AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782072753657
240 pages
Gallimard (18/01/2018)
3.5/5   5 notes
Résumé :
"? Nate est parti, Nate m'a quittée, disait la voix d'Aurore. Captée par la webcam, son image ? lointaine, tremblée, irréelle ? semblait venue d'une autre planète, d'une galaxie distante de plusieurs années-lumière, d'un passé depuis longtemps révolu. S'agissait-il d'un appel à l'aide ? Dans le petit appartement redevenu silencieux, Virgil resta longtemps à fixer l'écran noir de l'ordinateur. Il n'était plus très sûr? Étaient-ce ces paroles-là, ces paroles-là exacte... >Voir plus
Que lire après L'inversion du Gulf StreamVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cet envoi et cette belle lecture.

L'inversion du Gulf Stream est un livre qui intrigue. Un peu comme son titre. Il intrigue d'ailleurs à plus d'un titre. Dès le départ, on se demande où l'auteur veut en venir et où il veut nous entraîner. Bien sûr à New-York, cela ne fait aucun doute, plus précisément à Manhattan. Et si vous voulez encore plus de détails, à quelques pas de Ground Zero, en juin 2009, c'est-à-dire sur les ruines des twin towers, près de sept ans après l'horrible attentat du 11 septembre, qui devait les dévaster et projeter dans la mort ces occupants. D'ailleurs le roman évoque brièvement leur mémoire dans cette réalité crue qui dit l'odeur de putréfaction dans les ruines encore gisantes longtemps après.
Où veut-il nous entraîner, ce jeune auteur, Fabrice Chêne, lorsque les deux personnages de ce premier roman se rejoignent après s'être quittés dix ans auparavant ? Ce couple, car il s'agit d'un couple, où plutôt il s'agissait d'un couple. Aurore et Virgil se sont connus et aimés lorsqu'ils étaient encore adolescents. Aurore et Virgil, deux prénoms nous ramenant à des périodes fort anciennes, comme si l'auteur avait voulu les rendre un peu déconnectés de la réalité. Ils se sont connus lorsqu'ils étaient étudiants. Ils vivaient ensemble en France pendant leurs études. Et puis, après quelques années de vie commune, Aurore a quitté Virgil pour le rêve américain, poursuivre ses études au plus près du néolibéralisme outre-atlantique.
Dix ans plus tard, par le biais de sa jeune soeur, Anne-Cécile, demeurée proche de Virgil, Aurore renoue le contact avec ce dernier, par le biais d'une webcam qui les relie de nouveau malgré les milliers de kilomètres qui les séparent désormais. Aurore parle de son compagnon, Nate, qui l'a quittée. Elle souffre de cette rupture. Elle reste seule dans ce grand appartement cossu de Manhattan devenu trop grand pour elle, avec leur fils Etan. Pourquoi Aurore cherche-t-elle à Virgil retrouver après cette si longue absence ? Est-ce un appel au secours ? Du moins, Virgil l'interprète ainsi. L'aimant encore, toujours blessé sans doute par cet amour ancien, celui-ci prend aussitôt un avion pour la rejoindre. Aurore l'attend à l'aéroport.
