AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Aline Oudoul (Traducteur)
EAN : 9782264080011
380 pages
10-18 (05/05/2022)
3.73/5   170 notes
Résumé :
Une famille. Un secret. Un été tragique. Des vies bouleversées à jamais.
Par l'auteur de Un manoir en Cornouailles, le best-seller qui a déjà conquis plus de 70 000 lecteurs.

Gloucestershire, août 1971. Un bébé est retrouvé dans les bois du manoir de Foxcote. La famille Harrington, endeuillée par une terrible tragédie, recueille avec joie la petite fille et décide de l'élever en secret. Mais ce bonheur familial est très vite ébranlé par la déco... >Voir plus
Que lire après Les filles du manoir FoxcoteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 170 notes
Les romans de Eve Chase se suivent et se ressemblent... beaucoup !
Même ambiance mystérieuse, qui se passe dans le passé, lequel influera le présent, avec un manoir et une famille qui va mal...


On est en 1971 et Rita (surnommée La Grande Rita , à cause de sa taille ), est nurse pour la famille Harrington. Un bébé qui décéde et toute la famille (nounou comprise) , part au manoir de Foxcote, la résidence secondaire , près d'une forêt. Entre le père absent, la mère à moitié dépressive qui fait n'importe quoi, et les enfants , il n'y a que Rita qui tienne la baraque ! Un jour, un bébé est trouvé dans la forêt.

On est de nos jours, Rita est à l'hôpital, et sa fille Sylvie doit faire face à un divorce, une grande nouvelle et ses origines.
Evidemment, tout ça se rejoindra à la fin.


Et ça se goupillera un peu trop bien, pour que l'histoire soit "crédible" ou laisse une impression durable à la lectrice que je suis , une fois refermé ce roman.

Des allers retours passé/présent incessants qui ne sont pas d'égales qualités. J'ai préféré l'ambiance 1971, plus onirique, mieux écrite aussi...
Mais le "1971" de Eve Chase ressemble davantage au début du siècle, ou au XIX ième siècle, de part le caractère des personnages, le décor, les vêtements. A Foxcote , point de poste de télévision, de radio .. Comme une impression de "coupés du monde" (ou du village d'à côté) , sûrement pour expliquer l'effet cocotte-minute des problèmes de cette famille, et d'isolement de Rita, la seule à avoir la tête sur les épaules.

Une appréciation moyenne, il manque quelque chose pour que ce soit un coup de coeur, probablement du suspens. La couverture était tellement jolie ( et bien pensée)...

Commenter  J’apprécie          510
Je n'ai pas lu " le manoir en Cornouailles", son premier roman, qui a eu beaucoup de succès. J'ai emprunté celui-ci, son deuxième, à la médiathèque. J'étais un peu dubitative, je m'attendais à un livre mêlant gothique , cosy mystery et romance. Mais j'ai été agréablement surprise.

Tout d'abord l'écriture est intéressante, expressive, sensuelle. Les descriptions de la forêt, sauvage et mystérieuse, m'ont plu.

Quant aux personnages , ils sont complexes, passionnants à observer. Trois femmes sont au centre de l'histoire, leur lien se révèle au fur et à mesure, le passé éclairant le présent.

J'avoue que c'est l'été 1971 qui m'a davantage attirée. La famille Harrington , accompagnée de la nurse se replie dans son domaine quelque peu laissé à l'abandon, à la campagne, loin de Londres, après un drame familial. Un bébé trouvé sur une souche d'arbre, un cadavre...Le suspense tient surtout aux parcours de vie qui se télescopent.

Si j'ai pris grand plaisir à suivre ces destins contrariés par les événements douloureux du passé, la fin trop idyllique m'a paru fade, peu vraisemblable. Et le présent, symbolisé surtout par Sylvie, est nettement moins prenant.

Cela reste une lecture fort plaisante. Et Rita, la nurse charismatique, est un personnage magnifique, qui illumine de sa présence ces sombres secrets familiaux.
Commenter  J’apprécie          372
En acceptant le poste de nurse pour la riche famille Harrington, Rita pensait pouvoir profiter de la vie citadine à Londres. Mais cette famille cache bien des secrets et après l'accouchement dramatique qu'a vécu Jeannie, la mère, elle est exilée par son mari avec ses enfants et Rita dans le manoir de famille perdu au milieu d'une forêt impénétrable. Vingt ans plus tard, Sylvie doit faire face à la séparation avec son mari, à l'accident de sa mère qui l'a conduite à l'hôpital et au choc de ce que vient de lui annoncer sa fille aînée.

