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EAN : 9782246812876
272 pages
Grasset (01/03/2017)
3.38/5   86 notes
Résumé :
Quand le scoop est une bombe et le voyeur un témoin…
Au départ, juste un plan « presse people » ordinaire : fenêtre sur couple. Violation intime. Paparazzo en planque pour coincer une vedette et son nouvel amant. Mais ça dérape. Et grave !
En lieu et place de « sexe chez les riches et célèbres », il assiste à un carnage.
Que faire de ces images susceptibles d’embraser le pays ? A qui confier ces preuves qui lui brûlent les doigts ? Police ? Jus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 86 notes
Un polar écrit de façon originale et gonflée. L'assassinat d'une actrice, ayant pour amant le Président de la république alors qu'elle se fait cambrioler. 4 morts que voit en direct un paparazzi qui filme. Beaucoup de références sur la politique et le show biz qui envoient.
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Un roman noir au cynisme réjouissant
Patrice Corso, paparazzo, est tuyauté sur un scoop : Anaïs Carvais, actrice célèbre, a une nouvelle relation. Il va se mettre en poste en face de chez elle un soir d'été. Sauf que tout dérape : l'actrice se fait d'abord agresser par deux petits malfrats de banlieue alors qu'elle attend son nouvel amant. Et celui-ci s'avère être …..le Président de la République himself ! Et le vaudeville se transforme en carnage.
Voilà le point de départ d'une enquête qui ne doit pas avoir lieu dès lors qu'elle met en cause les plus hauts sommets de l'état.
Certains personnages ne sont pas sans rappeler le monde décrit par Despentes : starlette cocaïnomane, avocat avide de notoriété et d'argent, politique sans scrupule.
D'autres gardent un certain sens moral dans ce monde d'apparences et de faux semblants et vont tenter de faire la lumière sur cette sale affaire.
Je poursuis ma lecture de Chalumeau après KIF qui m'avait fait bien rire tout en étant fort juste dans ses descriptions et ses analyses.
VIP est lui aussi politiquement incorrect, jouissif, drôle et cynique.
Une bonne tranche de lecture !
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Quand un paparazzi photographie lors d'une planque la plus incroyable et explosive des scènes, la République chancèle. En dire plus serait criminel.
Laurent Chalumeau, à l'aide d'une plume aussi rock'n'roll qu'affutée, décortique les petits et grands arrangements entre les mondes de la politique et du show biz qui flirtent dangereusement avec le grand banditisme. Les hommes, soit disant puissants, ne sortent pas grandis de grand jeu macabre où les femmes sont réduites à un statut d'objet sexuel aussi vite jeté qu'utilisé. le constat est rude mais pas forcément faux, voyez la une des médias de ces dernières semaines.
Si le fond reste particulièrement effrayant, la forme est étincelante par l'usage réussi de tous les codes du polar, du reportage choc ou des séries noires.
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Dans Les pleins pouvoirs, en 1997, Luther Whitney (Clint Eastwood), cambrioleur de son état, assistait au meurtre d'une femme par le président des États-Unis (Gene Hackman, toujours sublime en salopard cynique). Patrice Corso n'est pas Clint Eastwood. Il ne dispose ni de la ruse ni de l'endurance de Luther Whitney. Et on n'est pas en Amérique. Pour autant, ce que ce paparazzo vient de filmer et photographier dans l'appartement d'une actrice de seconde zone et qui se solde par quatre cadavres dont un garde du corps du président de la République a de quoi le mettre dans une situation au moins aussi délicate que celle de Clint. La mécanique qui se met en marche à ce moment-là est relativement logique : il convient d'étouffer l'affaire pour les services de l'État et de ne surtout pas faire trop de zèle pour les enquêteurs. Mais il y a toujours quelques grains de sables qui se promènent dans ce genre de rouages. Patrick Corso, donc, qui se demande bien ce qu'il va pouvoir faire de ses images, mais aussi quelques flics et une juge, pas très convaincus par la thèse très vite avancée du pétage de plomb suivi d'un suicide du garde du corps du président.
Laurent Chalumeau, dans ce nouveau roman, s'en donne à coeur joie. Épaulé par tout une tripotée de personnages qu'il fait évoluer avec un sens aigu de la mécanique du récit, de l'art du contre-temps (on avance un peu dans l'action avec l'un, on revient un peu en arrière avec l'autre et tout s'emboîte) et des mots qui claquent, il se lance dans un salutaire jeu de massacre du système politico-médiatique. Avocats pourris, conseillers louches, barbouzes, journalistes à la rébellion très calculée, bel ensemble d'égocentriques avides de pouvoir et surtout de donner l'illusion qu'ils en ont quand ce n'est pas le cas défilent devant quelques flics et juges encore dotés d'un semblant d'honnêteté et morale mais placés face à l'éternel dilemme du lanceur d'alerte qui sait que le fait d'avoir la conscience tranquille peut aussi s'accompagner d'un dépeçage en règle par la meute.
Tout cela est mené tambour battant avec un réel talent pour pousser les stéréotypes juste assez loin pour ne pas tomber dans la grosse caricature. C'est ce qui permet à VIP d'être un roman foncièrement marrant sans pour autant abandonner toute réflexion sérieuse. de la belle ouvrage.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Chalumeau, ou bazooka? Ce livre tire sur tout ce qui bouge, mais au lieu de passer au Karcher la racaille, il cible ceux qui ont du pouvoir. Les politiques, les fils de président africain corrompus, les stars de cinéma, les 'fashion' qui gravitent dans leur orbite, la matrone qui tourne en esclaves des bonnes philippines, les journalistes, les avocats...

