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Une Petite Menteuse !

L'auteur, Edward Carey a travaillé 15 ans sur cet ouvrage. La période du XVIIIe siècle est bien restituée depuis 1761.

Ce roman historique raconte la vie de Marie Grosholtz épouse Tussaud, sculptrice de visages en cire.

Comme ses mémoires, cette histoire est emplie d'invraisemblances et de mensonges !

Orpheline jeune, elle est au service d'un médecin, sculpteur sur cire qui lui apprend le métier. En 1769, ils arrivent tous deux à Paris, sur les conseils de Louis-Sébastien Mercier (le célèbre romancier ami d'Olympe de Gouges).

Elle vivra huit ans au château de Versailles au service de Madame Elisabeth en tant que professeur de dessin et de sculpture.

Chassée du château, elle retournera vivre auprès de son maître et connaîtra tous les évènements jusqu'en 1850, année de sa mort à Londres.

Elle fera la connaissance de nombreuses personnalités, la famille royale, le peintre Jean-Louis David (qui dans ses mémoires la sauve de la guillotine…) et effectuera les moulages de nombreuses personnes (Louis XVI, Marie-Antoinette, Marat, Robespierre, Joséphine de Beauharnais, Bonaparte...)

Elle partira à Londres pour continuer sa carrière. Cette épopée n'est pas développée dans le roman c'est dommage.

Ce roman, bien que très bien documenté, m'a laissée froide, comme son style ; les personnages, les sentiments, les bâtiments sont décrits succinctement, d'un style assez neutre avec des phrases courtes, entrecoupées par des listes immenses ! Un style très original mais lassant, un peu enfantin visant à restituer une ambiance…
Les personnages sont tous étranges, à la limite de la folie ou du théâtre ! Un médecin gentil, doué, mais insignifiant, une veuve méchante, un fils invisible, du personnel atypique ou violent…
Aucun sentiment ne transpire de cette biographie : un simple amoncellement d'anecdotes ! Je n'ai pas lu les souvenirs de Mme TUSSAUD, peut-être sont-ils rédigés de la même manière ?!

Des dessins de l'auteur sont insérés à travers l'histoire.

Ecrit à la première personne du singulier, c'est une autobiographie fictive.

Un livre original sur un personnage énigmatique.
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Edward CAREY. Petite.

1er décembre 1761, naît, à Strasbourg, Anna Marie GROSHOLTZ, fille de Joseph Georg, soldat et Anna Maria Waltner. Elle perd son père alors qu'elle a cinq ans. Sa mère va trouver un emploi de domestique, en Suisse, à Berne chez le Dr Philippe Curtius, sculpteur sur cire. Auprès de cet homme, Marie va s'instruire, faire la connaissance du corps humain, apprendre le nom de tout le squelette, découvrir les muscles, les corps mous qui composent l'homme. Elle connaît également le nom de tous les outils nécessaires à la confection des moules d'empreintes afin de créer de toutes pièces un mannequin à l'effigie du personnage. le Dr Curtius est menacé d'incarcération , il décide de quitter sa ville de Berne et Marie, devenue orpheline de mère sera sa domestique. Elle l'accompagnera donc en France.

Ils vont trouver refuge à Paris, un hébergement chez Marie Picot, veuve d'un tailleur, dans la quartier du Faubourg Saint-Marcel, rue du Petit-Moine. Là , Curtius et son élève vont relever les empreintes de visages de nombreuses personnalités vivantes, Jean-Jacques ROUSSEAU, Denis Diderot, Jean le Rond d'ALEMBERT, etc... La petite Marie est une véritable fée du logis ; elle sait parfaitement apprêter les êtres qui se présentent pour être immortalisés. Les préparatifs n'ont aucun secret pour la jeune fille. Elle façonne la cire, implante les cheveux, pigmente la base. La veuve Picot la maltraite et l'exploite à outrance. Mais Marie recevra un jour une proposition : résider à Versailles, auprès de Mademoiselle Elisabeth, la soeur du roi, Louis XVI. Elle lui donne des leçons de sculpture et lui dévoile l'anatomie humaine. Elle quittera son bienfaiteur et s'installera au château. Son appartement sera un placard ! Mais elle aura le plaisir de vivre près de la famille royale, de voir le roi fabriquer ses serrures, observer les étoiles depuis le toit du palais, assister au repas de sa majesté les dimanches, etc..