Ils se retrouvent donc. Mais là où le roman intrigue encore, c'est qu'ils ne se retrouvent pas encore, du moins pas tout à fait, sur le plan relationnel. Vont-ils se retrouver à l'issue du roman ? Je laisse ici le suspens intact et le lecteur suivre le chemin que j'ai arpenté, suivant ces deux personnages dans leur quête, l'un vers l'autre. Car c'est un chemin et nous l'empruntons. Virgil découvre New-York et nous prenons le pas derrière lui. Il pleut sur cette ville démesurée. Il pleut souvent dans ce roman. Nous suivons Virgil dans cette déambulation humide. Nous le suivons dans les musées et les jardins de New-York. Des joggers traversent le paysage de cette errance. De temps en temps, Aurore surgit dans le paysage qui lui appartient, son bureau, un nouvel amant qui vient d'entrer dans sa vie. Elle ébauche déjà les rêves d'une autre existence à venir. Il y a de très belles phrases pour dire ce temps figé et ce temps d'après. Après le 11 septembre. Après la crise financière. Patrice Chêne convoque les éléments, la pluie, le vent, l'orage, un monde qui continue de s'écrouler, qui n'en finit pas de s'écrouler comme le climat, comme ce Gulf Stream qui se détourne de sa trajectoire, comme les illusions blessées. Car nous sommes en effet sur les ruines de Groun Zero mais aussi du mythe du néolibéralisme américain qui était un appel d'air pour beaucoup de personnes comme Aurore et Natan. La crise financière est survenue deux ans plus tôt. Nate, homme de la finance est ruiné. Il a une maîtresse. Un monde s'écroule autour d'Aurore, à deux pas de Ground Zero qui se reconstruit déjà. Dans ce monde désincarné, Virgil marche, arpente des rues rectilignes. De temps en temps, le mouvement des arbres et des passants parmi les gratte-ciels immobiles, nous ramène à la vie qui passe, qui fait son chemin, où l'on peut voir, brusquement au détour d'un parc, un groupe de personnes accomplir des mouvements de taïchi chuan dans la verticalité et la fixité du paysage qui les entourent.
C'est un livre qui intrigue car on se perd, sans doute en même temps que Virgil, dans cette déambulation. Durant tout le roman, on pourrait s'amuser à compter le peu de pages où Aurore et Virgil se retrouvent ensemble. Ironiquement, je vous entends déjà dire : « tout ça pour ça… ». Pourquoi Aurore l'a-t-elle alors appelé ? Pourquoi Virgil a t-il donc répondu à son appel ? Pourquoi tout cela pour qu'en définitive Virgil marche en solitaire dans ces rues d'une ville étrangère, immense, qui lui échappe sans cesse, tandis qu'ailleurs Aurore règle les derniers détails de sa vie d'avant, ferment des portes, pour mieux préparer déjà sa vie d'après.
De temps en temps, ils s'échangent des textos. C'est l'absurdité voulue par l'auteur dans ce récit, ironisant sans doute sur cette situation incongrue. Ils se sont rejoints, séparés auparavant par des milliers de kilomètres durant dix ans, et voilà qu'ils se cherchent encore, à quelques centaines de mètres voire une poignée de kilomètres l'un de l'autre, dans ce chassé-croisé urbain. Ils se voient à peine. Continuent de se chercher. Échangent des textos qui parviennent même difficilement à l'autre. Que veut nous dire l'auteur dans cette quête impossible ? Nous avons par moment l'impression que durant tout ce roman les personnages se cherchent, se cognent à des murs invisibles, s'effleurent à distance, se perdent encore un peu plus… Pourtant Virgil aime-t-il encore Aurore ? Espère.
Virgil, forcément, ce prénom nous ramène à ce poète latin, Virgile, et le personnage de son oeuvre, Énée, héros de la guerre de Troie. Il est dit que Virgile n'a jamais pu achever son roman. Tiens donc, serait-ce ici le rappel d'un autre acte manqué…?
J'ai trouvé les personnages de ce roman guère attachants, je vous l'avoue. J'ai eu peu d'empathie pour eux. Pour autant, je me suis laissé entraîner dans leur déambulation dans ce New-York déshumanisé, où tous les rêves du mythe américain s'écroulent les uns après les autres. Dans les jardins de Manhattan, dans les rues de Brooklyn, dans les musées, dans le ciel de New-York gorgé de pluies, nous cherchons comme Virgil la vérité. Nous captons comme lui des instants d'humanité dans cette ville démesurée et froide. Voilà, ce n'est pas forcément un coup de coeur, mais il reste une petite musique qui traîne encore en nous, une fois que nous avons achevé la lecture de ce livre. Et plus tard, longtemps après, nous interrogeons ce ciel pluvieux et métallique pour savoir ce que sont devenus Aurore et Virgil, dans cette inversion des éléments.