Ce sont les petits, les humbles, les sans-grade qui s'en tirent le mieux ici. A part une juge d'instruction, de statut intermédiaire, les petits policiers au bas de l'échelle et les gardes du corps montrent qu'ils sont loin d'être stupides. On s'intéressera aux réflexions de Dorothée, dite Doro, l'apprentie technicienne de police, qui habite un deux pièces en grande banlieue dont le loyer n'atteint pas le montant d'une paire de chaussures de sa "cliente". Oui mais la cliente, elle, est morte.

On pourrait reprocher à Chalumeau d'entonner le refrain du 'tous pourris'. On pourrait aussi trouver sa langue un peu trop racoleuse. Mais elle sonne juste... et comme il l'écrit lui-même en guise d'avertissement "toutes ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait fortuite et involontaire. Surtout, franchement, elle serait assez déprimante".

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critiques presse (1)
LeMonde
28 avril 2017
Le président de la République commet un quadruple meurtre. Avec « VIP », le romancier épingle les travers d’une société repue d’images.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A des fins de protection de la fonction présidentielle, le rapport a confirmé la nécessité d’une irresponsabilité du chef de l’Etat dans l’exercice de ses fonctions, uniquement limitée par les compétences de la Cour pénale internationale. Elle a de même réitéré l’inviolabilité du président de la République durant son mandat, ce qui interdit à toute juridiction de le mettre en cause pour des actes commis en dehors de ses fonctions. Cette disposition prend fin à la fin avec le mandat présidentiel.
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C’est marrant quand même que ces connards et ces connasses de vedettes ne réussissent pas à comprendre ça. Eux, en fait, pas gênés, ils pensent sincèrement qu’ils méritent la vie qu’ils ont. Les privilèges. Les avantages à n’en plus finir. Ils ne se rendent même plus compte. À force, ça devient un dû. Genre, c’est un dû que eux, ils vivent dans le luxe exceptionnel puisque, eux, n’est-ce pas, ils ont un don, tu comprends ? Un charisme, un incroyable talent.
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Tout détruire. Oublier. Comme s’il n’avait rien vu. Comme si, tout simplement, il ne s’était pas trouvé là. Tu parles ! Comme si ça s’oublie, ce genre de truc. Et puis, merde, tout détruire, oublier, ça voudrait dire alors que l’autre enculé s’en tire, tranquille, malgré ce qu’il vient de faire ? Sérieusement, c’est pas juste. Bon okay, elle, la vedette, Patrice pouvait pas la saquer et les deux autres, c’étaient deux petites raclures sur le point de la violer. D’un sens, on pourrait dire c’est bien fait pour leur gueule. Mais le Black, lui, le Black ? Innocent, dans l’affaire. Juste un flic qui faisait son boulot. Donc lui, pardon, lui, aucun doute, lui, c’est vraiment injuste. Alors, okay, c’est vrai aussi que des Blacks tués injustement, t’en as je sais pas combien à la minute dans le monde et c’est pas pour autant que lui, Patrice, doit se foutre dans la merde à chaque fois.
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Maître, vous contestez la version officielle ? Par principe, oui. Et alors, selon vous ? Dur de se prononcer, peut-être ne saura-t-on jamais. Je vois ce que vous voulez dire. Oui mais je ne peux pas en dire plus. Et ainsi de suite.
Mais ça, les insinuations torves et sous-airs entendus, ce sera plus tard. En sus et bien à point pour qui aura su attendre. Pour l’heure, dignité et pudeur. Enquête en cours, confiance en la justice et tirelipimpon sur le chihuahua. Heureusement, on prête aux riches des roueries qu’ils n’ont pas toujours et quand il déclare ne pas pouvoir en dire plus, il sent qu’en face, chaînes info, quotidiens ou blogueurs de mes deux ne le croient pas et prennent, Dieu soit loué, son aveu d’ignorance pour une ruse, un élément de langage. L’honneur est ainsi sauf.
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C'est ça un grand flic : La somme de toutes les affaires qu'il a sorties. Et de celles qu'il a su laisser filer.
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