La révolution grande, Marie est évincée du château. Elle rejoint le brave Dr Curtius. Ce dernier est tombé sous le charme de la veuve du tailleur. Au cours des sombres journées de la chute de la royauté, de la prise de la Bastille, ces jours où le peuple a pris le pouvoir, le travail de nos deux spécialistes va s'intensifier. Les masques mortuaires sont à la mode…

Edward CAREY dresse un beau portrait de Marie, celle qui deviendra Madame TUSSAUD par mariage et qui fondera donc le musée qui porte son nom à Londres. Cette petite a vécu plus de quatre vingt années et lors de son périple, elle a traversé toute la Révolution Française et l'a vécu de plein fouet. Quelle vie et quel chemin parcouru par cette petite gamine, orpheline très jeune ! le Dr Curtius a été son mentor, son éducateur, son mécène. de nombreuses anecdotes historiques émaillent le texte. Il faut noter la précision des dessins , qu'il s'agisse de morceaux de notre corps, os, corps mou, muscles, ou des petits outils utilisés en chirurgie. L'écriture est fluide et les chapitres, la chronologie nous permettent de suivre avec finesse et précision les diverses étapes de cette madame Tussaud, née en France et qui a fini ses jours à Londres ! Quel destin. J'ai lu cette biographie romancée en deux jours. Je vous conseille de lire ce récit et vous aurez une belle leçon d'histoire de la révolution française de 1789. Vous ferez la rencontre de nombreuses célébrités plus ou moins contestées, et contestables FRANKLIN, le peintre DAVID, MARAT, ROBESPIERRE , etc, je ne peux les citer tous. Et même Joséphine de BEAUHARNAIS et Bonaparte, oui, celui qui deviendra NAPOLÉON.
( 07/09/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Je ne savais rien de Madame Tussaud qui a donné son nom à un Musée de cire à Londres, « Petite » donne vie à sa fondatrice dans une narration vivante qui plonge le lecteur dans le Paris du 18ème siècle. Il ne s'agit pas d'un livre historique, l'auteur prend un certain nombre de libertés, mais il réussit toutefois à donner aux situations qu'il évoque, un relief assez proche du réel. Marie devient ainsi au fil des pages, un personnage attachant que nous suivons de Strasbourg à Berne puis à Paris, une ville monstrueuse par son tumulte et ses odeurs, décrite avec précision par Sébastien Mercier dans ses Tableaux, lesquels trouvent dans le roman une transposition assez fidèle, leur auteur prenant les traits d'un familier de notre personnage et de son maître et patron le Dt Curtius. le lecteur accompagne Marie du boulevard du Temple à Versailles, où elle découvrira, du fond de son placard, le capharnaüm de la cour, dans des situations et des rencontres improbables. L'auteur fait le portrait d'une orpheline malmenée, dont la force toutefois réside dans sa virtuosité à reproduire les gestes qu'elle a appris du Dt Curtius pour façonner des empreintes en plâtre et donner vie ensuite aux masques, en façonnant la cire. Elle apprend à réaliser ce travail avec un attachement profond à ce que chaque personne a de particulier, plaçant les individus dans une égalité symbolique, qu'il s'agisse de célébrités ou de criminels des boulevards, jusqu'à la famille royale elle-même. Elle traverse la période révolutionnaire, évoquée de façon bien schématique comme une épopée sanguinolente, le récit s'accélère alors vers la fuite à Londres après la prison et la fin de la
maison du Boulevard du Temple. Un récit vivant et coloré qui fait le portrait d'une femme curieuse et artiste qui réussit une ascension sociale hors du commun.
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Voici une merveilleuse biographie romancée sur Marie Grosholtz, plus connue sous le nom de Madame Tussaud. Elle ne vous dit rien ? Mais siiii, les célèbres statues de cire ! Je suis sûre que ça vous dit quelque chose, et même si ça ne vous dit rien il vous faut absolument lire ce roman.

