un vrai petit bonheur, titi parigot au parcours compliqué (ça c'est vrai !) Alphonse avait le truc côté jactance et pas la pensarde en rade !

Lisez, relisez, découvrez Boudard, son oeuvre est emprunte d'une lucidité et d'une franchise (malgré ses petits arrangements avec la vérité) rares, j'ajoute qu'il est un des rares auteurs à m'avoir fait rire de bon coeur, et ça , ça n'a pas de prix !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Alphonse Boudard est peut-être notre Balzac. Il n'aime pas que j'écrive ça : "Tu ferais mieux de mettre Déshonoré de Balzac" grince t-il. Pourtant, je crois bien que ses livres sont un peu notre "comédie humaine". Celle de notre temps, une tragicomédie nerveuse, embouteillée, agressive et féroce. Il ne raconte pas sa vie; il raconte la vie ; celle qui grouille en dessous de nous, dans les prisons, les hostos, les sanas, les bordels.
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Il [Henri Jeanson] faisait la critique cinéma du "Canard", et il disait : "Je vais jamais voir les films dont je parle, ça pourrait influencer mon jugement…" Il avait de ces mots...Un jour, y avait un réalisateur qui voulait lui casser la gueule. Et Jeanson : "Vous n'avez pas honte de frapper un lâche !"
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Videos de Alphonse Boudard (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alphonse Boudard
21 novembre 2009 :
Mot de l'éditeur :
« Je regrette de ne pas lavoir butée pendant quil en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni délaborer le crime parfait. Plus cest gros mieux ça passe.

Elle faisait le ménage monsieur le commissaire. Elle a dû glisser sur le carrelage quelle venait dastiquer. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais une vraie petite fée du logis, une maîtresse-femme. Quest-ce qui sest passé? on ne le saura jamais. Mauvais contrôle du pied dappui, fort justement monsieur le commissaire, le coup du lapin. La faute à pas de chance, encore une fois.

Jaurai dû lui mettre un grand coup derrière sa gueule alors que tout le monde ignorait encore notre différent. Les Boulard ? Un exemple pour tous les couples modernes. Jamais un mot plus haut que lautre, aimables avec les voisins, bonjour et bonsoir. Jaurai utilisé le cendrier en granit de Bénodet. Jaurai pris mon élan, de toutes mes forces et de toute ma rage, pour la frapper à larrière de son crâne vide. Plus tard, bien plus tard, jaurai appelé le SAMU. Oui, ça a dû se passer il ny a pas bien longtemps docteur. Mais jétais en train de bricoler dans le garage, je nai rien entendu parce je perçais des trous dans de la tôle. Cest que je construis un cabanon pour abriter les outils de jardin. Ce nest pas que jai beaucoup de terrain, mais ça me détend de pratiquer lart potager. Et puis, cest pas les légumes quon trouve dans le commerce. Des saveurs et des parfums incomparables. Ah oui, ma femme. Quand jai constaté, il devait déjà être trop tard. Enfin, je ne suis pas médecin. Je ne peux pas juger, mais elle était très pâle. Quest-ce que vous en pensez docteur?

Lélectrocution à la machine à laver, cest pas mal non plus. Combien de femmes disparaissent chaque année alors quelles accomplissaient leurs tâches domestiques? Elle avait grand soif, mais elle avait la manie de stocker les produits pour déboucher les cabinets dans des bouteilles deau minérale. Elle faisait les vitres au troisième étage un jour de grand vent. Elle préférait le bain à la douche, pourtant elle sétait toujours refusée à apprendre à nager. Elle avait la manie de garder près delle une bougie pour la sieste.

Ca fait trois lignes, dans les journaux, à la page des faits divers. Personne ne sen émeut. Sinon les proches, évidemment, car le plus dur cest toujours pour ceux qui restent.
elle est tombée à la renverse, sa tête a porté contre le rond des chiottes. Une belle mort, elle ne sest pas vue partir. Exactement, comme vous dites »

Lorsquil écrit, lorsquil se laisse porter par le jaillissement des mots, Serge le Vaillant ne manque pas de soumettre ses textes à lépreuve du « gueuloir » de Flaubert, de les lire à haute voix pour mieux les fignoler. Ancien capitaine au long cours, grand homme de radio, grand chef dorchestre des nuits de France Inter, cet orpailleur de la langue française, quelle soit verte ou noire, est un magicien. Il na pas seulement le talent de conteur dun Gérard Sire ou dun Jean-Pierre Chabrol. le culte des mots ciselés, des mots torchés, la faconde dune prose féconde, le sens de lorgie verbale.
Ses textes ont le verbe acide et tendre, le verbe au goût de pomme dApi, celui qui baptise et qui tue, qui bénit et qui excommunie, qui conjure et qui absout, qui enfante et qui explose, qui hurle et qui chuchote, qui pleure et qui pavoise. Serge Levaillant appartient à la lignée des Rabelais, des Villon, des Rostand, et plus près de nous des Céline, Léon Bloy, Auguste le Breton , Albert Simonin, Francis Blanche, Alphonse Boudard, Michel Audiard, et autres Frédéric Dard. Il est un magicien, un orpailleur de la langue, quelle soit verte ou noire, ciselée ou torchée : avec lui les mots croustillent. Ils mordent, ils aboient, ils cajolent. Ils sont tour à tour tendres et cruels, nourris de vinaigre et de miel, de gifles et de caresses. Ils décapent. Ils émeuvent. Ils déchaînent des crises de rires et de jubilation. Ils touchent à la fois nos coeurs et nos zygomatiques.
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