Commenter  J’apprécie          180
L'inversion du Gulf Stream, un titre incongru dont on comprend la signification une fois entré dans le roman.
Cette inversion est mentionnée pour la première fois à la page 102 du livre.
Le comportement des deux personnages, Aurore et Virgil, agit sur leur tentative de renouer une relation vieille de dix ans, comme le réchauffement climatique qui en faisant fondre la glace des pôles, produit «un refroidissement persistant des zones continentales de part et d'autres de l'Atlantique.»
Le livre de Fabrice Chêne pose des questions que nous nous sommes tous posées à un moment ou un autre de notre existence et qui, chez certaines personnes, apparaissent comme une obsession :
Aimons nous toujours les personnes que nous avons aimées autrefois et que la vie a éloignées ? Et si jamais, par aventure, nous nous rencontrions à nouveau, que se passerait-il ?
Virgil s'interroge page 35 sur la nature de sa relation nouvelle avec Aurore «Et elle, était-elle autre chose pour lui qu'une ancienne maîtresse plus du tout désirable ?»
Mais en utilisant les mots, «autre chose» et «ancienne maîtresse», Virgil enferme Aurore dans un rôle d'utilité amoureuse, ne la considère pas comme un être humain.
L'attitude de Virgil ressort de l'expérimentation amoureuse. Il profite d'une circonstance pour juger de son pouvoir de séduction sur Aurore. Celle-ci a été sa compagne il y a dix ans. Elle était alors étudiante. Leur relation s'est délitée peu à peu, jusqu'à ce qu'Aurore choisisse de partir aux USA, à New-York avec Nathan dont elle a eu un enfant, Etan. C'est alors que Nathan quitte Aurore, que Virgil l'apprenant par Marie-Aude, une amie commune, prétexte un rendez-vous avec l'attaché culturel de l'Ambassade de France à New-York sensé faciliter la traduction de son roman aux USA, pour revoir Aurore.
Cette brève rencontre de trois jours est l'occasion pour Virgil, d'une déambulation dans les rues de la ville, qu'il découvre, où les lieux, les personnes, le ciel, le bruit, le ramènent à Aurore.
Ce tourisme amoureux, ce romantisme urbain fait vibrer Virgil, qui cherche une réminiscence d'Aurore dans la ville qui le lui refuse :
«A cette minute, une seule chose était claire : depuis qu'il avait quitté l'appartement d'Aurore, il ne cessait de s'éloigner de son point de départ.»
La ville lui offre du concret, du brut :
«Dans un souci de préservation du patrimoine, on avait tenu à conserver les rails d'acier originels pour les associer au nouveau décor.»
Mais lui ramène la ville à Aurore :
«La devanture d'un perruquier attira son attention. Les perruques s'y ordonnaient de manière à décliner (...) toutes les teintes de cheveux féminins. (...) Virgil cherchait déjà quelle nuance se rapprochait le plus de la chevelure d'Aurore.»
De son côté, Aurore, coincée par le travail, devant son écran d'ordinateur, cherche à se remémorer le passé. Son installation chez Virgil dans le 13ème à Paris, alors qu'elle était étudiante en Master, l'opposition de ses parents à ce projet. Son appel à Virgil lorsqu'elle s'est retrouvée seule à New-York. Pourquoi, se demande-t-elle ?
«Dans l'attente d'un signe de Virgil, elle en venait à regretter leurs retrouvailles précipitées, maladroites.»
Virgil joue avec Aurore. La soumettant à un harcèlement passif. Un jeu amoureux mortifère. Il est venu pour la voir, mais n'osant le lui avouer, choisit de quitter l'appartement pour déambuler dans la ville au lieu d'aborder les raisons de leurs retrouvailles.
Virgil fuit. Dans la New York Public Library, il pense à la jeune fille bibliothécaire à Orléans qu'il rêve de séduire.
Aurore, elle, culpabilise devant son écran :
«Avec le recul, elle parvenait à mieux comprendre ce que Virgil avait pu ressentir quand, du jour au lendemain elle l'avait privé de sa présence.»
