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EAN : 9782253056539
125 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.08/5   6 notes
Résumé :
Le problème primordial des rapports de l'art d'avant-garde et de la révolution prolétarienne. Il est au centre des articles, conférence, déclaration d'André Breton qui constituent le présent volume. Celui qui éclaire les prises de position politique de Breton, se son attaque du stalinisme et de son horreur de la bourgeoisie, à la nécessité de créer une situation nouvelle, totale, de l'humanité. Il montre combien andré Breton, loin d'être un rêveur, à une époque où m... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On sait la critique fondamentale qu’ont fait subir Marx et Engels au matérialisme du XVIII e siècle : 1° La conception des anciens matérialistes était « mécaniste » ; 2° elle était métaphysique (en raison du caractère antidialectique de leur philosophie) ; 3° elle n’excluait pas tout idéalisme, celui-ci subsistant « en haut » dans le domaine de la science sociale (inintelligence de matérialisme historique). Il est bien entendu que, sur tous les autres points, l’accord de Marx et Engels avec les anciens matérialistes ne peut prêter à aucune équivoque.

Le surréalisme n’éprouve, pareillement, aucune difficulté, dans le domaine qui lui est propre, à désigner les « bornes » qui limitaient non seulement les moyens d’expression, mais aussi la pensée des écrivains et artistes réalistes, à justifier de la nécessité historique où il s’est trouvé d’éliminer ces bornes, à établir qu’à l’issue de cette entreprise ne peut éclater aucune divergence entre le vieux réalisme et lui quant à la reconnaissance du réel, à l’affirmation de la toute-puissance du réel. Contrairement à ce qu’insinuent certains de ses détracteurs, il est aisé, comme on va voir, de démontrer que, de tous les mouvements spécifiquement intellectuels qui se sont succédés jusqu’à ce jour, il est le seul à s’être prémuni contre toute velléité de fantaisie idéaliste, le seul à avoir prémédité dans l’art de régler définitivement son compte au « fidéisme ».

S’il s’avère que deux démarches spirituelles à première vue aussi distinctes que les précédentes présentent un tel parallélisme et poursuivent, ne serait-ce que dans l’ordre négatif, une telle fin commune, il est trop évident que l’argumentation qui tend à les opposer l’une à l’autre, à les faire tenir pour incompatibles du point de vue révolutionnaire, ne peut que misérablement s’effondrer. (1935, pp. 109-110)
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De notre place, nous soutenons que l’activité d’interprétation du monde doit continuer à être liée à l’activité de transformation du monde. Qu’il appartient au poète, à l’artiste, d’approfondir le problème humain sous toutes ses formes, que c’est précisément la démarche illimitée de son esprit en ce sens qui a une valeur potentielle de changement du monde, qu’une telle démarche — en tant que produit évolué de la superstructure — ne peut que venir renforcer la nécessité du changement économique de ce monde. Nous nous élevons en art contre toute conception régressive qui tend à opposer le contenu à la forme, pour sacrifier celle-ci à celui-là. Le passage des poètes authentiques d’aujourd’hui à la poésie de propagande, tout extérieure comme elle est définie, signifierait pour eux la négation des déterminations historiques de la poésie même. Défendre la culture, c’est avant tout prendre en mains les intérêts de ce qui intellectuellement résiste à une analyse matérialiste sérieuse, de ce qui est viable, de ce qui continuera à porter ses fruits. Ce n’est pas par des déclarations stéréotypées contre le fascisme et la guerre que nous parviendrons à libérer à jamais l’esprit, pas plus que l’homme, des anciennes chaînes qui l’entravent et des nouvelles chaînes qui le menacent. C’est par l’affirmation de notre fidélité inébranlable aux puissances d’émancipation de l’esprit et de l’homme que tour à tour nous avons reconnues et que nous lutterons pour faire reconnaître comme telles.

« Transformer le monde », a dit Marx ; « changer la vie », a dit Rimbaud : ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un. (1935, pp. 67-68)
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Objecteurs en tout sens, à quelque obligation particulière que ce monde tente de nous réduire. La plus révoltante dérision est à la clé de toutes les démarches par lesquelles ce monde a l'impudence de vouloir nous gagner à sa cause.
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"Transformer le monde" , a dit Marx ; "changer la vie " , a dit Rimbaud : ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un.
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Vidéo de André Breton
"Il est des livres qui s'imposent. Crayon noir pourrait appartenir à ceux-là. (...) Écrire sur Samuel Paty a été une urgence doublée d'une évidence."
Ces quelques mots de Valérie Igounet, historienne, journaliste et directrice adjointe de l'observatoire du conspirationnisme, se trouvent en préface de Crayon noir, un roman graphique nécessaire publié en octobre 2023, 3 ans après l'assassinat de Samuel Paty. Il s'agit d'une enquête dessinée qui retrace l'engrenage qui a mené à ce drame, la façon dont cet événement nous a bouleversés et transformés, à un niveau individuel et collectif, mais c'est aussi un récit plein de vie qui nous fait entrer dans l'univers de Samuel Paty, son quotidien de professeur, la passion qui l'animait.
Une bande dessinée qui s'adresse à un large public, qui met des mots sur ce drame et permet de ne pas oublier, et que nous explorons dans cet épisode en compagnie de ses auteurs, Valérie Igounet et Guy le Besnerais.
Voici la liste des ouvrages évoqués dans cet épisode :
Crayon noir, de Valérie Igounet, Guy le Besnerais et Mathilda (éd. Studiofact) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22774624-crayon-noir-samuel-paty-histoire-d-un-prof-valerie-igounet-studiofact ;
Le Chevalier de la charrette, de Chrétien de Troyes (éd. Classiques Garnier) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/17994823-le-chevalier-de-la-charrette-lancelot-chretien-de-troyes-classiques-garnier ;
La Chute, d'Albert Camus (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/887645-la-chute-albert-camus-folio ;
Noces, suivi de L'Été, d'Albert Camus (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/91666-noces-suivi-de-l-ete-albert-camus-folio ;
Nadja, d'André Breton (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/394481-nadja-andre-breton-folio.
Invités : Valérie Igounet et Guy le Besnerais
Conseils de lectures de : Julien Laparade, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
+ Lire la suite
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