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3,83

sur 581 notes
Tracy Chevalier est une romancière incontournable, à la plume assurée, aux histoires émouvantes et uniques, avec A l'orée du verger elle signe un de ses meilleurs romans à mes yeux : une très belle épopée sur différentes années !

La construction de ce roman est complexe, particulière et très intéressante car elle fait varier les points de vue, les formes d'expression et permet dès lors de voir ce récit sous diverses perspectives. Cela peut nous perdre au début mais au final on s'y habitue et on prend un grand plaisir à lire ce roman d'autant plus que l'histoire est vraiment passionnante et touchante ! Il ne faut certes pas s'attendre à une flopée de rebondissements et d'actions mais cela n'a jamais été le genre de cette auteure. Il faut laisser cette belle balade littéraire nous transporter !

En effet, les personnages sont complémentaires, ils ont des personnalités affirmées et on apprend à les connaître progressivement. Vous allez ainsi découvrir James et Sadie, un père et une mère en conflit quant à la marche à suivre de leur commerce familial. C'est le point de départ de l'intrigue et qui amène à conter l'enfance de Robert, leur fils. Ce dernier est en réalité le véritable héros de ce livre car on se demande pourquoi il est parti de chez lui pour partir à la conquête de l'Ouest. Sa soeur Martha est aussi très attachante notamment dans sa quête éperdue à retrouver son frère.

Avec un style unique sublimement traduit par Anouk Neuhoff, Tracy Chevalier nous mène sur les routes des États-Unis, j'ai adoré ce roman pour plusieurs raisons mais notamment par cette nouvelle découverte d'un pays fascinant ! J'ai traversé les États, j'ai vécu les existences de chacun des protagonistes, je me suis attachée à eux et je vous le conseille !

En définitive, voici un très beau roman à découvrir dès demain en librairie !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Au nord de l'Ohio, les conditions climatiques sont réellement éprouvantes dans cette région de marais infestés de moustiques responsables de fièvres mortelles. Pour s'extraire de cette boue collante qui s'incruste partout, il faut de puissants dérivatifs afin d'y construire une vie de famille. James, le père, oublie les rudesses de cette vie en se passionnant pour ses pommiers plantés et greffés avec le plus grand soin, et en croquant ses délicieuses pommes reinettes dorées aux notes finales d'ananas.
Sadie, la mère, préfère s'enivrer, se soûler, en abusant de l'eau de vie de pommes.
Les deux époux se livrent une guerre sans merci, pommes à croquer contre pommes à cidre. Et les enfants, enfin ceux qui survivent péniblement à la fièvre dévastatrice, sont d'impuissants spectateurs de cette tension conjugale.

Sur plus de la moitié du roman, je me suis embourbée dans cette gadoue collante en me heurtant à ce couple qui se déchire de manière linéaire, sans évènements notoires qui auraient éveillé ma curiosité. de cette famille noyée dans l'immensité de l'Amérique j'avais, à tort sûrement, espéré autre chose avec cette histoire de pommiers…

La mère est horripilante, elle prend la parole avec ses mots crus, ses réflexions acerbes, sa hargne et sa méchanceté, même envers ses enfants. Je l'ai détestée et si l'auteure a vraiment voulu en faire un être abject, elle a bien réussi ! Sa haine vis-à-vis des pommiers, qui contrairement à elle, ont réussi à s'acclimater, serait presque pathétique si elle n'était pas aussi cruelle.

Pourtant, la structure narrative me plaisait : elle mélange légèrement les époques, introduit des courriers, change de point de vue.
Et puis, la fuite d'un des fils vers l'ouest, sa découverte par un botaniste de sa passion latente pour les arbres, ont réussi à m'éveiller à cette lecture. J'ai aimé flâner au milieu des redwoods, m'arrêter à l'ombre des séquoias géants, ramasser les cônes et déterrer les plants avant leur long voyage vers l'Angleterre.

Et c'est surtout Molly qui a su faire crépiter une étoile supplémentaire. Molly à la poitrine généreuse, sa bonne humeur contagieuse et sa détermination à chercher un brave homme pour embellir sa vie.