Comme les deux personnages, le récit est toujours entre deux eaux. S'attachant à décrire par le détail ce qui leur permet de fuir leur possible amour ou ce qui leur permettrait de le faire revivre. Ce dialogue à distance, montre ce qui les sépare. le passé tout simplement et la façon dont ils pourraient le faire revivre dans cette ville démesurée.

Une lecture pas toujours simple. Comparable à la déambulation de Virgil dans New-York.
Merci à Gallimard et Babelio d'avoir permis cette découverte.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai lu ce livre sans réel déplaisir mais sans cesser de me demander où l'auteur voulait en venir (et sans obtenir de réponse d'ailleurs une fois tournée la dernière page). Une longue déambulation dans New York, propice à l'introspection et au bilan pour les deux personnages dont il est question. Virgil et Aurore ont eu une longue relation amoureuse dix ans auparavant alors qu'ils étaient encore étudiants. Aurore a rompu brutalement et est partie s'installer à New York pour terminer ses études ; elle y a rencontré Nate devenu son mari et le père de son fils. Curieusement c'est Virgil qu'elle appelle lorsque son mari la quitte et celui-ci saute dans un avion pour passer quelques jours avec elle. Qu'attendent-ils l'un de l'autre ? Quels non-dits ont besoin d'être finalement exprimés ? le récit alterne entre les réflexions d'Aurore qui se voit repartir d'où elle est venue et celles de Virgil qui semble encore chercher un sens à sa vie sans cette femme qui l'a quitté depuis de longues années. A la suite de Virgil, on arpente les rues de New York mais on a du mal à s'inscrire dans ce qui est censé être la découverte d'un novice (il n'est jamais encore venu) et c'est peut-être ce qui m'a le plus gênée... comme un souci de crédibilité.
Et puis le temps semble long... difficile d'entrer en empathie avec l'un ou l'autre, ils manquent de chair. Alors certes, on perçoit une certaine atmosphère, ce New York très particulier où se croisent les citoyens du monde entier, où les inégalités sont particulièrement apparentes, où les cicatrices du 11 septembre 2001 sont indélébiles et où l'argent fait toujours la loi, la bourse imprime le tempo, en l'occurrence le crash de 2008... C'est ce qui m'a incitée à terminer le livre. Mais sans enthousiasme.
Commenter  J’apprécie          70
Tout d'abord, merci aux éditions Gallimard pour cette belle découverte. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les pages de Fabrice Chêne et de suivre les pas de Virgil, Aurore et tous les personnages secondaires qui gravitent autour d'eux.

Au gré de ses pérégrinations, Virgil, l'un des personnages principaux de ce roman, nous fait découvrir la géographie de New-York. New-York, avec ses rues et ses avenues qui se coupent à angle droit est une ville où l'on ne se perd pas. Par contre Aurore et Virgil semblent un peu perdus au début de l'histoire. Ils ne savent pas s'il faut recommencer à s'aimer ou seulement re-vivre une aventure amoureuse libre et sans lendemain, comme dix ans plus tôt.
Ouvrez grands les yeux et les oreilles l'ambiance de la ville va entrer par effraction dans votre tête, au fil des descriptions de l'auteur. À se demander si c'est elle le personnage principal.
Retour au calme, dans un loft jouxtant le chantier de Ground Zéro. Aurore cherche à savoir ce qui a mené au naufrage de son couple : le krach boursier de 2008 ou la mixité "religieuse" , l'hostilité de sa belle-famille ou des opinions politiques opposées.
Les interrogations de Virgil et d'Aurore les mèneront-ils vers un avenir commun ?

Je vous laisse le découvrir au fil de l'écriture de Fabrice Chêne...
