Madeleine Chapsal/5
7 notes
Eugène Vignolles, vieil homme à la retraite, est bien décidé à ne plus bouger de sa campagne charentaise, non loin de Saintes. A son âge, pense-t-il, le voici hors mode, hors tout, et ses avis ne peuvent qu'importuner sa fille divorcée, amoureuse d'un homme marié, son petit-fils tarabusté par son premier amour, sa vieille gouvernante mère d'un délinquant...
Il ne veut plus s'occuper que de son jardin et de sa chienne, Elsa. Quand survient... >Voir plus
Résumé :
Eugène Vignolles, vieil homme à la retraite, est bien décidé à ne plus bouger de sa campagne charentaise, non loin de Saintes. A son âge, pense-t-il, le voici hors mode, hors tout, et ses avis ne peuvent qu'importuner sa fille divorcée, amoureuse d'un homme marié, son petit-fils tarabusté par son premier amour, sa vieille gouvernante mère d'un délinquant...
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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un livre simple à lire mais bien agréable ... la vie en somme . l histoire de ce vieux Monsieur dans sa grande maison , sa fille , son petit fils , sa cuisinière et sa belle voisine .. A lire sans prise de tête !! tranquille pour les vacances ..
Citations et extraits (15)
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Au cinéma, surtout : entrer dans ce qu'on appelait les « salles obscures » pour se retrouver confronté en noir et blanc à un monde imaginé, était un plaisir extrême, et je me suis senti « millionnaire en bonheur » lorsque ce plaisir est devenu hebdomadaire, grâce à ma grand-mère qui m'emmenait tous les dimanches voir le film projeté dans sa salle de quartier… Plus tard, oui, il y eut le théâtre ! La première fois, d'excitation, je me suis un peu oublié sur mon siège ! C'était tellement fou de voir des gens de chair et d'os parler en alexandrins, se disputer, se tuer, se relever pour saluer… j'applaudissais à tout rompre…
Qu'il est dur pour une femme, pour ne pas dire impossible, de se lever le matin en se préparant à faire les choses pour elle seule.
Qu'il s'agisse d'un acte aussi simple que de remettre la salle de bains en état après usage, de rajouter du papier toilette s'il en manque dans les cabinets, de vérifier s'il reste assez de café pour la semaine, de sucre dans le sucrier, avant de s'habiller – à l'intention et en fonction de quels regards ? –, de se maquiller, de noter de racheter des collants foncés pour l'hiver (très fins, c'est plus joli), et, par-dessus tout, de faire des projets.
Qu'il s'agisse d'un acte aussi simple que de remettre la salle de bains en état après usage, de rajouter du papier toilette s'il en manque dans les cabinets, de vérifier s'il reste assez de café pour la semaine, de sucre dans le sucrier, avant de s'habiller – à l'intention et en fonction de quels regards ? –, de se maquiller, de noter de racheter des collants foncés pour l'hiver (très fins, c'est plus joli), et, par-dessus tout, de faire des projets.
Les jeunes ont résolu le problème : ils se collent des écouteurs sur les oreilles et écoutent le bruit du monde… À ce qu'ils croient… En fait, ce qu'on diffuse, ça n'est que du brouillage. Le monde, j'ai beau être sourd, c'est encore moi qui l'entends le mieux…
On ne s'occupe, à chaque étape, que d'éprouver et utiliser ses forces dans l'état où elles vous échoient, et, dans ce domaine, c'est l'inégalité qui l'emporte. À chacun d'évaluer ses capacités à venir ou restantes dans leur constante variation : un petit enfant tend les bras vers un objet trop haut placé pour lui ; plus tard, alors qu'on est déjà sur la pente descendante, et cela vient vite, lequel de nous n'a pas tenté de franchir un fossé soudain trop large ou d'escalader une côte désormais trop raide ? C'est le travail auquel vous astreint en permanence le passage du temps : s'estimer, se jauger au plus juste en tant qu'organisme vivant, sinon c'est la défaite, la chute !
Ceux qu'on appelle les « kamikazes » sont forcément de tout jeunes gens. Des kamikazes vieux, ça n'existe pas : on tient trop à la vie quand on sait qu'on va bientôt la perdre… Et les victimes qui travaillaient dans ces centres financiers étaient sûrement jeunes, elles aussi, à quelques exceptions près… C'est en cela que ça me rappelle la guerre : en 14, en 40, en Indochine, en Algérie, ce sont les jeunes qu'on envoie en première ligne prendre des balles en plein front… Les derniers combattants envoyés par Hitler en Russie, on les a vus sur des films d'actualité, ces pauvres mioches n'avaient que quatorze ans-quinze ans… On dirait…
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