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EAN : 9782246451815
255 pages
Grasset (28/08/1991)
3.36/5   35 notes
Résumé :
Le Sacré, le Cul, la haine raciale : les trois axes qui parcourent Fuck sont ceux qui ont permis à l'Amérique d'accoucher d'un Rock & Roll à son image et, surtout, l'inverse.
Le reste, l' « american graffiti » ressassé à longueur de pubs Levi's, les grosses bagnoles, le milk-shake et les petites pépés, tout ce fatras ne vient que longtemps après : c'est Épinal, c'est Saint-Sulpice, c'est Faurisson.
Mais avant ça, pour une nation de pauvres diables lâch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Gonflante et somme toute très peu novatrice cette logorrhée branchouille de Laurent Chalumeau.
Étouffer le lecteur avec un style abscons et une avalanche d'anglais ne présente que peu d'intérêt pédagogique.
Car, si j'ai bien compris, c'était un peu ça le but, montrer au "pôvre" auditeur français comment c'est super la musique américaine.
C'est raté, ça part dans tous les sens, des théories réchauffées sur l'origine du blues et du rock, et d'autres, propres à l'auteur, fumeuses et pédantes.

On est loin d'un hommage à ces musiques qui constituent peut-être le seul apport positif de ce pays au reste de l'humanité.

Petit mea culpa, je suis parfois excessif, on pourra ajouter un peu de littérature et un zeste de cinéma à leur contribution artistique.
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Savoureux pour le fan de rock, totalement opaque pour le quidam? En effet, je me demande comment un non amateur d'un certain type de musique peut apprécier (voire même comprendre) ce roman qui se lit plutôt comme un essai sur la culture populaire des USA au tournant des années 80 et 90, fiévreux et parfois abscons comme un de ces articles d'antan d'Yves Adrien, Alain Pacadis, ou l'écriture gonzo de Lester Bangs ("Fuck" est d'ailleurs dédié à Christian Lebrun, rédacteur en chef de Best récemment décédé à la sortie de ce livre). Les références musicales plus ou moins codées abondent (jusque dans les titres des chapitres) et reflètent une époque charnière sans trop le savoir, tels ces faux Mötley Crüe (jusque dans les noms des membres du groupe ou titres de chansons dérivés des vrais) qui remplissent les stades en un clin d'oeil et dont personne (et certainement pas Laurent Chalumeau) ne se doute que la révolution alternative rock, initiée par l'ascension progressive dans les charts de Jane's Addiction, Faith No More ou Red Hot Chili Peppers à la fin des années 80 va prendre un envol brutal peu après la sortie de ce "Fuck" sous l'impulsion de Nirvana, Pearl Jam et consorts, et temporairement signer un sérieux coup d'arrêt au son et aux valeurs du Crüe et tous ces groupes de "hard FM" (terme uniquement employé en France, mais puisqu'on parle d'un roman français...) qui dominaient alors. Idem pour ces clin d'oeil au hip hop : qui se doutait de la mainmise que cette culture allait avoir à partir des années 90 et encore plus aujourd'hui? Madonna est ici une gloire dont on s'interroge un peu sur la pérennité : elle allait en effet se retrouver dans un relatif creux de vague peu après. C'est culturel, c'est sociétal, c'est une espèce d'instantané fou, une histoire où les référénces se télescopent dans un tourbillon de rock et d'histoire. Encore une fois, sans doute pas pour tout le monde. Mais j'ai aimé.
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Je ne sais pas trop quoi en penser. C'est un livre qui est censé avoir comme but de faire un balayage de l'Amérique, des Etats-Unis, du Nord au Sud, du Noir au Blanc, des redneck aux hipsters en traversant les WASP's, à travers le spectre musical, la musique noire, le rap, la soul, la country, le heavy metal et sur-tout le Rock. L'écriture se veut dans le ton de chacun de ces créneaux, tortueuses parfois, sale parfois, originale souvent... Il y aurait du Selby?, du Queneau ?, un côté sociologique... Car à mon sens, ce n'est pas un roman. Mais au final, personnellement, hormis par moments, je me suis ennuyé et n'ai pas été convaincu par les choix de l'auteur. Mais ce livre est une expérience (assez brève puisque ce livre est bref).
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J'ai vu le futur de la littérature rock et son nom est Laurent Chalumeau.
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Excellent, une belle découverte !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ainsi, au moment de récuser la Civilisation, le fair-play, le self-control, la tenue, le safe sex, et le bon sens près de ses sous, à la différence du Rock & Roll, qui, grâce à son sang noir, latin et juif, explose initialement en une exultation viveuse et galvanisante ("Baby, que ma joie demeure - all night long !"), le Heavy Metal, lui, devient comme la grossièreté du désespoir banlieusard. Satanique par dépit, nihiliste bidon, suicidaire faute de mieux, violent par procuration, gratuitement apocalyptique, pseudo-dionysiaque, le Heavy Metal est ce qu'on obtient quand on interdit à des petits garçons blancs et anglo-saxons de croire aux anges : ils font la bête.
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Le Heavy Metal, c'est : "On n'a pas de sex-appeal, de sens du rythme ou du swing, mais on peut faire tellement de bruit, motherfucker !" Sur les tam-tams, d'ailleurs, et contrairement à une idée reçue, pour en faire autant il faut être banc. Lorsqu'on leur donne un tambour, seuls les Blancs produisent du potin brut. Toutes les autres couleurs y tapent de la musique, des signaux, un langage. D'où cet autre nom plus approprié du Heavy Metal ; "White Noise", Bruit blanc.
Autrement dit, le Heavy Metal, c'est encore : "J'en ai une petite, je ne sais pas danser, mais vos tympans vont me le payer."
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Le Rock est ce qui pourrait éventuellement justifier la façon dont ça c'est passé, car le Rock, dans l'universalité même de sa forward propelling directionality, c'est l'Homme. Plus encore, n'hésitons pas : le Rock, c'est la preuve de l'existence de Dieu.
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Le Rock est le seul exemple de Nouveau Monde tel qu'il aurait dû être, le seul témoin que les Etats-Honnis d'Amérique pourront citer pour leur défense le jour de leur procès. Le seul moment où le "pot" a un peu "melté".
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Autrement dit, de deux choses l'une : soit cet homme est libre, soit sa cellule est mal fermée.
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