On suit l'histoire de cette "Petite", Marie, de son plus jeune âge à ses plus vieilles années entre le XVIIIème et le XIXème siècle. Sa vie, bien que parfois affreusement misérable, est palpitante. Après la perte de ses parents elle devient l'apprentie d'un célèbre sculpteur de cire et va le suivre de nombreuses années, et ce jusqu'à Paris, en pleine période révolutionnaire. Elle va alors sculpter de célèbres têtes et va même passer un temps à la Cour ! Petite fille docile puis petite femme, elle va prendre en caractère et j'ai adoré suivre son évolution. le roman est prenant, la période historique sert bien l'histoire. Les personnages sont hyper attachants et le ton décalé m'a complètement enchantée. J'avais l'impression de lire un conte, ponctué d'illustrations de l'auteur en adéquation parfaite avec l'histoire. Des dessins d'anatomie, des portraits dignes de l'univers de Tim Burton. le tout m'a complètement enchantée même si parfois on y lit l'horreur absolue de la Révolution et de la pauvreté. Je recommande grandement ce roman.
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C'est l'histoire de quelqu'un qui côtoie, qui suit son chemin et qui a les attributs de la discrétion.
C'est un roman simple et sobre où la durée sur une ligne plate finit par dépasser les rebondissements des frontières de l'Histoire.
C'est l'application d'une technique où l'humain prend corps, quitte à dépasser les apprêts en oscillant entre fragilité durable et certitudes éphémères.
Pas de recherche d'authenticité léchée, pas de vocabulaire amphigourique (pourquoi ne pas utiliser un vocabulaire compliqué, en la circonstance :-) , mais un un récit cuisiné à l'ancienne, avec le charme de modestes gravures qui donnent toute son élégance au papier.
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Superbe roman de Edward Carey, très bien écrit et très bien traduit par Jean-Luc Piningre.
L'univers de Carey est vraiment particulier, un peu gothique, un peu sombre, et toujours accompagné de dessins faits par lui-même. Petite raconte l'histoire de la future Mme Tussaud, créatrice du musée de cire de Londres. Et quelle histoire! de Suisse à Paris, de Versailles à Londres, Marie Grosholtz a appris à maîtriser la cire et à créer des personnages plus vrais que nature. Prise dans les tourments de la Révolution, elle a survécu grâce à ce talent.
Edward Carey a mis 15 ans à finaliser ce roman, le temps de faire des recherches et de démêler le faux du vrai dans les écrits de Marie qui avait enjolivé les faits.
Très intéressant et très original.
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le thème était intéressant mais vue l'époque où cela se déroule je m'attendais a être emmenée dans une époque et une ambiance comme dans 'l'embaumeur' mais ce ne fut pas le cas. vu la grosseur du livre j'ai préféré arrêter au premier tiers ayant une pal importante qui m'attend. j'y reviendrais peut être plus tard.
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J'ai lu ce titre suite à la recommandation d'une personne en qui je place mon entière confiance pour me recommander de belles pépites littéraires et j'ai bien fait de suivre son avis car ce livre est un vrai bijou !

Petite est un roman historique qui présente l'existence extraordinaire de Marie qui deviendra connue sous le nom de Madame Tussaud. Derrière ce nom se cache ainsi un destin fascinant, une figure marquante qui va croiser la route de grands noms historiques et qui va vivre en plein coeur d'une des périodes les plus marquantes de notre Histoire : la Révolution.

Dès les premières pages et même les premières lignes, Edward Carey nous plonge en plein coeur de l'Histoire et de la vie de cette femme. J'ai été happée par ce roman qui fait indéniablement partie de mes meilleures lectures dans ce genre littéraire. L'écriture est vraiment de qualité !

Ce livre aborde tellement de sujets variés, met en exergue tellement de connaissance qu'on ne peut que saluer le travail de recherche et de documentation de l'auteur. Contrairement à ce qu'indique le titre c'est un livre immense qui regorge de détails favorisant avec brio l'immersion du lecteur dans ce cadre spatio-temporel.

