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EAN : 9782277300595
94 pages
J'ai lu (01/01/1999)
3.73/5   113 notes
Résumé :
Planète Mars aux sables rouges, univers privilégié de Bradbury.
Nulle part ailleurs le clair de lune n'est plus beau.
Tout semble extraordinaire: les canaux pleins de vin de lavande, les maisons aux piliers de cristal.
Jusqu'aux Martiens aux yeux d'or fondu qui appartiennent tantôt au passé, tantôt à l'avenir: Car le Temps ici a son propre tempo.
De la Terre à la Lune, il flotte, insaisissable, et bien fol qui s'y fie. Côté Mars, il y a C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Lire des nouvelles de science-fiction, ce n'est pas seulement se plonger dans d'autres temps, dans d'autres moeurs, dans d'autres cultures...c'est aussi et surtout réfléchir à notre société, à notre mode de fonctionnement, pour en tirer des leçons de vie.
C'est bien ce que nous suggère Ray Bradbury dans ces nouvelles tirées de ses différents recueils, de 1954 à 1990.

Avec son style bien à lui, merveilleusement imagé et très vivant à la fois, il nous entraine dans un dangereux voyage dans le Temps, puisque les personnages y rencontrent le fameux Tyrannosaurus rex et nous interrogent sur notre propre sens des responsabilités vis-à-vis de la Nature y compris de ses plus infimes occupants (« Un coup de tonnerre »).
Nous nous rendons aussi sur Mars, au fond d'un puits, en compagnie d'un être étrange qui nous possède malgré lui (« Celui qui attend » est la nouvelle la plus mystérieuse, étrangement lancinante).
La naissance et la mort sont traitées sans fioritures car des pensées que beaucoup d'entre nous cachent honteusement sont étalées sans vergogne dans « le petit assassin », « le jour de la grande exhumation ».
La Mort encore, mais traitée sous forme de farce dans « La Pierre Tombale ».
« La Fusée » et « Icare Montgolfier Wright » nous parlent des rêves que chacun porte en soi.
Et enfin « Rencontre nocturne » nous interpelle sur notre propension à nous croire les maîtres du monde.

Bref, un petit recueil de la collection Librio facile d'accès par son format, attirant par son style perlé, et profond par ses thèmes latents.
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*** Chroniques martiennes ou ... quatrième dimension ?***


Faisant parti d'un coffret Librio - Histoires fantastiques - je me suis régalée avec Ray Bradbury et ses chroniques martiennes.
En lisant ses nouvelles, j'ai pensé à la série américaine - La Quatrième Dimension - petits épisodes de moins d'une heure où toute histoire avait une chute, afin d'en tirer des leçons de vie, et, ici avec Celui qui attend c'est dans la même logique.

Ce livre contient huit histoires, huit nouvelles faisant souvent référence aux voyages et à la vie sur Mars. Je pense que l'auteur devait être un passionné de cette planète et son rêve le plus cher, est que l'homme, un jour, puisse y vivre.

Ainsi, huit histoires :

- Celui qui attend : quelque chose qui attend patiemment au fond d'un puits sur la planète Mars.

- La fusée : qui, dans la famille aura la chance de partir sur Mars ? Sachant qu'une seule personne y aura droit ?

- La pierre tombale : à qui appartient cette pierre tombale au milieu d'une chambre à coucher ?

- Août 2002, rencontre nocturne : rencontre inopinée sur la planète Mars entre un terrien et un martien. Monde parallèle ou quatrième dimension ?

- le jour de la grande exhumation : jusqu'où peut-on aller par amour ?

- Icare Montgolfier Wright : le voyage ... un rêve.

Puis enfin mes deux nouvelles préférées :

- le petit assassin : Est-ce que un nouveau né peut-il haïr sa mère ?

- Un coup de tonnerre : entre Jurassic Park et Retour vers le futur il n'y a qu'un petit pas, mais grand et décisif pour l'humanité.

Vous noterez que j'ai essayé au mieux de vous donner des indices afin de titiller votre envie de découvrir ces nouvelles.

J'ai passé un très bon moment d'anticipation.
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8 nouvelles de Bradbury, ça se savoure.

Si on fait abstraction celle intitulée Icare Montgolfier Wright (je n'ai pas compris grand chose), ses histoires nous offrent différentes facettes de l'auteur, à savoir des contes empreints de poésie (la Fusée), de réflexion (Un coup de tonnerre), des histoires surréalistes (La pierre tombale, le jour de la grande exhumation), de la terreur (Le petit assassin, Celui qui attend) ou de la science-fiction plus classique (Rencontre nocturne)

Un très bon moment... mais hélas trop court !
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Bradbury est toujours aussi bon, en romans comme en nouvelles. Il y a un côté intemporel dans ses oeuvres qui me font encore plus l'apprécier.