Difficultés d'acclimatation des pionniers, passion des arbres, recherche de liens familiaux cruellement distendus, un quilt neuf carrés moultes fois raccommodé qui voyage et devient un lien intergénérationnel, des femmes tendrement entreprenantes ( sauf Sadie !) : finalement, j'ai refermé ce livre sur une note positive et j'en suis ravie !
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D'Est en Ouest au travers des États-Unis, au 19ème siècle.
C'est en Ohio que naît et grandit Robert Goodenough, qui apprend auprès de son père les soins à apporter au verger de pommiers. Quinze ans plus tard, il a quitté sa famille et a traversé le continent d'Est en Ouest pour parvenir en Californie. Que fuit-il ? Qu'est-ce qui le porte ? Jusqu'où l'emmènera son amour des arbres ?
J'avais beaucoup aimé "La dernière fugitive", beaucoup moins "L'innocence". Celui-ci est entre les deux : Tracy Chevalier applique à la lettre la recette du roman historique, mais ses ingrédients sont plus ou moins savoureux…
La famille De Robert a un goût aigre, pour commencer. La passion du père pour ses pommiers est attendrissante, mais imaginez que vous viviez avec un supporter de foot (ô lecteur ou lectrice qui lit ceci longtemps après publication : nous sommes actuellement en pleine Qatar-strophique Coupe du monde).
C'est surtout la mère qui déborde d'aigreur, dans des monologues où s'égrène un passé douloureux de pertes et de deuils, où elle laisse libre cours à sa colère que les pommiers cristallisent.
Le devenir de cette famille, les raisons qui ont poussé Robert à l'exil, seront expliqués au travers d'un maladroit échange de lettres, puis de retours en arrière qui opposent l'arbre, planté pour durer, solidement ancré dans le sol, aux voyages erratiques qui composeront ensuite la vie De Robert.
Tous les personnages sont finement observés, et la reconstitution historique est satisfaisante ; pourtant je regrette la narration un peu superficielle là où aurait pu naître un vrai grand roman.
Traduction impeccable d'Anouk Neuhoff.

Challenge États-Unis (Ohio)
LC thématique de novembre 2022 : "Videz vos PAL !"
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Un roman dans lequel j'ai eu du mal à rentrer, ne lisant que deux ou trois pages à la fois. Lorsque j'y ai consacré davantage de temps, j'ai réussi à trouver un intérêt réel à l'histoire De Robert et à son amour pour les arbres.
Le récit commence avec les parents De Robert, Sadie et James, qui sont installés depuis peu dans une région inhospitalière de l'Ohio, le Black Swamp. Région marécageuse, hostile aux hommes, la famille est embourbée, dans tous les sens du terme, sur un petit lopin de terre qu'elle s'évertue à rendre fertile. Difficile de protéger ses enfants des terribles fièvres qui les emportent les uns après les autres, efforts surhumains pour déboiser et empêcher la forêt de s'étendre.
James mise tout sur la culture du pommier, c'est sa passion, notamment l'arbre qui produit de petites reinettes au goût de miel et d'ananas. Pour ces pommes-là, il est prêt à tous les sacrifices et, progressivement, il oublie qu'il inflige à sa famille des conditions de vie extrêmement dures. Sadie s'éloigne doucement, sombre dans l'alcool, devient violente, cruelle. Elle est parfois narratrice – l'auteur est habile, elle parvient ainsi à générer quelque empathie pour un personnage pourtant détestable.
Puis l'action saute une quinzaine d'années et l'on retrouve Robert seul, il écrit chaque année à sa famille sans n'obtenir jamais aucune réponse. On ne sait pas quelles sont les raisons qui l'ont poussé à quitter Black Swamp, on comprend seulement que sa solitude est profonde et douloureuse. Après avoir exercé de nombreux métiers, Robert va croiser la route d'un botaniste pour lequel il va travailler, renouant ainsi avec l'art enseigné par son père.
Je ne dévoile pas plus l'intrigue de ce beau et sombre roman, dans lequel la nature joue un rôle aussi important que les personnages principaux. Tracy Chevalier a beaucoup de talent pour reconstituer des époques, des atmosphères. A l'orée du verger n'égale (toujours pas) dans mon coeur La jeune fille à la perle mais sa lecture fut agréable et dépaysante.

Challenge Plumes féminines 2020.
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Ce livre est une ode dédiée à la nature et plus particulièrement aux arbres : pommiers à cidre ou pommiers de table, redwoods et séquoias etc...
C'est aussi l'occasion de rentrer dans la vie de cette famille Goodenough, venue défricher un coin de l'Ohio appelé Black Swamp.
Pas facile la vie de "défricheurs" dans ce coin perdu de l'Amérique.
La boue, les fièvres, l'alcool et ses méfaits, la violence verbale ou physique viennent entacher un tableau que l'on voudrait idyllique.
L'histoire de cette famille m'a beaucoup émue.
J'ai aimé ce roman.
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Premier livre de Tracy Chevalier que je lis et je suis conquise.
Nous suivons ici l'histoire de la famille Goodenough et plus particulièrement du fils Robert, qui nous mènera des confins de l'Ohio à la côte californienne.
L'univers décrit par Tracy Chevalier est très riche et fort crédible, on sent qu'elle a effectué de nombreuses recherches avant d'écrire ce roman.
C'est un livre qui fait la part belle à la nature, avec de belles descriptions que ce soit des arbres ou des techniques.
C'est l'histoire d'un homme au coeur d'un 19ème siècle en pleine révolution industrielle.
Une très belle histoire qui fait un très beau roman.
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Pom, pom, pom, pom
pom, pom, pom ,pom ...