Les émotions s'enchaînent et s'alternent dans ce roman où le drame n'est jamais loin mais où l'espoir arrive aussi à trouver sa place, c'est un livre où la mort et la vie s'allient et où l'art rencontre la politique. J'ai été très impressionnée par cette héroïne, j'ai énormément appris de ma lecture et j'ai aussi été bouleversée.

En définitive, Petite est un très beau roman imprégné d'une atmosphère gothique, je le recommande surtout à l'approche de l'été : c'est LE roman historique à lire cette année !
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Quel destin fantastique que celui de Marie Grosholtz (qui deviendra la célèbre Madame Tussaud). Marie est née en 1761 en Alsace. Après le décès de son père, sa mère l'emmène, à l'âge de six ans, à Berne auprès du Dr Curtius. Cette rencontre avec ce génie de la cire et grand connaisseur de l'anatomie humaine décidera du destin de la "petite" fille. Tous les événements politiques de ce 18ème siècle, Marie les vivra en France. Tout d'abord la toute puissance de la monarchie à Versailles, puis les affres de la révolution française et enfin un peu de tranquillité quand elle épouse Monsieur Tussaud et s'exile à Londres pour mettre au point son grand projet de musée de cire. Elle meurt à quatre-vingt-neuf ans et se rend compte qu'elle a contribué à l'histoire de l'humanité avec ses mises en scène de célébrités statufiées en cire.
Belle lecture pour tous ceux qui aiment les romans historiques et les biographies.
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Que voilà un livre magnifique et je remercie NetGalley et les Editions du Cherche Midi de m'avoir permis de découvrir ce texte. La couverture est magnifique : rouge vif, rouge sang peut être pour rappeler que ce roman va être émaillée de cadavres et que le sang est de la même couleur pour tous les humains : victimes ou bourreaux.
"Petite", c'est l'histoire tragique et magique de Petite, Anne-Marie Grosholtz , dite Marie, née en Alsace, de parents pauvres, d'un père soldat Joseph Georg Grosholtz, qui revint défiguré par le recul d'un canon en temps de paix (avec un mandibule métallique qui va accompagner sa fille après sa mort) et d'une mère de 18 ans, Anna-Maria Waltner, élevée à la dure par son père pasteur. Marie ne grandira pas beaucoup, mais elle assumera très vite des tâches d'adulte. Elle apprend à lire la Bible seule. Après la mort de son père, en 1767 alors que sa maman sombre dans la dépression, le couple formé par la mère et la fille devient personnel d'entretien auprès d'un certain docteur Philippe Curtius à Berne : un étrange médecin, à l'allure d'épouvantail, qui a perdu l'habitude de fréquenter ses semblables humains.
Il pratique l'art étonnant de mouler et de créer des fac similés de différents organes du corps humain en cire. Si la mère de Petite ne supporte pas longtemps la maison et ses étranges compositions, Petite, elle apprend vite à manier la cire, à dessiner. La maman de Marie va se pendre et être enterrée avec les indigents. Petite va rester chez Curtius qui l'apprécie tellement qu'il va mouler sa tête en cire et en l'exposant attirer l'attention de son supérieur hiérarchique : c'est ainsi que les commandes vont commencer à affluer et l'argent.
Parce que le chef de l'établissement hospitalier dont dépend Curtius (le docteur Hoffmann) veut lui couper les vivres pour qu'il revienne à ses moulages de parties du corps humain et ne gagne pas plus d'argent avec ses "têtes", Curtius va décider de quitter la Suisse et de gagner Paris sur les conseils de Louis-Sébastien Mercier.après avoir eu l'opportunité de faire un moulage de la tête de Rousseau, écrivain et philosophe. Et c'est grâce à Mercier que le tandem Petite-Curtius va venir vivre contre travail et rémunération chez le veuve d'un tailleur, Charlotte Picot et de son silencieux fils, Edmond Henri que sa mère manipule à sa guise. C'est ainsi qu'entre les mannequins du tailleur et les têtes de Curtius, la fusion se fit.