En lisant une critique sur cette page, ça me rassure de lire que je ne suis pas le seul à être passé à côté de Icare Montgolfier Wright. Les autres sont bonnes, et comme d'habitude avec cet auteur, ça prête aussi à la réflexion.
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Voilà un tout petit recueil de nouvelles qui ravira les fans de Bradbury comme moi ! Pour ceux qui n'auraient jamais lu les livres de cet auteur je vous le recommande ! Ces petites nouvelles sont d'un genre très varié et je suis sûre que vous en trouverez au moins une qui vous ravira. Ray Bradbury a un style d'écriture précis et incisif qui peut être poétique quand il le faut et dont je vous recomande absolument la lecture, ce recueil est un bel hommage à l'oeuvre de ce grand auteur.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je vis dans un puits. Je vis comme une fumée dans un puits, comme un souffle dans une gorge de pierre. Je ne bouge pas. Je ne fais rien, qu'attendre. Au-dessus de ma tête j'aperçois les froides étoiles de la nuit et les étoiles du matin et je vois le soleil. Parfois je chante de vieux chants de ce monde au temps de sa jeunesse. Comment dire ce que je suis, quand je l'ignore ? J'attends, c'est tout. Je suis brume, clair de lune, et souvenir. Je suis triste et je suis vieux. Parfois je tombe vers le fond comme des gouttes de pluie. Alors des toiles d'araignées tressaillent à la surface de l'eau. J'attends dans le silence glacé ; un jour viendra où je n'attendrai plus.
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Montgolfier.
Ses mains effleurèrent la corde de feu, la toile éclatante de blancheur, les piqûres de fil brûlant comme l'été. Ses mains alimentèrent de laine et de paille la flamme vacillante.
Montgolfier.
Il suivit des yeux le doux balancement, la houle et le roulis de l'immense poire argentée, indéfiniment bercée, que les poussées de gaz canalisé gonflaient petit à petit. Aussi muette qu'un dieu, dont la tête assoupie retomberait sur la terre de France, la diaphane enveloppe de toile, ce grand sac d'air chauffé par la flamme, allait, d'un instant à l'autre, s'arracher à la force de la pesanteur et s'envoler, libre, dans les airs. Attirés toujours plus haut vers les mondes bleutés du silence, son frère et lui navigueraient, calmes et apaisés, au milieu des îlots de nuages où dorment les éclairs farouches. Dans ces gouffres et ces abîmes inexplorés, où ne parviennent jamais ni chant d'oiseau, ni cri d'homme, le ballon s'apaiserait à son tour. Ainsi lancés à la dérive, aussi bien lui, Montgolfier, que tous les hommes à travers lui entendraient le souffle démesuré de Dieu et le pas solennel de l'Eternité.
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Jerediah Prentiss... Jerediah Prentiss...
Le vent emportait son nom. Il le clamait à tous les échos. Affolé, il tenta de le rattraper.
Puis, calmé, il attendit que le vent le lui ramenât. Il attendit, longtemps, très longtemps, dans un silence absolu jusqu'à ce qu'enfin, après un millier de battements de cœur, il perçut un léger bruit.
La molle corolle du ciel s'épanouissait. La mer Egée agitait l'éventail blanc de ses écumes sur les récifs couleur lie-de-vin.
Dans le clapotis des vagues mourant sur le rivage, il crut discerner son nom.
Icare...
Puis plus nettement, il entendit murmurer :
Icare...
On lui remuait le bras : c'était son père qui, l'appelant par son nom, faisait reculer la nuit. Il était replié sur lui-même et tourné à demi vers la fenêtre, le rivage et l'infini du ciel.
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Dans une glissade l'Egéen disparut. Il avait sauté. Les dunes de l'océan Atlantique, la campagne française se fondirent, s'évanouirent. Seul restait le désert du Nouveau-Mexique. Dans sa chambre, à côté de sa couche, plus de plumes frémissant dans la cire d'or. Au-dehors, le vent ne façonnait plus à sa guise la Montgolfière. Au-dehors, il n'y avait qu'une fusée, un rêve combustible qui, sur un geste bref de sa main, décollerait.
Au cours de ces ultimes instants de sommeil, il s'entendit appelé par son nom.
Sans s'émouvoir, il répondit par les trois noms qui, depuis minuit, n'avaient cessé de le hanter à toutes les heures de la nuit :
« Icare Montgolfier Wright. »
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C’est d’abord un frisson léger, caché tout au fond de mon corps, mais qui bientôt gagne en violence. Et pour la première fois je l’entends, la voix, comme si elle aussi se cachait dans un puits. C’est une toute petite voix, grêle et apeurée, qui appelle dans l’abîme de mon cœur. Et elle crie : Laissez-moi sortir, laissez-moi sortir, et j’éprouve l’impression qu’il y a quelque chose qui essaie de se libérer, qui heurte pesamment des portes de labyrinthe, qui se rue à travers des galeries obscures en les remplissant de l’écho de ses cris.
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