Point d'esprit dérangé ou de camisole dans cette histoire, la seule folie est le surnom donné à la maison Mac Leod au moment de sa construction en 1880, de par sa taille et ses complications architecturales, par les habitants de Platteville.
Mrs McLeod, veuve, tient à bout de bras cette maison, avec la complicité de sa cuisinière Aida qui en trente ans est devenue aussi son amie.
Sa vie est rythmée par la gestion du petit quotidien de la ville, le Daily shield and banner, que lui a légué son mari, et mettre à l'abri les vagabonds sans le sou à la recherche d'un travail, que la municipalité corrompue traque pour les condamner à effectuer des travaux gratuits pour la ville.
Cette corruption, représentée par M. Dougherty, qui a entraîné dans ses malversations juge et chef de la police, est le cauchemar de Mrs McLeod, elle souhaiterait tellement les dénoncer dans son journal. Mais quand le tirage est inversement proportionnel à vos dettes et que vous ne pouvez compter que sur un tire au flanc alcoolique et sur votre nièce qui flirte avec le fils Dougherty, la marge de manoeuvre est étroite.
Une rencontre va tout changer, quand elle croise ce vagabond si sûr de lui et qui se prétend journalise, en le tirant des geôles de la municipalité pour lui offrir le poste de rédacteur en chef, il va se révéler l'homme de la situation pour lancer la croisade contre la corruption qui infecte la ville et redonner ses lettres de noblesse au journal.
Louis Bromfield nous fait vivre de l'intérieur cette petite rédaction d'un journal d'une ville de province qui renaît de ses cendres et livre un hommage au journalisme d'investigation et à la presse.