Un petit texte théâtral qui se lit comme une nouvelle, puisque la majeure partie de l'histoire nous est racontée par une narratrice plutôt qu'à travers des dialogues. Il y est question de Jack l'Éventreur, mais le personnage n'est qu'effleuré et demeure finalement accessoire. le vrai sujet concerne plutôt l'impossibilité de vraiment connaître les autres, qui ne sont jamais que les personnages d'une histoire que nous nous racontons à nous-mêmes, des projections de nos fantasmes et de nos assertions, souvent bien loin de la réalité.
J'ai trouvé la réflexion intéressante et habilement menée. J'ai tout de même eu un peu de mal à me laisser entraînée par le récit et par son atmosphère qui se voulait pourtant bien délétère! J'ai apprécié le petit côté tordu du personnage et l'exploration de ses fantasmes de mort, qui nous montrent qu'on ne désire pas toujours ce qu'on croît désirer!
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Personne ne peut commenter l'absolu de l'autre, sinon en invoquant un mode d'emploi bourré de lieux communs. Vous me voyez, mais en réalité, vous ne pouvez que me supposer. Vous me créer de toute pièce parce que je suis un matériau qui offre de l'intérêt.
Des hommes paieraient des fortunes pour avoir des mains comme les vôtres. Des extrémités comme celles-là, ça va dans la vie comme des racines en terre, à partir de quoi ce n'est plus le cerveau qui dirige, mais le noyau, en plein ventre.
Vous anticipez la mort comme un sommeil quand on entre dans un lit dont les draps nous enveloppent. Mais si je vous ouvre, je vais vous découvrir au contraire, et ça va vous réveiller. Ça va vous réveiller pour de bon.
Filles et fleurs sont douées d'émanations qui adoucissent l'horreur du genre humain.
Normand Chaurette (GG 2012, essais) à la conférence de presse du Conseil des arts du Canada annonçant les gagnants des Prix littéraires du Gouverneur général 2012.