J'avais beaucoup aimé le précédent roman de l'auteur, Un manoir en Cornouailles (pourquoi donc les éditeurs choisissent-ils ainsi de créer des correspondances dans tous les titres des auteurs traduits, comme si les lecteurs étaient trop bêtes pour faire le lien ? en anglais celui-ci s'appelle tout simplement The Glasshouse !), et j'ai eu envie de découvrir ce nouveau roman. J'y ai retrouvé quelques points communs, notamment ces deux temporalités, l'une contemporaine et l'autre plus éloignée, qui vont bien sûr se rejoindre petit à petit pour le plus grand plaisir du lecteur, ainsi que la description de la campagne anglaise, mystérieuse et pleine de surprises, ici cette forêt qui semble un personnage à part entière. Malheureusement j'ai trouvé Les filles du manoir Foxcote un peu moins réussi. J'ai mis du temps à entrer dans cette histoire, difficile de s'attacher vraiment à cette famille Harrington dont on ne comprend pas grand chose au début et quant à l'histoire contemporaine elle paraît bien banale et platouille et on a du mal à voir où l'auteure veut en venir.

C'est finalement la partie dans le passé qui a fini par me séduire et me rendre cette lecture agréable : les descriptions de la forêt mystérieuses et oniriques sont plutôt réussis et surtout le personnage de Rita sort du lot et existe vraiment. Femme courageuse qui maintient debout cette famille brisée qui n'est pas la sienne, prise en étau entre mari et femme qui vivent une relation compliquée, mère de substitution pour des enfants dont personne ne s'occupe, jeune femme pauvre et complexée qui a du mal à croire en la possibilité d'une vie à elle, le personnage est complexe et fascinant et on s'attache rapidement à son sort. Pour le reste, il faudra passer sur les ficelles un peu grosses qu'on devine très vite et qui font le lien entre les deux histoires, les coïncidences un peu trop belles pour être réalistes et le happy end façon guimauve.

Une lecture plaisante pour se changer les idées mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, j'avais préféré le précédent titre de l'auteure. A lire si vous avez envie d'une belle balade en forêt ou d'une petite dose de lecture détente !
Commenter  J’apprécie          120
J'ai mis le résumé en dessous de mon avis.
Je te conseille de ne pas lire la 4e de couverture en commençant ce roman, je ne l'ai pas fait et j'en suis heureuse, car même si elle ne dévoile pas tout une révélation n'arrive pas rapidement dans le roman.

Rita, août 1971 est la première narratrice.
La famille Harrington est sur le point d'arriver à Foxcote house pour y passer l'été.
Leur maison londonienne a brûlé et ils ne pourront pas y retourner avant que les travaux soient finis.
Monsieur Harrington est resté à Londres, il jongle entre ses différentes affaires.
Dans la voiture, il y a Jeannie et ses 2 enfants.
Hera, 12 ans et Teddy 5 ans sont les enfants dont elle est la nurse.
Rita connaît les cicatrices du chagrin, les traces qu'il laisse sur le vélin de l'âme.
Elle possède une part de mystère.
Rita se sent en plus terriblement triste déjà de quitter Londres, mais en plus pour la mission que lui a donnée Walter Harrington : noter tous les changements chez son épouse. Ses états d'âme. Ce qu'elle mange et dit.
Rien de moins qu'un espionnage.
Elle se sent mal à l'aise avec cette idée de trahison, mais il lui a donné un ultimatum : le bonheur des enfants passant avant le sien elle a fini par plier et accepter.

L'incendie n'est pas le seul drame qu'a vécu la famille.
1 an, jour pour jour, plus tôt, Jeannie a donné naissance à un bébé, décédé en couche.
Une naissance que Jeannie n'arrive pas à accepter. Depuis, elle sombre dans la déprime. C'est entre autres une des raisons de cette surveillance et cet envoi à la campagne au manoir Foxcote.

La naissance de ce bébé est tabou, Walter Harrington refuse que l'on en parle. Cette nuit terrible n'a jamais existé pour lui.