Petite est confinée dans les tâches ménagères (sans être payée et en logeant dans un placard), pour sa plus grande colère. Les sous rentrent dans la maison au point qu'il faut s'agrandir grâce aux têtes de Curtius et il faut déménager pour s'agrandir, dans ce qui s'appelait alors "l'hôtel des singes", récupéré après la ruine de son propriétaire, Bertrand le Velu. Cette maison va devenir rapidement un lieu de passage obligé pour les célébrités, mais aussi les affreux, les tueurs dont les actions vont être mises en scène dans cette nouvelle maison.
Petite (qui est détestée par la veuve qui ne supporte pas son influence sur son fils et Curtius) va découvrir Paris : un cloaque à l'époque. Nous sommes sous le règne de Louis XVI et l'une de ses soeurs, la petite dernière Mme Elisabeth, va venir visiter l'étrange maison des poupées de cire. Parce qu'elles ont la même allure et des similarités physiques, Petite va être embauchée au Palais (toujours dans un placard mais avec dorures) pour donner des leçons de dessin à Madame Élisabeth Philippe Marie Hélène de France et lui apprendre à manipuler la cire pour créer des ex-votos. Elle apaise cette dernière qui s'épanouit. Petite rencontre le roi sous l'aspect d'un serrurier (elle ne va découvrir sa véritable identité qu'en assistant à un accouchement royal), va composer sa tête en cire et l'envoyer à Curtius. Elle va même réussir à reconstituer un dîner royal avec la reine, ce qui va provoquer son renvoi à l'hôtel des singes : Marie sera devenue alors une jeune femme.
Toujours plus célèbre, la petite entreprise prend ses aises au Palais Royal pour les célébrités et dans l'hôtel des singes pour les voyous. Dans le cadre de son retour, les compétences indiscutables en matière de moulage et de dessin de Marie vont lui permettre de reprendre sa place aux côtés de Curtius.
Et c'est ainsi que s'ajoutent d'autres personnages plus étonnants les uns que les autres au gré des rencontres : un enfant sauvage, vivant dans la rue, avec des chiens, Jacques Beauvisage Martin Millot, le comptable (qui saura rentabiliser son poste), Georges Offroy, assistant de Marie, André Valentin, renvoyé pour avoir volé dans la caisse (et qui se vengera), Edmond Henri est revenu à la maison après avoir été marié sans joie avec Cornélie Adrienne Françoise Ticre, à la belle dot (papa est imprimeur) : il semble totalement perdu au monde et vit enfermé dans le grenier sur l'ordre de sa mère.
La révolution française, les délations, les années révolutionnaires marquées par la guillotine, les morts (Edmond, la veuve qui fait un avc), la prison et la rencontre avec la future Joséphine de Beauharnais, l'arrivée de Napoléon au pouvoir et toujours Petite, aussi résistante qu'une tique (et voyez y un compliment) qui survit à la prison, à l'accouchement de son enfant mort-née, à son mariage avec un panier percé, François Joseph Tussaud, Il y aura la naissance de deux autres enfants, des fils (Petit François en 1798 et Petit Joseph en 1800) et l'immigration de Anne-Marie Grosholtz, devenue Marie Tussaud, avec l'un de ses fils, à Londres où elle va créer le musée qui portera son nom et lui apportera la célébrité et la stabilité financière.
Ce roman est un croisé entre "Les Misérables" de Victor Hugo et un conte gothique où morts et vivants cohabitent par le biais de leur visage de cire. La lecture est d'autant plus agréable que le texte est agrémenté de nombreux dessins des personnages, des organes de cire du début, des lieux de vie. Anne-Marie Grosholtz a été immortalisée par le peintre Jacques Louis David : c'est bien le moins qu'elle méritait. J'ai aussi beaucoup pensé à "L'incroyable et triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique" de Garcia Marquez en lisant ce roman : ce n'est pas le même lieu, ni le même temps, mais l'étrange et le magique y cohabitent pareillement.dans un univers hostile et imprévisible.
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