Commenter  J’apprécie          00
Waouh tellement inspirant
🍆🍆💦
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Comme il rentrait chez lui pour mettre la dernière main à ses bagages, Virgil fut témoin d’un incident inhabituel : un homme victime d’un malaise en pleine rue. Cela se passait juste devant la boulangerie où il allait tous les jours chercher son pain. L’homme, qui ne paraissait pas très âgé, s’affaissa en deux temps ; il tenta d’abord de se retenir à un présentoir à journaux qui se déroba sous son poids, puis tomba à genoux, une main appelant à l’aide, comme s’il étouffait. Une femme et un jeune homme s’étaient précipités pour le soutenir ; voyant qu’ils ne parvenaient pas à le relever, ils le couchèrent sur le côté. Quelqu’un d’autre avait déjà son portable à l’oreille. La scène entière n’avait duré que quelques minutes.
Tous les rôles ayant été distribués, Virgil, resté à l’écart, se contenta d’attendre en simple spectateur l’arrivée du Samu. Que de simples passants se montrent capables, dans un délai aussi bref, d’organiser des secours efficaces pour venir en aide à un parfait inconnu l’étonna. Plus tard, rattrapé par l’angoisse du départ, il en vint à se demander pourquoi des incidents comme celui auquel il avait assisté n’étaient pas plus fréquents. Il se surprit à trouver étrange que l’on ne vît pas plus souvent, dans les rues de nos grandes villes, des hommes et des femmes de tous âges s’effondrer d’un seul coup, brisés par la douleur foudroyante d’un arrêt du cœur, terrassés par la détresse, le chagrin ou le désespoir – privés, pour une raison ou pour une autre, de la force nécessaire pour continuer à vivre.
Commenter  J’apprécie          100
Peut-être parce qu'il n'avait pas de destination précise, changer de destination à chaque intersection lui paraissait la façon la plus naturelle de s'adapter à cet espace urbain composé d'angles droits, de voies équidistantes les unes des autres, parallèles ou perpendiculaires les unes aux autres. Inscrire son corps dans cet espace, le faire s'y mouvoir , produisait une excitation particulière. Cette excitation ne tenait pas seulement au simple plaisir de la marche : s'y ajoutait le fantasme vertigineux d'épuiser tous les possibles offerts par les milliers d'intersections identiques de Manhattan. Comme si, à implacable uniformité de la géométrie des rues, répondait un désir toujours renouvelé, jamais rassasié, de passer d'une rue à la suivante, d'arpenter l'un après l'autre chacun de ces trottoirs, jusque-là l'étourdissement.
Commenter  J’apprécie          100
Étrangement, elle s'était habituée à vivre à côté de ce trou, comme une blessure dans la ville - arrivait même à supporter l'idée des cadavres pourrissant au fond des décombres. Choisir d'habiter là, près de ce cimetière à ciel ouvert, était une façon de se sentir solidaires de tous ceux qui avaient souffert de cette tragédie. D'inscrire leur histoire personnelle dans celle du pays tout entier. La décision d'avoir un enfant était venue très vite après leur emménagement, même s'il avait fallu se montrer patient. C'était l'affirmation d'un désir de vie au milieu du malheur ambiant ; un signe d'espoir, une volonté de recommencement.
Commenter  J’apprécie          80
Aujourd'hui, on ne savait plus admirer les œuvres, aller à la rencontre de quelque chose de plus grand que soi. Ne considérer un tableau que comme un prétexte pour prendre une photo n'était en somme qu'une façon particulièrement perverse de l'ignorer ; cela revenait tout bonnement à le nier en tant qu'œuvre.
Commenter  J’apprécie          120
Des silhouettes passent et repassent devant les larges ouvertures dépourvues de rideaux, comme dans un théâtre d'ombres. S'il arrive qu'un rêve poursuive le dormeur bien après qu'il a ouvert les yeux, jusqu'à rendre indistinctes les frontières de la veille et du sommeil, là, c'est l'inverse : avant même que ses paupières ne se ferment, son rêve a déjà commencé.
Commenter  J’apprécie          100

autres livres classés : new yorkVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Père Goriot

Question cadeau : qui est l'auteur de ce roman ?

Gustave Flaubert
Émile Zola
Honoré de Balzac
Stendhal

12 questions
375 lecteurs ont répondu
Thème : Le Père Goriot de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}