« Lorsqu'elle le fixe, les yeux plissés, elle peut se réfugier sous sa cloche de verre, blottie dans chaque paysage qu'elle a créé : la plage faite d'une poignée de sable ; un bonsaï au tronc gris torsadé ; la prairie de pissenlits sauvée d'une fissure dans le trottoir ; ses anciens “moi” à tous les âges qui parcourent la Terre dans sa tête, la contiennent et la contrôlent avec les doigts. Pour tenir à distance le vaste monde effrayant. »

Ensuite au chapitre suivant on rencontre Sylvie de nos jours à Londres.
Elle est en plein déménagement.
Sa vie conjugale a été comprimée dans des caisses de déménagement. Arrivées et départs. Cris de joie et sanglots.
19 ans après son mariage, 18 ans après la naissance d'Annie, Sylvie prend un nouveau départ.
Elle est partagée entre euphorie et tristesse. Son coeur saigne.
Ce n'est pas évident de fermer la porte d'une maison chargée de tant de souvenirs.
Très jeune, elle a appris à enfouir les choses douloureuses.
Tout ce qu'il s'est passé il y a longtemps dans une forêt, les questions qui pétrifient sa mère, elle les garde pour elle.
Elle est passée maître dans l'art du refoulement.
Les secrets restent enfouis
Lors d'un séjour d'Annie chez sa grand-mère celle-ci a fait une chute grave.
Elle est dans le coma.

Un drame pour Sylvie et sa soeur Caroline.
Elle l'appelle presque tous les jours, même pour se chamailler.
On sent le lien profond qui unit ces 4 femmes : Annie, Sylvie, Caroline et leur mère.
Il existe une règle tacite entre elles.
On n'évoque pas le passé
Sylvie depuis toujours tient à distance les ténèbres de sa vie. Depuis toujours.
Elle jette des paillettes dans les ombres les plus profondes, les plus sordides.

Leur mère est la gardienne de tous leurs secrets. Comment vont-elles pouvoir les connaître ? Il y a des questions qu'elles attendaient de poser, surtout Sylvie.
En particulier : que s'est-il vraiment passé cet été 1971 ?

« Il n'y a pas de mots pour décrire ce lieu étrange, changeant, que j'habite, incapable de faire mon deuil et pourtant ébranlée par la perte, les jours tendus par chaque appel que je ne passe pas, les e-mails que je n'envoie pas (…). »

« Nous sommes des soeurs, c'est tout ce qui compte ; nous ne parlerons pas du passé où résident les montres. »

Entre Annie et Sylvie, il y a de la tension, des non-dits.
Un filtre, troublant, fin et mouvant comme la brume qui s'enroule à l'aube le long des canaux et rivières.

La troisième narratrice est Hera.
Elle ne s'est pas remise de la naissance et du décès de sa petite soeur.
Elle le cache.
Elle tait ce qu'elle voit et a vu. Fine observatrice, elle reste muette.
Elle enfouit ses craintes sous la nourriture
Hera, trop jeune pour avoir le contrôle sur sa vie. La féminité imminente. Désirée et crainte.
Trop âgée pour le réconfort des maisons de poupée, trop jeune pour comprendre le monde compliqué des adultes qui l'entourent.

L'écriture de Ève Chase est pareil à une vague.
Un rouleau t'emporte, une énergie court entre les pages prêtes à te livrer tous ses secrets.
Fluide, onirique et addictif, une fois ouvert, c'est impossible de refermer ton livre.

Ève Chase transforme les cauchemars en conte de fées, mais avant d'y être il y aura des embuscades, des pièges, des moments où les héros devront se surpasser, des rebondissements et des révélations.
Tu es, à chaque fin de chapitre, sous tension, sentant que tu es en passe d'élucider tous ces mystères, qu'un rayon de soleil permettra d'éclaircir les nombreuses zones d'ombre du roman, mais Ève Chase te maintient en haleine te donnant une clé te permettant d'ouvrir une serrure, une seule.
Or, le roman en contient des tonnes de cadenas, la forêt entourant Foxcote garde jalousement ce qu'elle sait.
Tu possèdes un solide trousseau dans tes mains, à toi de trouver la clé qui t'ouvrira grand les portes du manoir.

Dans ce roman, tu rencontreras surtout la grande Rita et la Sylvie-du-Balcon, elles en ont des histoires à te conter, les coffres-forts de leur mémoire sont prêts à s'ouvrir.

Dans un instant, les grilles du manoir se fermeront sur les secrets du roman
Es-tu prête à franchir les portes du temps ?
Es-tu prête à démêler les fils de soie de cette vieille trame ?
Partir éclairer les zones d'ombre de Foxcote ?
Comprendre la jonction historique entre les personnages du passé et du présent qui marchent et agissent par moment, c'en est troublant, en miroir.