Où il est question de choisir entre les pommes à couteau et les pommes à cidre et ce dilemme est devenu une véritable guerre entre James et Sadie Goodenough, un couple venu s'établir dans une zone marécageuse de l'Ohio avec sa nombreuse progéniture .

La première partie du roman se déroule au printemps 1838 , à la fois racontée à la troisième personne , à la fois baragouinée par Sadie rendant la lecture déplaisante à mon goût : trop rudimentaire et vulgaire .

Le procédé employé par Tracy Chevalier pour nous faire sauter de nombreuses années tout en nous faisant suivre l'histoire du fils cadet, Robert, héros du roman consiste en de brèves missives racontant les principaux épisodes de son périple mouvementé mais l'orthographe hasardeuse la rend également pénible à lire .

La dernière partie se raccroche aux branches des séquoias géants avec la découverte de ces arbres majestueux, l'exploitation touristique qui va rapidement se developper et le trafic avec l'Angleterre de graines et de jeunes plants pour l'agrément de quelques beaux parcs .

Décidément, Madame Chevalier , on est loin de la jeune fille à la perle et de Prodigieuses créatures ...
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Je suis toujours aussi admirative face à l'écriture de Tracy Chevalier, à ses recherches documentées pour nous fournir les renseignements nécessaires au thème principal de son roman.
Ici, on a droit à un thème sur la botanique à savoir les séquoias, les pommiers et la vie de ces colons de l'Ohio qui vivaient dans la misère et faisaient tout pour obtenir une vie meilleure et s'exiler vers la Californie...Petit clin d'oeil à Mr Steinbeck on dirait!
Il faut dire que nos personnages principaux ne respiraient pas la joie de vivre, mais l'époque n'était pas forcément favorable aux familles nombreuses au XIXè siècle.Dans le cas de cette famille, le père exploitant agricole et ses pommiers et une mère alcoolique ébranlée par la perte de ses enfants suite aux fièvres des marais, on comprend donc que les enfants restants auront du mal à se défaire de certains traumatismes d'enfance et pouvoir se construire une vie adulte.
Bref, un pur moment de plaisir à lire même si l'atmosphère un peu lourde est quasi permanente au cours de l'histoire, il faut aimer ce genre de lecture et j'avoue que je ne m'en lasse pas.
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1838 en Ohio. Les Goodenough, une famille de cultivateurs de pommes, s'installent dans le Black Swamp, région marécageuse et inhospitalière. Plutôt que de s'occuper de leurs enfants, le couple se déchire à propos du type de pommier à planter. James préfère les pommes de table, Sadie, celles pour l'eau-de-vie. Chaque année, ils enterrent un de leurs enfants.
On retrouve Robert quelques années plus tard à l'autre bout du pays, toujours passionné par les arbres et l'on apprend peu à peu ce qui a eu lieu avant son départ pour l'ouest...
Un roman bien construit, bien documenté. Tracy Chevalier a une plume précise et incisive, qui nous fait vivre les drames et les bonheurs d'une famille du XIX è siècle entre conquête de l'Ouest, ruée vers l'or et commerce des arbres.
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Après la jeune fille à la perle, la dame à la licorne, la vierge en bleu, après les fossiles découverts sur les côtes d'Angleterre et les pionniers de l'Amérique, Tracy Chevalier a choisi de nous emporter à nouveau dans les États-Unis du XIXème Siècle, cette fois sur les traces d'arbres.
D'abord d'arbres fruitiers avec des pommiers venus d'Angleterre que la famille Goodenough tente de faire vivre dans le Black Swamp, un marécage qui emporte les enfants de la famille les uns après les autres.
De ces pommiers naît une discorde entre James Goodenough, passionné de pommes à couteau, qui greffe des reinettes dorées au goût d'ananas, les Pitmaston Pineapple, et sa femme, Sadie, davantage portée sur les pommes à cidre, et surtout sur l'eau de vie que l'on peut en tirer.
John Chapman, dit Johnny Appleseed, personnage réel, apporte à cette famille son expertise dans la plantation de ces arbres.
Cette discorde mène Robert Goodenough à fuir sa famille et à partir vers l'Ouest où il découvre d'autres arbres, les redwood trees, puis les sequoias géants qu'il recueille avec l'aide d'un botaniste anglais, lui aussi bien réel.
Le procédé choisi par Tracy Chevalier de passer d'une époque à l'autre, en faisant parler alternativement plusieurs personnages fait de ce roman une belle réussite qu'on a plaisir à lire.
Servi par un travail historique rigoureux, on suit les personnages dans ce difficile voyage vers l'Ouest américain et on vit avec eux des moments intenses.
Le saut d'une époque à l'autre puis le retour en arrière entretiennent le suspense et l'insertion d'une partie purement composée de lettres nous fait vivre l'aventure sur un rythme différencié, mais non moins soutenu qui pousse à vouloir en savoir davantage. Une méthode originale qui aboutit à une belle réussite.
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