« Je pense que si l'on garde les choses graves enfermées en soi, elles prolifèrent »

À lire si tu aimes les secrets de famille, la campagne anglaise, la nature qui tient une grande place dans le récit.
J'ai adoré les descriptions des lieux de Foxcote ou du Devon.
Tout s'animait devant mes yeux.
Plages et forêts, bruit du vent dans les feuilles ou du ressac de la mer.
Pivert et mouette.
Une brindille qui casse, l'odeur de la mousse, les sons qui jaillissent des sous-bois.
Tu marches sur la terre, tu touches l'écorce des arbres.
Tu passes ta main sur une fronde de fougères, tu goutes le sel marin se déposant sur le bout de ta langue.
Les descriptions des lieux sont enchanteresses.
Je ne me lasserai jamais de ce genre d'écriture.
Mené de main de maître, tambour battant ce récit est passionnant.
La campagne de L'Essex, le manoir non loin du village de Hawkswell

Le passé souffle sur ta nuque dans ce roman
Vieille histoire de famille, secrets enfouis, des sentiments indicibles, de l'émotion,
deux histoires familiales emmêlées, truffées de non-dits, encombrants.
Les arcanes du temps et ses mystères.


Lien : https://unesourisetdeslivres..
Commenter  J’apprécie          50
Je découvre Eve Chase à travers ce roman typiquement anglais, une ambiance mystérieuse et onirique avec ce manoir Fixcote situé au milieu d'une dense forêt entouré d'habitants au caractère rustres et hostiles.
Comme le titre l'indique, l'histoire se centre sur trois femmes principalement, deux familles liées par une nurse nommée la Grande Rita qui travaillait dans les années 70 pour la famille Harrington
Des personnages attachants mais complexes qui vont promener le lecteur dans les profondeurs de leur mémoire et leurs sentiments cachés révélant progressivement à travers un va et vient passé présent de sombres secrets de famille qui vont bouleverser leur vie à jamais.
Un petit roman à lire
Commenter  J’apprécie          162

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Je connais Helen. J'ai travaillé pour des tas d'Helen. Des femmes pour qui une maquilleuse semble, non pas un luxe, mais une nécessité. Il leur faut des coloristes, des visagistes, des manucures - en numérotation rapide sur leurs portables. Ces femmes sont dures à satisfaire, en manque d'affection, facilement meurtries et, trop souvent, elles vivent dans la crainte ( pas irrationnelle ) d'être bientôt remplacées par un sosie plus jeune.
Commenter  J’apprécie          190
Je sais ce que c'est de se réinventer pour rester dans la course : je comprends ça. (...) Je sais aussi que, lorsqu'une femme s'embarque dans le rafistolage esthétique, telles mes clientes privées, il y a rarement un stade où elle dit : " Assez. J'ai un look d'enfer. J'arrête. " Comme lorsqu'on repeint une pièce, tout le reste de la maison paraît sale et défraîchi.
Commenter  J’apprécie          130
Au bout de cinq minutes, dressé loin de la route, un grand mur. Un toit s'élève derrière lui. Intriguée, je reviens dans les bois et contourne l'enceinte pour mieux voir la maison par le portail du jardin. Superbe. A tomber. C'est, me dis-je avec une pointe de jalousie, une demeure de rêve, celle d'une vie où je serais riche et aurais une nuée d'enfants charmants, sauvages, avec l'acteur Dominic West.
Commenter  J’apprécie          110
Quatorze mois plus tôt, Rita n'était jamais allée dans la capitale. Pourtant, elle en avait passionnément rêvé, se voyant déjà loin de Torquay, de tout ce qui c'était passé. Imaginant la famille londonienne - digne des Darling dans Peter Pan - qui l'adopterait avec joie. Elle vivrait dans une grande maison bien chauffée, sans compteur avaleur de pièces, contrairement au bungalow de mamie. Elle aurait une chambre à elle, avec un bureau et une étagère, peut-être une vue sur la ville trépidante. Et la mère qui l'engagerait serait...et bien, parfaite. Délicate et gentille. Cultivée. Avec de fins lobes d'oreilles et des mains gracieuses. Comme la sienne, qu'elle se rappelait vaguement. Elle retrouverait tout ce qu'elle avait perdu dans l'accident - et qu'une part d'elle-même continuait à chercher.
Commenter  J’apprécie          30
On dirait que ça va continuer éternellement - ou que je le vois déjà comme un lointain souvenir : le soleil, les lys jaunes sur la berge, les libellules bleutées, le gâteau de Savoie qui attend dans le panier d'osier.
Commenter  J’apprécie          120

Videos de Eve Chase (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eve Chase
Les filles du manoir Foxcote d'Eve Chase | Booktrailer
autres livres classés : manoirVoir plus
Notre sélection Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (467) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..